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Jours tranquilles à Paris
15 janvier 2018

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15 janvier 2018

Ailona Hulahoop

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15 janvier 2018

« Si Trump s’est fait élire en populiste, il gouverne désormais en ploutocrate »

Par Stéphane Lauer - Le Monde

Déréglementation financière, affaiblissement des administrations publiques ou des syndicats... Donald Trump ne fait que donner un coup d’accélérateur à un mouvement initié par Ronald Reagan dans les années 1980, relève notre éditorialiste Stéphane Lauer.

Un an après son investiture, Donald Trump est toujours en campagne. Même s’il vient de faire adopter sa première grande réforme en baissant massivement la fiscalité, le président américain a besoin de se rassurer. Au lendemain de ce vote, il a envoyé à ses partisans un message sous la forme d’un sondage. « Comment qualifieriez-vous ce que fait le Président Trump pour le peuple américain ? », demande l’enquête. Quatre réponses sont possibles : « Génial », « Bon », « Okay » ou « Autres ». Le but consiste à clouer le bec à ses détracteurs, qui persistent à véhiculer des « fake news », comme ces enquêtes d’opinion qui prétendent que cette réforme fiscale est désapprouvée par les deux tiers des Américains. La question était sans doute mal posée.

Pourtant, il suffit de regarder qui va bénéficier de « la plus grande baisse d’impôts de l’histoire », pour avoir une idée de la popularité potentielle de cette réforme. Selon le Tax Policy Center et le Joint Committee on Taxation, deux organismes non-partisans, ce sont les grandes entreprises et les 1 % les plus riches. Si M. Trump s’est fait élire en populiste, il gouverne désormais en ploutocrate. Sa victoire s’est construite grâce aux messages destinés aux « oubliés » de l’Amérique, ces « petits Blancs » de l’intérieur du pays, qui se sentent marginalisés par la marche du monde. Un an plus tard, sa réforme fiscale risque de creuser les inégalités et de saper un peu plus les fondements de la démocratie américaine.

Les bénéfices des entreprises sont à un plus haut historique ? Qu’à cela ne tienne, l’impôt sur leurs profits va baisser d’un tiers ! Le taux marginal pour les hauts revenus était à 39 % contre 70 % quand Ronald Reagan est arrivé au pouvoir en 1980 ? Baissons-le encore un peu plus à 37 % ! Les droits de succession ne concernaient que 0,2 % des foyers fiscaux ? C’était encore trop : la nouvelle loi double le plancher d’exonération à 11 millions de dollars (9 millions d’euros). Le rêve américain est en train de devenir synonyme de rente.

Complicité de la majorité républicaine

Le pire, c’est que si les réductions d’impôts pour les entreprises sont pérennes, celles pour l’Américain moyen sont temporaires. Comme le carrosse de Cendrillon, elles se transformeront en citrouille en 2026, le temps sans doute pour les Républicains de passer sereinement les élections de mi-mandat, voire la prochaine présidentielle. Last but not least, M. Trump s’est bien gardé de supprimer la niche fiscale dite du « Carried Interest », qui permet aux dirigeants de fonds d’investissement de payer proportionnellement moins d’impôts que leur secrétaire, et qu’il qualifiait quand il était candidat d’« injuste pour les travailleurs américains ».

Tous ces cadeaux aux plus fortunés ont, bien entendu, un coût. Le déficit budgétaire va ainsi se creuser de plus de 1 000 milliards d’ici à 2028. Mais les Républicains se disent prêts à tailler dans les programmes sociaux pour compenser. Non contents de ramasser les miettes de la réforme fiscale, les plus pauvres la financeront. Les cyniques diront qu’il n’est pas étonnant qu’un magnat de l’immobilier gouverne selon ses propres intérêts. Mais la dérive ploutocratique a nécessité la complicité de la majorité républicaine. « Trump est peut-être un chien fou, mais c’est notre chien », disaient certaines figures du Grand Old Party pendant la campagne de 2016.

