Le krach du pétrole
Mardi 21 avril 2020 - C'est l'évènement de la journée.
Le pétrole a chuté à son plus bas niveau depuis 20 ans.
Avec une chute particulièrement spectaculaire sur le pétrole livrable à court terme.
Pour la première fois de son histoire, le pétrole a même traité à...un cours négatif.
Historique.
Encore une fois.
Mais surtout...technique.
LE CONTEXTE
Vous le connaissez.
Un choc de demande.
Et un choc d'offre.
Choc de demande avec la crise du coronavirus qui a fait chuter la demande mondiale de plus de 30%.
Choc d'offre avec la brillante idée du prince héritier MBS qui a inondé le marché en augmentant la production et en libérant des réserves pour faire plier la Russie et déstabiliser le secteur du pétrole de schiste américain.
CONSÉQUENCE
Il faut écouler le pétrole dont l'Arabie Saoudite a inondé le marché avec un monde qui tourne au ralenti.
Les tankers sont comme les bateaux de croisière : personne ne veut les accueillir, car les stocks sont pléthoriques.
Donc personne ne veut plus de pétrole aujourd'hui.
UN PEU DE TECHNIQUE
Si vous voulez acheter du pétrole livrable immédiatement, c'est gratuit, vraiment (it's not a joke) et vous pouviez même TOUCHER 40$ par baril hier soir !!
Si vous voulez acheter du pétrole livrable dans un mois, il vous coutera 20 $
Si vous voulez acheter du pétrole livrable en novembre, il vous coutera 30 $.
Si vous voulez frimer dans un apéro zoom, vous pourrez dire que le pétrole est en "contango", c'est très pro, cela veut dire que plus la maturité est lointaine, plus le cours est élevé.
ET POURQUOI CELA...
...me direz-vous ?
Et vous avez bien raison de poser la question.
Personne ne veut de pétrole MAINTENANT, mais tout le monde, enfin presque, veut jouer la remontée du pétrole dans quelques mois quand le monde aura recommencé à tourner et les Américains vont tous sortir leurs gros SUV.
Donc maintenant c'est gratuit
Et à terme, c'est plus cher.
Simple.
Simple, mais tout simplement dingue.
Quand, en temps de pandémie, les robots chipent les emplois des humains
COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)
Confinement et distanciation sociale obligent, beaucoup ont dû renoncer à se déplacer et à se rendre sur leur lieu de travail. Une aubaine pour les entreprises spécialisées dans la robotique.
Robots livreurs de nourriture au Royaume-Uni, robots policiers dans les rues de Tunis, robots triant des déchets dans des usines de recyclage américaines, robots agents de propreté dans des centres commerciaux de Hong Kong… et même robots “faux public” pour garnir les gradins d’un stade de baseball à Taïwan. Au moment où une grande partie de la planète est paralysée par la pandémie de Covid-19, où la moitié des humains sont confinés chez eux et où nombre d’entreprises sont à l’arrêt, certains optent pour des solutions innovantes.
Il en est ainsi de la Chine, premier pays touché par le nouveau coronavirus. Le secteur des services mais aussi les hôpitaux, l’hôtellerie et la restauration ont rapidement misé sur les robots pour pallier l’absence de personnel ou accomplir des tâches qui l’auraient trop exposé à des risques de contamination, écrit la Nikkei Asian Review.
“Tout s’emballe !”
Dans un hôtel de Shanghai, raconte le magazine japonais, un robot serveur apporte ainsi son repas à un client suspecté d’être porteur du virus. “Ce robot a été développé par Keenon Robotics, entreprise fondée en 2010 à Shanghai, explique la Nikkei. Depuis le début de la propagation du coronavirus, fin janvier, Keenon a livré 100 unités à des structures médicales de la province du Hubei et d’ailleurs.” De 3 000 robots en 2019, facturés 58 000 yuans pièce (7 500 euros), les ventes de la start-up pourraient avoisiner les 10 000 cette année.
Perspectives similaires pour AMP Robotics, aux États-Unis. La société a mis au point des robots capables de trier des déchets dans les usines de recyclage. “Certaines qui cherchaient à acquérir un ou deux robots nous disent maintenant : ‘Nous en avons besoin de plus’, raconte depuis le Colorado Matanya Horowitz, directeur d’AMP Robotics, au New York Times. Tout s’emballe !”
C’est le cas aussi dans les commerces, constate CNN sur son site Internet. “Les petites épiceries comme les grosses chaînes déploient des robots pour nettoyer les sols, remplir les rayons ou faire des livraisons.” Un phénomène qui s’explique par l’urgence sanitaire mais qui risque de prendre racine, estime Steven Keith Platt, professeur à l’université Northwestern et spécialiste du commerce de détail.
Des robots qui exigent les attestations de sortie
À Milton Keynes, au nord-ouest de Londres, ce sont “des véhicules autonomes miniatures” qui sont en passe de révolutionner un pan du monde du travail, selon The Guardian. “De la taille d’une glacière”, ils livrent de la nourriture et des courses aux 200 000 habitants de la ville. Starship Technologies, créée en 2014 par deux cofondateurs de Skype, expérimentent leurs livreurs à six roues depuis 2015. Mais ils n’ont lancé la phase commerciale qu’à la mi-mars, au moment même où le Royaume-Uni instaurait des mesures de “distanciation sociale”.
Des robots de taille comparable ont également surgi dans les rues de Tunis. À la différence près qu’ils sont là pour faire régner l’ordre et, en particulier, le confinement, en place depuis le 22 mars. Ces policiers sur quatre roues “appellent les citoyens à rester chez eux”, raconte le site tunisien Business News.
Muni d’un micro et en liaison directe avec les services de l’ordre, le robot intercepte dans la rue les passants à qui on demande de présenter une pièce d’identité ainsi qu’une autorisation de sortie.”
Plus insolite encore : à Taïwan, le recours à des robots par le club de baseball des Rakuten pour garnir les tribunes de son stade. La saison devait reprendre le 11 avril et, pour son coup d’envoi nécessairement disputé à huis clos, le club avait décidé de faire appel à des supporters qui ne prendraient aucun risque avec leur santé. Preuve en est avec cette vidéo diffusée sur Sky News Sports. Mais, comble de malchance, rapporte The Taiwan Times, une tempête a empêché la tenue du match.