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Jours tranquilles à Paris
poutine
14 mars 2016

Guerre en Syrie

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7 décembre 2015

Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, ces jumeaux

poutine et le tuirc

Il y a un an, le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, étaient les meilleurs alliés du monde. D’une poignée de main cordiale, les deux hommes venaient de sceller, le 7 décembre 2014 à Ankara, leur nouvelle association dans l’énergie : un gazoduc prévu sous la mer Noire, puis jusqu’à la frontière turco-grecque. Le projet du South Stream, censé traverser l’Europe orientale pour contourner et punir l’Ukraine, était mort-né. L’ère était au « Turkish Stream », symbole de la nouvelle alliance russo-turque.

Armé de Gazprom, son sabre pour la politique étrangère, M. Poutine venait de montrer aux Européens que, dans un contexte de tension avec le reste du monde, la Russie pouvait se choisir d’autres partenaires. L’Union européenne n’avait qu’à bien se tenir.

Aujourd’hui, les deux alliés sont à couteaux tirés. De gazoduc, il n’est plus question depuis que l’aviation turque a abattu, le 24 novembre, un chasseur-bombardier russe près de la frontière syrienne. Deux hommes sont morts des suites de l’accrochage, l’un des pilotes du Su-24 ainsi qu’un militaire russe parti à sa recherche.

Depuis, l’algarade russo-turque se lit comme un feuilleton. Les dirigeants turcs « vont le regretter », a tonné le maître du Kremlin, jeudi 3 décembre. « Il semble qu’Allah ait décidé de punir la clique au pouvoir en Turquie, en la privant de la raison et du bon sens », a-t-il expliqué, accusant, une fois de plus, le président turc et sa famille de complicité avec l’organisation Etat islamique (EI). Calomnie, rétorquait M. Erdogan le même jour, assurant détenir « les preuves » de l’implication des Russes dans le trafic de pétrole avec l’EI.

En résonance avec leur peuple

L’une des pièces à charge contre le dirigeant turc a été publiée par la presse russe. Il s’agit d’une photo de Bilal Erdogan, fils cadet du numéro un, qui prend la pose en compagnie de deux barbus. Coiffés de petits chapeaux musulmans et vêtus de kamis, ils sont présentés comme des suppôts du califat de l’EI. En fait, les deux djihadistes présumés sont les propriétaires d’un restaurant de kebabs à Aksaray, un quartier populeux d’Istanbul. Certes, Bilal Erdogan est, à 35 ans, un richissime armateur qui doit beaucoup à l’entregent de son père, mais son implication dans la contrebande de pétrole reste à prouver.

Une chose est sûre, son succès ressemble en tout point à celui de Katia Poutine (Tikhonova), milliardaire en dollars à l’âge de 29 ans. Sa fortune n’a pas été amassée à la sueur des compétitions de danse acrobatique qu’elle affectionne, mais grâce aux liens de proximité qu’elle entretient avec les oligarques amis de son père.

Le combat de coqs entre M. Poutine et M. Erdogan met aux prises deux adversaires en tout point semblables, deux autocrates populistes bercés par l’illusion d’un retour à la puissance perdue. Tous deux se sentent investis d’une mission restauratrice. L’un se lève le matin avec l’idée de ressusciter l’empire tsariste ou soviétique, l’autre se couche le soir en rêvant à la grandeur ottomane passée. Tous deux ont su, à un moment donné, entrer en résonance avec leur peuple. Le 26 mars 2000, les Russes, qui avaient voté pour l’accession de M. Poutine au Kremlin, n’avaient eu aucun mal à s’identifier à « Vova », le chenapan d’une « kommounalka » (appartement communautaire) du vieux Saint-Pétersbourg, qui, à 13 ans déjà, rêvait d’entrer au KGB (police politique et services secrets soviétiques) pour défendre le pays contre les ennemis. Le 14 mars 2003, bien des Turcs s’étaient laissé séduire par « Tayyip », l’ancien petit vendeur de thé de Kasimpasa, à Istanbul, devenu le premier ministre le plus charismatique du pays.

