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Jours tranquilles à Paris

26 juillet 2017

Extrait d'un shooting - Bondage is not a crime !

Bondage (3)

Bondage (6)

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25 juillet 2017

Sondages : Macron face à ses premières difficultés

Par Cédric Pietralunga - le Monde

Si les débuts du nouveau président avaient été appréciés, notamment concernant l’international, cela ne semble plus suffire, à l’heure des premières mesures. Et la dégringolade semble rapide.

C’est une chute inédite pour Emmanuel Macron. En tout cas depuis son élection à la présidence de la République. Selon le baromètre Ifop publié dimanche 23 juillet par le JDD, le chef de l’Etat a perdu dix points de popularité en un mois. Désormais, 54 % des Français se disent satisfaits de son action, contre 62 % lors de son arrivée à l’Elysée et 64 % il y a un mois.

Jamais chef d’Etat n’avait subi une dégringolade aussi rapide avant lui, hormis Jacques Chirac, qui avait perdu quinze points entre mai et juillet 1995. A l’aube de son troisième mois de mandat, Emmanuel Macron est même moins apprécié que son prédécesseur François Hollande, pourtant présenté comme l’anti-modèle : le président socialiste disposait encore de 56 % d’opinions favorables à la même période.

Si l’Elysée refuse de commenter ce reflux, plusieurs proches du chef de l’Etat assurent ne pas être surpris par son ampleur. « Cette chute est normale, parce qu’on rentre dans le dur, estime François Patriat, sénateur (LRM) de la Côte-d’Or. Les gens voient qu’ils vont devoir faire des efforts et s’interrogent. Dès que les résultats seront là, ça remontera. » « Les mauvais sondages n’ont rien d’étonnant, abonde Arnaud Leroy, ancien député et porte-parole de LRM. On est obligé d’en passer par là si on veut réformer le pays. »

« LES GENS VOIENT QU’ILS VONT DEVOIR FAIRE DES EFFORTS ET S’INTERROGENT. DÈS QUE LES RÉSULTATS SERONT LÀ, ÇA REMONTERA »

ARNAUD LEROY, ANCIEN DÉPUTÉ ET PORTE-PAROLE DE LRM

Selon l’Ifop, les raisons de cette embardée sont à chercher du côté des premières mesures annoncées par l’exécutif. Hausse de la CSG le 1er janvier, gel du point d’indice et retour du jour de carence pour les fonctionnaires, réforme du code du travail par ordonnances… Autant de décisions qui inquiètent. La valse-hésitation autour de la suppression de la taxe d’habitation, reportée avant d’être maintenue, a pu aussi donner le sentiment qu’Emmanuel Macron ne tiendrait pas ses promesses de campagne, comme ses prédécesseurs.

Si les débuts du nouveau locataire de l’Elysée ont été appréciés, notamment ses premiers pas à l’international – et ses rencontres savamment mises en scène avec des chefs d’Etat étrangers comme Donald Trump ou Vladimir Poutine –, cela ne semble plus suffire. La démission forcée du général Pierre de Villiers, le 19 juillet, a pu également être interprétée comme un acte d’autoritarisme plus que d’autorité. « La séquence n’a pas aidé, même s’il est sain de commencer le nouveau quinquennat avec un nouveau chef d’état-major », reconnaît un parlementaire macroniste.

Coup porté aux classes populaires

Signe que c’est la politique du chef de l’Etat et pas nécessairement son image qui est mise en cause, le premier ministre dévisse lui aussi dans les sondages. Selon Ifop, 56 % des Français sont satisfaits de l’action d’Edouard Philippe, c’est huit points de moins qu’il y a un mois. « Le pays est dans un état difficile et cela implique des décisions d’économies qui sont par définition impopulaires, reconnaît-on à Matignon. Mais cela ne doit pas nous arrêter car les Français sont en attente d’action, pas de procrastination. »

Reste que certains s’interrogent sur la communication d’Emmanuel Macron, qui refuse de répondre aux journalistes – et donc de se servir des médias pour expliquer son action. « Au début, j’appréciais le côté jupitérien, maintenant je trouve que ça tourne en rond, ils veulent juste ne pas faire comme les autres, ça ne marche plus », regrette un élu LRM. Toujours désireux de façonner son image de « French Obama », Emmanuel Macron a prévu de rencontrer les chanteurs Bono et Rihanna cette semaine à l’Elysée.

