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Jours tranquilles à Paris
2 février 2020

Coronavirus

Nouveau coronavirus : premier décès hors de Chine. Un homme de 44 ans atteint du nouveau coronavirus est mort dimanche aux Philippines, première victime mortelle de l’épidémie recensée hors de Chine, rapporte le South China Morning Post, citant l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La victime est un Chinois originaire de la ville de Wuhan, où est apparu le virus. Il aurait été infecté avant son arrivée aux Philippines. Les autorités ont par ailleurs imposé le confinement de la ville chinoise de Wenzhou (est) et de ses 9 millions d’habitants. La ville, l’une des plus touchées par le virus, est distante de plus de 800 km de Wuhan, placée de facto en quarantaine depuis le 23 janvier. Plus de 300 personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie en décembre dernier.

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1 février 2020

Coronavirus.... un nouveau bilan

Coronavirus : 259 morts et près de 12 000 infections en Chine. Le dernier bilan de l’épidémie de pneumonie virale en Chine est désormais de 259 morts et 11 791 cas confirmés au niveau national, selon les autorités sanitaires chinoises vendredi, citées par le quotidien chinois Global Times. La province du Hubei, épicentre de la contagion de coronavirus, a signalé vendredi 1 347 nouveaux cas et 45 décès. Des pays d’Asie et les États-Unis ont commencé à fermer leurs frontières aux voyageurs en provenance de Chine, vendredi. Washington a annoncé qu’à compter de ce dimanche l’entrée sur le territoire des non-Américains s’étant rendus en Chine dans les 14 derniers jours serait interdite.

31 janvier 2020

Coronavirus : L’avion a décollé, les Français rapatriés de Chine attendus ce vendredi à Carry-le-Rouet

EPIDEMIE Environ 200 personnes sans symptômes vont être placées en isolement dans un centre de vacances près de Marseille

virus rapatriement

Des ressortissants français à bord de l'avion militaire les ramenant de Wuhan, en Chine, épicentre de l'épidémie du coronavirus, le 31 janvier 2020. — Hector RETAMAL / AFP

L’avion ramenant des Français de Chine a décollé et doit atterrir à Istres ce vendredi à la mi-journée.

Ces personnes ne présentant pas de symptômes seront placées en isolement pour deux semaines dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet surveillé par des gendarmes.

L’OMS a déclaré l’urgence sanitaire alors que le bilan en Chine est de plus de 200 morts et près de 10.000 cas d’infection.

Le compte-à-rebours a commencé pour les rapatriés français de Wuhan en Chine, épicentre de l’épidémie causée par un nouveau coronavirus : ils doivent arriver en France vendredi à la mi-journée et seront mis à l’isolement 14 jours dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, près de Marseille.

Alors que l’OMS a finalement déclaré l’urgence internationale, la Chine, elle, a annoncé 43 nouveaux décès, soit la plus forte progression quotidienne depuis le début de l’épidémie, et 1.200 contaminations supplémentaires, pour un total de 213 morts et près de 10.000 cas avérés. Par ailleurs, un sixième cas d’infection a été détecté en France : il s’agit du « premier cas annoncé » de contamination sur le sol français, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS) à l’AFP.

Personnes sans symptômes

L’avion militaire a décollé de Wuhan vendredi à 7h07 locales (00h07 heure française) et doit atterrir après environ 12 heures et demie de vol à Istres (Bouches-du-Rhône), ont déclaré aux passagers des membres de la délégation officielle française présente sur place, selon des journalistes de l’AFP à bord. Ils seront ensuite mis à l’isolement dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet, une ville au bord de la Méditerranée. Il s’agit de gens qui ne présentent pas de symptômes, a précisé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, lors d’une conférence de presse à Paris jeudi.

« Le cahier des charges était assez clair, (il fallait) un lieu agréable » et « un endroit où il y avait suffisamment de place », a souligné le Pr Salomon. Selon lui, il n’était « pas question de mettre ces personnes dans des lieux de détention ou de soins alors qu’elles ne sont pas malades ». Pendant leur période d’isolement, elles vont faire l’objet d’une surveillance médicale pour s’assurer qu’elles ne sont pas contaminées par le virus : « On va leur demander de prendre leur température, d’avoir un masque ».