LES CYNIQUES DIRONT QU’IL N’EST PAS ÉTONNANT QU’UN MAGNAT DE L’IMMOBILIER GOUVERNE SELON SES PROPRES INTÉRÊTS

Si le populisme est largement resté au stade de la rhétorique, qu’il s’agisse du protectionnisme ou de l’immigration, la ploutacratie connaît son avénement. La réforme fiscale n’en est que l’exemple le plus caricatural. Qu’il s’agisse de la déréglementation financière, de l’affaiblissement des administrations publiques ou du travail de sape à l’encontre de la représentation syndicale, empêchant les revendications salariales de s’exprimer, M. Trump ne fait qu’accélérer un mouvement engagé depuis 1980 et que la parenthèse Obama n’a ralenti qu’à la marge.

Habile lobbying de plus en plus richement doté

Cette évolution est simplement concomitante au rôle grandissant que l’argent joue dans la politique. Le déplafonnement des dons a ouvert un boulevard aux plus riches pour peser sur le débat démocratique. Lors de la dernière campagne présidentielle, moins de 25 000 donateurs (0,01 % de la population américaine) ont apporté 40 % des financements. En 1980, ce n’était que 15 %, selon Adam Bonica, professeur à Stanford. Le Congrès se fait et se défait également à coups de millions. Sur les 541 parlementaires recensés par le site Roll Call, 200 sont millionnaires.

Pendant longtemps, l’influence de l’argent s’est exercée à travers un habile lobbying de plus en plus richement doté. Celui-ci a permis de diminuer constamment l’impôt sur le capital, tandis que les revenus de l’immense majorité faisaient du surplace. Le pouvoir d’achat de ceux qui touchent le salaire minimum est ainsi inférieur de 10 % à ce qu’il était en 1968.

LES RICHES INFLUENCEURS SONT CARRÉMENT ENTRÉS AU GOUVERNEMENT

Mais avec M. Trump, une nouvelle étape a été franchie. Il avait promis d’« assécher le marais » des lobbyistes à Washington. Pourtant, les riches influenceurs sont carrément entrés au gouvernement, qui n’a jamais compté autant de milliardaires. En 1835, Alexis de Tocqueville commençait De la Démocratie en Amérique par ces lignes : « Parmi les objets nouveaux qui, pendant mon séjour aux États-Unis, ont attiré mon attention, aucun n’a plus vivement frappé mes regards que l’égalité des conditions. » Désormais, n’est-ce pas l’inégalité qui saute aux yeux ?

En 1863, dans son célèbre discours de Gettysburg, Abraham Lincoln avait défini la démocratie comme « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». L’Amérique de Trump pourrait se résumer aujourd’hui par « le gouvernement des riches, par les riches, pour les riches ». En attendant, le peuple peut toujours cocher la case « Autres » pour donner son avis.

15 janvier 2018

Concorde Art Gallery - Ting Ting SUNG

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Ting Ting Sung - Photographe

Née en 1982 à Taiwan Tingting est diplômée de l'université des arts de Chenghua en 2005 - parti après son diplôme en Europe elle travaille comme performer , photographe, modèle. Elle a ainsi eu l'opportunité de travailler et d'approcher de célèbres photographes qui ont ainsi pu compléter sa formation artistique et sa perception de l'esthétisme en particulier dans le domaine de la photographie.

La série de photos réalisées dans les toilettes de trains, je l'ai commencé dès mon arrivée en Europe en 2007. C'était la première fois que je prenais le train en France et j'ai été fasciné par cette petite cabine éclairée et je n'ai pas résisté à me photographier dans le miroir. Depuis cette période, j'adore découvrir de nouveaux espaces confinés dans les trains au cours de mes déplacements. Je continue toujours cette série au fil du temps et de mes voyages quand j'en ai l'occasion. J'aimerais que ces images vous racontent certaines de mes histoires et j'espère que vous apprécierez ce voyage en ma compagnie.

Quelques autres autoportraits :

yiting sung

 

A la Concorde Art Gallery

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15 janvier 2018

Catherine Deneuve : «Rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon, sans quoi je ne l’aurais pas signé»

cath

Une semaine après avoir signé la tribune qui prône la «liberté d’importuner» pour préserver la «liberté sexuelle», l’actrice assume, tout en prenant ses distances avec certaines signataires. Et s’excuse auprès des victimes d’agression qui auraient pu être choquées.

