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Jours tranquilles à Paris
societe
15 juillet 2019

MASTURBATION : 5 PRATIQUES SOLITAIRES À S’ACCORDER CET ÉTÉ

masturbation

par Elia Manuzio

Rien de tel qu’une bonne routine masturbatoire. Mais à force d’appliquer toujours les mêmes recettes, le corps s’ennuie... Et si vous profitiez de l’été pour sortir de vos propres sentiers battus ?

#1 Ambiancez-vous

Au lieu de vous ruer sur votre jouet préféré et d’expédier votre séance de masturbation en trois minutes douche comprise, accordez-vous une pause en solo avec le même soin que vous le feriez à deux. Choisissez un moment où vous êtes vraiment tranquille et créez vous un espace propice à la détente. Débarrassez-vous de tous les tue-l’amour que compte votre chambre (chaussettes sales, linge qui sèche, paperasse), éteignez votre téléphone, allumez des bougies, enfilez votre plus belle lingerie, mettez une playlist sexy en route. Ensuite, faites votre petit business en prenant votre temps. Vous le méritez.

#2 Autorisez-vous (tous) vos fantasmes

Faire l’amour avec un.e politique, tromper son.sa partenaire, coucher avec une personne du même sexe (quand on est hétéro), avoir un rapport violent… Certains fantasmes sont parfois difficiles à assumer. Vous pouvez décider de lutter éternellement contre eux, ou de les laisser s’exprimer librement. Avec seulement votre imagination ou en vous aidant d’une vidéo porno (vous verrez ainsi que vous n’êtes pas la seule à rêver de transgression), donnez-vous la permission de vous faire plaisir en pensant à absolument tout ce que vous voulez.

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#3 Investissez les lieux

Vous passez vos vacances dans une vieille maison en pierre ? Dans un hôtel en bord de mer ? Sous une yourte ? Quelle que soit votre destination, c’est l’occasion de changer vos habitudes de masturbation et d’expérimenter d’autres sensations. Au contact de nouvelles odeurs, de nouveaux bruits ou même d’une literie différente, votre corps réagira peut-être d’une toute autre façon que dans la pièce ou vous avez l’habitude de vous adonner au plaisir solitaire. N’hésitez pas à provoquer vous même ces changements : enduisez vous de crème qui sent l’été, posez votre tête près d’herbes fraîches, allumez la radio locale ou masturbez-vous allongée au bord de la piscine quand il n’y a personne. De quoi se fabriquer de beaux souvenirs.

#4 Pratiquez le slow orgasm

La raison pour laquelle beaucoup de femmes ont des difficultés à avoir un orgasme ? Parce qu’elles cherchent à tout prix à l’atteindre. Profitez de l’été pour vous concentrer uniquement sur le plaisir et les sensations que peuvent vous procurer votre corps, sans objectif particulier. Prenez une demi-heure pour ne faire rien d’autre que de vous toucher, vous frotter, vous caresser. Mais lentement, en explorant toutes les zones que vous laissez d’habitude à l’abandon : l’intérieur de vos cuisses, la paume de vos mains, le pli de vos seins, vos tétons... Si orgasme il y a, tant mieux pour vous. Sinon, vous aurez juste passé un moment sympa avec vous-même. Et il sera toujours temps de sortir l’artillerie lourde en septembre.

#5 Essayez un "threesome" en solo

Faites ce que vous faites habituellement pour stimuler votre clitoris. Avec votre main libre, selon que vous êtes gauchère ou droitière, introduisez un doigt dans votre vagin et calez-le contre la paroi supérieure (vous devriez sentir une sorte de crête). Vous pouvez aussi, avec ce même doigt exercer une pression sur votre périnée, un peu plus bas ou même l’introduire dans votre anus après avoir appliqué du lubrifiant. Si vous manquez de souplesse, ou d’endurance, vous pouvez remplacer votre doigt par un objet (vibromasseur, dildo ou plug anal).

godes

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11 juillet 2019

En 2018, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon

violence

Par Solène Cordier

Ce nombre, qui comprend les couples officiels ou non, est en légère baisse par rapport aux 130 féminicides recensés en 2017.

Les années passent, et les homicides conjugaux demeurent élevés. En 2018, la Délégation aux victimes, rattachée au ministère de l’intérieur, a comptabilisé 149 morts violentes au sein du couple, contre 151 l’année précédente.