Une chambre par famille

Des habitants de Carry-le-Rouet sont « dans l’angoisse, me disant : ''est-ce que c’est sûr qu’ils ne sont pas contaminés ?'' », a toutefois indiqué à l’AFP le maire, Jean Montagnac. Regrettant d’avoir été informé « par la presse » du choix de sa ville avant de l’être par le gouvernement, l’édile s’est toutefois voulu rassurant : « Je n’ai pas d’inquiétude car même s’il y avait quelqu’un qui soit contaminé et qu’on le sache pas, ils seront confinés dans un endroit inaccessible ou presque ».

Ces rapatriés seront placés « par familles dans des chambres distinctes », a de son côté précisé le préfet de la région Paca, Pierre Dartout, lors d’une conférence de presse à Marseille. « Ils pourront sortir dehors, dans l’enceinte du centre », a-t-il ajouté, en précisant qu’alors, « ils prendront les équipements nécessaires pour se protéger et protéger les autres, par exemple des masques ». Ces personnes devront signer « un engagement » à respecter la quarantaine, selon le préfet.

Gendarmes positionnés

« Les gendarmes ont été positionnés pour éviter toute pénétration dans le site, dans l’intérêt même de toutes les personnes qui pourraient vouloir pénétrer », a déclaré le préfet, selon qui, pourtant, « il ne faut surtout pas entretenir les psychoses » mais bien « rassurer l’ensemble des habitants du secteur ».

Des responsables de la délégation française de médecins et fonctionnaires arrivés sur place ont indiqué que les personnes présentant des symptômes suspects devront prendre un autre vol. Mardi, la Commission européenne avait indiqué qu’un second vol était prévu « plus tard dans la semaine », afin d’évacuer d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens.

213 morts et près de 10.000 cas d’infection

L’épidémie a fait 43 morts supplémentaires dans la province du Hubei, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires locales. Après ce nouveau record quotidien, le total national de l’épidémie du nouveau coronavirus apparue en décembre passe ainsi à 213 morts. L’épidémie a également fait plus de 1.200 contaminations supplémentaires au Hubei au cours des dernières 24 heures, portant le total national à près de 10.000 cas.

La compagnie Air France a annoncé jeudi qu’elle suspendait tous ses vols réguliers à destination et en provenance de Chine continentale jusqu’au 9 février. Le défilé du Nouvel An chinois prévu dimanche à Paris a été reporté au printemps. « Nous sommes dans la vigilance la plus extrême », a affirmé le président de la République Emmanuel Macron.

30 janvier 2020

Coronavirus : réunion d'urgence à l'OMS, un avion français affrété à Wuhan

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COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Un nouveau bilan des autorités sanitaires chinoises, mercredi soir, fait état de 170 morts liées à l’épidémie et plus de 7 700 cas de contamination dans le pays.

Selon un nouveau bilan des autorités sanitaires chinoises mercredi, relayé jeudi 30 janvier par le Global Times, le nombre de morts liées à l’épidémie de coronavirus qui s’est déclarée en décembre est désormais de 170 dans l’ensemble du pays, et 7 711 cas de contamination ont été recensés au total.

Parmi les deniers décès comptabilisés, 37 sont survenus dans la province du Hubei, l’épicentre de la contagion, où les autorités ont fait part jeudi de 162 victimes au total depuis le déclenchement de l’épidémie. Dans cette province, 1 032 nouveaux cas d’infection ont été enregistrés, soit 4 586 cas au total.

L’OMS appelle le “monde entier à agir”

C’est dans ce contexte, et alors qu’une vingtaine d’autres États dans le monde ont annoncé environ 80 cas confirmés au total sur leur sol, que doit s’ouvrir une nouvelle réunion d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il y a une semaine, l’autorité sanitaire avait estimé qu’il était “trop tôt” pour déclarer l’alerte internationale face à l’épidémie. Elle examinera de nouveau la question jeudi à son siège de Genève, en Suisse. Lors d’une conférence de presse mercredi, le directeur des programmes d’urgence à l’OMS, Michael Ryan, avait appelé la communauté internationale à l’action  :

Le monde entier doit être en alerte, le monde entier doit agir.”