Des atours impériaux

Parfaits autocrates, ils musellent les médias indépendants, ne supportent pas la moindre critique envers leur personne, sapent les libertés fondamentales, font main basse sur les actifs de leurs opposants. Populistes roués, ils instrumentalisent la religion à des fins politiques, jouent sur les peurs ancestrales, excellent à la fabrication d’un « ennemi » imaginaire. Ni l’un ni l’autre n’envisagent de passer le flambeau. Après treize années passées au pouvoir, trois mandats en tant que premier ministre, un mandat présidentiel gagné en août 2014 avec 52 % des voix, M. Erdogan se voit en « hyperprésident », sans contre-pouvoir. Fort de sa majorité parlementaire retrouvée lors des législatives du 1er novembre, il n’a qu’une obsession, modifier la Constitution pour se tailler un costume présidentiel à la mesure de ses ambitions.

Installé au Kremlin depuis quinze ans, M. Poutine est étranger à la notion d’alternance. Depuis Lénine, seuls deux dirigeants soviétiques ont quitté le pouvoir de leur vivant : Khrouchtchev, limogé en 1964, et Mikhaïl Gorbatchev, contraint à la démission en 1991, parce que l’URSS venait de disparaître. Boris Eltsine, l’homme de la transition démocratique, a consenti, en 1999, à passer la main à M. Poutine, son successeur choisi sur « casting ». Un pacte a été scellé, à Poutine la couronne, à Eltsine l’immunité.

Parés de leurs atours impériaux – la toge de « Vladimir Monomaque » pour M. Poutine, l’armure de « Mehmet le Conquérant » pour M. Erdogan –, les deux présidents s’affrontent désormais sur le terrain syrien. En désaccord sur le futur de Bachar Al-Assad, Moscou et Ankara se disputent le contrôle de la région située au nord d’Alep, entre Marea et Jarabulus, dont les Turcs auraient tant voulu faire une « zone tampon », un sanctuaire pour les rebelles syriens qu’ils soutiennent. L’installation récente, juste après la destruction du bombardier russe, de missiles antiaériens S-400 russes dans le réduit alaouite vient de porter un sérieux coup d’arrêt au projet turc. Entre le tsar et le sultan, le duel ne fait que commencer. Article de Marie Jégo (Istanbul, correspondante). Journaliste au Monde

4 décembre 2015

Presse : POUTINE...

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3 décembre 2015

Poutine

Poutine promet à la Turquie de lui "faire regretter" la destruction de son avion

L'escalade continue entre la Russie et la Turquie, après la destruction d'un bombardier russe fin novembre. Vladimir Poutine promet à la Turquie et à sa "clique au pouvoir" de lui "faire regretter" la destruction de son avion fin novembre. Erdogan a lui affirmé avoir des preuves d'une implication de la Russie dans le trafic de pétrole de l'Etat islamique.

La critique est violente. Vladimir Poutine s'en est pris jeudi à la Turquie, dirigée selon lui par "une clique" qui a perdu "raison et bon sens" en abattant récemment un avion russe. Cette critique en règle du président turc Recep Tayyip Erdogan intervient alors que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov doit rencontrer à Belgrade son homologue turc Mevlüt Cavusoglu pour la toute première rencontre entre hauts responsables russes et turcs depuis la destruction le 24 novembre par l'aviation turque d'un bombardier russe près de la frontière syrienne.

"Nous n'oublierons jamais cette complicité avec les terroristes. Nous considèrerons toujours la trahison comme l'un des pires et des plus vils actes", a lancé Vladimir Poutine lors de son adresse annuelle devant les parlementaires, le gouvernement et les gouverneurs des régions de Russie. "Il semble qu'Allah ait décidé de punir la clique au pouvoir en Turquie en la privant de la raison et du bon sens", a-t-il poursuivi, provoquant les rires de l'assemblée.

Des mesures de représailles

Le président russe s'est défendu de "brandir les armes" dans cette crise tout en promettant de nouvelles mesures de représailles contre Ankara, déjà victime d'un embargo sur ses produits alimentaires et de sanctions visant ses entreprises et son secteur touristique. Le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a d'ailleurs annoncé dans la foulée que les négociations sur le projet de gazoduc TurkStream qui devait acheminer le gaz russe en Turquie avaient été "suspendues".

