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Jours tranquilles à Paris
27 février 2017

Figures Libres, l’expo qui sublime le corps féminin

S’il est un homme qui sait comment magnifier les femmes, c’est bien Yves Marcellin, ancien illustrateur désormais reconverti à la photographie. A travers son (très joli) modèle, miss Zamzam, princesse de son état, l’artiste a voulu montrer que le corps est avant tout un reflet de l’âme et des émotions qui l’habitent. Petites explications pour apprendre à passer de la contemplation à l’interprétation.

Tantôt aquarellisés, tantôt argentiques, tantôt bodypaintés, Yves Marcellin utilise Photoshop pour accentuer les émotions, les comportements, les expressions, les attitudes et les postures ou les cicatrices de son modèle.

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L’idée est avant tout de montrer que l’être humain n’est pas qu’un corps de chair et de sang, mais un corps impacté par son environnement, comme sur la photo ci-dessus, où le corps apparaît comme carbonisé, pour symboliser l’incidence des particules fines sur nos organismes.

Le but n’est donc pas de décrire mais bien de susciter une émotion, en représentant le corps dans toute sa richesse, avec tout ce qu’il porte et qu’il subit de la part du milieu qui l'entoure.

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Chaque photographie apparaît donc comme un tableau, que chacun est libre d’interpréter à sa façon. Et pour ceux qui aimeraient prolonger la rêverie au soleil, sachez que l’expo se prolonge à partir du lundi 6 mars à l’Atelier des Fées, à Ramatuelle. A bon entendeur !

Figures Libres - Yves Marcellin

Du 27 février au 5 mars 2017

Galerie Corrado Bortone

13, rue Mazarine - 6e

Vernissage jeudi 2 mars, de 18h à 21h30

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27 février 2017

Pierre Magne, Luxure & Voluptés - derniers jours

Luxure & Voluptés est une série qui s’inspire librement de l’univers des maisons closes des années 1920 / 1930. Après la visite d’une exposition sur le Chabanais, l’une des maisons closes les plus connues et les plus luxueuses de Paris entre 1878 et 1946, le photographe Pierre Magne développe une série aux tons suaves et sensuels.

Tantôt provocatrices, tantôt honteuses, l’auteur a pris beaucoup de liberté dans les poses et les attitudes. Loin des mannequins d’agences avec qui il a plaisir à travailler, l’auteur a eu la joie de construire cette série avec la « girl next door ». Parfois fines, ou rondes, parfois jeunes ou plus âgées, toutes sont amatrices et nombreuses posaient pour la première fois.

Et ce qui semble être un souci devient alors un avantage tant la retenue, les poses hésitantes et la timidité ajoutent au sentiment de malaise… S’installent alors l’ambivalence, la dichotomie entre la beauté du lieu, de la plastique, de la lumière et l’embarras d’une pose, l’indicible sentiment de l’envie d’être là, la contrainte d’une attitude indécente, la peur du scandale, le malaise d’une nudité affichée.

Pierre Magne, Luxure & Voluptés

Jusqu’au 5 mars 2017

Galerie Claude Samuel

69 Avenue Daumesnil

75012 Paris

France

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27 février 2017

Ellen von Unwerth

Une publication partagée par TASCHEN (@taschen) le 25 Févr. 2017 à 19h03 PST

Une publication partagée par TASCHEN (@taschen) le 25 Févr. 2017 à 18h57 PST

26 février 2017

DES FILLES SOUS L’OBJECTIF DE RANKIN à la CWC Gallery de Berlin

Photographe de génie que l’on adore chez Lui, John Rankin Waddell dit Rankin est à l’honneur de la CWC Gallery de Berlin, dès demain. Jusqu’au 1er avril seront exposées ses clichés les plus iconiques. Une Gisèle toute vêtue de paillettes, une Lucy Liu espiègle ou une Heidi toute gantée, tout y est du travail incroyablement érotique du photographe. En tout ce sont 50 clichés, réalisés de 1995 à aujourd’hui qui seront exposés. Parce que les filles c’est supers recouvertes de bonbons, on aimera prendre le temps de passer à Berlin, les jours prochains.