Pour le Financial Times, qui note que la position adoptée la semaine dernière par l’OMS avait été qualifiée d’”erreur” par “de nombreux experts internationaux de la santé”, “déclarer une urgence de santé publique ne ferait pas une grande différence dans la pratique, étant donné l’ampleur de l’action internationale déjà en cours, mais ce serait une déclaration symbolique importante.” Le quotidien économique rappelle qu’“une telle mesure a été annoncée cinq fois au cours de la dernière décennie, notamment lors de l’épidémie d’Ebola” l’an dernier.

Un avion affrété depuis Paris

Les évacuations de ressortissants étrangers en Chine ont débuté mercredi. Dans la soirée, un premier vol devait quitter l’hexagone pour rapatrier de Chine les Français qui le désirent. Cet avion à destination de Wuhan, “un A340 Esterel militaire” comprenant à son bord “une équipe médicale d’une vingtaine de personnes”, doit ramener quelque “200” ressortissants français, selon la ministre française de la santé Agnès Buzyn. “Ces personnes”, dont le retour est prévu “vendredi dans la journée”, seront “transférées dans un lieu où elles seront mises en confinement pendant 14 jours”.

Un autre vol, prévu jeudi ou vendredi, accueillera d’autres Français et des ressortissants d’autres pays européens, dans le cadre d’un processus de coopération, toujours d’après la ministre. Politico Europe, qui décrypte “la réponse européenne face à ce virus mortel”, précise :

L’UE financera en partie des vols pour ramener chez eux quelque 600 Européens des régions de Chine touchées par le coronavirus mortel, à la suite d’une demande d’assistance de la France. Le centre d’intervention d’urgence de l’UE est en contact avec les gouvernements pour coordonner les arrivées, a déclaré mercredi un fonctionnaire de la Commission.”

200 Américains vont être maintenus en quarantaine

Un avion devant ramener de Wuhan au Royaume-Uni quelque 200 ressortissants britanniques n’a pour sa part pas encore été en mesure de décoller, selon la BBC jeudi.

Mercredi, environ 200 Américains et 206 Japonais avaient été les premiers à être évacués de Wuhan. Aux États-Unis, les “201 Américains fuyant l’épidémie” sont arrivés mercredi dans une base militaire de Californie, relate le Los Angeles Times. Ils vont être maintenus à l’isolement pendant au moins 72 heures, ont annoncé les autorités. Quant aux 206 Japonais, arrivés mercredi à Tokyo comme le rapporte Japan Times, trois parmi eux sont contaminés, a annoncé jeudi matin le gouvernement japonais. Ces trois cas s’ajoutent aux huit déjà recensés précédemment.

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29 janvier 2020

CORONAVIRUS

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Coronavirus : le nombre d’infections en Chine dépasse désormais celui du SRAS. Les autorités sanitaires ont dénombré mercredi 5 974 cas confirmés de contamination, soit plus de 1 400 de plus que la veille, tandis que le bilan s’aggravait à 132 décès. Le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), également un coronavirus, avait pour sa part infecté 5 327 personnes en Chine continentale en 2002-2003, et provoqué 349 morts dans le pays. Le nouveau virus 2 019-nCoV est jugé moins puissant que le SRAS mais plus contagieux. Professeur de médecine hongkongais à la renommée internationale, le Dr Gabriel Leung estime que le coronavirus pourrait infecter jusqu’à 150 000 personnes par jour à Chongqing, l’une des plus grandes métropoles chinoises, d’ici le mois d’avril ou de mai, rapporte The Asia Times. Pour le scientifique, les chiffres récents diffusés par Pékin sous-estiment l’ampleur actuelle de l’épidémie. Selon lui, plus de 25 000 personnes pourraient avoir été contaminées, soit dix fois plus que les chiffres officiels avancés.