"Ce n'est pas la dernière fois que nous leur rappellerons ce qu'ils ont fait, ni la dernière fois qu'ils vont regretter ce qu'ils ont fait", a clamé Vladimir Poutine lors de son discours de politique générale où la crise avec la Turquie a éclipsé les questions économiques et sociales.

La classe politique turque "s'en met plein les poches"

Tout en faisant la distinction entre les dirigeants et le peuple turc, "bon, travailleur et talentueux", Vladimir Poutine a de nouveau accusé la classe politique du pays de "s'en mettre plein les poches" en protégeant le trafic de pétrole auquel se livre l'organisation État islamique (EI) en Syrie.

En dépit de ces virulents propos, un maigre espoir d'apaisement dans les relations entre les deux pays pourrait se concrétiser avec la rencontre jeudi entre Lavrov et Cavusoglu en marge d'une réunion ministérielle de l'OSCE dans la capitale serbe. Jusqu'à présent, les hauts responsables russes ont refusé tout contact avec leurs homologues turcs. Le président russe Vladimir Poutine, après avoir refusé de prendre les appels du président turc, l'a évité lors de la COP21 à Paris. Les autorités russes exigent sans succès des excuses officielles d'Ankara pour la destruction de leur avion qui provoqué la mort de deux militaires.

La Russie était déjà passée mercredi aux attaques personnelles accusant directement le président Recep Tayyip Erdogan et sa famille d'être impliqué dans la contrebande de pétrole de l'EI, l'une des principales sources de financement du groupe jihadiste. Erdogan n'avait pas tardé à réagir, menaçant de mesures de représailles si Moscou continuait à "propager des calomnies". Jeudi, il a affirme avoir des "preuves" de l'implication de la Russie dans le trafic de pétrole de l'EI. "Nous avons des preuves. Nous allons commencer à les révéler au monde", a-t-il dit lors d'une allocution devant des syndicalistes à Ankara, citant notamment le nom de l'homme d'affaires syrien George Haswani, "titulaire d'un passeport russe".

21 octobre 2015

Bachar Al-Assad a rencontré Vladimir Poutine à Moscou

Bachar Al-Assad a rencontré Vladimir Poutine à Moscou pour sa première visite à l'étranger depuis le début de la guerre civile en Syrie. Le président syrien, Bachar Al-Assad, a effectué une "visite de travail" à Moscou mardi 20 octobre, au cours de laquelle il a rencontré son homologue russe, Vladimir Poutine. "Hier soir, le président de la république arabe syrienne, Bachar Al-Assad, est venu en visite de travail à Moscou", a annoncé mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

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29 septembre 2015

Poutine : ce n'est pas à Obama et à Hollande de choisir qui dirige la Syrie

Le président russe Vladimir Poutine s'en est pris lundi directement à ses homologues américain Barack Obama et français François Hollande, qui appellent régulièrement au départ du président syrien Bachar al-Assad.

"J'ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français mais ils ne sont pas des ressortissants syriens et ne doivent donc pas être impliqués dans le choix des dirigeants d'un autre pays", a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse au siège des Nations unies à New York, après un long entretien avec le président Obama sur la Syrie.

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Une coalition contre Daech, avec ou sans Assad ?

Vaincre Daech, écarter le président syrien… Les avis des grandes nations divergent sur les modalités d’une grande intervention coalisée en Syrie pour ramener la paix et permettre le retour des réfugiés.

