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Jours tranquilles à Paris

24 janvier 2017

Extrait d'un shooting - dans mon studio - Paris 15

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24 janvier 2017

Extrait d'un shooting

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24 janvier 2017

Vieux Lyon

24 janvier 2017

Darkest Hour

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24 janvier 2017

La La Land

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« La La Land », au pays des rêves qui s’envolent

Par Mathieu Macheret

Avec Ryan Gosling dans le rôle de Sebastian et Emma Stone dans le rôle de Mia.

Tout commence par un plan-séquence époustouflant. Un matin, à Los Angeles, un immense embouteillage paralyse l’autoroute. Tout à coup, une musique enjouée et jazzy retentit à la radio. Les gens sortent, se mettent à chanter et à danser sur la route, en une grande choré­graphie collective, virevoltant au milieu des véhicules immobilisés. Ils chantent le début prometteur d’une belle journée où tout un chacun, muni de son talent artistique, attend son heure de gloire. A la fin de la chanson, tout ce petit monde retourne dans sa voiture, comme si de rien n’était : le trafic peut reprendre et le récit démarrer.

Dès son ouverture exaltante, le troisième long-métrage de Damien Chazelle (Whiplash, 2014) réactive un sentiment d’euphorie et de bonheur dont seule l’Amérique florissante des années 1950 s’était jusqu’alors montrée apte. En donnant notamment naissance au second âge d’or de la comédie musicale (le premier remontant aux années 1930), genre enchanteur aux couleurs vives, à l’élégance et à la réflexivité duquel il est ici rendu hommage. Contrairement à son modèle canonique, La La Land ne raconte pourtant pas la création d’un show de music-hall, mais une histoire typiquement liée aux mythologies de la Cité des Anges : celle d’un miroir aux alouettes aux dimensions d’une ville entièrement vouée au spectacle, et des désillusions qui se cachent sous ses promesses de réussite.

Un séduisant vernis vintage

Mia (Emma Stone) et Sebastian (Ryan Gosling), deux jeunes gens à l’élégance intemporelle, se rencontrent à plusieurs reprises – dans un embouteillage, dans un bar, dans une fête – et tombent amoureux. Elle sert des cafés aux stars de cinéma et court les castings dans l’espoir de devenir un jour comédienne. Lui joue du piano dans des clubs douteux et des fêtes d’anniversaire, en attendant de composer la musique qu’il aime vraiment. Ils ont 30 ans ou presque, mais la reconnaissance et le succès n’ont toujours pas frappé à leur porte. Ils se sentent presque aussi vieux et dépassés que les arts qui leur font battre le cœur : le cinéma classique pour l’une, le jazz pour l’autre, deux cultures nées et déchues avec le XXe siècle, et dont le XXIe siècle ne retient plus qu’un folklore dévitalisé.

Mia et Sebastian se serrent les coudes, s’installent même ensemble, mais comment vivre à deux avec deux rêves si grands, si différents et si peu conciliables ? Question posée, comme le veut l’art de la comédie musicale, en glissant incessamment de passages dialogués en scènes chantées et dansées, les numéros intervenant la plupart du temps comme une extériorisation de l’humeur et des affects des personnages.

En s’arrêtant ainsi sur un couple de protagonistes qui n’appartiennent pas vraiment à leur époque, mais se retournent vers un temps révolu, le film prend moins le parti d’actualiser la comédie musicale (comme pouvait le faire la série des Sexy Dance) que d’en restituer la saveur, la tonalité et les sonorités d’antan. On craint donc, dans un premier temps, que La La Land ne soit qu’un duplicata de ses illustres modèles, ce que semble appuyer l’approximation de certains passages, notamment un numéro de claquettes faiblard entre Emma Stone et Ryan Gosling.

