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Jours tranquilles à Paris
donald trump
30 avril 2020

Biden contre Trump

biden trump

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29 avril 2020

La lettre politique de Laurent Joffrin - Trump : la fêlure du président fêlé

Toujours plus loin dans le surréalisme. La sortie de Donald Trump suggérant d’injecter du désinfectant dans le corps humain pour lutter contre le coronavirus a fait le tour du monde. Entre éclat de rire et consternation, les médecins unanimes ont mis en garde les Américains contre tout essai de ce genre, en général réservé à ceux qui tentent de mettre fin à leurs jours. Placerait-on une scène pareille dans une fiction que le public crierait à l’invraisemblance. Alfred Jarry lui-même, écrivant une suite de ses Ubu, n’y aurait sans doute pas pensé.

Cette publicité pour l’élixir du docteur Trump, au vrai, n’est que la dernière d’une longue série de déclarations aussi baroques que péremptoires proférées par le président américain depuis le début de la crise. Le Président a d’abord nié le danger avec force arguments, puis il a proposé de ne rien faire pour lutter contre l’épidémie, de manière à préserver le mode de vie américain, suggérant ainsi le sacrifice délibéré des malades pour sauver l’économie. Il a ensuite annoncé un retour à la normale à Pâques et critiqué les mesures de confinement prises par les gouverneurs, avant de demander soudain l’isolement total de l’Etat de New York. Puis il a prophétisé sans crier gare une hécatombe de 200 000 morts en expliquant qu’au-dessous de ce chiffre effrayant, son administration aura remporté un grand succès. Il s’est surtout félicité du seul résultat important à ses yeux : les audiences records de ses conférences de presse quotidiennes. Bref, tandis que le bilan des morts dues au coronavirus vient de dépasser celui de la guerre du Vietnam, il a fait une nouvelle fois la preuve de son encyclopédique ignorance, de sa forfanterie maladive et de son abyssal mépris pour tout ce qui pourrait ressembler à une pensée rationnelle.

Rien de neuf, dira-t-on, Donald Trump ne parle pas à l’intelligence des Américains mais à leurs tripes. En fermant les frontières et en suspendant la délivrance des «cartes vertes» de l’immigration légale, il a une nouvelle fois désigné son adversaire, qui est celui de son électorat : l’étranger, responsable de tous les maux, personnifié cette fois par le «virus chinois», forme inédite d’immigration clandestine. Voyant l’effet désastreux de sa sortie javellisée, il a déclaré sans rire qu’il renonçait à ses points de presse quotidiens, «qui lui font perdre son temps».

Accablés, beaucoup d’Américains terminent le rappel de ces exploits par cette formule résignée : «Et le pire, c’est qu’il sera réélu.» C’est peut-être là que quelque chose a changé. Comme si la parabole du désinfectant était la goutte d’eau de Javel qui fait déborder le vase. Plus de 90% des Américains ont répondu aux sondeurs qu’ils se garderaient bien de toute tentative d’ingestion de produit de ce genre – ce qui tend à montrer qu’il leur reste un peu de bon sens. Mais surtout, les enquêtes d’opinion enregistrent, pour la première fois depuis longtemps, une baisse de la popularité du Président. Alors qu’en général les crises resserrent les rangs autour de la Maison Blanche, la moyenne des sondages réalisés aux Etats-Unis montre que 52% des Américains ne lui font pas confiance, même s’ils sont toujours 43% à le soutenir. L’opinion dans tous les sondages soutient les mesures de protection prises par les gouverneurs et désavoue l’irénisme erratique du Président. Plus inquiétant pour lui : dans trois des Etats qui lui ont assuré la victoire en 2016, il accuse désormais un retard de plusieurs points sur son adversaire Joe Biden, alors même que l’ancien vice-président reste plutôt discret dans la crise. Les démocrates font bloc derrière leur candidat et se souviennent que Trump, quoique très légalement élu, était minoritaire en voix face à Hillary Clinton.

Rien n’est joué, bien sûr : Trump jouera à fond la carte anti-establishment en dénonçant la coalition des héritiers d’Obama et Clinton, expression d’une Amérique progressiste, voire socialiste, qui rassemblerait les bobos de la côte Est, les babas de côte Ouest et les minorités, contre le vieux pays profond, blanc et populaire, argument qui avait fait mouche en 2016. Mais sa gestion calamiteuse du coronavirus entame son crédit et le surgissement d’une grave crise économique et sociale le prive de son principal atout dans la campagne. Pour la première fois, ce président fêlé voit apparaître une fêlure dans sa popularité. Ce qui peut changer la donne en novembre prochain.

LAURENT JOFFRIN

29 avril 2020

Coronavirus, eau de javel et ultraviolets : Trump est en train “d’exploser en vol”

trump explose

THE NEW YORK TIMES (NEW YORK)

Le président américain, omniprésent dans la communication de la gestion de la crise sanitaire, multiplie les propos incohérents. Pour ce chroniqueur du New York Times, Trump est un homme “désorienté et de plus en plus désespéré”, et il est désormais inimaginable qu’il soit réélu en novembre 2020.