L’autosatisfaction américaine, après un an de frappes coalisées contre Daech, peut prêter à rire. Certes, la ville de Tikrit a été libérée, mais Mossoul et 30 % du territoire utile de l’Irak sont toujours aux mains des islamistes. Certes encore, la coalition internationale déploie 5 000 formateurs pour entraîner Ies soldats irakiens, les peshmergas kurdes et les miliciens modérés syriens, mais ces combattants se débandent régulièrement, livrent leurs équipements à ceux qu’ils doivent affronter, voire se rallient à eux. Vaincre le groupe État Islamique n’est pas donné à tout le monde. Mais puisque tout le monde veut défaire l’EI, la coalition et son leader américain vont devoir réviser quelques-uns de leurs principes cardinaux. Quitte à prendre langue avec Moscou, Téhéran, et même… Damas. C’est ce qu’a admis Barack Obama, hier, devant l’Assemblée générale de l’Onu. Pas question de soutenir « des tyrans comme Bachar al-Assad » sous prétexte que l’alternative « serait pire ». Mais pour résoudre la crise syrienne génératrice de migrations massives et de menaces terroristes à l’échelle mondiale, Washington se dit prêt à coopérer avec Moscou et Téhéran. Ces deux pays soutiennent activement Bachar dans sa lutte contre les mouvements armés qui menacent le régime syrien. Téhéran fournit des fonds et une aide militaire significative. Moscou a récemment intensifié ses livraisons d’armes, fortifiant ainsi le réduit alaouite et redonnant, grâce à l’aviation d’assaut déployée sur les aérodromes de la côte, de l’air aux troupes loyalistes dramatiquement aux abois. Des troupes qui sont les seules à combattre « réellement l’État islamique et d’autres organisations terroristes en Syrie », comme l’a martelé Vladimir Poutine à l’Onu.

Vladimir au secours d’Assad

Moscou boit désormais du petit-lait. Vladimir Poutine, écarté comme un pestiféré après l’annexion de la Crimée, a annoncé qu’il cherchait à mettre en place avec les pays de la région « une plateforme commune » contre les djihadistes ultra-radicaux de l’EI. À ces pays de la région (l’Arabie Saoudite, l’Iran, la Turquie et l’Égypte), les Russes ont ajouté les États-Unis mais ni la France ni le Royaume-Uni, pas plus que l’Allemagne dont la Chancelière appelait récemment à un dialogue « non seulement avec les États-Unis, la Russie, mais aussi avec les partenaires régionaux importants, l  Iran, des pays sunnites comme l  Arabie Saoudite ». En dépit de cette main tendue russe, Washington et certains de ses alliés n’entendent pas remettre en selle le dictateur syrien. Obama a été clair : « Il ne peut y avoir un retour au statu quo d  avant la guerre. » Londres, par la voix de Philip Hammond, le ministre des Affaires étrangères, a indiqué tolérer Bachar dans les discussions pour régler la crise, mais pas au-delà. Les Turcs insistent : « Dans cette nouvelle Syrie, il ne devrait y avoir aucune place pour Assad ou pour Daech » . Paris joue la carte de l’intransigeance : « Assad est à l’origine du problème : il ne peut pas faire partie de la solution », a redit François Hollande à l’Onu. Faut-il en déduire que Bachar al-Assad reste l’ennemi numéro un de la France mais que c’est uniquement l’EI qu’il faut bombarder ? En guise de réponse, François Hollande a révélé son « plan global : une transition politique en Syrie, l’arrêt des massacres, une action contre Daech et une aide massive pour les pays voisins ». L’essentiel, c’est bien de ramener la paix en Syrie et de permettre aux migrants d’y rentrer.

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17 septembre 2015

Bachar al-Assad demande de l’aide sur une télé russe

Invité de la chaîne de télévision russe Russia Today , hier, Bachar alAssad a déclaré qu’il fallait « l’aider à combattre le terrorisme en Syrie, pour endiguer le flot de réfugiés syriens qui se déverse sur l’Europe ». La veille, Vladimir Poutine avait rappelé son attachement au dirigeant syrien. Le président russe souhaite une « grande coalition internationale », avec des discussions de paix incluant Bachar al-Assad. Plan qu’il compte présenter à l’assemblée des Nations unies à New York, fin septembre.

7 août 2015

Ces Mistral que Saint-Nazaire espère voir partir

Le contentieux entre Paris et Moscou étant réglé, reste à savoir ce que vont devenir les deux navires. Leur présence au port de Saint-Nazaire coûte cher et prend de la place.