L’alerte est d’autant plus sérieuse que le sondage Ifop a été réalisé avant que n’éclate, dimanche, la polémique sur les aides personnalisées au logement (APL). Matignon a beau marteler que « tout le monde doit faire des efforts », la mesure a de fortes chances d’être perçue comme un nouveau coup porté aux classes populaires.

Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, certains plaident dès maintenant pour un abandon de la mesure. « 5 €/mois, pour les étudiants les plus précaires, ce n’est pas neutre. Trouvons d’autres moyens pour les aider spécifiquement », a ainsi tweeté Matthieu Orphelin, député LRM du Maine-et-Loire et ancien porte-parole de Nicolas Hulot.

25 juillet 2017

La nuit est à tous...

nuit paris

25 juillet 2017

Dans le sud du Malawi, dans les camps d’« initiation sexuelle » pour fillettes

Par Amaury Hauchard, contributeur Le Monde Afrique, Nampugo, Malawi, envoyé spécial - Le Monde

Les hyènes du Malawi, ou le terrible « apprentissage » du sexe (1/5). Les familles envoient leurs filles à peine pubères dans des camps de « vacances » pour qu’elles apprennent « les choses de la vie ».

L’innocence d’Awa Kandaya n’est qu’une façade. La virginité de cette jeune femme de 20 ans, sac à dos d’écolière sur les épaules et sourire charmant, lui a été arrachée quand elle avait 9 ans dans un camp d’« initiation sexuelle », dans le sud du Malawi. Selon la tradition locale, un homme, payé par ses parents pour lui apprendre « les choses de la vie », l’a violée. Onze ans plus tard, les parents parlent volontiers du camp. Le viol, lui, reste un tabou.

Assise sur les marches d’un bâtiment de Nampugo, village du district de Mulanje, à des kilomètres de la première route bitumée, Awa explique le rite. Si elle est commune à certains pays d’Afrique de l’Est qui l’abrogent peu à peu, cette tradition d’« initiation sexuelle » des petites filles reste très implantée au Malawi. Ici, comme dans la majorité des zones rurales, elles doivent toutes se rendre, dès leurs premières menstruations, dans un camp. Elles en ressortent sinon déflorées, du moins profondément changées.

« Les parents inscrivent leurs filles au camp, c’est une affaire familiale, explique Esitele Paulo, l’une des deux organisatrices du camp où a été envoyée Awa Kandaya. Elles se présentent durant les vacances de septembre et sont à nous pour deux semaines. » Deux semaines pour faire de ces fillettes des « femmes » avant l’heure censées être aptes à prendre en main un foyer.

Véritable outil d’asservissement aux hommes, le camp d’initiation est dirigé par deux femmes. « On part à l’écart du village, dans un bâtiment loin des hommes où nous sommes seules avec les organisatrices du camp », se souvient la jeune Awa. « Une fois que les premiers rituels commencent, on comprend qu’on est là pour apprendre à plaire à un homme, comment lui faire plaisir sexuellement », continue-t-elle. Devenue anxieuse à l’évocation de ses souvenirs, la jeune fille perd son sourire.

Enseigner « la vie »

Rien ne transparaît sur les pratiques du camp : l’omerta est entière. Aux gamines qui refusent de se plier au rite, la loi des ancêtres promet maladies de peau et malheurs familiaux. Certaines, naïves, sont heureuses de se rendre dans ce qu’elles croient être un camp de vacances, d’autres ont déjà entendu des rumeurs, ou les messages de dénonciation des ONG. Mais, bon gré mal gré, l’immense majorité des filles s’y résignent, encouragées par des mères qui perpétuent ce qu’elles ont elles-mêmes subi sans rien dire à leurs enfants de ce qui les attend.

« On les emmène à la rivière, les filles se déshabillent, elles doivent être nues, explique sans gêne la tenancière du lieu, pieds nus et vêtue de son chitenje traditionnel bleu roi. Elles s’essaient à la danse chisamba, à remuer leurs fesses pour exciter les hommes. » Toujours nues, les enfants se frottent les unes contre les autres, puis s’allongent et doivent simuler chacune l’acte sexuel. Sur une vieille chaise en plastique de l’école catholique Namulenga, Esitele Paulo raconte sans sourciller ce qu’elle fait depuis « des dizaines d’années ».