“Et il va être réélu.” Pas un jour ne passe sans qu’un ami – démocrate ou républicain – ne me le répète. Car tel est le refrain de cette longue lamentation que constitue la litanie des échecs de Donald Trump en temps de pandémie. C’est le sanglot de la reddition qui succède au hurlement d’incrédulité.

Des dizaines de milliers d’Américains vont mourir et que fait le président ? Il répand de fausses informations. Fait naître de faux espoirs, réécrit l’histoire et réinvente la science. Il déblatère sur son héroïsme supposé, gémit de son martyr autoproclamé et s’acharne sur quiconque aurait l’audace de remettre en question son infaillible jugement. En lieu et place d’un véritable chef, nous avons un démagogue. Au lieu d’empathie, nous n’avons droit qu’à de l’agitation. Et il va être réélu.

Ce refrain résonne comme un mécanisme de prévention intellectuelle. Une façon de nous préparer au pire.

Camisole de force

Le problème est qu’à force de le répéter, nous prenons ce mécanisme de défense pour une analyse raisonnée. Et nous commençons à croire que ce tic verbal est porteur d’une vérité inévitable.

C’est faux. Et si Donald Trump se dirige en effet peut-être vers un second mandat, il n’est pas non plus impossible qu’il soit tout bonnement en train d’exploser en vol.

Peut-être suffira-t-il d’un rayon de soleil et de températures printanières pour annihiler le coronavirus ? Et si on s’injectait du désinfectant en intraveineuse ? Voilà deux propositions avancées par le président américain jeudi 23 avril lors d’un point presse – auquel il aurait pu se présenter dans une camisole de force tellement il y a multiplié les propos incohérents dignes d’un homme abattu, désorienté et de plus en plus désespéré.

Le président se sent isolé, assiégé et panique à l’idée de perdre face à Joe Biden [à la présidentielle de] novembre. C’est dans cet état d’esprit qu’il a décrété la suspension de la délivrance des cartes vertes, le genre typique de basse manœuvre auquel il recourt lorsqu’il a l’impression de “perdre le contrôle”.

Trump lit les sondages aussi bien que nous tous, et ce que ces derniers montrent c’est que pendant qu’il passe ses soirées à la Maison-Blanche à s’envoyer des fleurs, les Américains sont loin d’en faire autant.

Pas si populaire

Le mois dernier, les médias nous ont rebattu les oreilles avec la légère hausse de popularité du président. Sauf que la véritable information concernait la modestie de cette amélioration : d’autres présidents ont vu leur popularité augmenter bien plus nettement en temps de crise, période où les Américains ont tendance à se rassembler autour de leur chef. Mais la personnalité de Trump ne suscite pas de ralliement, plutôt une charitable augmentation du bénéfice du doute.

Ce regain de popularité a d’ailleurs été de courte durée, le taux d’approbation du président retournant vite à des niveaux anémiques. Vendredi [24 avril], la moyenne des sondages indiquait que 52,5 % des Américains avaient une opinion négative de l’action présidentielle, contre seulement 43,4 % d’opinions positives.

Certes, les sondages n’étaient pas meilleurs pour Trump en 2016 – ils étaient même moins bons – et ça ne l’a pas empêché de conquérir la Maison-Blanche. Mais à l’époque cet écart pouvait en partie s’expliquer par ce qu’il représentait : un vote de contestation contre l’establishment. Aujourd’hui, Trump incarne l’establishment et les électeurs ont pu goûter à sa politique de disruption. Laquelle ressemble fort à de l’incompétence.

Trump s’inquiète également d’autres chiffres. Dans les trois États clés qui lui ont donné la victoire en 2016 au collège électoral, les sondages le placent actuellement derrière Biden – avec 6,7 points d’écart en Pennsylvanie, 5,5 points de retard dans le Michigan et 2,7 points dans le Wisconsin, rapporte le site RealClearPolitics. Ce site donne également 3,2 points d’avance à Biden en Floride, un État remporté par Trump en 2016 et où il doit impérativement s’imposer de nouveau.

Le Wisconsin devrait à lui seul donner des sueurs froides au président. En 2018, le gouverneur républicain a été remplacé par un démocrate, de même que le vice-gouverneur et le procureur général d’État. Le mois dernier, les électeurs ont également offert une large victoire à une juge progressiste succédant à un juge conservateur à la Cour suprême d’État. Pas moyen de faire passer ça pour une victoire de Trump.

Les sondages montrent qu’une grande majorité des Américains estiment que le président a réagi trop tard pour freiner la propagation du virus. Et la plupart des Américains ne partagent pas sa vision de ce qu’il est judicieux de faire à court terme.