Dans le détail, 121 femmes et 28 hommes ont été tués par leur conjoint ou ex-conjoint. Soit un décès tous les deux jours et demi. A noter que l’étude prend pour la première fois en compte les couples « sans communauté de vie », qui n’habitent pas ensemble, en plus des couples officiels et non officiels. Les données des années précédentes ont été corrigées en prenant en compte cette variable.

« Ce sont des chiffres assez stables depuis quelques années », a observé Michel Lavaud, directeur du service d’information et de communication de la police nationale, lors de leur présentation mercredi 10 juillet. En 2017, 130 femmes et 21 hommes avaient été tués dans le cadre conjugal – ce qui constitue une circonstance aggravante en droit pénal.

Les homicides conjugaux entraînent par ailleurs des morts « collatérales ». En comptant les suicides des auteurs, les infanticides (21 enfants) et toutes les personnes touchées par le phénomène, le bilan s’élève, en 2018, à 231 victimes.

Huis clos qui échappe aux regards extérieurs

En 2018, les morts violentes sur conjoint ou ex-conjoint représentent encore 19 % des 745 cas d’homicides volontaires (non crapuleux) recensés au cours de l’année, près d’un cas sur cinq.

Le premier enseignement de ce bilan annuel, présenté depuis 2006, ne bouge pas : la part de femmes victimes, qui s’élève à 81,2 % pour cette dernière année, reste largement supérieure à celle des hommes. Mais la part des femmes auteures, si elle reste très minoritaire, augmente quand même sensiblement par rapport à 2017, passant de 13,9 % à 20,8 %.

Le profil-type des femmes qui tuent leur conjoint ou ex-conjoint est assez différent de celui de leur alter ego masculin. Ce dernier, le plus souvent marié, est âgé de 30 à 49 ans ; inactif, il utilise dans 66,1 % des cas une arme. Les femmes auteures, majoritairement en concubinage et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle, se situent majoritairement dans la tranche des 60 à 69 ans ; elles utilisent aussi une arme, dans 80,6 % des cas. Fait notable, près de la moitié d’entre elles ont été victimes de violences de la part de leur partenaire.

Le plus souvent, quel que soit le sexe de l’auteur, les faits se déroulent au sein du domicile conjugal, un huis clos qui échappe aux regards extérieurs. Ils ne sont généralement pas prémédités : on compte ainsi 34 assassinats, 102 meurtres et 13 cas de « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

La rupture, un moment risqué

L’étude livre un éclairage sur les conditions du passage à l’acte. Dans 54,6 % des situations, la présence d’alcool, de psychotropes ou de stupéfiants est relevée chez l’auteur et/ou la victime.

Pour les auteurs masculins, la dispute est le premier mobile identifié, suivi en deuxième position du refus de la séparation, en cours ou passée. Cette dimension donne du poids au discours des associations qui accompagnent les femmes victimes de violences conjugales, et qui alertent depuis des années sur le fait que la rupture est un moment très risqué.

« Les grossesses et les séparations, notamment, sont des moments où la victime échappe à l’emprise de son agresseur, et où la dangerosité de ce dernier doit être particulièrement prise en compte », approuve Brigitte Grésy, récemment nommée présidente du Haut Conseil à l’égalité, une instance consultative indépendante placée auprès du premier ministre. Laquelle va travailler dans les semaines qui viennent sur « les dysfonctionnements qui peuvent intervenir tout le long de la chaîne, de la prévention au meurtre ».

Un Grenelle des violences conjugales en septembre

Ces chiffres officiels sont en effet publiés dans un contexte de mobilisation assez inédit contre les violences conjugales et les féminicides, qui ont abouti à l’annonce d’un « Grenelle » sur le sujet, le 3 septembre, à Matignon, à l’initiative de la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa.

Dans un communiqué de presse envoyé conjointement avec le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, cette dernière réagit aux chiffres de 2018 en estimant qu’ils « démontrent que les efforts des pouvoirs publics pour combattre ces violences intrafamiliales inacceptables doivent se maintenir et s’accentuer ».