RGB_Death-Spikes_2013_PR_CWC

RGB_Gisele-Sparkley-II_1998_PR_CWC

RGB_Gloved-Heidi_2006_PR_CWC

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RGB_HundredsThousands_2006_PR_CWC

RGB_Lucy-Liu_2003_PR_CWC

RGB_Momento-Glitter_2014_PR_CWC

RGB_Monica-Bellucci_2012_PR_CWC

RGB_Touch-Your-Toes_1996_PR_CWC

RGB_Tuulis-Boxes_2006_PR_CWC

26 février 2017

Galerie Laurent Strouk

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25 février 2017

Rare exposition au Louvre : Vermeer parmi les maîtres hollandais

Du 22 février au 22 mai 2017, l’exposition Vermeer et les maîtres de la peinture de genre au Siècle d’or, au Louvre, Hall Napoléon Bas.

Présentation de l’artiste

Vermeer (1632-1675), Johannes ou Jan Van der Meer (qui se traduirait par "du lac"), ou aussi Vermeer de Delft, dont le père fut tisserand de caffa (riche étoffe de soie mêlée de laine et de coton), puis aubergiste et marchand d’art, devint l’un des plus grands peintres baroques des Provinces-Unies néerlandaises.

Un tel contexte familial aura-t-il favorisé chez le jeune Johannes sa sensibilité si particulière aux couleurs, aux drapés et aux nuances, et son aisance dans le milieu des artistes, de l’art et de son commerce ?

Sa biographie est restée suffisamment mystérieuse pour qu’il ait été surnommé le "Sphinx de Delft".

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L’Astronome, dit aussi L’Astrologue, 1668, musée du Louvre, Paris

Ce ne sera qu’en 1989, que John Michael Montias, qui avait publié une étude socio-économique sur le marché de l’art à Delft au XVIIe siècle, écrira à partir d’archives Vermeer and His Milieu : A Web of Social History, un essai biographique sur Vermeer. Celui-ci apportera quelques éclairages sur la vie du peintre et l’histoire sociale de son temps.

On apprend ainsi qu’il effectua un voyage à Amsterdam pour mieux étudier les grands peintres du moment, et que ses premières œuvres furent des peintures d’histoire de grands formats, assez proches de celles de Jacob van Loo (1614-1670). Il aurait été également sensibilisé par l’École caravagesque d’Utrecht..

On suppose que Vermeer, d’éducation calviniste, se serait converti au catholicisme... pour raisons familiales, ce qui orientera par la suite passablement les sujets de certaines de ses toiles, parfois peu calvinistes.

Vermeer connut un début de carrière précaire du fait de dettes contractées par son père et qu’il dut rembourser sur plusieurs années. Son couple eut onze enfants, et on peut imaginer que l’harmonie que l’on retrouve indubitablement dans ses tableaux participait à une construction mentale... souhaitée si ce n’est onirique.

Son inscription à la guilde de Saint-Luc de Delft, qui lui permet de vivre de son art, librement et à son propre compte, comme de prendre des élèves, change radicalement ses conditions de vie. S’en suivit la reconnaissance de ses pairs au point qu’il fut élu 3 fois à la tête de la guilde, et que l’on faisait même appel à ses qualités d’expert en marché de l’art.

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Jan Vermeer, dit Vermeer de Delft, La Jeune Fille à la perle

Ayant acquis de plus une forte réputation d’artiste peintre innovant, Vermeer dépendit de la maison d’Orange comme de riches autres commanditaires (dont son principal mécène, van Ruijven, qui devait acquérir la plus grande part de sa production).

Vermeer ne réalisait pas plus de trois toiles par an, et nul besoin ou pression n’aurait apparemment pu accélérer ce rythme.

Il connut à la fin de sa vie à nouveau des difficultés financières. Son œuvre sombra après sa mort dans un relatif oubli de près de deux siècles, à l’exception de quelques collectionneurs qui demeuraient fidèles à sa peinture.

Retenons que sa production ne dépassa pas au total de 50 à 60 tableaux (certains disent même aujourd’hui 37) pour une carrière qui ne dura qu’une vingtaine d’années.

Le réveil plus large de l’attention portée à son œuvre, survint en 1866, quand le journaliste français critique d’art, Théophile Thoré-Burger, publia coup sur coup dans la Gazette des beaux-arts trois articles qui forgeront définitivement sa réputation, soutenu dans son entreprise par de nombreux hommages de peintres, impressionnistes notamment, et d’écrivains, parmi lesquels Marcel Proust.