Catherine Deneuve : «Rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon»

Catherine Deneuve nous a transmis ce texte sous forme de lettre, à la suite d’un entretien par téléphone, vendredi. Nous l’avions sollicitée car nous voulions entendre sa voix, savoir si elle était en accord avec l’intégralité de la tribune signée, et savoir comment elle réagissait à la prise de paroles des unes et des autres ; bref, qu’elle clarifie sa position.

«J’ai effectivement signé la pétition titrée dans le journal le Monde, "Nous défendons une liberté…", pétition qui a engendré de nombreuses réactions, nécessitant des précisions.

«Oui, j’aime la liberté. Je n’aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d’arbitrer, de condamner. Une époque où de simples dénonciations sur réseaux sociaux engendrent punition, démission, et parfois et souvent lynchage médiatique. Un acteur peut être effacé numériquement d’un film, le directeur d’une grande institution new-yorkaise peut être amené à démissionner pour des mains aux fesses mises il y a trente ans sans autre forme de procès. Je n’excuse rien. Je ne tranche pas sur la culpabilité de ces hommes car je ne suis pas qualifiée pour. Et peu le sont.

Non, je n’aime pas ces effets de meute, trop communs aujourd’hui. D’où mes réserves, dès le mois d’octobre sur ce hashtag "Balance ton porc".

«Il y a, je ne suis pas candide, bien plus d’hommes qui sont sujets à ces comportements que de femmes. Mais en quoi ce hashtag n’est-il pas une invitation à la délation ? Qui peut m’assurer qu’il n’y aura pas de manipulation ou de coup bas ? Qu’il n’y aura pas de suicides d’innocents ? Nous devons vivre ensemble, sans "porcs", ni "salopes", et j’ai, je le confesse, trouvé ce texte "Nous défendons une liberté…" vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste.

«Oui, j’ai signé cette pétition, et cependant, il me paraît absolument nécessaire aujourd’hui de souligner mon désaccord avec la manière dont certaines pétitionnaires s’octroient individuellement le droit de se répandre dans les médias, dénaturant l’esprit même de ce texte. Dire sur une chaîne de télé qu’on peut jouir lors d’un viol est pire qu’un crachat au visage de toutes celles qui ont subi ce crime. Non seulement ces paroles laissent entendre à ceux qui ont l’habitude d’user de la force ou de se servir de la sexualité pour détruire que ce n’est pas si grave, puisque finalement il arrive que la victime jouisse. Mais quand on paraphe un manifeste qui engage d’autres personnes, on se tient, on évite de les embarquer dans sa propre incontinence verbale. C’est indigne. Et évidemment rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon, sans quoi je ne l’aurais pas signé.

«Je suis actrice depuis mes 17 ans. Je pourrais évidemment dire qu’il m’est arrivé d’être témoin de situations plus qu’indélicates, ou que je sais par d’autres comédiennes que des cinéastes ont abusé lâchement de leur pouvoir. Simplement, ce n’est pas à moi de parler à la place de mes consœurs. Ce qui crée des situations traumatisantes et intenables, c’est toujours le pouvoir, la position hiérarchique, ou une forme d’emprise. Le piège se referme lorsqu’il devient impossible de dire non sans risquer son emploi, ou de subir humiliations et sarcasmes dégradants. Je crois donc que la solution viendra de l’éducation de nos garçons comme de nos filles. Mais aussi éventuellement de protocoles dans les entreprises, qui induisent que s’il y a harcèlement, des poursuites soient immédiatement engagées. Je crois en la justice.

«J’ai enfin signé ce texte pour une raison qui, à mes yeux, est essentielle : le danger des nettoyages dans les arts. Va-t-on brûler Sade en Pléiade ? Désigner Léonard de Vinci comme un artiste pédophile et effacer ses toiles ? Décrocher les Gauguin des musées ? Détruire les dessins d’Egon Schiele ? Interdire les disques de Phil Spector ? Ce climat de censure me laisse sans voix et inquiète pour l’avenir de nos sociétés.

