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20 août 2019

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3 août 2019

Portrait : Steve Maia Caniço, un « discret » devenu emblème

liberaation steve

Illustration : la une de Libération

Par Yan Gauchard, Nantes, correspondant, Léa Sanchez

Le jeune animateur périscolaire de 24 ans avait trouvé dans les soirées techno un endroit où il pouvait s’extérioriser. Son corps a été repêché dans la Loire lundi.

Corps mince s’articulant au gré des sons, pull au motif américain et immuable sourire : dans la nuit du 21 au 22 juin, Steve Maia Caniço dansait sur le quai Wilson, à Nantes. Il participait à une soirée techno organisée à l’occasion de la Fête de la musique. Un moment qu’il n’aurait manqué pour rien au monde : la musique, c’était sa bulle, sa passion, son lâcher-prise.

« Je l’ai déjà vu pleurer parce qu’il était ému par une chanson », raconte Dorine, une des proches du jeune homme de 24 ans, dont le corps a été repéré dans la Loire, lundi 29 juillet, par le capitaine d’une navette fluviale. La fin de cinq semaines de recherches, depuis la dispersion controversée de la soirée à laquelle il participait par les forces de l’ordre – une dizaine de personnes étaient alors tombées dans la Loire.

Du théâtre à la « teuf »

Depuis plusieurs années, Steve Maia Caniço s’était glissé dans l’univers des soirées techno et des « free parties » – ces fêtes centrées sur la musique électronique et dont l’adresse est dissimulée aux non-initiés. « Il n’avait pas le permis, alors je l’emmenais les week-ends », indique Théo, « teufeur » lui aussi. L’ancien fan non avoué du chanteur Justin Bieber, qu’il écoutait durant son adolescence, y dansait sur les nouveaux genres de musique qu’il avait découverts, comme le hard style. De l’avis d’une proche, dans les « free parties », « il n’avait pas peur d’être jugé » : l’animateur périscolaire sortait alors « de sa coquille ».

« Il était très sensible, différent dans sa manière d’être. C’est peut-être pour ça qu’il était proche de beaucoup de filles. Les garçons, ça tacle beaucoup plus, et il n’aimait pas ça », estime Dorine. « C’est un peu contradictoire : Steve était très sociable mais du point de vue des sentiments amoureux, avec les filles, il se montrait timide », abonde Johanna Maia Caniço, la sœur de Steve.

Fils d’un maçon d’origine portugaise et d’une mère travaillant auprès de personnes en situation de handicap, il a longtemps été un enfant réservé : Gaëtan Ardouin, président de la compagnie de théâtre Jean Le Gallo, se rappelle du garçon brun et mince, d’une dizaine d’années, qui venait discrètement assister à ses premiers cours de théâtre. C’est sa mère, dit-il, qui l’avait inscrit là pour vaincre sa timidité. A ce moment, « il ne parlait pas beaucoup, il avait du mal à se lier à d’autres enfants », se souvient le metteur en scène. « C’était une vraie thérapie pour lui, ça lui a permis de s’extérioriser. »

« J’ai la cicatrice d’Harry Potter »

Steve Maia Caniço, aîné d’une fratrie de trois enfants, adore se glisser dans la peau des autres et, sur scène, se métamorphose – tant en jouant des rôles déjà écrits que dans l’improvisation. Ce fan de séries et des super-héros Marvel aime s’inventer des identités : « J’ai la cicatrice d’Harry Potter », se plaît-il à dire à sa sœur, à laquelle il jette les sorts du jeune sorcier avec une baguette magique fabriquée de ses mains.

Gwénola Cogrel, sa professeure de théâtre, tâche de faire jouer avec lui tous les enfants du groupe. La « pile électrique » qu’est Steve sort souvent de la trame établie. Médusés, ses camarades fixent alors leur enseignante d’un regard perdu. « Il avait une espèce de liberté qui pouvait être très déstabilisante pour les autres », explique la comédienne, qui évoque un acteur devenu « capable de passer de l’émotion au comique ».

A un moment, le jeune homme s’interroge : peut-il faire de sa passion son métier ? Il s’en ouvre à Gwénola Cogrel, envisage aussi de devenir régisseur son et lumière. Il se cherche, boucle un apprentissage. Il arrête finalement le théâtre en 2016. Il trouve des emplois par-ci par-là, travaillant notamment dans des grandes surfaces. « Il n’avait plus beaucoup de temps pour le théâtre, entre ses soirées et le début de ses activités professionnelles », explique une de ses camarades de théâtre. Steve trouve finalement sa voie dans l’animation périscolaire au sein de l’école publique Alexandre-Vincent, à Treillières, une commune de 9 000 habitants au nord de Nantes, où il résidait avec son père depuis quelques années.