Au bord de la rivière, dans la forêt, les fillettes doivent s’entraîner à la fellation sur un morceau de bois alors qu’elles n’ont même pas encore passé leur puberté. Mais Esitele Paulo et de nombreuses mères de famille n’en démordent pas : il faut enseigner « la vie » à la jeunesse grandissante. « Pourquoi j’ai envoyé ma fille dans ce camp ? Pour la tradition et pour lui apprendre les bonnes manières », répond du tac au tac Lima Kandaya, la mère d’Awa, balayant d’un revers de la main les réactions « des gens de la ville » qui osent poser des questions sur le traumatisme psychique et physique engendré par ces pratiques.

Les hyènes sont légion en zone rurale

Ici, la tradition prend le dessus sur le consentement individuel, les règles d’hygiène élémentaires et la planification familiale. Entre autres lois enseignées au camp : tout ce qui a trait aux menstruations − l’utilisation de serviettes hygiéniques ou de tampons − devra être caché aux hommes parce qu’ils pourraient en être dégoûtés et ne plus vouloir toucher leur femme. En revanche, aucun enseignement sur l’appareil génital féminin, la procréation, aucun encouragement à l’usage de contraceptifs. Aucune prévention non plus sur la transmission du sida.

« Ces camps sont un lavage de cerveau de ces filles qui deviennent femmes trop vite, regrette Joyce Mkandawire, de l’ONG Let’s Girls Lead. Les conséquences sont désastreuses. Et après le camp, beaucoup de filles se marient et quittent l’école. » Au Malawi, une fille sur deux est mariée avant ses 18 ans. A Mulanje, le poids de la tradition est puissant autant que sa remise en question est lente. « Combien ont la force de remettre en cause cette culture quand votre mère, votre grand-mère vous disent que c’est bien ? Combien ont la force de dire qu’une “hyène” est un violeur ? »

Les hyènes, ces hommes payés par les familles pour avoir une relation sexuelle avec leurs fillettes, sont légion en zone rurale. Si les autorités insistent sur la disparition de cette pratique, beaucoup de filles subissent encore une relation sexuelle non protégée avec une hyène au sortir du camp, pour « parachever » le rite.

Esitele Paulo parle volontiers des hyènes, mais refuse d’y être associée. « Pas de ça chez nous ! », s’énerve-t-elle, l’air altier et les yeux accusateurs. Le kusasa fumbi, comme on l’appelle en langue chichewa, est interdit au Malawi depuis 2013, et personne ne veut risquer de finir derrière les barreaux.

La jeune Awa, elle, acquiesce quand on évoque ensemble les fisi, les hyènes. Les autres interlocuteurs ont tous nié, un à un, mais Awa Kandaya, ancienne pensionnaire du camp d’Esitele Paulo, reconnaît la présence d’une hyène dans la communauté. Oui, on l’a obligée à avoir une relation sexuelle non protégée avec cet homme âgé. Oui, elle a été violée. Au Malawi, une personne sur dix est porteuse du VIH. Awa n’a pas fait de test, elle refuse pour l’heure de s’en inquiéter. Comme une réminiscence de sa jeunesse innocente. Sa jeunesse d’avant la hyène.

25 juillet 2017

Emigrants

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African migrants try to reach a rescue boat from the Spanish NGO Proactiva Open Arms after falling from a punctured rubber boat in the Mediterranean Sea, about 12 miles north of Sabratha, Libya, on July 23, 2017. Nearly 111,000 sea arrivals to Europe have been recorded by the U.N. so far this year; another 2,365 are dead or missing. Photograph by Santi Palacios (@santipalacios)—@ap.images

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25 juillet 2017

Vu sur instagram - j'aime beaucoup

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25 juillet 2017

BD. Mézières confie son Valérian à Luc Besson

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Jean-Claude Mézières dans son atelier parisien, situé près des Gobelins.

Article de Marcel Quiviger

Mercredi, la nouvelle super production de Luc Besson, le film à plus gros budget de l'histoire du cinéma français « Valérian et la cité des mille planètes » sera sur tous les écrans de cinéma. Un grand moment d'émotion pour les pères de Valérian : le dessinateur Jean-Claude Mézières et son compère le scénariste Pierre Christin, qui fêtent de la plus belle des manières le 50e anniversaire de cette série mythique de la revue Pilote.