«On m’a parfois reproché de ne pas être féministe. Dois-je rappeler que j’étais une des 343 salopes avec Marguerite Duras et Françoise Sagan qui a signé le manifeste "Je me suis fait avorter" écrit par Simone de Beauvoir ? L’avortement était passible de poursuite pénale et emprisonnement à l’époque. C’est pourquoi je voudrais dire aux conservateurs, racistes et traditionalistes de tout poil qui ont trouvé stratégique de m’apporter leur soutien que je ne suis pas dupe. Ils n’auront ni ma gratitude ni mon amitié, bien au contraire. Je suis une femme libre et je le demeurerai. Je salue fraternellement toutes les victimes d’actes odieux qui ont pu se sentir agressées par cette tribune parue dans le Monde, c’est à elles et à elles seules que je présente mes excuses.

Sincèrement à vous.

Catherine Deneuve

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14 janvier 2018

Pont des Arts

pont des arts

14 janvier 2018

La voiture, un sujet épidermique pour les Français

Par Jean-Michel Normand - Le Monde

Pour certains, l’automobile est considérée comme le dernier bastion des libertés individuelles. Limitation de vitesse, radars, renforcement des sanctions… Ils trouvent que l’Etat dépasse les bornes.

Le macronisme a brouillé le clivage droite-gauche, mais il n’a rien pu faire pour désamorcer la controverse née de l’annonce du passage à 80 kilomètres par heure (km/h) de la vitesse maximale sur les routes à double sens. Ces dix petits kilomètres par heure « perdus » qui alimentent tant de discussions lors des réunions familiales, depuis que le premier ministre, Edouard Philippe, a présenté, le 9 janvier, une série de mesures sur la sécurité routière, ravivent une querelle fort ancienne et très française. D’un côté, les pouvoirs publics, tenants d’une sécurité routière essentiellement punitive. De l’autre, les associations d’automobilistes qui dénoncent un « discours de culpabilisation moralisatrice » et la mise à mal d’une liberté individuelle – le droit de rouler trop vite, ricanent les mauvaises langues.

Les deux camps s’affrontent à grand renfort de pétitions et se jettent au visage les sempiternelles études-scientifiques-qui-révèlent-que… « C’est épidermique, chez nos adhérents ! », constate Daniel Quéro, le président de 40 Millions d’automobilistes, l’une des organisations les plus en pointe contre la remise en question du principe des 90 km/h. Le terme est parfaitement choisi. En France, pour tout ce qui touche à la voiture en général et à la sécurité routière en particulier, on a les nerfs à fleur de peau.

Un attachement paradoxal aux sacro-saints 90 km/h

Selon un sondage Harris-Interactive publié le 9 janvier et réalisé pour RMC et Atlantico, 59 % des personnes interrogées se montrent critiques à l’égard du passage à 80 km/h. On notera que les femmes, dont toutes les études soulignent le comportement plus apaisé au volant, y sont à peine moins hostiles que les hommes (57 % contre 62 %). Cet attachement manifeste aux sacro-saints 90 km/h, même s’il peut apparaître paradoxal – depuis une quinzaine d’années, la vitesse moyenne s’est stabilisée à la baisse sur la plupart des routes : en 2015, elle atteignait 82 km/h sur les routes secondaires, contre près de 95 km/h en 2000 –, laisse entrevoir des clivages territoriaux, assurent les experts. « On ne peut nier qu’il existe une forte différence d’appréciation à l’égard de la vitesse selon que l’on réside en milieu urbain ou en milieu rural », souligne Fabrice Hamelin, qui en veut pour preuve « le profil des parlementaires qui se mobilisent pour soutenir les associations d’automobilistes ». Indispensable hors des zones urbaines, l’automobile serait vécue par nombre de ceux qui y résident comme une citadelle assiégée, un instrument essentiel dans leur vie quotidienne mais dont l’usage serait de plus en plus corseté par la fiscalité et les radars.

« On a ringardisé et délégitimé l’automobilisme au profit des transports collectifs des centres-villes, jugés plus pertinents. Nous avons perdu de vue que la voiture était indispensable pour maintenir le lien social et même le lien républicain avec la France périphérique », estime Mathieu Flonneau, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Le thème inspire le Front national, qui va lancer sa pétition contre le décret gouvernemental, et Les Républicains, qui dénoncent « des solutions marketing ».