« Nous avons passé de bons moments avec toi. Quand nous faisions des tours de Kapla [un jeu de construction] », raconte, d’une écriture maladroite, un enfant dans le livre d’or que la mairie a mis à disposition de ses habitants depuis le 1er août.

« Détestation du conflit et des embrouilles »

Trois jours après la fête de la musique, le lundi 24 juin, alors qu’il ne s’est pas présenté à son poste, « tout flottait », explique Anne-Claire Le Portois Girin, mère d’un enfant de 7 ans scolarisé dans l’établissement. Les enfants, raconte-t-elle, étaient très attachés au jeune diplômé du brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA).

Elle évoque un jeune homme qui « ne se droguait pas » et « buvait juste une bière de temps en temps ». Johanna Maia Caniço explique, elle, que la famille s’est « un peu inquiétée » des premiers pas de son frère en « free party » : « On sait très bien qu’il y a de la drogue qui peut circuler, mais Steve sait dire non et on avait une grande confiance dans les gens avec qui il sortait ». Dès que son frère rentrait de soirée, il lui passait les vidéos qu’il avait prises : « Il me montrait les images en me disant : “Devine combien il y a de kilos de sons ?” Et ça partait pour une heure de vidéo ».

Dans ces soirées, le fêtard s’est fait une bande de copains très fidèles, avec lesquels il partage sans arrêt les nouveaux sons qu’il a découverts via les réseaux sociaux. En restant toujours assez discret sur sa vie, sur son parcours. A de rares occasions, il s’est essayé au mixage : « Il n’arrivait pas à sortir les sons qu’il voulait et il a considéré que sa place était devant les enceintes », explique Anaïs, 24 ans. Il y sautait de toutes parts. « Quand il dansait, il ressemblait à un chef d’orchestre », ajoute Théo.

Tous ses amis mentionnent sa « joie de vivre », sa « détestation du conflit et des embrouilles » et son pacifisme – sa famille ne lui connaît aucun engagement politique et seulement une manifestation, en faveur des « free parties ». Ses proches soulignent sa générosité, aussi. « La musique lui suffit », résume Mathis, 21 ans et technicien de surface. Le soir de la Fête de la musique, Raphaël, 23 ans, l’a vu arriver un pack de bières à la main. « Il en a pris une, puis a tout distribué » à ses amis.

« Alors chantez, dansez »

Pendant cinq semaines, ses proches ont scruté la Loire, tentant d’apercevoir une trace du jeune animateur périscolaire qui ne savait pas nager. Ils ont aussi organisé plusieurs rassemblements, une grande chaîne humaine, et inondé Nantes d’affiches avec une seule question : « Où est Steve ? » Dans la ville, un imposant portrait de lui – bras croisés et sourire aux lèvres – se dessine désormais en nuances de gris sur un hangar, à deux pas de l’endroit où il a été vu pour la dernière fois. Un graff qui touche au cœur la famille du jeune homme : « Si vous voulez lui rendre hommage, alors chantez, dansez », confie Johanna Maia Caniço.

Une des dernières pièces de son grand frère avec son enseignante Gwenola Cogrel, en 2016, était une version revisitée de Littoral, une œuvre de l’auteur, comédien et metteur en scène Wajdi Mouawad. Elle relate l’expérience de Wilfrid, un jeune homme décidant d’aller enterrer son père dans son pays natal. Steve Maia Caniço y incarnait « le père du héros », se souvient Gwénola Cordrel. Un personnage « qui va hanter l’esprit de son fils » : « Steve était capable de beaucoup de sensibilité », explique sa professeure.

Dans une vidéo publiée sur le site de la troupe de théâtre, on voit le jeune acteur allongé, recouvert d’un drap mortuaire. Devant un héros sidéré, il se relève. Son « fils » n’arrive pas à y croire. « Mais tu n’es pas mort, hein ? », s’assure-t-il un peu plus tard. « Mais non, je ne suis pas mort », réplique Steve Maia Caniço.

Le week-end suivant la Fête de la musique, il devait aller au Defqon.1, un festival néerlandais de musiques électroniques, avec un couple d’amis. « Son ami a emmené sa place, c’est comme si Steve partait au festival », confie sa sœur.