M. Castaner, qui réunit les préfets jeudi, leur demandera « de se mobiliser sur ce sujet en vue du Grenelle des violences conjugales ». Il y a urgence ; selon le collectif militant Féminicides par compagnon ou ex, les féminicides conjugaux recensés depuis le début de l’année s’élèvent déjà à 76, en hausse par rapport à la même période de 2018.

9 juillet 2019

« Nous ne pouvons que nous résigner » : les parents de Vincent Lambert ne déposeront plus de recours

vincent lambert

Par François Béguin

Le médecin de ce patient tétraplégique en état végétatif a engagé, le 2 juillet, un nouvel arrêt des traitements après une décision de la Cour de cassation.

Aucun recours ne viendra plus interrompre le processus de fin de vie de Vincent Lambert. Après six années de bataille judiciaire, Pierre et Viviane Lambert, ses parents, ont annoncé, lundi 8 juillet, dans une lettre ouverte, qu’ils ne tenteraient plus rien pour s’opposer à la décision d’arrêt des traitements de cet ancien infirmier âgé de 42 ans, en état végétatif irréversible depuis un accident de la circulation en 2008.

« La mort de Vincent est désormais inéluctable » et « si nous ne l’acceptons pas, nous ne pouvons que nous résigner dans la douleur, l’incompréhension, mais aussi dans l’espérance », écrivent-ils. « Cette fois c’est terminé (…) Il n’y a plus rien à faire sinon prier et accompagner notre cher Vincent, dans la dignité et le recueillement », font-ils valoir dans un texte aussi signé par Anne Lambert, la sœur de Vincent, et par David Philippon, son demi-frère.

Me Jérôme Triomphe et Me Jean Paillot, leurs avocats, ont de leur côté affirmé dans un communiqué que la mort de Vincent Lambert était désormais « médicalement irréversible ». La nutrition et l’hydratation artificielles qui maintiennent en vie ce patient ont de nouveau été interrompues, le 2 juillet, pour la troisième fois en six ans.

Avant de renoncer, lundi, les parents avaient de nouveau tout tenté pour enrayer le processus de fin de vie. Ils avaient saisi en urgence dès le 2 juillet le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne ; un recours qui avait été rejeté dès le lendemain, la décision d’arrêt des traitements ayant été validée par le Conseil d’Etat et la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

Plainte pour tentative d’homicide volontaire

Le 28 juin, la Cour de Cassation avait pour sa part estimé que le juge judiciaire n’était pas compétent et elle n’avait pas ordonné de renvoi devant une autre juridiction, confirmant que le recours engagé devant le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies n’était pas suspensif.

Pierre et Viviane Lambert avaient par ailleurs déposé une plainte pour tentative d’homicide volontaire, le 5 juillet contre le docteur Vincent Sanchez, chef du service de soins palliatifs et de l’unité de patients cérébrolésés du CHU de Reims (Marne), où est hospitalisé Vincent Lambert. Selon France Info, le praticien aurait été entendu par la police judiciaire au cours du week-end, dans le cadre d’une audition libre.

Se préparant à veiller son oncle une partie de la nuit, François Lambert, le neveu de Vincent Lambert, décrivait lundi soir au Monde un processus d’arrêt des traitements « extrêmement violent », avec « un corps qui lutte pour rester en vie, comme tous les corps le feraient ».

Après avoir annulé un rassemblement lundi après-midi place Saint-Pierre, à Paris, le comité de soutien des parents de Vincent Lambert a appelé à une « veillée » mercredi 10 juillet devant l’église Saint-Sulpice.

9 juillet 2019

Le Vatican lève l'immunité de l'archevêque Luigi Ventura

Le Vatican lève l'immunité de l'archevêque Luigi Ventura, son représentant en France, visé par une enquête pour agressions sexuelles

Luigi Ventura est accusé d'avoir commis des attouchements contre un fonctionnaire de la mairie de Paris le 24 janvier et, auparavant, sur plusieurs hommes proches de l'Eglise catholique.

Le Vatican a décidé de lever l'immunité de son représentant en France, a annoncé un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, lundi 8 juillet. L'archevêque Luigi Ventura, nonce apostolique en France, est accusé d'agressions sexuelles. L'affaire avait éclaté en février, avec la révélation de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris.