Ils portent leurs noms en cyrillique, inscrits sur la coque. Mais le Vladivostok et le Sebastopol , amarrés dans le port de Saint-Nazaire, en changeront sans doute un jour. Car ils ne navigueront jamais sous pavillon russe : depuis l’annonce, mercredi, de l’accord trouvé entre Paris et Moscou, ils appartiennent à la France. Maintenant que l’imbroglio diplomatique se dénoue, Saint-Nazaire aimerait voir partir ces bateaux.« Il faut qu’ils rejoignent le plus vite possible un port militaire. C’est la place qu’ils ont vocation à occuper, estime le maire PS de la ville, David Samzun.De plus ces emplacements vont rapidement être nécessaires à la construction navale. » Le carnet de commandes du chantier naval STX compte en effet six paquebots et des options pour trois autres. Autant dire qu’il faudra de la place dans le port. Déléguée Force Ouvrière, Nathalie Durand Prinborgne estime que ces Bateaux de projection et de commandement (BPC) pourraient devenir gênants dès le printemps.

Trouver un acquéreur

De plus, leur séjour prolongé à Saint Nazaire coûte cher : au moins un million d’euros par mois pour l’emplacement, le gardiennage et l’entretien (des salariés de STX allant régulièrement vérifier leur bon état de marche), d’après Hervé Guillou, le PDG de DCNS, le groupe de construction navale militaire qui porte le contrat. Dans ce contexte, l’hypothèse d’un transfert vers Brest, prend de l’ampleur. L’enceinte militaire brestoise offre plusieurs sites possibles. Dont la rade abri, où il reste deux emplacements dont les capacités correspondent au volume des BPC. Autre option possible : mettre le cap vers Toulon qui abrite les trois BPC français Mistral ,Tonnerre, Dixmude .Dans les deux cas, ce ne serait, pour ces navires, qu’un port d’escale. Car il reste à leur trouver un acquéreur. La marine nationale n’en a ni le besoin ni les moyens. Pour Jean-Yves Le Drian, il faut donc« les vendre le plus rapidement possible » . Selon le ministre de la Défense, plusieurs pays ont fait connaître leur intérêt : Inde, Canada, Brésil… Nul doute que le repreneur pourra négocier une bonne ristourne sur des navires dont le prix initial atteignait 1,2 milliard d’euros les deux. Il faudra aussi modifier les bateaux, pour en retirer les équipements russes, principalement des systèmes de communication, ce qui prendra plusieurs semaines. Des adaptations qui, d’après DCNS, pourraient coûter de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de millions d’euros, suivant les besoins du futur propriétaire. Le plus cher ne sera donc sans doute pas la peinture pour inscrire les nouveaux noms de baptême… Article de Claire DUBOIS.

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Mistral : la France rembourse Moscou

La Russie aurait récupéré les sommes pour les navires construits à Saint-Nazaire, dont la crise en Ukraine a bloqué la livraison.

François Hollande et Vladimir Poutine ont écrit l’épilogue, hier, du feuilleton des Mistral , ces deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) construits par les chantiers navals de Saint-Nazaire et destinés à l’armée russe. Les deux présidents se sont entretenus dans l’après-midi.« Ils sont parvenus à un accord pour mettre un terme au contrat signé en 2011 […]Ils se sont accordés sur le fait que, désormais, ce dossier était clos », a indiqué l’Élysée dans la soirée.

« Pleine propriété et libre disposition »

Selon le communiqué de la présidence de la République, la Russie sera« exclusivement et intégralement remboursée des sommes avancées au titre du contrat ». Aucune mention n’est faite de pénalités. Moscou a confirmé l’accord dans la foulée, et précisé que la France avait« déjà remboursé » les avances payées avant que François Hollande ne suspende la livraison du premier bâtiment, en octobre 2014. Le chef de l’État, pressé par Kiev et ses alliés de l’Otan, sanctionnait ainsi l’annexion de la Crimée par la Russie et le soutien de Moscou à la guérilla séparatiste de l’est de l’Ukraine. Le marché pour la construction de deux porte-hélicoptères, conclu sous la présidence de Nicolas Sarkozy et confié à DCNS, portait sur près de 1,2 milliard d’euros. Le Vladivostok avait été mis à l’eau en octobre 2013 et la construction du Sébastopol avait commencé dans la foulée. Il aurait dû être livré à l’automne 2015. Outre son argent, Moscou doit récupérer tous les équipements russes déjà installés à bord. De son côté, la France devrait avoir la« pleine propriété et la libre disposition » des deux bâtiments. Sous-entendu : elle devrait avoir la liberté de les utiliser, après aménagement, ou de revendre à qui elle veut ces navires capables d’emporter des chars, des chalands de débarquement, un état-major ou un hôpital.