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28 janvier 2020

Coronavirus

Coronavirus : le bilan de l’épidémie s’alourdit à 106 morts dans la province du Hubei. Les autorités sanitaires ont recensé 4 515 cas sur le sol chinois, dont 2 714 dans la seule province centrale du Hubei. Alors que “les autorités sanitaires chinoises se sont engagées dans une course contre la montre pour contenir l’épidémie”, elles doivent notamment “lutter contre un torrent de rumeurs” sur les réseaux sociaux, note le South China Morning Post. Certains internautes ont par exemple largement diffusé l’idée que des remèdes de la médecine traditionnelle chinoise à base de plantes pouvaient guérir la pneumonie.

27 janvier 2020

Coronavirus : la stratégie de crise des autorités sanitaires françaises

Par François Béguin, Paul Benkimoun

Depuis l’annonce de l’identification de trois cas de 2019-nCov en France, le ministère de la santé a mis en place un dispositif pour éviter toute propagation du virus.

Mise en place d’une « équipe médicale d’accueil » à l’aéroport de Roissy, publication d’un site Internet pédagogique dédié, réunion chaque fin de journée au ministère de la santé… Depuis l’annonce, vendredi 24 janvier, de l’identification de trois cas de coronavirus 2019-nCov en France — le nombre de victimes a bondi dimanche à 80 morts et 2 744 cas en Chine —, les autorités sanitaires déploient une stratégie de crise pour éviter toute propagation du virus.

Six nouveaux cas suspects attendaient toujours dimanche soir les résultats de tests, a annoncé la ministre de la santé, Agnès Buzyn, dimanche en fin d’après-midi à l’issue d’une réunion exceptionnelle autour d’Edouard Philippe à Matignon. « Je m’attends à ce qu’il y ait de nouveaux cas, comme ailleurs », avait-elle déclaré quelques heures plus tôt au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, ajoutant que « toutes les personnes contaminées ont été en Chine. Nous n’avons pas de cas [contracté] en France. Les gens qui ont des symptômes ont probablement la grippe ».

Contacter le SAMU - Centre 15

Depuis quelques jours, les autorités sanitaires répètent inlassablement la marche à suivre pour les personnes qui s’inquiéteraient de présenter des symptômes (fièvre et toux ou difficultés respiratoires) après un voyage en Chine ou un contact avec quelqu’un rentrant de ce pays. Celles-ci ne doivent pas se rendre aux urgences ou chez leur médecin mais doivent contacter le SAMU - Centre 15, où elles sont évaluées par un médecin régulateur.

En 24 heures, de samedi soir à dimanche soir, une cinquantaine d’appels « nécessitant d’être investigués » ont été reçus par le SAMU parisien, et entre 20 et 25 au cours de la même période par le SAMU des Hauts-de-Seine ainsi que celui du Val-de-Marne, annonce la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Pour accueillir les éventuels nouveaux cas adultes avérés, deux hôpitaux parisiens (Bichat et la Pitié) disposent de sept chambres adaptées chacun. Dans le reste du pays, douze autres hôpitaux de référence sont également équipés de telles chambres. « Nous avons le sentiment que la situation est maîtrisée parce que nous avons appris avec le SRAS en 2003-2004 : le SAMU est bien organisé, les services d’urgences ont reçu des formations et il y a un niveau de compétence bien plus important », assure Jean-Christophe Lucet, chef de service de l’unité de prévention et contrôle de l’infection à l’hôpital Bichat-Claude Bernard, à Paris.

Reste la question de l’ampleur que pourrait prendre l’épidémie ces prochaines semaines. « Le 2019-nCoV semble à ce stade moins virulent que le SARS-CoV ou le MERS-Cov, mais il paraît se transmettre un peu plus facilement », explique le professeur Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à Bichat. « Le nombre de chambres est dimensionné pour un nombre de cas limités. Si on a plusieurs dizaines de cas, on rentre dans une autre dimension, mais on n’en est pas du tout là », assure le professeur Lucet.