Messages contradictoires

Les messages émis par Trump sont étourdissants tellement ils peuvent être contradictoires. Par exemple, il s’est dit favorable à un semblant de retour à la normale aux alentours du 1er mai et a réprimandé certains gouverneurs qui se seraient montrés trop zélés dans leur application du confinement. Mais selon un sondage de Yahoo News/YouGov, seuls 22 % des Américains soutiennent les manifestants qui exigent que leurs États mettent fin aux restrictions, alors qu’ils sont 60 % à les désapprouver. Le président Trump, lui, les a incités à continuer.

Suit-il son instinct, ou fait-il simplement n’importe quoi ? Je penche pour cette dernière hypothèse. Ces derniers temps, il n’a cessé de se contredire, plus souvent que jamais, et à un stade inédit, tout en sapant les arguments de son propre parti.

Pour éviter d’être rendus responsables de la réaction de Trump face à la pandémie, les républicains ont adopté une stratégie qui consiste à rejeter la faute sur la Chine et à la diaboliser. “Mais le plan du parti se heurte à un obstacle potentiel, le président en personne”, comme l’a rapporté le New York Times, en soulignant que Trump a “torpillé les efforts qui visent à accuser la Chine” car il cherche toujours à s’attirer les faveurs du président Xi Jinping.

Une attitude qui ne facilite clairement pas la tâche des républicains, lesquels tentent de dépeindre Biden comme étant à la botte des Chinois. Que peuvent-ils espérer avec le nouveau surnom qu’ils lui ont trouvé, “Beijing Biden”, si “Tian’anmen Trump” sonne plus juste ?

De plus, avec ses déclarations tout à fait optimistes sur la fin prochaine de nos malheurs actuels, Trump joue plus gros que jamais. S’il se trompe, il ne pourra pas le cacher. S’il ne fait pas assez preuve de prudence, des Américains le paieront de leur vie.

Son arme secrète : il n’a honte de rien

Alors, certes, c’est Trump. Il a toujours sur lui son arme secrète, sa spectaculaire absence de toute forme de honte, si bien qu’il aura recours à des ruses et des mensonges dont même les moins scrupuleux de ses adversaires n’oseraient faire usage. Il n’hésitera jamais à tout détruire du moment que c’est lui qui se retrouve au sommet du tas de ruines.

De plus, les lois habituelles de la nature ne s’appliquent pas à lui. Il a été enregistré alors qu’il se vantait d’agripper les femmes par l’entrejambe. Même pas mal. Il a obtenu presque trois millions de voix de moins qu’Hillary Clinton. Ça ne l’a pas empêché de gagner. S’il n’a pas vraiment été jugé coupable d’une collusion complexe avec les Russes, il a clairement affiché que le principe ne le dérangeait pas. Il a continué malgré tout, et il continue encore et encore, en dépit de son abus de pouvoir scandaleux dans ses relations avec l’Ukraine, en dépit de la procédure de destitution qu’il méritait plus qu’amplement.

C’est un Houdini, une Schéhérazade, incarnation de tous les rois de l’évasion de l’histoire et de la fiction concentrés en une personne surmontée d’un toupet or et orange. Il a une baraka qui dépasse l’entendement. Mais l’ennui, avec la chance, c’est qu’elle finit par s’épuiser.

On ne cesse de nous dire à quel point sa base le soutient avec ferveur, mais les nombreux Américains qu’il horrifie peuvent se montrer tout aussi engagés. À chaque Sean Hannity [présentateur ultra-conservateur de Fox News] sa Rachel Maddow [présentatrice progressiste de MSNBC] à chaque Kellyanne Conway [conseillère de Donald Trump] son George Conway [républicain et époux de Kellyanne Conway, qui pourfend le président américain dans les médias et sur les réseaux sociaux].

Kellyanne Conway et les gens de son acabit sont peut-être habiles dans leur défense du président. Mais George Conway et sa bande sont encore plus doués quand il s’agit de le vouer aux gémonies.

Les langues vont se délier

Et que dire de la diaspora des réfugiés qui ont fui l’équipe Trump. Des gens comme Rick Bright, le scientifique du gouvernement qui dit avoir été chassé [le 21 avril] de son poste aux commandes de la recherche sur un vaccin contre le coronavirus parce qu’il refusait de se faire l’écho des arguments absurdes de Trump ? Je prédis qu’à l’approche de l’échéance de novembre, de plus en plus de ces exilés vont prendre la parole, et partager des récits terribles sur la vie dans la galerie des glaces présidentielle.

Trump ripostera en dénonçant le “Deep State”, mais la formule ne fonctionnera plus aussi bien quand il se retrouvera entouré de la maigre cohorte de ses charlatans – et ce d’autant moins qu’il se montre d’une bêtise chaque jour un peu plus odieuse.