En 1967, Jean-Claude Mezières et Pierre Christin, deux amis d'enfance, passionnés de bandes dessinées, qui s'étaient connus dans un abri lors des bombardements de Paris, durant la Seconde Guerre mondiale, se trouvent engagés dans l'aventure de la naissance du magazine Pilote. Son rédacteur en chef, René Goscinny, toujours à la recherche de nouvelles histoires, de nouveaux héros, leur propose une expérience d'une trentaine de pages, un galop d'essai. Mézières et Christin lui soumettent une histoire de science-fiction, d'agents spatio-temporels, un genre peu usité à l'époque par la BD. Personne ne pouvait imaginer alors que les deux personnages ainsi créés, Valérian et Laureline, allaient connaître un tel succès et une telle longévité : 23 albums et plus de 2,5  millions d'exemplaires vendus en 50 ans !

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Cette série, humaniste et très subtile, est née dans le bouillonnement intellectuel de la revue Pilote qui a vu évoluer, dans les années  60, des personnages comme : Astérix, Blueberry, Lucky Luke, Achille Talon... et où se croisaient, aux conférences de rédaction du lundi, des auteurs comme Gotlib, Druillet, Giraud, Bretecher, Fred, Mandryka... Excusez du peu ! C'est le second âge d'or de la BD franco-belge après celui des Hergé et Franquin. « Goscinny, c'était un vrai patron de presse », affirme, aujourd'hui, Jean-Claude Mézières, qui avoue également sa fascination pour « le talent terrifiant de Jean Giraud », alias Gir et Moebius.

« Plus question de nouvel album »

Le tandem d'amis Mézières-Christin (par ailleurs fondateur et enseignant à l'école de journalisme de Bordeaux) ne s'est jamais ennuyé avec Valérian. Dans le calme de son atelier parisien, près des Gobelins, Jean-Claude Mézières savoure les bienfaits de l'espace-temps : « Chaque album explore une planète, une période, des créatures différentes. À chaque fois, c'est un nouvel univers, un nouveau monde, je ne pouvais pas m'ennuyer. Du coup, Valérian suffisait à mon bonheur. Je n'avais pas besoin d'autres séries, d'autres personnages. Et ce que j'aime surtout, c'est raconter des histoires, mettre le dessin au service du récit. La BD est un art de la narration graphique plus qu'un simple travail de dessinateur ou d'illustrateur. Aujourd'hui, la boucle est bouclée avec Valérian. Plus question de nouvel album, de nouvelle histoire. Deux, trois années de travail par album, ce n'est plus de mon âge ! Pas question non plus de poursuite à l'identique avec de nouveaux auteurs, sauf si l'on m'arrache un accord contre mon gré, sur mon lit de mort ! Mais, en revanche, des " Valérian vu par " - comme celui de Larcenet et à la rentrée prochaine, avec Lupano et Lauffrey - sont les bienvenus. Celui de Larcenet m'a fait hurler de rire ».

La rencontre avec Luc Besson

« La relation avec Luc Besson a débuté en 1991 quand il m'a demandé de travailler pour les décors du film " Le Cinquième élément ". C'est moi qui, par exemple, lui ai donné l'idée des taxis volants issus de l'album " Les cercles du pouvoir ". C'est lors de ce travail qu'est née l'idée d'adapter un jour Valérian sur grand écran. Mais c'était trop tôt à cette époque, la technique des effets spéciaux n'était pas assez maîtrisée. C'est en 2014 que le projet s'est concrétisé. Il nous a soumis le script du film et cela nous a paru totalement cohérent avec la série. Je m'y retrouve très bien et les personnages sont bien dans l'esprit de ce qu'on a essayé de faire avec ce petit couple finalement assez moderne transposé au 28e siècle ».

Ce film a aussi un petit côté revanche pour les deux créateurs de Valérian, bien qu'ils prennent garde, par élégance, à ne pas d'utiliser ce mot. Quand George Lucas a lancé Star Wars à la fin des années 1970, il y avait de grands airs de ressemblance avec Valérian, à tel point que Mézières lui écrivit, sans jamais recevoir de réponse.