Pas de caméras thermiques

Dans le dispositif déployé actuellement en France, les autorités n’ont par ailleurs pas retenu la mise en place de caméras thermiques dans les aéroports afin de passer au crible les passagers en provenance de Wuhan, la ville où a débuté l’épidémie due au 2019-nCoV. La mesure, adoptée dans différents pays afin de dépister d’éventuels cas importés, « est très discutée sur le plan scientifique et il n’y a pas de preuves nettes de son efficacité », souligne le professeur Yazdanpanah.

Astrid Vabret, professeure de virologie au CHU de Caen, souligne les limites d’un déploiement d’une détection des passagers fiévreux à leur arrivée : « Ces caméras thermiques ne sont pas du tout spécifiques et dans un contexte où l’épidémie de grippe arrive, cela serait difficile à gérer en termes de logistique. »

Un tel crible ne saurait en outre se limiter aux vols directs en provenance de Wuhan, beaucoup de vols s’effectuant avec des escales. D’autres aéroports de départ devraient être inclus au vu de l’extension de l’épidémie en Chine. « Prendre la température est un symbole, ça plaît à la population, mais c’est une fausse sécurité qui ne sert à rien (…). La plus appropriée est de donner une information aux passagers, ce que nous faisons, par papier, en trois langues », a assuré dimanche Mme Buzyn.

Rapatriement des Français de Wuhan. Le gouvernement va organiser « un rapatriement par voie aérienne directe » pour les Français de la région de Wuhan qui le souhaitent, a annoncé dimanche la ministre de la santé, Agnès Buzyn. Ce rapatriement se fera « en milieu de semaine », « avec l’accord des autorités chinoises » et sous la supervision d’une « équipe médicale dédiée », a précisé Mme Buzyn à l’issue d’une réunion autour du premier ministre à Matignon. Les personnes rapatriées devront en outre « demeurer dans un lieu d’accueil pendant quatorze jours », période d’incubation estimée, afin d’éviter toute propagation de virus.

26 janvier 2020

Coronavirus : le bilan monte à 56 morts en Chine

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Près de 2 000 cas de contamination au coronavirus ont été recensés dans le pays, selon la commission nationale de la santé. Les mesures de restrictions d’accès se multiplient.

L’inquiétude grimpe encore d’un cran en Chine. Quinze nouveaux décès dus à l’épidémie de pneumonie virale ont été enregistrés, portant le bilan à 56 morts, et 688 nouveaux cas d’infections au coronavirus ont été confirmés, soit un total de 1 975 dans le pays, a annoncé, dimanche 26 janvier, la commission nationale de la santé.

L’épidémie a notamment fait un mort à Shanghai, a annoncé dimanche le gouvernement local dans un communiqué, la première victime dans la grande métropole financière de l’est du pays. La victime est un homme de 88 ans qui avait déjà des problèmes de santé avant.

Des restrictions d’accès, des liaisons en bus suspendues

Les mesures de restrictions d’accès se multiplient en dehors de l’épicentre du nouveau coronavirus. Shantou, une ville de plus de 5 millions d’habitants située à plus de 1 000 km au sud de Wuhan (centre), va interdire l’accès de tous les véhicules non essentiels à partir de minuit (17 heures à Paris), ont annoncé les autorités locales.

Ville chinoise de quelque 15 millions d’habitants, Tianjin va, elle, suspendre dès lundi les liaisons en bus longue distance et les bus spécialement affrétés d’entrer dans la métropole et d’en sortir, ont annoncé dimanche les autorités. Pékin a annoncé une mesure semblable la veille afin de contenir la propagation du coronavirus mortel à travers le pays.

Outre la ville de Wuhan, pratiquement toute la province du Hubei est coupée du monde, portant le nombre total des habitants confinés à plus de 56 millions, soit presque la population de l’Afrique du Sud.

A compter de lundi, les agences de voyages chinoises ne pourront plus vendre de réservations d’hôtels ni de séjours à des groupes, a annoncé la chaîne de télévision CCTV.