Dès que la sécurité routière fait irruption dans le débat public, on verse dans le psychodrame. « Nous sommes les seuls à imputer à l’Etat les statistiques de la sécurité routière, bonnes ou mauvaises », observe Fabrice Hamelin, professeur de science politique à l’université Paris-Est-Créteil et spécialiste de la sécurité dans les transports. « Nos voisins, ajoute-t-il, considèrent que, dans ce domaine, les responsabilités sont partagées et qu’il s’agit d’abord d’une affaire de société, de comportements à améliorer. » Hors de nos frontières, les mesures restrictives voire répressives portant sur la vitesse n’ont certes pas fait l’unanimité mais elles n’ont pas provoqué de pataquès… pas plus que le relèvement des vitesses sur autoroute intervenu ces dernières années. Par exemple, au Royaume-Uni, où le nombre de décès, en recul de 50 % par an, ne dépasse par 1 700 chaque année – deux fois moins qu’en France – et où la limite a été portée il y a plusieurs années à 80 miles par heure (128 km/h) sur autoroute, une limite comparable à ce qui se pratique dans l’Hexagone.

La sécurité routière, politique depuis les années 1970

En France, où les politiques de sécurité routière n’ont vraiment débuté que dans les années 1970, le terrain est plus propice aux coups de menton qu’aux décisions effectives. Le dernier ajustement de la vitesse réglementaire remonte à 1990, avec l’instauration du 50 km/h en ville. Depuis l’installation de radars de vitesse à grande échelle impulsée par Jacques Chirac en 2002, qui avait marqué une volonté politique inédite (et permis de faire baisser le nombre de morts sur les routes de 7 200 en 2002 à 4 700 en 2006), peu de mesures ont été engagées, malgré la lente dégradation des statistiques.

Alors que le pays vient de connaître trois années successives d’augmentation du nombre de décès provoqués par des accidents de la route (3 477 en 2016), il n’est pas envisageable d’amorcer un débat serein autour des dispositifs à mettre en œuvre pour corriger une dérive qui continue de placer la France parmi les élèves moyens, voire mauvais, de la sécurité en Europe, notamment sur les routes secondaires, qui totalisent la moitié de la mortalité routière. Les enjeux sécuritaires sont en permanence altérés par le procès instruit contre le « radar-tirelire ». L’argument flirte avec le populisme, mais il peut s’appuyer sur la longue et douloureuse histoire de la fiscalité automobile française, tellement prégnante qu’elle a longtemps inspiré jusqu’au nom des voitures, identifiées par leurs chevaux fiscaux (CV) : Renault avait sa 4 CV, Citroën sa 2 CV. De quoi faire, aussi, de l’automobile un point de fixation du « ras-le-bol fiscal », autre spécialité française d’origine contrôlée.

Objectif : sauver 400 vies par an

Avec la même solennité que s’il s’agissait de la loi travail, de la réforme de l’assurance-chômage ou de l’état d’urgence, Edouard Philippe s’est dit prêt à braver « l’impopularité » consubstantielle à cette mesure. Le risque politique, à vrai dire, est-il si important ? « Beaucoup moins que le gouvernement ne l’affirme, répond Mathieu Flonneau. L’objectif de sécurité routière, avec la perspective de sauver 400 vies, est difficilement contestable et les esprits ont évolué. Les Français, dit-il, ont fini par ne plus tolérer l’insécurité routière. » Quitte à cultiver une légère schizophrénie.

A parier que la dernière mesure, sanctionnant d’un retrait de permis l’utilisation du portable au volant, suscitera quelques grognements. Il faut dire que, retranchés dans leur voiture-bulle, les Français sont du genre à extérioriser leurs sentiments. Selon une étude réalisée en 2014 par la société de gestion de flottes automobiles LeasePlan, ils sont trois quarts à reconnaître avoir l’insulte facile. Seuls les Britanniques seraient plus sanguins. Une tension que l’Association française de prévention des comportements sur la route et en ville s’est donnée pour mission d’apaiser en lançant en 2001 la Journée de la courtoisie au volant. Une initiative devenue, depuis 2008, la ­Semaine de la courtoisie au volant, organisée mi-mars. Une trêve d’un mois par an ne serait probablement pas de trop.