La mairie de Paris avait signalé au parquet qu'un Français de 27 ans, Mathieu de La Souchère, s'était plaint d'attouchements répétés du nonce apostolique – des "mains aux fesses" – lors de la cérémonie des vœux aux autorités diplomatiques, en janvier. Pour l'instant, six plaintes ont été déposées en France pour des faits similaires contre le prélat, dont l'une émane "d'un diplomate du Quai d'Orsay et une autre d'un séminariste de 18 ans". Le Quai d'Orsay avait transmis, en mars, la demande de levée d'immunité diplomatique au Vatican. Cette requête était jusqu'ici restée sans réponse.

8 juillet 2019

Comment se débarrasser d'un pervers narcissique?

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Se débarrasser d’un pervers narcissique est loin d’être facile. La victime a souvent du mal à partir parce qu’elle est devenue prisonnière de sa relation et que le pervers narcissique se présente comme innocent. Ce dernier accuse souvent sa victime d’exagération voire d’être dans le déni. Alors, comment se débarrasser d’un pervers narcissique ? Voici plusieurs conseils pour contrôler la rupture. 

Reconnaître le processus de manipulation 

Le pervers narcissique utilise différentes techniques de manipulation pour piéger sa victime. Il commence par repérer ses faiblesses en l’écoutant attentivement. Si vous lui racontez vos moments de doute et vos peurs, il pourra les utiliser contre vous par la suite. Il va ensuite idéaliser sa victime tout en étant conscient de ses faiblesses et de son manque d’estime de soi. Il lui fera des compliments sur son physique et répétera inlassablement à quel point la victime est une bonne personne. Il continuera ainsi jusqu’à obtenir la confiance totale de l’autre.

Une fois cette confiance acquise, il commencera lentement la destruction. Difficile pour la victime de comprendre tout de suite de quoi il s’agit. Le pervers narcissique peut débuter avec des critiques sur la personnalité ou le physique. La victime démunie va se questionner et se sentir stupide. Toutefois, elle ne remettra pas en question le pervers narcissique tout de suite, toujours admirative face à sa clairvoyance. Le pervers narcissique parvient ainsi à faire du partenaire sa marionnette, tout en s’assurant que son jeu est bien caché pour éviter que quelqu’un ne s’en rende compte. 

Rompre avec votre partenaire 

La première réaction que les victimes ont, lorsqu’elles se rendent compte que leur partenaire est un pervers narcissique, est de vouloir changer cette personne pour sauver la relation. Toutefois, même si vous êtes complètement dépendant(e) ou que vous avez peur de ses réactions, ce qui est justifié, sachez que la rupture est la meilleure solution voire la seule option de survie. Le pervers narcissique peut en effet accentuer les menaces et vous blesser davantage. 

Pour se libérer de l’emprise d’un pervers narcissique, il est essentiel de rompre tout contact. Evitez de répondre à ses messages ou à ses appels. De plus, renoncez à vous venger car la vengeance ne servirait à rien. Après la rupture, prenez du temps pour vous reposer. Même si la vie n’a plus aucun sens pour vous et que vous vous demandez si vous serez capable d’avoir de nouveau confiance en quelqu’un, évacuez et repartez de zéro avant de faire le point. Essayez de reprendre une vie sociale, que ce soit en faisant une activité ou un sport que vous aimez. Si vous vous sentez déprimé ou que vous n’arrivez pas à surmonter cette séparation, n’hésitez pas à rechercher un psychanalyste afin de vous reconstruire pas à pas. 

Stéphanie Haerts

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7 juillet 2019

Violences conjugales. Lancement d’un Grenelle en septembre

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En septembre, le gouvernement lancera un « Grenelle des violences conjugales », afin d’enrayer le phénomène des féminicides, au nombre de 74 depuis le 1er janvier.

« Autour de ce Grenelle, nous lançons une mobilisation nationale avec une grande consultation citoyenne et une campagne pour interpeller toute la société », a indiqué au « Journal du Dimanche » Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes, précisant que « Brigitte Macron s’engagera » personnellement dans ce dossier.

Ce samedi soir, Emmanuel Macron a lui-même reconnu que la République n’avait « pas su (…) protéger » les victimes de meurtres commis par des conjoints ou anciens compagnons, dans un message sur Facebook égrenant les prénoms d’une cinquantaine de femmes.

« La violence qui vous a coûté la vie nous écœure, nous révolte », a affirmé le chef de l’État.

