A la une de «Libé» vendredi 7 septembre
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— Libération (@libe) 6 septembre 2018
Maison blanche : la guerre de sécessionhttps://t.co/X1HrVSj3G7 pic.twitter.com/0hPFhJ48TL
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Les emmerdes, disait poétiquement Jacques Chirac, volent toujours en escadrille. S’agissant d’Emmanuel Macron, ce n’est plus une escadrille mais une flotte aérienne. Une liste de noms propres symbolise cet été politiquement meurtrier : Benalla, Borloo, Aquarius, Hulot, Darmanin, Gaulois, Besson, Saal, Bern… Ouf ! On dit que c’est le retour de la scoumoune qui a empoisonné les prédécesseurs du président. Pas tout à fait. Cette malchance a été puissamment aidée par les gaffes, les boulettes et les bévues commises en haut lieu, sous le signe de la contradiction.
On promet une présidence irréprochable mais on nomme, puis on protège, un Rambo amateur chargé de la sécurité rapprochée du président ; on commande à Jean-Louis Borloo un «plan pauvreté» dont on savait qu’il serait ambitieux et donc dispendieux (l’auteur du rapport ne s’en cachait pas) puis on l’écarte d’un revers de main faute de crédits ; on refuse d’accueillir un bateau de migrants, puis on reproche la même chose au gouvernement italien, qui fait remarquer que l’Italie a accueilli dix fois plus de réfugiés que la France ; on nomme un ministre de la Transition écologique emblématique puis on le désavoue dans une série de dossiers sensibles, ce qui provoque son départ ; on annonce le prélèvement des impôts à la source, puis on s’avise que la réforme pourrait indisposer les contribuables et on entre dans une valse-hésitation ; on nomme un écrivain ami consul à Los Angeles au risque d’alimenter l’accusation de copinage ; on stigmatise les «Gaulois réfractaires au changement» en oubliant que les mêmes réfractaires ont voté pour un président qui promettait un changement radical ; on plaide la promotion au mérite et on promeut une dame condamnée en justice, qui reçoit une mission, un grade et une belle augmentation de salaire ; on nomme un «Monsieur Patrimoine» mais on mesure chichement ses moyens et on pond un projet de loi sur le logement qui déclenche son ire en réduisant les prérogatives des architectes des bâtiments de France. Dans cet inventaire à la Prévert, qui mêle questions de fond et anecdotes, il ne manque que le raton laveur.
Par son intensité, cette série de pas de clerc a quelque chose d’inquiétant. Certes, le président est protégé par la Constitution – il fera cinq ans quoi qu’il arrive. Mais dans quel équipage ? Un exécutif si prématurément affaibli risque l’aboulie, ce qui n’est pas rassurant pour le pays. Avec ces deux questions qui planent sur la présidence : a-t-on élu la bonne personne ? Sa stratégie de libéralisation est-elle juste ? Jupiter tonnant ou Jupiter vacillant ?
LAURENT JOFFRIN
Curieusement, le mot «couac» a disparu du vocabulaire des commentateurs. Pourtant on l’employait à qui mieux mieux à propos des gouvernements précédents. Or comment qualifier autrement le canard émis par l’équipe Macron à propos du prélèvement des impôts à la source ? Super-couac.
Pour rester dans le registre musical, c’est un tango, trois pas en avant, deux pas en arrière, ou l’inverse, on ne sait plus. On n’est pas chez les Gaulois mais chez les Argentins. Politiquement, les rôles sont inversés. La décision de prélever mensuellement l’impôt sur les feuilles de paie, a été prise par Hollande qui respectait une promesse de campagne. L’indécision qu’on imputait au «président de la synthèse» est sur ce dossier celle du président «vertical» qui lui a succédé.
Cette réforme est un serpent de mer qui ondulait depuis des années dans les couloirs de Bercy et qu’Hollande avait prévu de faire enfin émerger. Annoncée il y a plusieurs années, elle a déjà été reportée d’un an par le nouveau gouvernement. Les services du Budget ont donc bénéficié d’un long délai pour la mettre en œuvre. Aux dires de Gérald Darmanin, ils sont fin prêts. Et voilà qu’après avoir tiré le coup de pistolet du départ – avec communiqués publics, lettre aux contribuables, publicité à la télévision – le Président fait publiquement part de ses doutes. C’est la nouvelle version du «en même temps» : on fera, sans faire, tout en faisant, à coup sûr sans être vraiment sûr, à une date proche, à moins qu’elle soit lointaine. On a vu posture plus tranchante.
Le gouvernement assure que nous serons fixés dans quinze jours. Pour vérifier que tout fonctionne ? Non : pour évaluer l’impact sur l’opinion d’une mesure qui réduit le salaire payé (mais qui supprime en échange – euro pour euro – l’impôt qu’on acquittait par tranches : jeu à somme nulle). Au moment où la polémique sur le pouvoir d’achat se développe, l’effet d’optique risque de masquer la baisse de la taxe d’habitation censée compenser la hausse de la CSG. Angoisse… Tout cela est purement cosmétique, mais dans le nouveau monde, la cosmétique, décidément, compte autant que dans l’ancien.
LAURENT JOFFRIN
A la une de «Libé» demain.
— Libération (@libe) 15 août 2018
Gênes : A qui la faute ?