Ses tableaux, extrêmement rares, seront dès lors recherchés avec d’autant plus d’acharnement, qu’ils n’étaient plus alors que 34 à lui être attribués avec certitude, 3 autres faisant encore l’objet d’âpres discussions.

Parmi la splendide production de Vermeer, La Jeune Fille à la perle et La Laitière font désormais partie des icônes de l’histoire de la peinture les plus universellement reconnues, et sont d’ailleurs allègrement et irrespectueusement détournées par des usages publicitaires répétés.

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Jeune Femme écrivant une lettre, vers 1665-1666, 45 × 39,9 cm, National Gallery of Art, Washington

Vermeer, comme Rembrandt et Frans Hals, est aujourd’hui classé parmi les maîtres du Siècle d’or néerlandais, et les expositions qui présentent ses toiles déplacent toujours des foules considérables.

Les scènes de genre qu’offrent les tableaux de Vermeer conjuguent mystère et familiarité. Ces moments saisis de la vie domestique font montre d’une perfection formelle et d’une profondeur poétique.

Dans ses œuvres de maturité, les associations de couleurs de Vermeer sont réputées inimitables, avec la prédilection dont il use pour l’outremer naturel et le jaune, sa grande maîtrise du traitement de la lumière et de l’espace, et la combinaison d’éléments restreints, récurrents d’un tableau à l’autre.

Vermeer est principalement connu pour ses scènes de genre peintes sur de petits formats, qui représentent des intérieurs intimes, sereins, « bourgeois ».

Ces tableaux signifiaient souvent avec discrétion et élégance l’ouverture d’alors des Provinces-Unies sur le monde par son commerce maritime, et les commanditaires appréciaient encore la présence de délicats chefs-d’œuvre aux dimensions restreintes.

Deux toiles peintes vers 1656-1657 assurent la transition entre la peinture d’Histoire et la peinture de genre : L’Entremetteuse et la Jeune fille assoupie. Elles comportent une dimension moralisante assez évidente pour condamner, l’une la prostitution, l’autre l’oisiveté.

Mais il est vrai que l’observation de ces tableaux dans le temps et les détails laisse apparaître des touches de réalités quotidiennes comme des scenarios emboités les uns dans les autres, presque à l’infini. Pour dépouillée que l’image soit montrée, elle n’en reste pas moins délibérément prolixe en jugements moraux et en poésie.

Le thème de l’amour, qui est une des ouvertures offertes, apparaît par allusion (motifs de la lettre, de la musique, du vin).

Enfin quelques-unes de ses toiles valorisent des activités domestiques, modèles de vertu, comme La Laitière ou La Dentellière.

Présentation de l’exposition au Louvre

Aujourd’hui Johannes Vermeer (1632-1675) a rejoint pour le public les autres grands maîtres de la peinture hollandaise du Siècle d’or, Frans Hals (1582-1666) et Rembrandt (1606-1669). Cela n’a pas toujours été le cas.

Nous sommes à l’apogée du succès économique mondial des Provinces-Unies, avant que ce moment particulièrement florissant ne soit brutalement interrompu par les entreprises guerrières des Anglais et des Français. La scène de genre, d’un quotidien idéalisé si sophistiqué, est alors un marché de niche, destiné à une clientèle très riche, une classe sociale nouvelle soudainement apparue.

Il fallait oser mettre 12 des œuvres de Vermeer (le tiers de sa production !) et celles de ses contemporains ensemble. Entre eux le dialogue était permanent, et Vermeer avait ce talent si particulier de se repaître des idées des autres, de les pousser, de les sublimer, et de les transformer.

Vermeer n’a pas atteint un tel degré de maîtrise et de créativité en restant coupé de l’art et des artistes de la peinture de genre de son temps, loin de là... et c’est tout le mérite de cette exposition que de replacer un remarquable ensemble de ses chefs-d’œuvre côte côte avec des tableaux de ses grands contemporains.

En effet, par des rapprochements avec les œuvres d’autres artistes du Siècle d’or hollandais comme Gérard Dou (1613-1675), Gerard ter Borch (1608-1681), Jan Steen (1626-1679), Pieter de Hooch (1608-1681), Gabriel Metsu (1629-1667), Caspar Netscher (1639-1684) ou Frans van Mieris (1635-1681), l’exposition laisse à voir l’environnement visuel artistique de cette époque et l’insertion si personnelle et particulière de l’œuvre de Vermeer dans un tel réseau de peintres.

