BETTINA RHEIMS (photographe)
Bettina Rheims est née le 18 décembre 1952 à Neuilly-sur-Seine. Elle est la fille de Maurice Rheims, commissaire-priseur et académicien. Après avoir été mannequin, galeriste, son premier mari : Serge Bramly : romancier, scénariste et photographe lui offre un Rolleiflex. Cet appareil photo la révèle à elle-même.
Cette artiste photographe française à la renommée internationale se passionne pour la peau et sa vérité ainsi que pour les êtres en quête de métamorphose. Possédant un sens de la couleur, une vision intime et personnelle du corps féminin, elle a su développer un univers sensible où elle explore les différences facettes de l’âme humaine. En 1978, elle commence à photographier des gens dans la rue. Bettina
Rheims se fera connaître par la publication de photos de nus dans un magazine Égoïste en 1980. Cela donnera naissance à deux expositions en 1981 l’une à Beaubourg et l’autre à la galerie Texbraun à Paris. Parallèlement, elle reçoit des commandes de portraits pour des magazines internationaux, elle crée des pochettes de disques, réalise des photos de mode. Son travail sur le corps féminin sera livré dans un livre Female trouble en 1989 et donnera lieu à des expositions en Allemagne et au Japon. Elle entame alors une autre série de photos Modern Lovers où elle capte l’ambigüité de ses modèles. La série étonnante et mythique Chambre close en 1991 marque le début de sa collaboration avec Serge Bramly. Puis la consécration avec INRI une série de photos retraçant la vie de Jésus à l’époque actuelle. S’en suivront de violentes polémiques. En 2010, elle a présenté à la BnF Paris un portrait amoureux décalé et saisissant de la capitale sous le nom de Rose c’est Paris.
Exposée en 2012 à Düsseldorf, la série Gender Studies poursuit le questionnement sur les représentations du genre. Le dispositif liant image et son (par Frédéric Sanchez) présente 27 portraits sonores de jeunes hommes et femmes ayant répondu à une appel lancé par la photographe sur Facebook. Les clichés s’accompagnent d’extraits d’interview et font l’objet de plusieurs expositions et d’un livre.
Grande artiste à l’oeil photographique acéré, Bettina Rheims fut Lauréate du Grand Prix de la photographie de la ville de Paris. En 1995, c’est elle qui réalise le portrait officiel du président de la République : Jacques Chirac. Et en 2002, elle fut promue au titre du Chevalier de la Légion d’Honneur pour l’ensemble de son travail.
Retrouvez Bettina RHEIMS le jeudi 5 novembre 2015 à 18h aux Grandes Rencontres du Salon de la Photo 2015
John Giorno - Exposition au Palais de Tokyo
http://www.palaisdetokyo.com/fr/exposition/interventions-batiments/john-giorno
John Giorno (né en 1936) est une figure majeure de l’underground new yorkais des années 1960 et de la Beat Generation, où il a nourri sa poésie de la méthode du cut up et a composé ses premiers poèmes sonores. Afin de rendre la poésie accessible à tous, il a fondé dès 1965 « Giorno Poetry Systems », label qui a édité une quarantaine d’albums, et « Dial-a-poem » en 1968, un service poétique par téléphone proposant des poèmes audio.
Reconnu comme l’un des poètes les plus influents de sa génération, John Giorno n’a cessé de faire déborder son œuvre du livre. Dans les nouveaux espaces du Palais de Tokyo, il intervient sur la surface des murs avec un nouveau chapitre de ses Poem Paintings, réalisés à partir de courts extraits de ses textes. Ces phrases elliptiques sont projetées en grandes lettres sur la surface d’une toile ou d’un mur pour réaffirmer, par un jeu de couleurs et de formes, toute leur force d’expression.
Le poème, déplacé hors de la page, est confronté à de nouveaux contextes. Cette poésie visuelle, qui fait résonner l’acidité du verbe à des couleurs stridentes, devient à son tour espace pictural. L’écriture se fait alors dessin et le mot, image.
FIAC - Ai WeiWei
http://www.fiac.com/paris/hors-les-murs/jardin-des-tuileries/edition-2015/ai-weiwei
Circle of Animals/ Zodiac Heads, 2010
Bronze
Dimensions variables
Présentée par Lisson Gallery, New York, Londres, Milan
Ai Weiwei est né en 1957 à Beijing où il vit et travaille.
Il a recréé douze têtes d’animaux en bronze conçues au 18ème siècle par deux Jésuites européens qui servaient à la cour de l’empereur Qianlong. Ces têtes d’animaux du zodiac chinois ornaient la célèbre fontaine horlogère du Yuanming Yuan, le palais d’Eté de Pékin, mis à sac en 1860 pendant la seconde guerre de l’opium.
En réinterprétant ces objets à plus grande échelle, Ai Weiwei s’intéresse aux questions du pillage et du rapatriement, tout en poursuivant son exploration du faux et de la copie par rapport à l’original. Cette œuvre témoigne également de la conviction de l’artiste que l’art doit s’adresser au plus grand nombre.
Warhol Unlimited - MAM de Paris
Le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris consacre une grande rétrospective à l'œuvre d'Andy Warhol du 2 octobre 2015 au 7 février 2016. Se concentrant sur ses séries, l'exposition présentera un aspect essentiel du plus pop des artistes pop : la répétition à l'infini.
Presque aussi long qu'un petit chemin. Le plus grand événement de cette exposition est la présentation de la série Shadows, ambitieux travail de 130 mètres de long qui décline des ombres en frise. Immergé, le spectateur est invité à perdre ses repères pour pénétrer dans une horizontalité colorée et intrigante. Réalisée en 1978-79 par Andy Warhol, Shadows est l'aboutissement d'une longue réflexion sur les répétitions, à l'image d'un XXème siècle industriel qu'il a représenté jusqu'à plus soif.
Des boîtes de soupe Campbell, des Marilyn, des Liz Taylor, des accidents de voitures : toute cette culture visuelle, mi-violente mi-pop, a été sérigraphiée des dizaines de fois par Andy Warhol. Avec Shadows, tout d'un coup, la course se ralentit : on entre dans une œuvre plus méditative, une expérience esthétique rare. Le directeur du Musée d'Art Contemporain de Los Angeles explique que "les toiles de Shadows représentent la frontière entre le rêve américain et la mort américaine. Elles sont autant obscures que glamour, autant méditatives qu'hallucinatoires, ce sont des miroirs de deuil sans reflet. C'est de la musique visuelle."
Un très beau moment donc, entouré de 200 œuvres pour former un panorama complet, et inédit, de la production sérielle d'Andy Warhol. Cette exposition est l'événement de la rentrée artistique 2015, à ne pas manquer.
Informations pratiques :
Warhol Unlimited
Jusqu'au 7 février 2016
Au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson, Paris 16ème
Ouvert du mardi au dimanche, 10h-18h
Le jeudi jusqu'à 22h
Tarifs : 12 euros (plein), 9 (réduit)