Ne venez pas me dire que ses points presse du soir ne sont qu’une nouvelle version de ses meetings dans les stades. Car ils ont pour arrière-plan des souffrances monstrueuses qui les rendent de plus en plus difficiles à supporter. Les Américains qui y trouvent un quelconque réconfort sont de toute façon ivres de Trump depuis longtemps.

Qui n’est pas épris de lui voit et entend le président pour ce qu’il est : un histrion imperméable à toute sensibilité, et pour qui tout est une scène, même une montagne de cadavres.

Frank Bruni

26 avril 2020

Donald Trump

trump javel

trump

18 avril 2020

Trump appelle ses partisans à “libérer” du confinement des États démocrates

trump666

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Vingt-quatre heures après avoir donné toute latitude aux gouverneurs américains pour planifier la réouverture de leurs États, Donald Trump a posté une rafale de tweets appelant ses partisans les plus fervents à “libérer” du confinement le Michigan, le Minnesota et la Virginie, trois États sous pavillon démocrate.

Ces derniers temps, le président américain n’a cessé de “démolir les gouverneurs démocrates, avant de dire que certains étaient devenus des amis, puis de les attaquer à nouveau”, observe USA Today.

La semaine écoulée en a été le parfait exemple, renchérit Politico : après avoir vanté jeudi la “compétence” des gouverneurs en leur confiant les rênes du déconfinement, Donald Trump a apporté vendredi “un soutien apparent aux manifestants qui ont défié les dirigeants des États frappés par le coronavirus, les experts de la santé publique et les membres les plus haut placés de son propre gouvernement”.

Dans une série de trois tweets lapidaires, en lettres majuscules, le président a appelé à libérer le Minnesota, le Michigan et la Virginie, “trois États où des citoyens mécontents se sont rassemblés ces derniers jours pour manifester contre le confinement ordonné par des gouverneurs démocrates”, précise le site internet.

Le New York Times rappelle qu’en “début de semaine, un millier de manifestants en voiture avaient provoqué un embouteillage monstre autour du Capitole à Lansing, Michigan, à l’appel de groupes conservateurs, pour protester contre les restrictions, préjudiciables aux petites entreprises”. D’autres s’en étaient pris à Gretchen Whitmer, gouverneur de l’État et bête noire de Donald Trump, aux cris de “Enfermez-la !”.

Vendredi, Mme Whitmer a espéré que les tweets présidentiels “n’encourageront pas de nouvelles manifestations”, avant de regretter que Donald Trump n’utilise pas plutôt son compte Twitter pour écrire : “Nous allons nous en sortir”.

Le quotidien de Detroit souligne en outre le caractère “paradoxal” des tweets présidentiels, alors que Donald Trump lui-même avait déclaré jeudi qu’il était “sur la même longueur d’onde que la plupart des gouverneurs du pays quant aux mesures à adopter pour contenir la propagation du virus”.

Réflexe électoraliste

Mais pour le Washington Post, c’est un réflexe électoraliste qui a motivé le président, à quelques mois d’une élection présidentielle chamboulée par le Covid-19.

“Tous les États, à part sept, ont ordonné à leurs habitants de rester chez eux pour vaincre le virus, mais Trump ne s’en est pris qu’à une poignée de gouverneurs démocrates. Et les trois États où Trump semble encourager la désobéissance civile sont considérés comme décisifs dans la campagne présidentielle”, observe le quotidien.

En 2016, Hillary Clinton avait remporté le Minnesota, et Donald Trump avait gagné dans le Michigan, tous deux d’une courte tête. La candidate démocrate s’était imposée plus largement en Virginie.

Lors de sa conférence de presse quotidienne, vendredi, le président a d’ailleurs réitéré ses critiques et tenu à défendre les manifestants, issus de la frange la plus conservatrice de ses partisans, rapporte The Daily Beast.

Donald Trump a estimé, sans donner de détails, que dans les trois États ciblés, “des éléments de ce qu’ils ont fait étaient trop excessifs”. Rien d’excessif, en revanche, chez les manifestants, qui ne font “qu’exprimer leur avis”.

“Je vois bien leur situation, et je sais comment ils fonctionnent”, a-t-il ajouté. “Ils m’ont l’air d’être des gens très responsables. Mais ils ont été traités un peu durement”.

En fin de journée, alors que le bilan de la pandémie aux États-Unis frisait les 35 000 morts, le président a également fait un geste en direction d’une autre population acquise à sa cause, les agriculteurs, en annonçant un plan de soutien de 19 milliards de dollars.

“Ce sont des Américains formidables”, a-t-il dit, selon The Hill. “Ils ne se plaignent jamais. Ils font juste ce qu’ils ont à faire”.

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16 avril 2020

Gel des subventions américaines : en sanctionnant l’OMS, Donald Trump joue sur les critiques du Parti républicain

Par Gilles Paris, Washington, correspondant (Le Monde)

La contribution américaine représentait 17 % du budget de l’Organisation mondiale de la santé en 2017.