Avec son séduisant vernis vintage, le film se réfugie d’abord dans une nostalgie décorative et croule sous ses références à l’âge d’or d’Hollywood. Les personnages se prévalent d’une culture qui vire parfois au name-dropping (on cite en rafale Howard Hawks, Casablanca, La Fureur de vivre, Miles Davis, Charlie Parker, Louis Armstrong et d’autres), et Chazelle se donne à travers eux des allures de premier de la classe, récitant son classicisme sur le bout des doigts.

L’AMOUR, C’EST CETTE ÉLECTION SECRÈTE DE L’UN PAR L’AUTRE QUI RENVOIE LE MONDE ENTIER À SON INDIFFÉRENCE

Heureusement, le film n’en reste pas là. A mi-parcours, la romance cède le pas à la vie de couple et à ses crispations. Le bagage culturel que les personnages transportent avec eux joue en leur défaveur : c’est un poids, une gêne, un trait discriminant, dans le monde sauvage du show-business qui rejette toute forme de distinction. Le récit confronte alors l’amour des personnages au passage du temps et à l’érosion de leurs espérances, basculant dans une tonalité douce-amère de plus en plus prononcée. Les plus belles scènes du film sont celles qui soulignent le déphasage des amoureux par rapport au règne sans partage du spectaculaire. Lors d’un concert où Sebastian occupe un rôle de claviériste subalterne, Mia, dans la fosse, n’a d’yeux que pour lui, perçant du regard la foule qui acclame unanimement le chanteur vedette, au centre de la scène. L’amour, c’est cette élection secrète de l’un par l’autre qui renvoie le monde entier à son indifférence.

Douleur enfouie

La mise en scène de Damien Chazelle, toute d’élégants travellings coulissants, se teinte de monochromes crépusculaires, glisse parmi les lueurs irréelles et les reflets flottants des éclairages citadins. La mélodie navrée que Sebastian porte en lui, et qui a scellé sa rencontre avec Mia, contamine les chansons faussement gaies des débuts pour les entraîner sur le terrain d’une douleur enfouie. Le film ne raconte plus, dès lors, que l’inexorable divergence des deux amoureux, qui ne partageront jamais le même degré de réussite et deviennent de moins en moins disponibles l’un pour l’autre.

La comédie romantique et musicale se renverse et révèle le véritable ferment de son énergie sautillante : un indécrottable sentiment de mélancolie. La mélancolie des rêves qui s’envolent, d’une impossible fidélité à soi-même, d’une coexistence illusoire entre la pureté de ses intentions et le besoin de gagner sa vie. C’est à cause de ce bourdon lancinant, de cette dépression latente, qu’il faut chanter et danser toujours plus fort.

Ainsi, La La Land se révèle moins une comédie musicale qu’une réflexion sur le spectacle hollywoodien et ce qu’il nous cache : cette joie qu’il débite au kilomètre repose en fait sur le désarroi de hordes d’artistes inconnus, cœurs tendres et rêveurs sincères, qui se retrouvent inlassablement broyés entre les rouages insensibles de ses machineries enchantées.

Film américain de Damien Chazelle. Avec Emma Stone, Ryan Gosling, J.K. Simmons (2 h 06).

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24 janvier 2017

Les points-clés du programme de Benoît Hamon

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Par Maxime Vaudano, Adrien Sénécat

Le candidat arrivé en tête du premier tour de la primaire propose un cocktail mêlant revenu universel, réformes institutionnelles et mesures environnementales.

C’est la surprise du premier tour : Benoît Hamon est arrivé en tête de la primaire à gauche, dimanche 22 janvier, avec 36,3 % des voix, selon les derniers résultats donnés par le Parti socialiste. L’ancien ministre a réussi son pari d’imposer ses idées au terme d’une campagne éclair. Voici les mesures phares de son programme, qui ont séduit une partie des électeurs de gauche.

