Un relooking pour le Lido : le mythique cabaret ferme quatre mois et prépare un nouveau show.
Ils vont tout changer, sauf l'esprit de la revue. Jeudi, lors d'une conférence de presse donnée dans la salle même du mythique Lido, fondée en 1928, avenue des Champs-Elysées (Paris VIIIe), les responsables des lieux ont annoncé que le cabaret allait fermer ses portes le 2 décembre pour quatre mois et que c'est une salle relookée qui renaîtra en avril. Nathalie Bellon-Szabo, présidente du Lido et directrice de Sodexo Sports & Loisirs -- la société de restauration a pris la direction des lieux en 2006 --, a détaillé l'ampleur des changements à venir : « Tout va être modernisé, la salle, la machinerie, les éclairages, la scène, la façade... » L'entreprise va investir 25 M€ dans cette modernisation, « pour augmenter le chiffre d'affaires de 30 % en trois ans ».
Nouvelles technologies et tradition
Et il y aura aussi du changement côté revue. Le Lido a fait appel à l'un des meilleurs spécialistes au monde du spectacle vivant, l'Italo-Belge Franco Dragone, metteur en scène du Cirque du Soleil, à la tête depuis 2000 de sa propre compagnie qui produit des shows gigantesques dans le monde entier, dont ceux de Céline Dion à Las Vegas. En visioconférence depuis la Chine, où il travaille sur un nouveau spectacle, Franco Dragone a expliqué comment il préparait une revue à la hauteur de ce « petit bout d'histoire que constitue le Lido ». « Le sujet de la revue, ce sera la revue elle-même, prévoit-il. Les tableaux, qui mêleront tradition et modernité, évoqueront l'ambiance de la capitale, des fragments de la vie parisienne » au coeur desquels évoluera la troupe des Bluebell Girls.
Nous avons pu voir les images préparatoires des futurs tableaux qui déclineront des thèmes comme « Paris canaille », « les toits de Paris », ou « la tour Eiffel ». Et Dragone ne va pas moderniser à moitié : effets spéciaux, projections sur des écrans LED capables de se déplacer autour et derrière les danseurs, matières futuristes pour les costumes... Tout ça pour conserver le public traditionnel du cabaret, mais aussi attirer des spectateurs plus jeunes « fans de nouvelles technologies ». Au sein de son équipe, on trouve un duo étonnant pour les chansons : le compositeur et arrangeur français Yvan Cassar, collaborateur de Johnny Hallyday ou Claude Nougaro, et le parolier et compositeur belge Saule, auteur d'un tube l'an passé avec Charlie Winston. Tous deux ont imaginé une bande originale moderne, avec des paroles qui mélangent le français et l'anglais, histoire d'être compris par les touristes étrangers comme par le public local. Première le 15 avril 2015...
Le Musée des Beaux-Arts de Marseille
Le Musée des Beaux-Arts est le plus ancien des musées de Marseille. Il est l'un des quinze musées que le Consulat crée en 1801 dans les grandes villes de France, constitués des œuvres saisies dans les églises et chez les émigrés, dans les premières années de la révolution.
Sous le Second Empire, les Beaux-Arts délaissent le couvent des Bernardines, désigné tout d'abord comme le principal lieu de dépôt de ces biens, pour le Palais Longchamp où il est inauguré en 1873. Cet édifice colossal, édifié sur les plans de l'architecte Henry Espérandieu et dédié à la gloire des Arts et de la Science, commémore également, avec sa grande fontaine centrale, l'arrivée dans la ville des eaux du canal de la Durance.
C'est l'époque de l'essor de Marseille. Les collections s'enrichissent de grands maîtres italiens et français. Parmi les gloires marseillaises, Pierre Puget, le plus grand artiste français du temps du Baroque et Honoré Daumier, bien connu pour ses dessins et sculptures caricaturaux.
Le musée expose, à nouveau, ses collections permanentes, riches de plus de 2 000 tableaux, 300 sculptures et 3 000 œuvres et dessins datant de la période allant du XVIe au XIXe siècle. "Seuls", 200 chefs-d'œuvre ont pu être accrochés dans les deux salles mais, régulièrement, de nouveaux tableaux, actuellement dans les réserves, seront présentés.
Le rez-de-chaussée accueille les peintures les plus anciennes du XVIe et XVIIe siècle et le premier étage, celles du XVIIIe au XIXe siècle. Au rez-de-chaussée, une salle est consacrée à Pierre Puget.
Reportage photographique : Jacques Snap
Marine Le Pen est réélue présidente du FN avec 100% des suffrages exprimés
Elle n'avait pas d'adversaire. Marine Le Pen a été réélue présidente du Front national avec 100% des suffrages exprimés, selon des chiffres officiels communiqués par le parti, qui tient congrès à Lyon (Rhône), dimanche 30 novembre.