30 juillet 2019

Laetitia Casta se confie à Philippe Besson : découvrez son portrait en intégralité

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Vendredi, Laetitia Casta s’est dévoilée à l’état pur en posant pour deux couvertures de ELLE. Découvrez dans sa totalité l’article que lui a consacré l’écrivain Philippe Besson, et retrouvez sa série mode, actuellement en kiosque.

Elle incarne la féminité absolue mais aussi une forme de liberté. La sublime quadragénaire se confie à l’écrivain Philippe Besson sur l’importance de faire rêver, d’aimer et d’être soi. Irrésistible.

C’est une journée caniculaire, une journée de fin du monde, et, tandis que la chaleur m’accable, Laetitia Casta se présente à notre rendez-vous avec une fraîcheur désarmante. Je me dis que la vie est décidément injuste et je remercie aussitôt cette injustice. D’emblée, nous convoquons nos souvenirs communs : nous avons été voisins jadis, je la croisais le matin, tandis qu’elle accompagnait ses enfants à l’école. Elle sourit à cette évocation. Désormais, ils se débrouillent sans elle. D’ailleurs, quel genre de mère est-elle ? « Le contraire d’une mère égoïste. Mes enfants, je ne les ai pas faits pour moi et je les aime pour ce qu’ils sont. Ma fierté, c’est de les voir prendre leur envol. À mon fils, par exemple, je répète : “N’aie pas peur de ta sensibilité, au contraire, affirme-la, elle est ta meilleure arme dans le monde qui t’attend.” » Voudrait-elle être mère à nouveau ? Elle botte en touche : « Je vis le moment présent, je ne planifie rien. » Car, enfin, voilà deux ans qu’elle est mariée au sémillant Louis Garrel. Tout de même, elle aura attendu longtemps avant de passer devant monsieur le maire. Elle plaisante : « J’ai toujours pensé qu’il fallait se marier tard. Peut-être qu’à 80 ans j’essaierai l’opium. En réalité, j’ai toujours eu peur du mariage, alors que mes parents ont pourtant connu une union heureuse. J’ai fini par dépasser ma peur, mes a priori. C’est une question d’assurance. J’ai pris beaucoup d’assurance. Et puis, vous savez quoi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. » Sur le site Konbini, elle avait décrit son mari avec ces mots : « maladresse, vivacité, fougue, intelligence ». Elle dit : « J’aurais dû parler aussi de son humour. Il est très drôle. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’avec lui je ne m’ennuie pas ! »

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LA PROMESSE D'UNE VIE EXTRAORDINAIRE

On imagine aisément qu’elle ne supporterait pas l’ennui. Elle confirme : « Toute petite, je me suis fait une promesse. Avoir une vie extraordinaire, c’est-à-dire qui sorte de l’ordinaire. J’ai été entendue par les étoiles. » Prend-elle toujours autant de plaisir à poser devant les photographes ? « Toujours, assène-t-elle. Songez qu’on fabrique du beau. C’est important de faire rêver. On n’est pas là pour assommer les gens… » Je lui fais remarquer que sa précocité dans le métier l’a tout de même privée de son adolescence. Elle est catégorique : « Je ne me suis pas sentie frustrée pour autant. J’ai voulu brûler cette étape. J’ai tout de suite eu envie d’appartenir au monde des adultes. D’ailleurs, au début, ma jeunesse m’a porté préjudice. On se méprenait sur moi : j’étais déguisée en lapin, mais il y avait un lion à l’intérieur. » Repensant au chemin parcouru depuis ses débuts, elle affirme n’éprouver aucun regret. « J’ai fait des conneries, ajoute-t-elle, mais, aussitôt, j’ai pensé : ce ne sont pas des conneries, ce sont des leçons. Quand on fait des choix avec son cœur, on ne peut pas se tromper. »

Une question me taraude : qui est la femme des photos ? Elle ou quelqu’un d’autre ? Y a-t-il une distanciation ? Une schizophrénie ? S’agit-il d’un rôle qu’elle interprète, comme au cinéma ? « Non, ça raconte quelque chose d’intime, on livre quelque chose de soi, on ne peut plus jouer seulement sur les choses extérieures, l’apparence. » Certaines photos cachent peu d’elle. Quel est son rapport à la nudité ? « Quand on arrive au monde, on est nu. Je n’ai pas à me cacher. Et je suis atterrée par la résurgence d’un certain puritanisme. J’aime, par exemple, la force que dégage “L’Origine du monde”, de Courbet. Mais montrer cette œuvre aujourd’hui, ça devient un acte politique. La censure m’horrifie. Finalement, la nudité, c’est un acte de rébellion. C’est affirmer son identité. » Dans le genre « j’assume tout » me revient qu’elle a accompli récemment un numéro de pole dance (oui, de pole dance) en décolleté pigeonnant et chaussures argentées sur la scène du Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris, aux côtés de Christophe, avec qui elle s’apprêtait à chanter en duo. La température était soudain montée dans la salle. « Je n’ai pas fait un numéro athlétique, précise-t-elle, mais plutôt sensuel. Je voulais jouer avec le spectateur, que ce soit comme un rêve. Alors, bien sûr, dès que ça déborde, ça pose problème mais, moi, ce que j’aime, justement, c’est quand ça déborde. »