Le parc d’attractions Disneyland de Hongkong a annoncé, dans un communiqué, sa fermeture temporaire à compter de dimanche et jusqu’à nouvel ordre « par mesure de précaution et conformément aux efforts de prévention déployés » dans l’ex-colonie britannique, qui a déclaré samedi un état d’urgence sanitaire. Ocean Park, un immense parc de loisirs situé sur l’île, a aussi annoncé qu’il fermait ses portes.

Des évacuations de ressortissants étrangers

Les Etats-Unis sont en train d’organiser l’évacuation de leur personnel diplomatique et d’autres ressortissants américains bloqués à Wuhan, où se trouve un consulat américain. Washington espère faire partir un vol direct de Wuhan à San Francisco mardi, a annoncé le département d’Etat dans un communiqué. « La place est extrêmement limitée et, s’il n’est pas possible de transporter tout le monde, priorité sera donnée aux personnes les plus à risque », a précisé le ministère.

D’autres pays prévoient des évacuations de la ville et de sa région, mises de facto en quarantaine depuis jeudi. La France envisage une évacuation par autocar de ses ressortissants, en lien avec les autorités chinoises, a annoncé vendredi le Quai d’Orsay. La date de ce transfert n’a pas été précisée.

Le constructeur automobile PSA, qui dispose d’usines à Wuhan, a précisé que ses salariés expatriés seraient évacués vers Changsha, une ville située à plus de 300 km au sud de Wuhan.

Un premier cas présumé au Canada

Un premier cas « présumé » du coronavirus a également été détecté à Toronto, pour la première fois au Canada, a annoncé Eileen de Villa, responsable des autorités sanitaires de la grande métropole de l’Ontario, lors d’une conférence de presse.

Le patient, un homme d’une cinquantaine d’années, avait séjourné à Wuhan, la grande ville où cette nouvelle infection est apparue en décembre. Il est arrivé le 22 janvier et a été hospitalisé à l’hôpital Sunnybrook de Toronto le lendemain, a expliqué Barbara Yaffe, la médecin en chef adjointe de la province de l’Ontario.

L’homme a été placé à l’isolement. Des échantillons vont être envoyés à un laboratoire de Winnipeg pour confirmer s’il s’agit bien du coronavirus chinois, ont précisé les autorités.

Une demi-douzaine de pays d’Asie sont désormais touchés et un deuxième cas a été confirmé aux Etats-Unis. L’épidémie a atteint l’Europe et l’Australie, malgré le renforcement des mesures prises pour tenter d’enrayer sa propagation.

Crainte de propagation en France

La France redoutait dimanche une possible propagation de l’infection au coronavirus après l’identification de trois cas sur des voyageurs récemment rentrés de Chine, épicentre de cette nouvelle épidémie. Les autorités sanitaires avaient annoncé vendredi trois cas confirmés, sur un patient hospitalisé à Bordeaux et deux autres à Paris, soulignant qu’il s’agissait des « premiers cas européens ».

Une « équipe médicale d’accueil » sera mise en place dimanche à l’aéroport de Roissy, permettant notamment la prise en charge des personnes qui présenteraient des symptômes d’une infection par coronavirus, a annoncé le directeur général de la santé, Jérôme Salomon.

Contrairement à d’autres pays, la France n’a en effet pas mis en place de mesure de contrôle aux frontières des passagers venant de Chine, avec contrôle de température. D’autres personnes sont « en détection », a indiqué de son côté le patron du SAMU de Paris, Pierre Carli, sans donner de chiffre.

25 janvier 2020

Des Français bloqués à Wuhan évoquent une «atmosphère de fin du monde» depuis la mise en quarantaine© CC0 / Xiao Yijiu

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INTERNATIONAL

Dossier:Coronavirus en Chine - 2020

Des ressortissants français ont décrit comment Wuhan, métropole chinoise de 11 millions d’habitants, était devenue une ville fantôme depuis sa mise en quarantaine liée à l’apparition de l’épidémie de coronavirus.

Depuis jeudi 23 janvier, la ville de Wuhan a été mise en quarantaine par les autorités: les gares, routes et aéroports ont été fermés. Les habitants, quant à eux, se retrouvent confinés chez eux pour éviter tout risque de contamination. En cette période de Nouvel an chinois, Wuhan est étrangement silencieuse et vide, comme en témoignent les quelques expatriés Français bloqués là-bas.