Une différence qui prend librement et très largement son envol dès que l’œil va d’une œuvre de l’un au tableau de l’un des autres. Ne présida-t-il pas leur guilde ? Ses avis d’expert n’étaient-ils pas recherchés ?

Spécialisés dans la représentation de scènes de la vie quotidienne, ces grands peintres s’admiraient, s’inspiraient mutuellement et rivalisaient en prouesses picturales les uns avec les autres. Aucun des rendus précieux, des tombés de tissus délicats, des transparences, des expressions et des bijoux ne leur était étranger.

Bien que ces artistes aient peint dans différentes villes de la République des Provinces-Unies (des Pays-Bas), à Delft, Leyde (Leiden) ou Rotterdam, leurs œuvres présentent de fortes similitudes sur le plan du style, des sujets, de la composition et de la technique. Cette rivalité artistique, cette émulation dynamique ont certainement contribué à la remarquable qualité de leurs œuvres respectives.

Ainsi, dans ce genre si codé, aura-t-il été relativement aisé d’égrainer dans le parcours des situations types représentées par plusieurs artistes : La pesée, Missives amoureuses, Visites (impromptues, espérées ou importunes), Aphrodisiaques et tentations, Exotismes des animaux et des tissus précieux, Musique et cordes sensibles, Le Jour et la nuit...

Mais en les enchainant, à bien regarder, on ne saurait être pour rien au monde enclin à penser que Vermeer n’aurait été qu’un peintre parmi d’autres. En réalité, mis au contact d’autres talents, d’autres tempéraments et d’autres techniques, son tempérament d’artiste a tendu au contraire à se préciser, à s’individualiser, à se distinguer.

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Jan Vermeer, dit Vermeer de Delft, La Dentelière © 2005 musée du Louvre / Angèle Dequier

Plus qu’un lanceur de styles, Vermeer rayonne comme un peintre de la métamorphose, de l’instant surpris, de la pâleur du jour qui filtre aux épais carreaux des fenêtres. Qui mieux que lui rend l’instant surpris si intime, si secret et si vrai ?

Ses tableaux ont sublimé la peinture de genre, ils lui ont ajouté une note profonde de psychologie, et les petits formats de ces œuvres amplifient paradoxalement la finesse de ce qui est montré, le dotant d’une concentration, d’une méditation, d’une intimité si personnelles et pourtant si universellement reconnues.

Quelques chefs-d’œuvre de Vermeer sont accrochés côte-à-côte. Ils forcent l’attention et le silence, presque le recueillement (La Dentellière et La Laitière, L’Astronome et Le Géographe).

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Johannes Vermeer, La Laitière, Amsterdam, Rijksmuseum (Détail de l’affiche de l’exposition)

Parmi les prêts rarissimes, la Laitière, venue du Rijksmuseum d’Amsterdam, ne poursuivra pas la tournée internationale prévue pour l’événement et ne sera visible qu’au Louvre.

Un événement à ne pas rater ! Depuis 1966, à l’Orangerie, jamais autant de chefs-d’œuvre de Vermeer n’avaient été rassemblés à Paris.

- Du Louvre : La Dentellière ; L’Astronome.

- Du Rijksmuseum (Amsterdam) : La Laitière.

- Du Metropolitan Museum of Art (New York) : Allégorie de la Foi catholique ; La Joueuse de luth.

- De la Leiden Collection (New York) : Jeune Femme assise au virginal.

- De la National Gallery of Art (Washington) : Femme à la balance ; La Lettre interrompue.

- De la National Gallery of Ireland (Dublin) : La Lettre.

- De la National Gallery of London : Jeune Femme assise au virginal.

- Du Städelsches Kunstinstitut (Francfort) : Le Géographe.

- Du Staatliche Museen zu Berlin : Jeune Fille au collier de perles.

Un regret ? L’absence de La Jeune Fille à la perle bien sûr !

Cette exposition, organisée en partenariat avec la National Gallery of Ireland (Dublin) et la National Gallery of Art (Washington), présente les grands chefs-d’œuvre de l’artiste et de ses contemporains, les autres maîtres de la peinture de genre du Siècle d’or : Gérard Dou, Gerard ter Borch, Jan Steen, Pieter de Hooch, Gabriel Metsu, Caspar Netscher ou Frans van Mieris.