Le revenu universel, sa mesure emblématique

C’est l’idée phare de Benoît Hamon : mettre en place un revenu universel d’existence. Le candidat a incontestablement réussi à en faire l’un des principaux sujets de débat de la primaire, contraignant ses adversaires à se positionner sur la question. Et les critiques de ces derniers, sur la forme comme sur le fond, n’ont visiblement pas suffi à décrédibiliser le candidat, même s’il a plusieurs fois modifié les termes de sa proposition dans les derniers jours avant le vote.

Mais que propose-t-il vraiment ? Dans les faits, il n’est pas question d’un « revenu universel » pour tous les Français dans un premier temps. Le candidat compte d’abord mettre en place, dès 2018, un RSA remanié, qui serait augmenté d’environ 10 % pour atteindre 600 euros par mois et serait versé sans condition à tous les ayants droit. Les jeunes de 18 ans à 25 ans (environ 6 millions de personnes) toucheraient quant à eux ce même revenu, sans condition de ressources.

La perspective de mettre en place un véritable revenu universel sans condition de 750 euros pour tous les Français de plus de 18 ans est, quant à elle, renvoyée à un horizon lointain : « A terme », soit après la tenue d’une« grande conférence citoyenne », mais pas forcément avant 2022.

Réformes institutionnelles, environnement, sujets de société… ses principaux thèmes de campagne

Derrière sa mesure phare, on retrouve trois grands thèmes de campagne dans le programme de Benoît Hamon. Sur le plan politique, il fait ainsi la part belle aux réformes institutionnelles. Il veut limiter l’utilisation de l’article 49.3 – qui permet de faire adopter une loi sans vote des parlementaires – aux seuls textes budgétaires et instaurer un « 49.3 citoyen ». Il souhaite également reconnaître le vote blanc, imposer un non-cumul des mandats dans le temps, accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales, introduire une dose de proportionnelle aux législatives ou encore revenir au septennat non renouvelable.

Deuxième axe de campagne : l’environnement. L’ancien ministre de l’éducation nationale veut développer une fiscalité environnementale, notamment par la TVA. Il veut aussi lutter contre la maltraitance animale, sortir du diesel à l’horizon 2025, réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % et fermer les centrales à risque en fin de vie. Il propose enfin de lutter contre le gaspillage alimentaire et lutter contre les perturbateurs endocriniens, ainsi que les pesticides.

Dernier grand thème développé : les sujets de société. Il veut ainsi créer une police des discriminations, légaliser l’euthanasie active, protéger les lanceurs d’alerte, autoriser la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes. Le candidat souhaite également légaliser la consommation de cannabis.

Sur l’économie, une rupture avec le quinquennat Hollande et un certain flou

Deux ans et demi après son éviction du gouvernement, en août 2014, sur fond de désaccords politiques avec François Hollande, Benoît Hamon a porté un projet en rupture avec le quinquennat écoulé. Il veut ainsi abroger la loi travail, dernière grande réforme du mandat. Il propose également de revaloriser le smic de 10 %, encourager la réduction du temps de travail sous les trente-cinq heures, avec un droit « inconditionnel » au temps partiel, ou encore de réformer l’impôt sur le revenu en le fusionnant avec la contribution sociale généralisée (CSG) et en le rendant plus progressif.

Le candidat veut également un moratoire sur le pacte budgétaire européen, qui fixe la règle des 3 % de déficit public à ne pas dépasser. Mais il ne se plie pas à l’exercice du chiffrage de son projet sur le plan économique, contrairement à de nombreux candidats. Le coût et/ou les bénéfices attendus de la plupart de ses mesures ne sont ainsi pas détaillés, et il ne donne pas de cadrage budgétaire global – on ne sait pas, par exemple, s’il souhaite que le budget de l’Etat revienne sous les 3 % de déficit public ou non au cours de son mandat.

La politique internationale, enfin, est un thème peu développé dans son programme, à l’exception par exemple de la reconnaissance de l’Etat palestinien.

24 janvier 2017

Miam...Miam...