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http://www.courrierinternational.com/article/vu-de-russie-acheter-des-mistral-etait-ce-de-toute-facon-une-bonne-idee

2 août 2015

Navires Mistral : un milliard à reverser aux Russes

Une information russe fait état d ’ un accord final entre Paris et Moscou sur la résiliation du contrat de livraison de deux BPC à la Russie. L’Élysée n’a pas souhaité confirmer.

Le Premier ministre Manuel Valls a beau assurer que des« décisions importantes » seront prises à la fin de l’été, le sort des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) construits pour la Russie à Saint-Nazaire est indéniablement scellé. Le premier des deux BPC de type Mistral , le Vladivostok , devait être initialement remis à Moscou à la mi-novembre 2014, tandis que le second, le Sébastopol , devait théoriquement être livré à la Russie cet automne. Or, ils patientent gaillardement dans le port de Saint-Nazaire où le coût de leur stationnement irait« d ’un million à quelques millions d’euros par mois », selon le patron de DCNS, Hervé Guillou. Lundi, le président François Hollande avait déclaré qu’ il allait prendre« dans les prochaines semaines » sa décision finale. La partie russe n’a pas attendu que la France s’exprime. Dès jeudi soir, le conseiller pour la coopération militaire et technique du président russe, Vladimir Kojine, a déclaré que« les négociations sont déjà entièrement achevées, tout a déjà été décidé – et les délais et la somme » . Le montant des compensations que Paris devra reverser à Moscou aurait été fixé à 1,16 milliard d’ euros, affirme le quotidien russe Kommersant citant plusieurs sources anonymes. Les négociations auraient été menées par le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine et Louis Gautier, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.

Que faire des navires ?

Ni l’ Élysée, ni la société chargée des exportations d’ armes russes Rosoboronexport , ni les services de Dmitri Rogozine, n’ ont souhaité confirmer ces informations. François Hollande a dit qu’il n’y avait pas d’accord, mais« un accord a été trouvé, des détails doivent être affinés » , a toutefois confirmé une source française proche du dossier. Totalement scellé, le sort des deux navires ? Non, car leur avenir se résume actuellement à un double point d’interrogation. Que faire de ces bâtiments qui ne valent que par leurs capacités à embarquer des hélicoptères et de la batellerie (péniches de débarquement) ? Les transférer à Brest pour couper sur les coûts de gardiennage et de stationnement d’abord. Ne pas espérer que la Marine nationale se dise intéressée mais trouver un ou deux acheteurs étrangers en recherche de capacités de projection navale. Quel pays pourrait être intéressé par le rachat des exSebastopol et exVladivostok ? Le Canada, le Japon, l’Inde… ? DCNS devrait être missionnée pour trouver un acquéreur. Une fois le deal franco-russe rendu officiel.

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19 juin 2015

Les menaces russes n’inquiètent pas Washington

Que la Russie ajoute plus de quarante missiles balistiques intercontinentaux à son arsenal nucléaire, comme le dit Vladimir Poutine, et qu’ils soient « capables de déjouer les systèmes de défense antimissile les plus perfectionnés », n’inquiètent pas les États-Unis. « De telles annonces, quand elles sont faites comme cela en public, visent de toute évidence à produire un certain effet », a déclaré Victoria Nuland, secrétaire d’État adjointe chargée des Affaires européennes, lors d’une visite à Prague (République Tchèque). Vladimir Poutine avait vivement réagi à une information du New York Times selon laquelle les États-Unis ont l’intention de stocker du matériel militaire en Europe de l’Est.

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