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Le « Grenelle contre les violences conjugales », qui sera introduit par Édouard Philippe « et réunira les ministres concernés, acteurs de terrain, services publics, associations et familles de victimes », s’ouvrira le 3 septembre, « le 3/9/19, en écho au numéro 3919 », la ligne téléphonique consacrée aux femmes victimes de violences, a expliqué Marlène Schiappa.

Après la mobilisation de ce samedi…

Environ 2 000 personnes selon les organisateurs, 1 200 d’après la police, se sont rassemblées, ce samedi, place de la République, à Paris, pour exiger des mesures immédiates contre les féminicides, à l’appel d’un collectif de familles et proches de victimes qui avait réclamé dans une tribune un « Grenelle des violences faites aux femmes ».

Dans l’interview qu’elle a accordée au « Journal du Dimanche », Marlène Schiappa a annoncé qu’elle s’adressera, jeudi, « à l’ensemble des préfets de France pour les mobiliser ».

« Grande cause du quinquennat »

« Dès la semaine prochaine, je recevrai de nouveau toutes les associations financées par l’État pour avancer. Ce processus se conclura le 25 novembre, pour la Journée contre les violences envers les femmes », a précisé la secrétaire d’État. À cette date, en 2017, Emmanuel Macron avait érigé l’égalité femmes-hommes en « grande cause du quinquennat ».

Depuis, « le gouvernement agit sans relâche », a assuré Marlène Schiappa face aux critiques, citant le lancement d’une plateforme de signalement, le « recrutement de 73 psychologues dans les commissariats », l’augmentation des moyens du 3919 « pour donner un objectif de réponse à 100 % » des appels. « Et l’Inspection générale de la justice a été saisie le 21 juin » pour enquêter sur d’éventuels dysfonctionnements, a-t-elle rappelé.

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Des mesures « au plus près du terrain »

Le Grenelle doit permettre de « construire des mesures encore plus efficaces, au plus près du terrain ». Pour autant, « il ne suffit pas de signer un chèque pour qu’il n’y ait plus de féminicides », a-t-elle prévenu, prenant l’exemple des « téléphones grave danger », remis pour six mois aux femmes menacées : « 880 sont financés par l’État, seuls 302 sont actifs ! Les autres dorment dans un placard quelque part, faute de décisions de justice ».

7 juillet 2019

NOT GOVERNMENT PROPERTY

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6 juillet 2019

France Télécom : l’accusation requiert une condamnation pour « harcèlement managérial »

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Par Pascale Robert-Diard

Les procureures Françoise Benezech et Brigitte Pesquié ont demandé au tribunal de condamner les anciens dirigeants au maximum de la peine encourue, un an d’emprisonnement, et la publication du jugement.

Dans une vie de procureure de chambre correctionnelle, ils sont rares ces moments où le public serré sur les bancs vous est tout entier acquis, savoure chacun de vos mots, surtout les plus cruels, et même, oui, vous applaudit. Ce moment, Françoise Benezech et Brigitte Pesquié l’ont vécu, vendredi 5 juillet, pendant leur réquisitoire à deux voix au procès France Télécom. Six heures pendant lesquelles elles ont accablé les anciens dirigeants de l’entreprise devant un auditoire de syndicalistes, d’agents, de proches ou de familles parties civiles au procès.

Avant de requérir contre les trois principaux prévenus, Didier Lombard, Louis-Pierre Wénès et Olivier Barberot, la peine d’un an d’emprisonnement ferme et 15 000 euros d’amende pour le délit de harcèlement moral qui leur est reproché, Brigitte Pesquié avait résumé d’un trait mordant leur personnalité : « Je suis quelqu’un de bien et vous n’y connaissez rien à l’économie. » Ils se comportent « comme les chauffards sur la route, avait ajouté la procureure, ce n’est jamais leur conduite qui est en cause, c’est celle des autres et la réglementation ».

« Contre ce harcèlement moral commis en réunion, voire en bande organisée par des personnes qui abusent de leur pouvoir, je vous demande de prononcer la peine maximum parce que son seul sens est d’être maximum », a conclu Brigitte Pesquié, qui a également requis la peine maximale d’amende de 75 000 euros contre l’entreprise, poursuivie en qualité de personne morale, ainsi que huit mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende contre les quatre autres prévenus, jugés pour « complicité de harcèlement moral ». Elle a demandé au tribunal d’accompagner son jugement d’une obligation de publication « en pensant à tous ceux qui, hors de cette salle, attendent votre décision dans leur entreprise ».