Une photo publiée par @PARIS (@paris) le 23 Janv. 2017 à 7h55 PST

24 janvier 2017

Alyssa Arce

24 janvier 2017

David Bailey

24 janvier 2017

Vignettes : ce sera efficace si…

La circulation différenciée est reconduite en région parisienne et gagne Grenoble. Suffisant pour rendre l’air plus respirable ?

Frédéric Mouchon et Émilie Torgemen

Aux oubliettes, le système des plaques paires et impaires. Une semaine seulement après l’introduction des vignettes antipollution, Paris a pour la première fois hier interdit la circulation aux véhicules les plus polluants pour réduire le pic de particules fines. Cette mesure, la circulation différenciée, sera reconduite aujourd’hui et demain et touche désormais Grenoble (Isère). Mais est-elle efficace, alors que seulement 15 % des voitures (non classées et vignette 5) doivent rester au garage ?

On le fait toute l’année

« Pour comprendre qui a le droit de rouler et dans quel périmètre, il faut avoir fait de très longues études, ironise Benoît Hartmann, le porte-parole de France Nature Environnement (FNE). Pour qu’une mesure soit efficace, il faut qu’elle soit claire. » Et ce spécialiste de la pollution de mettre en avant l’exemple de Berlin (Allemagne). « Le système des vignettes s’y applique toute l’année, explique-t-il. Chaque voiture a une pastille et une puce électronique associée. Quand un automobiliste pénètre dans la zone de circulation restreinte, les capteurs des feux tricolores détectent la puce, vérifient si la voiture a le droit de circuler et verbalisent les contrevenants. » « Cela a permis de réduire de 5 à 10 % la pollution, certifie Karine Léger, ingénieur à Airparif. C’est bien plus efficace que la circulation alternée qui n’avait été respectée à Paris que par 20 % des automobilistes en mars 2014. »

On crée une « police des cheminées »

Seulement 17 % des foyers franciliens se chauffent au bois. Pourtant, Airparif estime que la moitié des émissions de particules fines est actuellement due aux cheminées des particuliers. Depuis dimanche, il est donc interdit de faire une flambée, sauf si c’est votre seul moyen de vous chauffer. « La combustion du bois a un impact important sur la santé car les polluants ne peuvent pas se dissiper », note Clara Herer, de la Driee (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie).

En Haute-Savoie aussi, la préfecture a demandé l’arrêt des feux d’agrément ou d’appoint. Mais comme il n’existe pas de « police des cheminées », impossible de vérifier que la mesure est appliquée. L’Etat préfère opter pour des aides. Expérimenté dans la vallée de l’Arve, au pied du Mont-Blanc, un fonds accorde aux particuliers 1 000 € pour acquérir un système plus performant. Ce fonds a été étendu à Grenoble, à Annemasse et à l’Essonne. La ministre de l’Ecologie a annoncé hier que son montant serait doublé.

Les industries jouent le jeu

En théorie, les usines les plus polluantes sont obligées de réduire leur activité en épisode d’alerte. Par exemple, la centrale au fioul de Porcheville éteint une partie de ses fours. De même, la cimenterie Calcia, toujours dans les Yvelines, ou le fabricant d’engrais Borealis à Grandpuits (Seine-et-Marne) sont priés de ralentir leur activité. « Mais la police de l’environnement ne compte que 1 300 inspecteurs chargés de contrôler les installations classées, souligne Benoît Hartmann. Comment être sûr que tout le monde joue le jeu ? »

On lutte aussi contre la pollution agricole

L’agriculture pollue essentiellement au printemps : l’ammoniac qui s’évapore du fumier et du lisier se recompose en une particule très fine, le nitrate d’ammonium. « Les agriculteurs émettent aussi des particules en été au moment des moissons », précise Benoît Hartmann. Le gouvernement a mis en place des « aides à l’investissement en faveur de la qualité de l’air dans les élevages ». Mais seulement 78 primes ont été attribuées !

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