DE L'ADMIRATION POUR LES GILETS JAUNES

On sait qu’elle a choisi de ne pas recourir à la chirurgie esthétique, dans une industrie qui révère la jeunesse. Elle s’en explique : « Le temps qui passe est mon ami. Je trouve ça beau de vieillir. J’attendais depuis longtemps d’avoir 40ans. Maintenant, ça commence à être vraiment intéressant ! » Et le plus fou, c’est qu’elle est absolument sincère. On sait aussi qu’elle n’a pas fait refaire ses dents, dans un monde qui traque impitoyablement les imperfections. Elle s’émeut que «la mode soit devenue parfois une fabrique de modèles, de clones, où tout est aseptisé, où on va même jusqu’à gommer les différences entre les sexes ». Elle se fait songeuse : « Chez Yves Saint Laurent, ce qui primait, c’était la beauté naturelle de la femme parce que cette beauté valorisait son travail, son art. » Elle se souvient du créateur avec tendresse et émotion : « C’est notre timidité qui nous a rapprochés. On se tenait la main et tout me paraissait plus facile. C’est lui qui m’a sortie du rang, lui qui m’a appris à sortir du rang. Lui qui m’a dit : “Tu seras actrice.” » Précisément, on l’a vue, il y a peu, dans « L’Incroyable Histoire du facteur Cheval », de Nils Tavernier. On la reverra bientôt sur Arte dans « Une île », une série fantastique qui propose une relecture moderne du mythe des sirènes. Comment accepte-t-elle les projets ?  « D’abord, mon obsession, c’est de ne pas refaire, de ne pas reproduire, mais, au contraire, de toujours tout remettre en jeu. Ensuite, il y a le sujet. Dans “Le Facteur Cheval”, ce qui m’a plu, c’est de raconter l’amour inconditionnel, le besoin mutuel de s’accompagner. Mon arrière-grand-mère, ma grand-mère accompagnaient leur mari, elles tenaient la maison, mais elles ne subissaient pas. » Ce qui tend à confirmer que, au cinéma, même quand on joue un rôle, on parle toujours un peu de soi. Du reste, le dernier film qui l’a profondément marquée, c’est « Douleur et Gloire », d’Almodóvar : « Il va au plus intime, et avec une honnêteté absolue. » Dès lors, je me sens autorisé à lui demander si elle a vu également « Les Estivants », de Valeria Bruni Tedeschi, où, sous le masque de la fiction, elle (en mannequin soutien-gorge) et Louis Garrel (en comédien infidèle et lâche) semblent apparaître. « Non, assure-t-elle. On m’en a parlé, bien sûr. Mais tout me glisse dessus. Moi, je vais à l’essentiel. » Manière de dire que tout cela n’est, au fond, que péripétie, détail. Plus tard, dans l’entretien, elle dira néanmoins : « Je n’aime pas blesser. Mais si on s’attaque à mon espace vital, alors je peux devenir redoutable. » En somme, il ne faudrait pas la chercher, la Casta. Mais revenons à l’« essentiel ». Ce serait quoi ? Qu’est-ce qui lui importe ? La politique ? Je lui rappelle qu’elle a exprimé de la sympathie pour le mouvement des « gilets jaunes ». Elle me coupe : « Non, pas de la sympathie, de l’admiration ! » Et, tout à coup, c’est très net, ça tient au regard qui se charge d’ombres, au corps qui se redresse, une ferveur nouvelle se manifeste : « Ils sont courageux. Vous avez vu les femmes ? Ce sont elles qui tiennent les comptes à la maison ! Les personnes âgées dans la rue ? Ça dit quelque chose de notre société, quand même ! Ce sont des gens qui galèrent en silence, et, tout d’un coup, ils sortent du silence. Moi, je viens d’un milieu très simple. Je sais ce qu’ils vivent. Ils dérangent, oui, et alors ? Avec eux, on ne sait pas sur quel pied danser ? Tant mieux ! On attendait cette révolution. Cela a réveillé les esprits, ouvert les consciences. La morale est simple : il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. »