« Procès historique »

A sa collègue du parquet, Françoise Benezech, était revenu le rôle de présenter, une à une, les pièces du puzzle qui, selon l’accusation, établissent la preuve d’un harcèlement moral érigé en stratégie d’entreprise. Elle avait adressé ses premiers mots à l’ancien PDG : « Quel dommage, Didier Lombard, qu’un esprit organisé comme le vôtre qui a contribué à l’excellence scientifique française, ait été mis au service d’un seul impératif, au point de vous rendre sourd et aveugle à tout ce qui n’était pas la fin qui justifie vos moyens ! Quel dommage que vous ayez toujours réponse à tout au point d’éprouver de la tristesse mais pas de regret face au drame vécu par les personnes humaines qui ne sont plus là aujourd’hui pour vous parler ! »

A l’intention de l’ensemble des prévenus qui récusent les faits qui leur sont reprochés, Françoise Benezech a précisé : « Le but de ce procès n’est pas de poser un jugement de valeur sur vos personnes. Il est de démontrer que le harcèlement moral prévu à l’article 222-33-2 du code pénal peut être constitué par une politique d’entreprise, par l’organisation du travail et qualifier ce que l’on appelle le harcèlement managérial. » Appelant le tribunal à faire œuvre de jurisprudence, elle a observé : « On a parlé à juste titre de procès historique. L’évolution du droit vous permet de reconnaître l’infraction pénale de harcèlement managérial. »

Cette infraction « suppose une pluralité d’actes positifs répétés qui outrepassent l’exercice normal du pouvoir de la direction, a expliqué la procureure. La preuve de la réalité de la dégradation des conditions de travail n’est pas nécessaire s’il est établi qu’il s’agissait de l’objectif de l’auteur des agissements. Le harcèlement est nécessairement intentionnel. »

Pour l’accusation, la preuve de cette « intention » se trouve dans le dossier. « Il est incontestable qu’en programmant la restructuration par des réductions massives d’effectifs – les 22 000 départs – et des mutations professionnelles en trois ans, les dirigeants ont conscience qu’ils déstabilisent les salariés. Depuis la conception des plans Next et Act jusqu’à leur mise en œuvre que vous pilotez, vous savez que vos prévisions et les méthodes pour y parvenir vont dégrader les conditions de travail. Vous allez même plus loin. Vous la recherchez cette déstabilisation. Et vous la baptisez déstabilisation positive », a affirmé la procureure.

Un « choix prémédité de déstabilisation des salariés »

Dans les nombreux documents écrits ou enregistrés à l’époque du lancement des plans Next et Act, Françoise Benezech puise des citations des dirigeants – « Il faut sortir les salariés de leur zone de confort », « c’est le business qui commande » – et observe : « C’est trop facile treize ans plus tard de refaire l’histoire parce que la vérité vous dérange ! »

En 2006, dit-elle, France Télécom avait surmonté le pic de la crise financière. « L’entreprise était sur la crête. Il fallait faire un choix. Et au lieu de profiter de la bouffée d’oxygène et de ralentir, vous décidez au contraire de maintenir et même d’accélérer le processus en profitant du mieux-être de la société pour rassurer les investisseurs, en doublant les dividendes. Il fallait alors faire un maximum de cash-flow, 7 milliards en trois ans, au moyen, notamment, de réduction massive d’effectifs. »

Les plans Next et Act, rappelle la procureure, n’ont pas fait l’objet d’un accord collectif. Ils ont été mis en place « dans l’impréparation et l’imprécision. Nécessairement leur mise en œuvre ne peut s’effectuer sans déstabilisation ». « Il faut faire vite, vite » est alors le maître mot du responsable des Opérations France, Louis-Pierre Wenès. « Il est tellement pressé, Monsieur Wenès, qu’il en oublie qu’il parle de personnes humaines : “Les 22 000, d’où doivent-ils partir, où je vais faire entrer les 6 000 et ces 10 000 qui doivent changer de métier ?” », cite-t-elle.