Mais peu importe aujourd'hui, puisque le Star Wars à la française sort cette semaine sur les écrans, inspiré de l'album « L'ambassadeur des ombres ». Et si le succès mondial est au rendez-vous, comme c'est souvent le cas avec Luc Besson, de nouveaux épisodes sont déjà dans les cartons, un peu à l'image de Star Wars...

Jamais à la mode mais jamais démodé

Pour Jean-Claude Mézières et Pierre Christin, cette transformation cinématographique de leurs personnages créés il y a 50 ans, est accompagnée d'une intense exposition médiatique. Les deux compères enchaînent les interviews et jamais, sans doute, leurs deux personnages n'auront autant été sur le devant de la scène. De nouvelles traductions dans de multiples langues confidentielles sont au programme (comme l'islandais !). « La chance de Valérian, c'est de n'avoir jamais vraiment été à la mode. Et donc, de ne pas être démodé », affirme Pierre Christin.

Mais aujourd'hui, il va leur falloir affronter un tsunami de communication et d'expositions en tous genres. Ce qui fait sourire Jean-Claude Mézières, déjà habitué à rencontrer, dans des séances de dédicaces, ses lecteurs assidus et, au hasard des rencontres, quelques jeunes femmes dénommées Laureline en référence à son héroïne. Fait encore plus invraisemblable : une Laureline s'est un jour présentée à lui accompagnée de son conjoint Valérian. Encore un coup de l'espace-temps !

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25 juillet 2017

Première du film Valerian - Rihanna et Cara Delevingne

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25 juillet 2017

Un millier de manifestants à Moscou contre les restrictions sur Internet

Le Net russe, très utilisé par l’opposition, connaît ces dernières années un tour de vis des autorités et la tendance se renforce actuellement, sur fond de lutte antiterroriste.

Environ un millier de Russes ont défilé, dimanche 23 juillet, dans les rues de Moscou lors d’un rassemblement, autorisé par les autorités, contre le renforcement de la surveillance et des restrictions sur Internet. Aux cris de « Non à la censure, non à la dictature », ou encore « A bas l’Etat policier », les manifestants ont marqué leur opposition aux dernières mesures législatives prises par les autorités.

Certains ont détourné un slogan de l’opposition, « La Russie sans Poutine », ajoutant « et sans censure » à ce mot d’ordre très populaire lors des mobilisations contre le Kremlin. La police a estimé le nombre des manifestants à 800. Selon un journaliste de l’Agence France-Presse présent sur place, ils étaient entre 1 000 et 1 500 à avoir répondu à l’appel du parti Parnas, dirigé par l’ancien premier ministre Mikhaïl Kassianov.

Trois participants au défilé ont été interpellés, dont un pour avoir tendu des tracts en faveur de l’opposant Alexeï Navalny, a indiqué l’ONG russe OVD-Info spécialisée dans le suivi des arrestations.

Tour de vis

Pour Pavel Rassoudov, ancien dirigeant du groupe Parti pirate, les autorités cherchent à contrôler et surveiller Internet depuis 2011, lorsque la campagne présidentielle de Vladimir Poutine a été émaillée de manifestations de grande ampleur. « Les autorités ont alors compris qu’Internet était un outil de mobilisation, que cela amenait les gens à sortir dans les rues », a-t-il expliqué.

Le Net russe, très utilisé par l’opposition, subit ces dernières années un tour de vis des autorités et la tendance se renforce actuellement, sur fond de lutte antiterroriste. Vendredi, le Parlement a ainsi approuvé une loi interdisant l’utilisation dans le pays des « anonymizers », services Web qui permettent d’accéder de manière anonyme à des sites bloqués sur le territoire.

Il a également voté une loi obligeant les utilisateurs à s’identifier par un numéro de téléphone pour utiliser les messageries sur Internet. Fin juin, Roskomnadzor, l’autorité de surveillance des médias, avait aussi menacé de bloquer Telegram, une messagerie très populaire en Russie pour son niveau élevé de cryptage. Et depuis le 1er janvier, les entreprises Web russes et étrangères sont forcées de stocker les données de leurs utilisateurs en Russie et de les transmettre aux autorités si elles en font la demande.

25 juillet 2017

Laetitia Casta

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