Amélie y est étudiante depuis quatre ans. «J'ai fait les courses hier, les gens se sont rués dans les supermarchés pour faire des provisions. Il n'y avait plus de viande et quasiment plus de légumes», a-t-elle témoigné auprès du Parisien. Elle a ainsi préféré les pâtes et le riz pour tenir durant la mise en quarantaine.

Même constat pour Béatrice, qui va devoir puiser dans ses réserves pendant deux ou trois jours à cause des rayons vides des magasins, dans une «atmosphère de fin du monde». Il y a trois ans et demi, son mari Jacky est devenu le directeur d’une entreprise du secteur automobile située à Wuhan. Ils devaient s’envoler pour le Vietnam et y passer leurs vacances de Nouvel an chinois, mais ils ont dû y renoncer à la suite de l’annulation de leur vol, a rapporté le journal La Nouvelle République.

Selon le couple originaire de Fondettes, près de Tours, des avions doivent encore survoler la métropole pour la désinfecter. Ils ont rassuré leurs proches en France et ont confirmé qu’ils suivaient les instructions pour éviter au maximum le contact avec d’autres personnes. «On est juste embêté de devoir rester enfermés», a conclu Béatrice.

Laetitia, bloquée avec sa famille, travaille en Chine depuis cinq ans, également dans le secteur de l’automobile. Bien qu’ayant fait le plein de nourriture et d’eau pour deux semaines, elle craint que la situation ne s’éternise. «Je dirais que la seule information qui nous manque c'est combien de temps ça va durer», a-t-elle indiqué au Parisien.

Moins tranquille, une Européenne a affirmé au journal La Croix se sentir «angoissée et prisonnière».

«Je me sens prise au piège, un peu comme au Moyen Âge au temps des grandes pestes», a-t-elle affirmé. «Nous sommes en état de siège. C’est angoissant car on ne sait pas quelles seront les prochaines étapes, comme si nous étions dans un film de science-fiction dont on ne connaît pas l’épilogue».

Ils ont réussi à quitter Wuhan

Certains ont eu plus de chance, comme Frédéric et Stéphanie, qui ont quitté la mégalopole chinoise 15 jours avant la quarantaine. «La période est particulière car nous démarrons les congés du Nouvel an chinois. Certains ont réussi à partir, d'autres non», a souligné Frédéric, cité par Le Parisien. Néanmoins, ils ont encore pour consigne de porter un masque avant que tout risque de contamination ne soit écarté.

Un autre couple, interrogé par France Info, est soulagé d’avoir pu prendre le dernier avion pour Paris, arrivé jeudi 23 janvier, en provenance de Wuhan. «Tous les Français qui sont là-bas avaient envie de quitter Wuhan avant que la ville ne soit fermée». Selon eux, 30 minutes après qu’ils sont entrés dans l’aéroport, l’armée a débarqué et a bloqué les accès à l’aéronef, tous les passagers n’ayant ainsi pas pu monter à bord.

Une solution à venir pour les Français restés bloqués ?

Pour les Français restés bloqués à Wuhan, le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, assisté par l’ambassade de France à Pékin, a mis en place un dispositif spécifique et permanent de suivi.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié le 24 janvier, le consulat général de France à Wuhan compte mettre en place, en accord avec les autorités locales, un service d’autobus qui permettra aux ressortissants français et leur famille de quitter la ville.

25 janvier 2020

Coronavirus : un troisième cas d’infection confirmé en France

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Les trois patients, un à Bordeaux et deux à Paris, ont séjourné en Chine, où le bilan s’est alourdi à 41 morts. Il s’agit des premiers cas de contamination identifiés en Europe.

Trois premiers cas de contamination par le coronavirus à l’origine d’une épidémie en Chine ont été confirmés en France, a annoncé, vendredi 24 janvier, la ministre de la santé, Agnès Buzyn. Il s’agit des premiers cas européens, a-t-elle souligné lors d’un point presse, précisant que l’un des malades était hospitalisé à Bordeaux et les deux autres à Paris.