Elle enchaîne d’elle-même sur un autre combat, celui de #BalanceTonPorc. « Là aussi, les lignes ont bougé. J’ai vu le comportement de certains hommes changer. Ils font davantage attention, désormais. On ne doit pas tomber pour autant dans l’excès, il ne faudrait pas que la censure et la frustration produisent de l’agressivité. Ce qui importe, c’est qu’on comprenne qu’on n’est pas les uns contre les autres mais qu’on est ensemble. » Et puis, elle ne dit plus rien. Et moi non plus. Je comprends que le moment est venu de nous quitter. Cependant, juste avant de prendre congé, et parce que le moment s’y prête, et parce que je tiens à terminer sur une note de douceur, je lui demande, un peu gêné, quel est son meilleur souvenir de vacances. « La Corse, forcément, répond-elle aussitôt dans un sourire. J’empruntais un petit chemin seule, parce que, l’été, mes parents travaillaient, et j’allais nager. J’ai appris à nager dans les rivières. Et après m’être baignée, je m’allongeais sur les grosses pierres chauffées par le soleil. Je me souviens de l’odeur de menthe sauvage et du bruit strident que faisaient les libellules. Je n’ai oublié aucune sensation. » Elle ajoute : « Vous savez, je sais courir sur les cailloux. » On la croit volontiers. On se dit même que c’est ça qu’elle est d’abord : une femme qui court sur les cailloux avec une grâce infinie, comme si elle volait.

Retrouvez la série mode et l’interview de Laetitia Casta dans ELLE, actuellement en kiosque.

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Laetitia Casta, née le 11 mai 1978 à Pont-Audemer, dans l'Eure, est une actrice, mannequin et réalisatrice française. Elle débute dans le mannequinat à l'âge de quinze ans et est rapidement remarquée par photographes et stylistes. Jean Paul Gaultier est le premier à la faire défiler. En 1999, elle entame une carrière d'actrice de cinéma avec le film Astérix et Obélix contre César puis de théâtre en 2004 dans le rôle-titre d'Ondine. Elle est, en 2000, le modèle d'un des bustes de Marianne. Elle est faite chevalier des Arts et des Lettres en 2012. En 2016, elle dévoile la réalisation de son premier court métrage En moi à la Semaine de la critique au festival de Cannes.

29 juillet 2019

LIBERATION - la une de ce matin

libé lundi

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26 juillet 2019

Laetitia Casta dans le magazine ELLE

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21 juillet 2019

Libération du lundi 22 juillet

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21 juillet 2019

VOGUE

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21 juillet 2019

Laetitia Casta nue en couverture de ELLE : « Je n’ai pas à me cacher »

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Cette semaine, ELLE propose non pas une mais deux couvertures, avec Laetitia Casta, qui pose pour une jolie série mode estivale devant l’objectif de Blair Getz Mezibov. L’actrice se dévoile sous la plume de l’écrivain Philippe Besson, qui a recueilli ses confidences sans filtre. Sur la première couverture, Laetitia Casta, en robe noire, sort de l’eau, plus sexy que jamais. Sur la deuxième, l’actrice pose nue, recroquevillée mais à la fois très forte, à l’état pur, sur un rocher. Un rapport au corps avec lequel elle est non seulement à l’aise mais surtout pour lequel elle milite, comme elle l’affirme dans nos colonnes. « Quand on arrive au monde, on est nu. Je n’ai pas à me cacher. Et je suis atterrée par la résurgence d’un certain puritanisme. J’aime, par exemple, la force que dégage « L’Origine du monde » de Courbet. Mais montrer « L’Origine du monde » aujourd’hui, ça devient un acte politique. La censure m’horrifie. Finalement, la nudité, c’est un acte de rébellion. C’est affirmer son identité. »

Dans son interview, Laetitia Casta n’hésite pas à aborder sa vie privée, sur laquelle elle est pourtant habituellement très pudique. Ses débuts avec Yves Saint Laurent qui lui avait prédit une carrière d’actrice, son mari Louis Garrel, l’éducation de ses enfants – quelle mère est-elle ? –, sa jeunesse dans un milieu simple qui font qu’aujourd’hui, elle admire le mouvement des Gilets jaunes et salue cette « révolution ».

Les confidences de Laetitia Casta par Philippe Besson sont à découvrir dans ELLE en kiosque dès aujourd’hui et pendant deux semaines.

20 juillet 2019

La belle Laetitia Casta

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