Donald Trump a mis ses menaces à exécution, mardi 14 avril. Après avoir régulièrement critiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa gestion de la crise mondiale provoquée par le coronavirus, il a annoncé dans la roseraie de la Maison Blanche le gel du financement américain en représailles.

Les Etats-Unis sont le premier contributeur de l’organisation, à la fois pour ce qui relève de leur quote-part et des versements additionnels destinés à des projets spécifiques. Cette contribution représentait 17 % du budget de l’OMS en 2017.

Le gel, a assuré Donald Trump, restera en vigueur jusqu’à la conclusion d’« une étude pour examiner le rôle de l’OMS dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus ». « Si l’OMS avait fait son travail et envoyé des experts médicaux en Chine pour étudier objectivement la situation sur le terrain, l’épidémie aurait pu être contenue à sa source avec très peu de morts », a affirmé le président, mettant en cause une complaisance de la direction de l’organisation vis-à-vis des autorités chinoises. Il s’est cependant refusé à exiger la démission du directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, réclamée aux Etats-Unis par certains élus républicains.

Changement de ton

Le président des Etats-Unis avait adopté un tout autre ton le 24 janvier sur son compte Twitter. « La Chine a travaillé très dur pour contenir le coronavirus. Les Etats-Unis apprécient grandement ses efforts et sa transparence. Tout fonctionnera bien », avait-il assuré. « Au nom du peuple américain, je tiens à remercier le président Xi [Jinping]! », avait-il ajouté.

Après la progression de l’épidémie aux Etats-Unis, Donald Trump avait ensuite adopté un discours plus agressif envers Pékin, évoquant systématiquement à partir du 21 mars un « virus chinois » pendant que son secrétaire d’Etat Mike Pompeo optait pour le « virus de Wuhan », la région d’origine de la pandémie. Le président a renoncé à cette formule après un échange téléphonique avec son homologue chinois, et après avoir constaté le développement dans son pays d’actes xénophobes visant la communauté asiatique.

Le président des Etats-Unis avait déjà annoncé le gel de la contribution américaine une semaine auparavant, avant de revenir rapidement sur ses propos.

« L’OMS reçoit d’énormes sommes d’argent des Etats-Unis. Et nous payons la majorité, la plus grande partie de leur argent. Et ils ont en fait critiqué mon interdiction de voyager [pour les étrangers en provenance de la Chine] au moment où je l’ai faite. Et ils avaient tort. Ils se sont trompés sur beaucoup de choses. Et ils avaient beaucoup d’informations tôt et ils semblent être très centrés sur la Chine. Nous devons examiner cela. Nous allons donc y jeter un œil », avait-il ainsi dit le 7 avril.

« Cela n’a aucun sens »

L’OMS a toujours exprimé ses réserves vis-à-vis des interdictions d’accès à des territoires comme réponse aux pandémies. Elle juge qu’elles peuvent alimenter exagérément un sentiment de sécurité. Elle s’était gardée en revanche de critiquer directement l’administration américaine pour sa décision du 31 janvier visant la Chine. Cette interdiction n’était par ailleurs que partielle. Selon le New York Times, plus de 40 000 personnes, principalement américaines, sont arrivées aux Etats-Unis en provenance de l’ex-empire du Milieu depuis cette date.

En sanctionnant de la sorte l’OMS, Donald Trump joue sur les critiques traditionnelles du Parti républicain vis-à-vis des organisations multilatérales, qu’il partage. Ses projets de budget, systématiquement ignorés par le Congrès, ont régulièrement prévu des coupes claires dans la contribution annuelle à l’OMS. Il avait d’ailleurs prévu de la diviser par deux pour l’année 2021.

Richard Haass, le président du Council on Foreign Relations, un cercle de réflexion américain spécialisé dans les relations internationales, a commenté sévèrement la décision américaine. « L’OMS est une agence qui ne fonctionne pas bien », a-t-il estimé sur son compte Twitter, mais « parce que les grandes puissances, y compris les Etats-Unis, permettent qu’il en soit ainsi » et « ses échecs n’expliquent pas nos propres mauvaises performances » dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19.

Un ancien diplomate aguerri du département d’Etat, Nicholas Burns, qui a rejoint l’équipe du candidat démocrate à la présidentielle, Joe Biden, a émis une critique similaire. « Cela n’a aucun sens de couper le financement de la principale organisation mondiale de santé publique au milieu d’une pandémie. L’OMS n’est pas sans défauts mais voyons cela plus tard lorsque Covid-19 sera passé », a-t-il dit sur le même canal, comparant la décision de Donald Trump à celle de supprimer le budget « des pompiers au milieu d’un incendie ».