Quatre minutes en plus. Si l’on considère le kilométrage moyen parcouru chaque année par les Français ­ (environ 17 000 km), soit 46 km par jour, le passage de 90 km/h à 80 km/h rallonge leur trajet quotidien de quatre minutes. En prenant ­en considération le kilométrage moyen domicile-travail (25 km, selon l’Insee), le temps supplémentaire de parcours ne dépasse pas deux minutes

14 janvier 2018

Rankin

rankin

14 janvier 2018

Le photographe star Mario Testino accusé de harcèlement sexuel

mario

Le photographe vedette Mario Testino, référence du monde de la mode et prisé des célébrités, est accusé de harcèlement sexuel par treize personnes citées dans un article du New York Times publié samedi.

Ce nouvel épisode de la déferlante qui frappe le monde du divertissement, des médias, de la mode et de la politique depuis les révélations du quotidien new-yorkais sur Harvey Weinstein concerne aussi un autre photographe de mode, Bruce Weber, déjà mis en cause et objet de nouvelles accusations.

Dans une déclaration transmise à l'AFP le directeur général du groupe de presse Condé Nast (Vogue, Vanity Fair et GQ notamment), Bob Sauerberg, et la directrice artistique du groupe, Anna Wintour, se sont dits "interpellés par ces accusations", qu'ils prennent "très au sérieux".

Ils ont pris la décision de ne plus collaborer avec aucun des deux photographes "jusqu'à nouvel ordre".

Péruvien d'origine âgé de 63 ans, Mario Testino a photographié en plus de 40 ans de carrière des dizaines de campagnes publicitaires pour de grandes maisons de mode et vu ses clichés en une des plus prestigieux magazines, notamment "Vogue" à de très nombreuses reprises.

C'est lui qui a pris la photo de la joueuse professionnelle de tennis Serena Williams avec son bébé pour la couverture de l'édition de février du magazine, dévoilée cette semaine.

Il a également signé des portraits remarqués de célébrités, notamment la photo officielle des fiançailles du prince William et de Kate Middleton, ainsi qu'une série de clichés de la princesse Diana en 1997, publiées dans le magazine Vanity Fair.

Plusieurs mannequins, dont des stars du milieu, ainsi que d'anciens assistants de Mario Testino accusent le photographe de leur avoir fait des avances, voire d'avoir franchement tenté d'initier un rapport sexuel, mais aucun dit n'avoir cédé.

"C'était un prédateur sexuel", affirme notamment Ryan Locke, mannequin vedette à la fin des années 1990. Il raconte que lors d'une séance photo, Mario Testino aurait demandé à toute l'équipe de sortir de la pièce pour se retrouver seul avec lui et se serait alors jeté sur lui.

"Je suis la fille, tu es le garçon", aurait dit le photographe au mannequin, qui explique l'avoir écarté avant de quitter les lieux.

Un ancien assistant du photographe, Hugo Tillman, dit avoir vécu une expérience similaire, tandis qu'un autre, Roman Barrett, assure que Mario Testino s'est frotté sur sa jambe et s'est masturbé devant lui.

"Le harcèlement sexuel était une réalité constante", résume-t-il.

Sollicité par l'AFP, Mario Testino n'a pas donné suite.

Dans le même article publié samedi, quinze mannequins masculins, encore en activité ou retraités, accusent un autre photographe, Bruce Weber, de harcèlement sexuel.

Début décembre, il avait déjà été assigné en justice pour agression sexuelle par le mannequin Jason Boyce.

Contacté par l'AFP, l'avocat de Bruce Weber n'a pas donné suite.

En octobre, plusieurs magazines et grandes marques de mode avaient annoncé qu'ils ne travailleraient plus avec le photographe Terry Richardson, connu pour ses photos provocantes et soupçonné, depuis des années, de harceler sexuellement ses mannequins.

Outre la décision de ne plus travailler avec Mario Testino ou Bruce Weber, le groupe Condé Nast a annoncé samedi des mesures pour lutter contre le harcèlement sexuel.

Elles prévoient notamment que tous les mannequins qui seront pris en photo pour un titre du groupe devront être âgés d'au moins 18 ans et que toute séance impliquant de la nudité, une tenue légère ou des poses suggestives devra voir son contenu approuvé préalablement par le sujet.

14 janvier 2018

VOGUE Hommes

 

 

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