Les commissaires de l’exposition sont Blaise Ducos, conservateur du patrimoine, département des Peintures, musée du Louvre ; Adriaan E. Waiboer, chef des collections et de la Recherche, National Gallery of Ireland, Dublin ; Arthur K. Wheelock, Jr., conservateur, National Gellery of Art, Washington.

Vermeer et les maîtres de la peinture de genre au Siècle d’or, du 22 février au 22 mai 2017, au musée du Louvre, Hall Napoléon Bas, de 9 à 18h, sauf le mardi. Nocturne les mercredi et vendredi jusqu’à 22h. Tarif unique d’entrée au musée 15€. Achat en ligne www.ticketlouvre.fr. Renseignement, dont gratuité www.louvre.fr

24 février 2017

PERFORMANCE. Abraham Poincheval, ermite « empierré » au Palais de Tokyo

Abraham n’a pas son pareil pour s’extraire du monde et se concocter de sidérants voyages intérieurs. Il avait « habité » un ours au Musée de la chasse et de la nature pendant treize jours en 2014, s’est hissé sur un perchoir à 20 mètres du sol pendant cinq jours à l’occasion de la dernière Nuit blanche parisienne, et a récemment remonté le Rhône dans une bouteille en plastique géante. Au Palais de Tokyo, qui lui consacre une exposition, le plasticien marseillais de 44 ans s’adonne à deux nouvelles expérimentations loufoques dans la forme, mais en réalité très physiques et méditatives.

La première a débuté mercredi pour une semaine : les deux morceaux d’un immense bloc de calcaire dans lequel la forme de son corps en position assise a été sculptée ont été joints lorsqu’il y a pris place. Il sera donc présent 24 heures sur 24 dans sa pierre, réalisant sa première « expédition au cœur du monde minéral », en solitaire, mais pas invisible puisqu’une caméra embarquée retransmet les images en direct de son isolement radical. Après sa sortie et un mois de repos, il reviendra dans le centre d’art couver en public une douzaine d’œufs jusqu’à éclosion. E. J.

Palais de Tokyo, 13 avenue du Président-Wilson, Paris 16e. Tous les jours sauf le mardi de midi à minuit.

23 février 2017

Galerie Laurent Strouk

22 février 2017

Une exposition met à l'honneur des femmes lisant dans le métro

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"Liseuses de bonne aventure" - AUDREY SIOURD

Audrey Siourd, attachée de presse de l’Iconoclaste, expose ses instantanés de femmes qui lisent dans le métro à la galerie de la Villa des Arts, à Paris.

L’attachée de presse de l’Iconoclaste, Audrey Siourd, expose son projet "Liseuses de bonne aventure", des portraits de femmes qui lisent dans le métro, à la Galerie de la Villa des Arts, à Paris (18e) tous les jours du 22 février au 5 mars, de 16 à 20 heures.

Son exposition est composée de photographies numériques et d’une bande-son originale composée de lectures de textes, d’ambiances sonores et de pièces musicales.

"Il y a un an, une femme aux cheveux carmin s’est assise en face de moi dans le métro et a ouvert un livre. Quelque chose de puissant émanait d’elle. Une force dans sa concentration m’a captivée. Elle semblait indifférente au brouhaha alentour. J’ai eu envie de la photographier. Le lendemain, une autre lectrice s’est installée près de moi. Le surlendemain, une autre encore. L’idée de faire une série de portraits de femmes lisant dans le métro est devenue une évidence", explique Audrey Siourd, dans un communiqué.

 

22 février 2017

GALERIE LAURENT STROUK - Pat Andrea 24/02/2017 - 23/03/2017

Individualité à part, inclassable dans l’histoire des avant-gardes, Pat Andrea ne se soucie pas des questions de rupture, d’historicité, de progrès : laissant cela aux commentateurs de l’art, ce qu’il aime lui, c’est peindre. Peindre et dessiner à l’atelier, en reposant avec humilité et authenticité ce que tant d’autres ont questionné avant lui : la question de l’image, manu factum.