Françoise Benezech reprend chaque étape de ces plans qui, selon elle, révèle un « choix prémédité de déstabilisation des salariés » : l’objectif des 22 000 départs, « conçu avec la direction financière », alors même que les dirigeants savent que ces départs ne peuvent être « naturels » ; des « mesures d’accompagnement » qui visent en réalité à pousser les salariés vers la sortie. La procureure ironise au passage sur « le mélange de novlangue et de langage corporate permettant de justifier n’importe quelle action délétère derrière des mots en apparence inoffensifs et bienveillants », tels que ceux incitant le salarié à « devenir acteur de son évolution professionnelle ».

« On ne va pas faire dans la dentelle »

Elle leur oppose le « parler vrai » des réunions de cadres dans lesquelles ceux-ci étaient fortement incités à « mettre le même niveau de pression partout », « supprimer le poste pour faire bouger », « retirer la chaise en mettant en déploiement », « déstabiliser par le développement des emplois précaires et des tâches dévalorisantes pour les sédentarisés » et rappelle que la part variable de leur rémunération était indexée sur la déflation des effectifs.

« Et pour faire faire le sale boulot aux managers de proximité », ajoute la procureure, on crée une Ecole de management France, dans laquelle on organisait « des jeux de rôles pour apprendre à convaincre quelqu’un qui ne voulait pas partir ». Elle cite encore les mots des dirigeants eux-mêmes face aux cadres réunis en convention à la Maison de la chimie à Paris à l’automne 2006 : « Il faut bien se dire qu’on ne peut plus protéger tout le monde », « on ne va pas faire dans la dentelle ». « Des gaffes », avait dit Didier Lombard à l’audience. « Non, Monsieur Lombard, quand les paroles vont toujours dans le même sens, ce ne sont plus des gaffes ! », répond Mme Benezech.

Françoise Benezech cingle : « Ces mots vous reviennent aujourd’hui en boomerang. Ils reflètent très exactement ce que les témoins et les parties civiles ont pu constater et vivre sur le terrain. Ils étaient devenus le véritable catéchisme des managers. » Elle conclut : « Parce que cette obsession du départ en trois ans de 22 000 salariés est devenue le cœur de métier des dirigeants de France Télécom, alors on peut dire que Didier Lombard, Louis-Pierre Wenès, Olivier Barberot et dans une moindre mesure leurs quatre zélés complices, peuvent qualifier leurs agissements ainsi : le harcèlement moral est mon métier. »

La dernière phrase est de trop. Mais il est difficile de résister à la tentation d’être acclamée.

6 juillet 2019

Amsterdam : les "vitrines" du Quartier rouge bientôt interdites ?

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La maire d'Amsterdam souhaite interdire les "vitrines" du célèbre Quartier rouge pour améliorer les conditions de travail des prostituées.

L'emblématique "attraction" de la ville d'Amsterdam est-elle en voie d'extinction ? C'est le combat de la nouvelle bourgmestre écolo de la ville. Élue en 2018, Femke Halsema, première femme à la tête de la capitale néerlandaise, a pour projet de changer la manière de travailler des prostituées. Son but : protéger les droits des prostituées qui s'y dandinent pour attirer le client, tout en réduisant les nuisances pour les riverains.

Une organisation incohérente

Si le profession est légalisée depuis plus de 20 ans à Amsterdam, Femke Halsema estime que les changements de mentalité de notre époque ne sont plus compatibles avec le mode de fonctionnement de cette "activité". Elle met notamment en avant l'incohérence entre la condamnation de la traite des êtres humains et cette pratique qui consiste à "regarder des femmes dans une minuscule salle derrière une vitre, comme des animaux en cage". 

Une mauvaise publicité pour les touristes

Amsterdam est l'une des destinations les plus prisées d'Europe, et le nombre de touriste augmente presque chaque année. Un aspect positif pour la capitale, qui n'est pas sans contrepartie puisqu'il va de pair avec l'augmentation de la clientèle pour ces prostituées. Une clientèle de plus en plus jeune, qui banalise par exemple les selfies, affichés sans le consentement de ces femmes sur les réseaux sociaux, ce qui accentue le côté humiliant pour les travailleuses du sexe. 