Ce n'est pas une élection, c'est un plébiscite !
Le Palais Longchamp à Marseille
Le Palais Longchamp est un monument de Marseille situé dans le 4e arrondissement.
Il est composé de trois entités :
- au centre un château d'eau édifié pour la commémoration de l'arrivée à Marseille des eaux de la Durance de part et d'autre duquel se trouvent reliés par une colonnade semi circulaire
- le musée des beaux-arts
- le Muséum d'histoire naturelle, aujourd'hui sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et classé musée de France en 2002.
Le palais, inauguré en 1869, a été construit pour être le point d'arrivée des eaux de la Durance, détournées afin d'alimenter la ville de Marseille, qui connaissait alors des problèmes d'approvisionnement en eau.
À l'arrière du palais, se trouvent, dans le parc Longchamp, le jardin botanique et le jardin zoologique, bien que ce dernier n'accueille plus d’animaux depuis la fin des années 1980. Aujourd'hui, le site est essentiellement prisé par les marseillais comme lieu de promenade et de détente.
Reportage photographique : Jacques Snap
L’émotion du Pape dans la Mosquée bleue
Le pape François s’est recueilli dans la célèbre Mosquée bleue d’Istanbul au deuxième jour de son voyage en Turquie. Objectif : promouvoir le dialogue entre religions dans ce pays proche de l’Irak et de la Syrie.
La visite du Pape a été suivie de très près en Turquie. Les chaînes télévisées ont transmis en direct, hier, les moments forts du programme d’Istanbul. Après avoir prié à la Mosquée bleue avec le Grand Mufti de la ville, le souverain pontife a admiré les mosaïques de la Vierge Marie et du bébé Jésus à la cathédrale byzantine de Sainte Sophie, aujourd’hui utilisée comme un musée. Il a ensuite rencontré, dans les jardins de l’ambassade du Vatican, des catholiques des différents rites. Les moindres détails de sa visite ont été commentés dans les journaux et les réseaux sociaux. Les Turcs ont surtout été impressionnés par les humbles choix de François qui a notamment refusé une Mercedes , optant pour une voiture plus modeste. Ce choix a été interprété par certains observateurs comme un message au président turc Recep Tayyip Erdogan, connu pour ses choix luxueux. Par ailleurs, le Pape a été le premier invité étranger du nouveau palais présidentiel d’Erdogan, qui aurait coûté plus de 280 millions d’euros.
Discours ambigu d’Erdogan
À l’issue de leur rencontre à Ankara, vendredi, François a plaidé pour un« dialogue interreligieux et interculturel » devant permettre de« bannir toute forme de fondamentalisme et de terrorisme qui humilie gravement la dignité de tous les hommes et instrumentalise la religion ». Il a rappelé que se perpétraient, en Syrie et en Irak,« de graves persécutions aux dépens de groupes minoritaires, spécialement – mais pas seulement – les chrétiens et les yézidis ». Le chef de l’Église catholique a ensuite demandé à la communauté internationale« d’aider » la Turquie à faire face à l’accueil sur son territoire de centaines de milliers de réfugiés. Lors d’une conférence de presse commune, Recep Tayyip Erdogan a déclaré« n ’avoir presque aucune différence de point de vue » avec le Pape. Pourtant, le discours adopté depuis quelque temps par le président turc est assez loin du dialogue interculturel plaidé par François. Mettant en avant l’héritage ottoman de la Turquie, Erdogan aime créer des polémiques au sujet des relations entre l’Occident et l’Orient.« Les Occidentaux ne nous aiment pas, ils n ’aiment que la maind’œuvre pas chère, les conflits et la mort de nos enfants », avait-t-il ainsi martelé lors d’une réunion, le 27 novembre, à Istanbul. À chaque crise qui ébranle son pouvoir, le président turc accuse en premier« un complot des pays Occidentaux ». Malgré les réformes effectuées dans les premières années de son pouvoir, son bilan concernant les droits des minorités non musulmanes n’est pas non plus très brillant. Le chroniqueur Orhan Kemal Cengiz a souligné, hier, dans le journal Bugün :« Alors que le gouvernement reçoit le Pape conformément à un protocole du plus haut niveau, il ne reconnaît pas le statut œcuménique du Patriarcat orthodoxe à Istanbul et refuse toujours d ’ouvrir le séminaire de l ’île de Heybeli. » À ce sujet, le Pape a rappelé vendredi« qu ’il est essentiel que tous citoyens, qu’ils soient musulmans juifs ou chrétiens, bénéficient des mêmes droits et respectent les mêmes devoirs » en Turquie. Dans la soirée, hier, François a retrouvé Bartholomée 1er , patriarche œcuménique orthodoxe. Les deux dignitaires doivent publier une déclaration commune aujourd’hui sur les relations entre les deux Églises, divisées depuis le schisme de 1054. Article de Burçin GERÇEK.