La colère monte en Italie, deux jours après la chute du pont Morandi qui a causé la mort d'au moins 42 personnes.https://t.co/CBKOm9zUyC pic.twitter.com/67NpYI0Xal
Libération révèle une nouvelle vidéo dans laquelle Benalla et Crase participent à une arrestation violente de manifestants.
LEXPRESS.fr28/07/2018 à 10:12
Alexandre Benalla et Vincent Crase sont tous les deux présents dans une nouvelle vidéo impliquant des violences contre des manifestants le 1er mai.
Trois heures avant les événements de la Contrescarpe, Alexandre Benalla, Vincent Crase (tous deux observateurs) et Philippe Mizerski (Major de police chargé de les encadrer) se trouvaient au jardin des plantes (Vème arrondissement de Paris). Dans une nouvelle vidéo publiée par Libération, accompagnée de témoignages, on voit les deux observateurs intervenir, violemment selon les personnes présentes ce jour-là.
Deux nouvelles plaintes de personnes présentes auraient été déposées contre X jeudi au parquet de Paris, pour: "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique en réunion", "usurpation de signes réservés à l'autorité publique aggravé par le fait qu'ils facilitent la commission d'un délit", "usurpation de fonctions", "atteinte à la liberté", "dégradation de biens", et "introduction frauduleuse dans un système de traitement de données". Ces plaintes cibleraient Vincent Crase, Alexandre Benalla et Philippe Mizerski.
L'extrait de la scène du Jardin des plantes ne dure que 35 secondes, mais les journalistes du quotidien ont eu accès à la vidéo complète de six minutes. Les manifestants témoignant sont trois, dont une jeune fille, qui a filmé la scène avec son téléphone. Quand l'extrait de la vidéo commence, ils sont sur un petit chemin dans le parc, selon un des trois ils essayent de "partir à l'opposé de la manifestation" qui dégénère. Des policiers leur auraient apparemment indiqué de passer par là.
"Éteins ! Éteins !"
Ils tombent alors face à Alexandre Benalla, Vincent Crase et le major Mizerski. Sur la vidéo,Vincent Crase arbore un brassard "police" et ordonne au petit groupe de passer par un autre chemin. Les manifestants expliquent qu'on vient de leur donner une autre indication, et la situation dégénère. La jeune fille en train de filmer explique s'être "fait plaquer contre l'arbre le plus proche avec le téléphone dans la main", elle se souvient avoir entendu "Éteins ! Éteins !", et pense qu'on lui demandait d'arrêter de filmer. Son téléphone lui est d'ailleurs confisqué, sous peine de se voir arrêtée, et des vidéos et images en sont effacées. Le clip de six minutes fournit à Libération a été récupéré grâce à un logiciel dédié sur sa carte mémoire.
La manifestante, qui se dit encore très choquée par cet événement, raconte qu'elle a vu une personne, surement un manifestant, saignant et se plaindre d'avoir mal à côté d'elle. On lui a demandé de regarder ailleurs. Elle se rend compte dans le même temps qu'un de ses camarades a été arrêté. Il passera quarante-huit heures en garde à vue pour "violences contre personnes dépositaires de l'autorité publique avec arme" et sera relâché sans poursuites judiciaires.
"Pas autorité pour intervenir d'une quelconque manière"
Les observateurs (donc pas des forces de l'ordre) auraient, selon les souvenirs de témoins, menacé d'arrêter des manifestants, alors qu'ils n'en avaient légalement pas le pouvoir. L'avocate du manifestant qui a été placé en garde à vue déclare dans Libération que son client "attend que la lumière soit faite sur le rôle joué par ceux, désormais bien connus, qui n'avaient manifestement pas autorité pour intervenir d'une quelconque manière dans son arrestation". Dans le témoignage fournit à Libération, les manifestants affirment avoir dénoncé à haute voix les abus qu'ils subissaient au moment des événements.
Dans le cadre des violences du 1er mai, Alexandre Benalla a été mis en examen dimanche 22 juillet pour "violences volontaires", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel". Vincent Crase a, lui, été mis en examen pour "violences volontaires", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "port prohibé d'une arme de catégorie B".
Rétropédalage.
Le président américain Donald Trump a assuré mardi admettre les conclusions de ses services de renseignement selon lesquels la Russie a bien interféré dans la campagne présidentielle en 2016, cherchant à apaiser la vive controverse après son sommet lundi avec Vladimir Poutine.
Le locataire de la Maison Blanche est revenu sur ses déclarations jugées trop conciliantes à l'égard du maître du Kremlin, expliquant s'être mal exprimé à Helsinki quand il a dit n'avoir aucune raison de ne pas croire les dénégations de Poutine sur l'interférence de Moscou dans l'élection. Le milliardaire américain a cependant précisé que cette ingérence de Moscou n'avait eu «aucun impact» sur le résultat du scrutin remporté. Libération.
A la une de «Libé» ce lundi https://t.co/oMYXDvdyn4 pic.twitter.com/A33IR0XAzo
— Libération (@libe) 8 juillet 2018
Sexualité : laissez les femmes se libérer elles-mêmes Réponse à une tribune publiée dans "Libération" de gynécologues inquiets de voir les Françaises se détourner de la pilule pour des méthodes "naturelles" d'un autre âge. Mais qu'est-ce que se libérer ? Refuser l'aliénation technique et chimique n'équivaut-il pas à se défaire des contraintes qui pèsent sur le corps féminin ? A lire sur liberation.fr Photo @amandinekuhlmann #contraception #sexualite