15 avril 2020

Covid-19 : Trump coupe les vivres à l’OMS, l’accusant d’être responsable de la crise

trump oms

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Donald Trump a décidé de suspendre, mardi 14 avril, la contribution américaine à l’Organisation mondiale de la santé, dont les États-Unis sont le principal bailleur. Une décision controversée en pleine pandémie, qui a encore tué plus de 2 200 personnes aux États-Unis en vingt-quatre heures.

Critiqué de toutes parts pour la lenteur de sa réaction face au coronavirus, Donald Trump, qui “refuse de reconnaître ses propres erreurs”, “s’est trouvé mardi un nouveau bouc émissaire”, estime Vanity Fair.

Le président américain a annoncé la suspension de la contribution américaine à l’OMS, le temps d’évaluer son rôle “dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus”. Donald Trump a notamment reproché à l’agence de l’ONU de s’être alignée sur les positions de la Chine, que Washington accuse d’avoir initialement caché la dangerosité du virus lorsqu’il y a fait son apparition, en décembre. Ce qui, a-t-il dit, n’a pas permis de contenir l’épidémie “à sa source avec très peu de morts”.

“Trump a lui-même accordé le bénéfice du doute à Pékin”

Mais alors que le virus continue de faire des milliers de morts chaque jour dans le monde, dont plus de 2 200 ces dernières vingt-quatre heures aux États-Unis, la décision de Trump pourrait avoir des conséquences sanitaires, estime la presse américaine. “Les États-Unis contribuent plus que tout autre pays au financement de l’OMS, à hauteur de plus de 400 millions de dollars par an”, rappelle Politico. Ces coupes seront “un coup dur” pour cette organisation à l’heure où celle-ci “réalise des essais de vaccins, distribue des kits de dépistage et conseille les gouvernements du monde entier” pour lutter contre le coronavirus.

“Il y a des raisons d’être critique à l’égard de l’OMS”, note le Washington Post, qui rappelle que l’organisation a repris au début de la crise “des déclarations du gouvernement chinois affirmant qu’il n’y avait pas de preuve de transmission d’humain à humain”. Mais dans le même temps, Donald Trump a lui-même “accordé à la Chine le bénéfice du doute, la louant pour sa transparence, alors que ses agences de renseignement et ses conseillers l’avertissaient que le virus était beaucoup plus dangereux que le gouvernement chinois ne le laissait entendre”.

Suspendre l’aide américaine à l’OMS “exacerbera la crise et coûtera la vie à des Américains”

La décision de Donald Trump a suscité de vives critiques au sein de la communauté internationale et parmi les scientifiques. Ce “n’est pas le moment de réduire le financement” de l’OMS, qui est “absolument essentielle aux efforts du monde pour gagner la guerre contre le Covid-19”, a réagi mardi le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Selon plusieurs anciens responsables sanitaires ayant travaillé sous des administrations républicaines et démocrates, la décision de Trump pourrait “exacerber la crise et coûter la vie à des Américains”, rapporte Business Insider. “La réponse de l’OMS à la pandémie de Covid-19 n’a pas été parfaite”, concède au magazine l’expert Jeremy Konyndyk, qui a supervisé les efforts de l’administration Obama pour lutter contre l’épidémie d’Ebola en Afrique. “Mais si nous nous mettons à attaquer l’OMS, c’est à nous que nous allons finir par faire du mal, car il sera plus difficile d’arrêter l’épidémie à l’échelle mondiale”, estime-t-il.

Pour l’hebdomadaire Newsweek, même si la décision du président américain est “controversée” sur le plan sanitaire, elle a le mérite d’exiger des réponses de la part de l’OMS, “notamment concernant la date à laquelle l’organisation a eu connaissance du fait que le virus a commencé à se transmettre d’humain à humain”.

Noémie Taylor-Rosner

5 avril 2020

Pandémie - Coronavirus : New York appelle à l’aide en se préparant au pire

corona new york

deguisement

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

L’État de New York, épicentre de la pandémie de Covid-19 aux États-Unis, a appelé à l’aide les personnels de santé de tout le pays, pour affronter le pic de contamination à venir, auquel les autorités admettent ne pas être préparées.

“Samedi a apporté son lot de chiffres alarmants pour (l’État de) New York, qui a enregistré 630 morts dus au Covid-19 depuis vendredi”, rapporte NPR. C’est le bilan quotidien le plus lourd jamais enregistré par l’État, qui déplore à ce jour 3 565 décès, pour plus de 113 000 cas. À l’échelle du pays, les seuils de 300 000 cas et 8 000 morts ont également été largement franchis samedi.

“New York continue à supplanter les autres États”, même si le New Jersey voisin “fait état d’une éruption de cas alarmante”, précise la radio publique.

Lors d’une conférence de presse, Andrew Cuomo, gouverneur de l’État de New York, a averti qu’il faudrait encore “plusieurs jours avant d’atteindre le pic de contaminations”, et que son État “n’était pas prêt” à y faire face, selon le New York Times.