Des solutions à l'étude

Plusieurs options sont envisagées pour modifier le "cadre" de travail des prostituées amstellodamoises. Par exemple la création de maisons closes communes, à l'image du modèle allemand, fermées, et auto-gérées par les prostituées elles-mêmes. En fonction des retours, elles seront ensuite soumises au vote au conseil municipal, afin de trouver la meilleure solution.

Pas question pour l'instant d'interdire la prostitution, mais la volonté de mieux la contrôler est réelle. Du côté des prostituées, cette annonce ne passe pas inaperçue. Les réactions sont mitigées. Certaines craignent pour leur sécurité car elles ne pourraient plus juger le client avant qu'il n'entre dans la maison close. D'autres sont au contraire favorables, pour ne plus être considérées comme des "bêtes de foire" mais comme de vraies travailleuses, avec des conditions de travail plus dignes.

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4 juillet 2019

Le Parlement adopte définitivement la « loi anti-fessée »

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Par Solène Cordier

La proposition de loi, votée au Sénat, signe la fin du droit de correction, hérité du XIXe siècle et qui est encore invoqué dans la jurisprudence.

Les sénateurs ont voté, mardi 2 juillet, la proposition de loi de la députée (MoDem) du Val-de-Marne Maud Petit interdisant les « violences éducatives ordinaires ». Soit l’éradication de toute pratique en la matière « basée sur la peur, la douleur et la sidération de l’enfant », selon le médecin généraliste Gilles Lazimi, à la pointe du combat contre ces violences ordinaires.

Il aura fallu près d’un an et demi, et bien des moqueries, pour en arriver à l’adoption de ce que certains qualifient de loi anti-fessée. Dans sa dernière version, après son passage en commission des lois au Sénat le 26 juin, qui l’a adopté sans déposer aucun amendement, le texte contient désormais trois articles :

Le premier concerne la définition de l’autorité parentale, telle que caractérisée dans l’article 371 du code civil, en précisant désormais qu’elle « s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ».

Le deuxième introduit « la prévention des violences éducatives ordinaires » dans le code de l’action sociale et des familles, en créant une obligation de formation pour les assistantes maternelles.

Le troisième article prévoit la remise d’un état des lieux sur la question par le gouvernement, à une date initialement fixée au 1er septembre 2019 (et qui devrait être modifiée compte tenu des délais).

Quelle sera la portée d’un tel texte, éminemment symbolique ? C’est un « moment historique, qui prouve que les enfants ont des droits et pas des mini-droits », estime Gilles Lazimi, coordinateur des campagnes pour cette cause initiée par la Fondation pour l’enfance et Stop VEO, Enfance sans violences. Dans les rangs de ses partisans, on souligne que son adoption permet aussi à la France de se mettre en adéquation avec la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée en 1990.

« A l’aube d’un travail énorme »

Pour ses détracteurs, qu’on trouve principalement dans les rangs de la droite et de l’extrême droite, il s’agit au contraire d’une intrusion intolérable dans la vie privée des familles.

C’est notamment ce qu’avait exprimé en première lecture la députée de l’Hérault Emmanuelle Ménard, apparentée Rassemblement national, la seule qui avait voté contre. « On pourrait opposer le même argument à tous les textes luttant contre les violences, comme les violences conjugales par exemple, répond Maud Petit. Je crois au contraire que la loi doit protéger les plus faibles, en l’occurrence les enfants. »

Après promulgation, le premier article de la loi sera notamment lu lors des cérémonies de mariage. Le texte n’est assorti d’aucune sanction pénale nouvelle, la maltraitance des enfants étant déjà punie de peines pouvant aller jusqu’à vingt ans de prison.

Mais il signe la fin du droit de correction, hérité du XIXe siècle et qui est encore invoqué dans la jurisprudence. « On me renvoie qu’il ne s’agit que d’un texte symbolique, parce qu’il est éducatif. Mais je crois au contraire qu’on est à l’aube d’un travail énorme pour expliquer aux parents comment éduquer les enfants sans les humilier et les violenter », considère Maud Petit.

La députée, dont le texte a reçu le soutien du secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, souhaite « mener une mission, six mois après le vote, pour vérifier l’application de la loi sur le terrain ». Mais d’ores et déjà, elle savoure « l’émotion » que la France devienne le 56e pays au monde à interdire les châtiments corporels.

fessée22Mais pour certaines ?

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