BELLE DE JOUR DE LUIS BUNUEL
ARTE diffuse Belle de jour (1967) de Luis Bunuel mercredi 30 mars à 20h55.
« Epouse d’un jeune interne des hôpitaux, Pierre Serizy (Jean Sorel), Séverine (Catherine Deneuve, géniale) n’a jamais trouvé un véritable plaisir sensuel auprès de lui. Un des amis du ménage, Henri Husson (Michel Piccoli), dandy libertin amateur de call-girls, lui glisse un jour l’adresse d’une maison clandestine. Troublée, Sévérine ne résiste pas à l’envie de s’y rendre et ne tarde pas à devenir la pensionnaire de Mme Anaïs (Geneviève Page). Elle y est appelée Belle de jour car ses visites surviennent chaque après-midi de deux à cinq heures. »
Comme dans beaucoup d’autres films de Bunuel, toutes périodes confondues, il est question de voyeurisme, de frustration et de jouissance, de sexe et de rêve Belle de jour (1967), l’un des chefs-d’œuvre de son auteur. Bunuel et son scénariste Jean-Claude Carrière adaptent, ou plutôt s’approprient un roman assez conventionnel de Joseph Kessel. Malgré son sujet emprunté au livre le film n’a rien de sociologique. Bunuel et Carrière utilisent la prostitution de luxe et l’ambiance d’une maison close parisienne pour évoquer quelque chose de bien plus profond et secret, difficilement exprimable au cinéma : l’inconscient et la sexualité féminine, au travers des rêves diurnes et des fantasmes de souillure d’une jeune bourgeoise frigide. Sous sa façade de vaudeville mondain et ironique, Belle de jour relève de l’essai psychanalytique, parfaitement documenté. Installé dans le moule confortable du cinéma commercial français et de son star-system, Bunuel continue de faire des films libres et sans concessions, d’une folle audace narrative et formelle sous le vernis du classicisme. C’est bien le jeune aragonais révolté, ami de Dali et compagnon du groupe surréaliste d’André Breton qui signe Belle de jour. On y voit même une étrange boîte d’un client japonais dont le contenu, invisible pour le spectateur, dégoûte Sévérine (Catherine Deneuve). Une boîte qui rappelle celle d’Un chien andalou, accrochée au cou du personnage masculin puis abritant une main coupée. Bunuel suggère dans Belle de jour davantage qu’il ne montre, son cinéma est devenu moins agressif mais il n’a rien perdu de son mystère ni de son pouvoir subversif, ni de sa beauté surréaliste.
Voir ou revoir "Dans l'oeil de Bunuel" : http://www.arte.tv/guide/fr/048755-000-A/dans-l-oeil-de-bunuel?autoplay=1
Phèdre
Si Phèdre n'est pour vous qu'un vague souvenir, aucune importance. On remet les compteurs à zéro. → Courez voir "Phèdre(s)" au Odéon-Théâtre de l'Europe jusqu'au 13 mai, qui entre aujourd'hui dans la sélection du mois sur Les 5 Pièces ! Notre avis? Une réussite heartheartheart ! → Retrouvez la critique sur notre site wink #theatre #performance #public #catharsis #culture #scène #auteur #creation #acteurs #comedien #representation #programme #actor #scenography #play #theater #décor #sortieculturelle #paris #spectacle #spectaclevivant #sefaireplaisir #soirée #association #jeunesse #critiques #inscrivezvous #ess #startup #nouveau
"Dans son regard absent..." - Serge Gainsbourg
Dans son regard absent
Et son iris absinthe
Tandis que Marilou s'amuse à faire des vol
Utes de sèches au menthol
Entre deux bulles de comic-strip
Tout en jouant avec le zip
De ses Levi's
Je lis le vice
Et je pense à Caroll Lewis.
Dans son regard absent
Et son iris absinthe
Tandis que Marilou s'évertue à faire des vol
Utes de sèches au menthol
Entre deux bulles de comic-strip
Tout en jouant avec son zip
A entrebailler ses Levi's
Dans son regard absent et son iris
Absinthe dis-je je lis le vice
De baby doll
Et je pense à Lewis
Caroll.
Dans son regard absent
Et son iris absinthe
Quand crachent les enceintes
De la sono lançant
Accord de quartes et de quintes
Tandis que Marilou s'esquinte
La santé s'éreinte
A s'envoyer en l'air...
Lorsqu'en un songe absurde
Marilou se résorbe
Que son coma l'absorbe
En pratiques obscures
Sa pupille est absente
Mais son iris absinthe
Sous ses gestes se teinte
D'extases sous-jacentes
A son regard le vice
Donne un côté salace
Un peu du bleu lavasse
De sa paire de Levi's
Et tandis qu'elle exhale
Un soupir au menthol
Ma débile mentale
Perdue en son exil
Physique et cérébral
Joue avec le métal
De son zip et l'atoll
De corail apparaît
Elle s'y coca-colle
Un doigt qui en arrêt
Au bord de la corolle
Est pris près du calice
Du vertige d'Alice
De Lewis Caroll.
Lorsqu'en songes obscurs
Marilou se résorbe
Que son coma l'absorbe
En des rêves absurdes
Sa pupille s'absente
Et son iris absinthe
Subrepticement se teinte
De plaisirs en attente
Perdue dans son exil
Physique et cérébral
Un à un elle exhale
Des soupirs fébriles
Parfumés au menthol
Ma débile mentale
Fais tinter le métal
De son zip et Narcisse
Elle pousse le vice
Dans la nuit bleue lavasse
De sa paire de Levi's
Arrivée au pubis
De son sexe corail
Ecartant la corolle
Prise au bord du calice
De vertigo Alice
S'enfonce jusqu'à l'os
Au pays des malices
De Lewis Caroll.
Pupille absente iris
Absinthe baby doll
Ecoute ses idoles
Jimi Hendrix Elvis
Presley T-Rex Alice
Cooper Lou Reed les Roll
Ing Stones elle en est folle
Là-dessus cette Narcisse
Se plonge avec délice
Dans la nuit bleu pétrole
De sa paire de Levi's
Elle arrive au pubis
Et très cool au menthol
Elle se self contrôle
Son petit orifice
Enfin poussant le vice
Jusqu'au bord du calice
D'un doigt sex-symbole
S'écartant la corolle
Sur fond de rock-and-roll
S'égare mon Alice
Au pays des malices
De Lewis Caroll.