« Nous sommes en train de remonter l’histoire de ces patients positifs de façon à entrer en contact avec les personnes qu’ils ont croisées », a expliqué la ministre, notant que la période d’incubation était probablement « autour de sept jours, entre deux et douze jours ».

« Nous avons aujourd’hui les premiers cas européens, probablement parce que nous avons mis au point le test très rapidement et que nous sommes capables de les identifier », a estimé Mme Buzyn. « Il faut traiter une épidémie comme on traite un incendie, très vite repérer la source » et la « circonscrire le plus vite possible », a-t-elle encore déclaré.

Séjours en Chine

Le patient de Bordeaux est un Français âgé de 48 ans d’origine chinoise, actuellement placé à l’isolement au CHU de Bordeaux. « Il va bien », a assuré la ministre. Il a été pris en charge le 23 janvier par SOS Médecins avec des symptômes grippaux classiques de fièvre et de toux.

Lors de cette consultation, le médecin lui a demandé s’il avait voyagé récemment, selon le récit de SOS Médecins publié sur Facebook. Celui-ci a déclaré revenir des Pays-Bas, mais il a ajouté qu’il venait aussi de séjourner en Chine et qu’il était passé par Wuhan.

« Instantanément », le médecin est passé « en mode urgence absolue » : masque, isolement. En collaboration avec le SAMU de Gironde, le patient a été hospitalisé au CHU de Bordeaux pour bilan et observation. « Nous savons que depuis qu’il est sur le territoire français, il a été en contact avec une dizaine de personnes, nous allons les contacter », a souligné Agnès Buzyn.

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La ministre, qui a indiqué avoir eu l’information sur le second cas positif juste avant le point presse, n’a pas été en mesure de donner des détails sur le patient, indiquant toutefois qu’il était allé en Chine et qu’il était hospitalisé à l’hôpital Bichat à Paris. Plus tard dans la soirée, un troisième cas, proche parent de l’un des cas, qui était en cours d’investigation, a été confirmé par le ministère de la santé.

« Le système est prêt à faire face à cette situation », assure au Monde Aurélien Rousseau, le directeur général de l’Agence régionale de santé Ile-de-France, dont les services sont chargés d’enquêter sur les parcours des personnes touchées.

« Depuis Ebola, l’organisation est assez rôdée, les cas identifiés dans la région sont dirigés dans les services d’infectiologie des hôpitaux Bichat, Pitié et Necker, les trois établissements de santé de référence », fait-il valoir. Interrogé sur le nombre de places disponibles, M. Rousseau assure qu’avec sept lits à Bichat, sept lits à la Pitié et « des dizaines de places qui pourraient être mobilisées » dans les hôpitaux franciliens, la région est « en capacité d’absorber plus » de cas.

Appeler le centre 15

Agnès Buzyn a déclaré être « extrêmement attentive » à l’évolution de la situation, soulignant que « nous aurons probablement d’autres cas ». Un point d’information se tiendra tous les jours. Elle a noté qu’il n’était pas possible de contrôler les « multiples voies » pour revenir de Chine : « On voit bien la difficulté, dans un monde comme le nôtre, de fermer les frontières, ça n’est en réalité pas possible. »

« Pour les voyageurs qui rentrent de Chine, il est important de se surveiller, et au moindre signe respiratoire ou si on a de la fièvre, il ne faut pas aller aux urgences, il faut appeler le centre 15 qui vient chercher le patient », a-t-elle insisté.

La Chine a intensifié ses efforts pour contenir la propagation d’un nouveau virus tueur avec le confinement de plus de 40 millions de personnes. Le bilan officiel de la maladie causée par ce coronavirus apparu en décembre 2019 sur un marché de Wuhan – une ville de 11 millions d’habitants située dans le centre du pays (province du Hubei) – s’est encore lourdement aggravé vendredi, avec désormais 41 morts recensés par les autorités, et près de 1 300 cas confirmés.

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