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Jours tranquilles à Paris
liberation
14 décembre 2016

La une de Libération ce matin

SOS #alep

Une photo publiée par Sonia Sieff (@soniasieff) le 13 Déc. 2016 à 20h27 PST

« Alep est devenue la ville de la mort »

Par   Jannick Alimi

« Alep est devenue une ville fantôme, la ville de la mort. Si rien n’est fait, si la communauté internationale ne se mobilise pas, nous allons subir un massacre. Croyez-moi, on assiste à une crise humanitaire contre des civils, ça va être une extermination ! » Allah Alali, que nous avons pu contacter hier après-midi par téléphone, est ambulancier à Alep et travaille pour Syria Charity, une association qui œuvre pour l’aide humanitaire et médicale en Syrie depuis 2011

Chaos sanglant

Le témoignage du jeune homme est un appel au secours. « Nous n’arrivons plus à sortir des caves où, depuis plusieurs heures, nous avons cherché à nous protéger. Il pleut beaucoup et les bombardements de l’artillerie et de l’aviation redoublent d’intensité. On ne sait plus quoi faire des cadavres… Il n’y a plus aucun interdit pour les forces russes et celles du régime, poursuit Allah. Elles bombardent, elles procèdent à des exécutions sommaires. »

La bataille d’Alep, entamée il y a cinq mois, s’est achevée hier après un intense bombardement et dans un chaos sanglant au sol. L’es quartiers de l’est de la deuxième ville de Syrie sont tombés les uns après les autres.

Le dictateur syrien Bachar al-Assad, soutenu par les forces russes et vraisemblablement des milices iraniennes et libanaises du Hezbollah, se livrerait, selon les témoignages sur place, à des tueries aveugles contre les rebelles s’opposant au régime et contre une population à bout de force. Le carnage, selon l’ONU, aurait fait plus de 415 victimes civiles. « Plus un seul hôpital ne fonctionne, s’alarme Allah. Il n’y a plus qu’un point médical pour 700 à 800 blessés. Il n’y a plus d’aspirine, plus d’anti-inflammatoire, c’est une vraie catastrophe. »

Bachar al-Assad et les Russes ayant jusqu’ici refusé l’ouverture d’un couloir humanitaire, plus aucun convoi médical ne peut entrer dans Alep depuis le mois d’août. « Les habitants d’Alep ont le choix entre se rendre aux forces gouvernementales et se faire torturer et massacrer, ou alors mourir sur place. Tout le monde vit dans la peur des tortures, de la maltraitance, des viols », souligne Ziad Alissa, médecin-anesthésiste de retour d’une mission en Syrie pour l’ONG UOSSM (Union des organisations de secours et soins médicaux).

Armes chimiques

Quant aux armes chimiques, il ne fait pas de doute, selon lui et selon les médecins sur place, que le régime d’Assad les utilise contre la population. « Ce sont des bombes à base de chlore. Pour soigner les blessés intoxiqués, il faut de l’oxygène. Or, les stocks sont épuisés », soupire Ziad Alissa. L’association se prépare à envoyer demain un convoi de Paris en Syrie, avec du matériel et des médicaments. Il devrait arriver en début de semaine prochaine. Pourra-t-il entrer dans Alep ?

Hier soir, l’ambassadeur russe à l’ONU a annoncé que les combats avaient cessé à Alep-Est et que « les combattants rebelles ont commencé à partir ».

Selon le responsable d’un groupe rebelle, un accord aurait été conclu sous la houlette de la Russie et de la Turquie pour faire évacuer « dans les prochaines heures » des habitants et des rebelles équipés d’armes légères des anciens quartiers assiégés.

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