Depuis les années 1960, Pat Andrea continue d’explorer les possibles d’une peinture vraie et personnelle. C’est dans la vie intime en effet que l’artiste puise ses sujets : sa « guerre des sexes », ses amours, ses déchirures. Mais à travers un réalisme subjectif qui filtre, qui déforme, qui se distancie et joue souvent, par l’humour, la carte de la dérision. Un réalisme qui dépasse l’anecdote ou l’illustration naïve pour révéler poésie et beauté dans la trivialité. Mêlant petite et grande histoire, mémoires autobiographiques et résurgences de mythes ou d’événements politiques, Pat Andrea ouvre l’intime à l’archétypal. Ses images touchent et ne s’oublient pas parce qu’elles ont affaire avec un fonds ancien, commun à tous. Entre désir, peur et violence, elles s’ouvrent sous nos yeux comme un petit théâtre des comportements humains, dans ce qu’il a de séduisant, intriguant, ridicule.

Cette réalité triviale, Pat Andrea la met en forme de façon singulière dans une peinture hybride qui joue des contradictions et assimile différentes formes de réalisme. Tout comme la vie de l’artiste s’est construite sur le voyage, de la Hollande à Paris ou Buenos Aires, son œuvre va librement de territoires en territoires, des maîtres anciens à la modernité, de la peinture hollandaise à l’art international. Cohabite dans ses images en effet, l’empreinte d’une culture plurielle : le métier des maîtres du Quattrocento et leur sens classique de l’espace, la composition calme et silencieuse des petits intérieurs hollandais mais aussi le déséquilibre, le bruit, le mouvement et la démesure baroques, la géométrie décorative de Mondrian ou les couleurs vives et acides du Pop Art. De cette hybridation, née une œuvre double qui se donne à la fois comme réaliste et irréelle, naviguant entre pulsionnel et réfléchi, illusionnisme et maniérisme décoratif, ressemblance et déformation, planéité et profondeur. Une œuvre étrange et ambiguë, silencieuse et bruyante, délicate et grossière, calme et bordélique. Une œuvre qui ressemble sans imiter et parle aux hommes sans parler.

L’ensemble des tableaux récents, dessins et grands formats dont certains n’ont jamais été montrés à Paris, présentés à la galerie Strouk, témoigne d’un choix cohérent qui permet de cerner la singularité de ce style composite. On retrouve la qualité de sa force plastique, faite d’hybridité et de collusions. Là de saisissants visages très nets, aux traits parfaitement maîtrisés, aux modelés travaillés, s’articulent à la présence schématique de corps à peine esquissés. Ici des figures en grisaille ou un paysage façon impressionniste aux teintes naturalistes contrastent avec un fond abstrait décoratif aux aplats de couleurs très vives. Là encore des anatomies bizarres et des proportions faussées : femme à trois jambes, tête sur pattes, géante volante, Little man chutant et autres créatures jouant des scènes intrigantes.

Dans ces intrigues aux sens multiples et indéterminés, on retrouve aussi les thèmes de prédilection de l’artiste, présents depuis les débuts, déclinés et réinventés par un imaginaire foisonnant. Les lieux dépeints par Pat Andrea, là intérieurs, ici paysages, se répètent en effet de façon récurrente : déjeuner sur l’herbe, ballades en forêt ou en mer, espace clos de la chambre à coucher ou du salon. Ils sont les espaces tranquilles de la vie quotidienne que l’artiste métamorphose et fait basculer vers une frontière ambivalente, à la limite du réel et du fantasme, de l’ordre calme et de la tragédie cruelle. Dans ces décors, les figures évoluent tels des archétypes : la femme, l’homme, l’enfant, le chien. Ils nous invitent à regarder, à travers les déclinaisons du couple et de ses troubles, les beautés et les drames des comportements humains : des Vierges hurlantes, des Pin-up à l’enfant, des sourires cannibales, des tignasses médusantes, des pisseuses médusées, des seins à couteaux tirés, des « trouples » galipette, des culs à la gâchette, des nus à explosion, des dépecés sur l’herbe, des « Cènes » anthropophages, des étreintes et des luttes, des envols et des chutes. Au bordel de Pat Andrea, Eros toujours s’en va en guerre, armé de dérision, de cruauté, de tendresse. Et les images qui défilent sous nos yeux sont des fictions à l’intérieur d’une pièce où se reflète, tel un cycle perpétuel, le recommencement de la vie humaine : de la naissance au grand désastre, all over again… Amélie Adamo, Paris, janvier 2017

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