Comme de nombreux autres États américains, New York manque de matériel et de personnel médical pour gérer l’afflux de malades, et pointe du doigt l’incurie du gouvernement fédéral et du président Donald Trump dans la gestion et la répartition des ressources.

Mais d’autres pays et États tendent la main à la mégapole de la côte est. Politico précise ainsi que “le gouvernement chinois va envoyer à New York 1 000 respirateurs artificiels, et que (l’État de) l’Oregon allait en acheminer 140 autres”.

“Ce n’est pas rien et cela va faire une grande différence pour nous”, a assuré M. Cuomo. “Nous menons tous la même bataille et cette bataille, c’est d’arrêter la propagation du virus”. Le gouvernement fédéral a pour l’instant fourni environ 4 000 respirateurs.

New York reste cependant loin du compte, souligne Politico : les services du gouverneur “estiment qu’au pic de la pandémie, 37 000 respirateurs artificiels seront nécessaires” pour traiter les malades.

“Plusieurs mini-Katrina”

Côté personnel médical, les besoins sont encore plus grands, selon Bill de Blasio, le maire de New York. “Mon problème, à l’instant présent, c’est que je n’ai pas assez de docteurs et d’infirmières”, a-t-il déclaré sur la chaîne MSNBC. “J’ai besoin de 45 000 professionnels de santé opérationnels pour surmonter avril et mai”.

S’en prenant directement à la gestion de Donald Trump, il a déploré qu’il “n’y ait pas de mobilisation nationale” malgré “une situation de guerre”, observant que de nombreux personnels soignants d’États moins touchés pourraient venir soutenir leurs collègues à New York.

Faisant référence à l’ouragan qui avait dévasté la Nouvelle Orléans en 2005, il a averti que la situation allait s’apparenter à “plusieurs mini-Katrina, avec de multiples villes faisant face à la crise en même temps”.

M. Cuomo a précisé qu’il allait puiser dans le vivier des étudiants pour soulager les hôpitaux, explique le HuffPost. Le gouverneur “va permettre aux étudiants en médecine de l’État, qui devaient obtenir leur diplôme au printemps, de pouvoir exercer dès maintenant”, selon le site.

Quant à Donald Trump, qui a qualifié les critiques de M. Cuomo à son encontre de “peu élégantes”, il a promis qu’“un millier de personnels médicaux militaires seraient déployés à New York, pour prêter main-forte là où les besoins seront les plus importants”, selon The Hill. Pour le président, la ville est “le plus chaud de tous les points chauds”.

Lors de son point presse quotidien, M. Trump a promis une semaine difficile aux Américains, rapporte le Washington Post. “Ce sera probablement la plus difficile, entre l’actuelle et la suivante”, a-t-il dit. “Et malheureusement, il y aura beaucoup de morts”.

14 mars 2020

Coronavirus : état d’urgence aux Etats-Unis et frontières fermées partout dans le monde

La compagnie aérienne néerlandaise KLM a annoncé qu’elle allait supprimer jusqu’à 2 000 emplois et les commémorations de la fusillade de Christchurch ont été annulées.

Le Monde avec AFP, AP et Reuters

La pandémie s’étend désormais dans 124 pays et territoires, avec plus de 140 000 personnes contaminées et au moins 5 300 décès, selon un bilan établi vendredi 13 mars par l’Agence France-presse (AFP) à partir de sources officielles.

trump urgence

Etat d’urgence et test « probable » pour Trump

Donald Trump, accusé d’avoir dans un premier temps minimisé la gravité de la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi 13 mars l’état d’urgence « pour déclencher la pleine puissance des ressources du gouvernement fédéral ». Le président américain a expliqué que cette décision permettrait d’accéder à près de 50 milliards de dollars de fonds pour lutter contre le virus.

« J’appelle chaque Etat [du pays] à mettre immédiatement en place des centres d’urgence » et les hôpitaux à activer leurs plans de préparation d’urgence « pour répondre aux besoins des Américains », a ajouté le président. Il a déclaré qu’il serait « probablement » lui-même testé après avoir été en contact avec les membres d’une délégation brésilienne testés positifs ce week-end.

L’Europe épicentre

L’Europe est désormais l’« épicentre » de la pandémie du nouveau coronavirus, a averti, vendredi 13 mars, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, expliquant que, en excluant la Chine, le continent européen avait fait état de plus de cas et de morts que partout ailleurs dans le monde.

En Chine, point de départ de l’épidémie, le nombre de nouvelles contaminations a chuté vendredi à 8, chiffre le plus bas depuis le début de la publication des statistiques, mi-janvier. A l’inverse, l’Italie, pays le plus touché après la Chine, a vu le nombre des personnes contaminées faire un bond sur son territoire, passant de 15 113 à 17 660. Le pays a enregistré 250 nouveaux décès en vingt-quatre heures, faisant grimper le nombre des morts à 1 266.

Nouveaux cas en Chine, la plupart importés

La Chine a rapporté samedi seulement 11 nouvelles contaminations par le nouveau coronavirus, mais pour la première fois depuis le début de l’épidémie, l’essentiel sont le fait de personnes venant de l’étranger.

Parmi ces cas supplémentaires, quatre à peine ont été enregistrés dans la ville de Wuhan (centre), épicentre du Covid-19 où le virus est apparu fin 2019, selon le ministère de la Santé.

C’est le chiffre le plus bas depuis le début du comptage en janvier.

Les sept autres nouvelles contaminations recensées (quatre à Shanghai, deux dans la province du Gansu et une à Pékin) sont le fait de personnes en provenance de l’étranger. Leur nationalité n’a pas été précisée.

Les frontières se ferment les unes après les autres

Le Danemark a annoncé la fermeture de ses frontières aux étrangers à partir de samedi midi. La Pologne a pris une mesure similaire, ainsi que Chypre, la Slovaquie et la République Tchèque, qui va fermer à partir de lundi ses frontières tant aux étrangers voulant entrer dans le pays qu’aux Tchèques voulant le quitter.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rappelé vendredi que « les interdictions de voyage générales ne sont pas considérées comme très efficaces par l’Organisation mondiale de la santé ».

De son côté, le président Emmanuel Macron a proposé à l’UE de mettre en place dans les prochains jours des mesures de contrôles renforcés des frontières autour de l’espace Schengen et même de les fermer, afin d’« éviter les mesures non coordonnées », a indiqué l’Elysée.

Hors UE, l’Ukraine a annoncé suspendre tous ses vols réguliers, et la Russie réduira à partir de lundi le nombre de ses liaisons aériennes avec l’UE. Singapour va interdire l’entrée et le transit aux voyageurs qui sont passés au cours des quatorze derniers jours par l’Italie, la France, l’Espagne et l’Allemagne. L’Australie et le Canada ont appelé leurs ressortissants à reconsidérer leurs projets de voyage à l’étranger.

Les vols vers et depuis l’Europe ont été suspendus dans de nombreux pays d’Amérique latine. La Colombie va fermer sa frontière avec le Venezuela et restreindre les entrées d’étrangers ayant voyagé en Europe ou en Asie au cours des quatorze derniers jours, dans l’espoir de freiner la propagation du coronavirus, a annoncé vendredi le président Ivan Duque. Au Venezuela, les deux premiers cas ont été détectés vendredi.

Les plans d’aide se multiplient

L’Union européenne (UE) va mettre en place un fonds de 37 milliards d’euros dans le cadre des mesures visant à limiter l’impact de la pandémie de coronavirus sur les économies des pays membres, a déclaré vendredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle a ajouté que les autorités de l’UE feraient preuve de souplesse en matière d’application des règles communautaires sur les déficits budgétaires et les aides d’Etat.

En Allemagne, le gouvernement a annoncé vendredi des prêts « sans limite » d’une valeur d’au moins 550 milliards d’euros pour aider les entreprises du pays confrontées à des problèmes de trésorerie en raison de l’épidémie. Ce plan d’aide est plus important encore que celui qui avait été mis en place lors de la crise financière de 2008.

La Norvège a dévoilé vendredi des mesures d’urgence, chiffrées à près de 600 millions d’euros, pour soutenir l’économie du pays.

La compagnie aérienne néerlandaise KLM (groupe Air France-KLM) a annoncé vendredi 13 mars qu’elle allait supprimer jusqu’à 2 000 emplois pour faire face à l’impact de la pandémie de nouveau coronavirus, parmi d’autres mesures de réduction des coûts.

Le directeur général de KLM Pieter Elbers a précisé que la compagnie, qui emploie environ 33 000 personnes, allait également réduire le temps de travail de ses salariés et immobiliser ses Boeing 747 à partir du 1er avril.

Le groupe allemand de transport aérien Lufthansa a annoncé vendredi qu’il ne verserait pas de dividende au titre de son exercice 2019, son secteur se débattant dans la « crise exceptionnelle » provoquée par le coronavirus.

Commémoration annulée en Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande a annulé l’hommage national aux victimes de l’attaque des mosquées de Christchurch, survenue il y a un an, en raison des craintes liées au coronavirus, a annoncé samedi 14 mars la première ministre Jacinda Ardern. « C’est une décision pragmatique. Nous sommes très tristes de devoir annuler, mais en nous souvenant d’une tragédie aussi terrible, nous ne pouvons pas créer un risque d’autres préjudices », a-t-elle expliqué.

« Le conseil que nous avons reçu pour cet événement est que, sachant que des personnes venaient de différentes parties du pays et de l’étranger, s’il y avait un cas, il pourrait être difficile de retrouver ceux qui sont entrés en contact avec cette personne, et nous adoptons donc une approche prudente », a ajouté la cheffe du gouvernement.

13 mars 2020

Donald Trump - conséquences du Coronavirus...

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