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Jours tranquilles à Paris
societe
14 décembre 2016

Dis-moi ce que tu googlises…

Internet - Nous sommes 94 % à utiliser le moteur de recherche de Google. Ce qu’on lui demande en dit long sur nos centres d’intérêt. Voici, en exclusivité, le palmarès 2016.

Par   Aymeric Renou

à quoi ressemble l’année qui s’apprête à s’achever sur la planète Web. Nous publions en exclusivité le palmarès 2016 des recherches effectuées sur Google, la porte d’entrée la plus utilisée pour se promener sur la Toile.

Incontournable

Il en existe pourtant plusieurs dizaines, dont le français Qwant, mais Google s’octroie la quasi-totalité du marché des requêtes sur le Web. 92,9 % des recherches effectuées par les internautes dans le monde passent par lui. En France, c’est même 94,1 %, selon les chiffres publiés en novembre par la société StatCounter. De quoi reléguer les concurrents sur le podium au rang de piètres figurants, Bing de Microsoft à seulement 3,4 % ou encore Yahoo à une minuscule part de 1,8 %.

La force de Google ? Il a réponse à tout ou presque, indexant quelque 30 000 milliards de pages du réseau Internet. Cette exhaustivité attire la curiosité des internautes et fait de Google une porte d’entrée incontournable, générant 3,3 milliards de requêtes chaque jour dans le monde, redirigées sur 20 milliards de sites Web.

Tout le monde

Impossible de dresser le portrait-robot de l’utilisateur de ce moteur de recherche. Tout le monde googlise dès qu’il s’agit de trouver une information, contacter un ami perdu de vue, s’informer, passer une commande ou acheter un billet d’avion. La recherche ne se fait d’ailleurs plus principalement depuis un ordinateur de bureau, un PC portable ou une tablette tactile.

Depuis la fin de l’année dernière, les recherches à partir d’un smartphone sont majoritaires et représentent plus de la moitié du trafic. Une envolée logique puisqu’en France 75 % des ventes de smartphones concernent des produits fonctionnant avec le système Android, appartenant à Google, et dont l’interface est dotée systématiquement d’une barre de recherche du géant californien sur l’écran d’accueil.

L’actualité en pointe

Que vont d’abord chercher les Français sur Google ? A comprendre, dans la majeure partie des cas, les grands faits de l’actualité française et mondiale. Le palmarès publié chaque fin d’année permet ainsi de prendre le pouls des préoccupations de la population. Celle de 2015 avait été marquée par les attentats à Paris, avec des recherches sur « Charlie Hebdo » et le Bataclan arrivant en tête.

2016 est moins douloureuse et plus festive avec des questions autour de l’Euro de foot, recherché 1,5 fois plus que le jeu sur smartphone Pokémon Go et neuf fois plus recherché que le Tour de France. Le top 3 des personnalités les plus ciblées sur le Web est Kim Kardashian, en rapport à son agression à Paris début octobre, suivie par la chanteuse Céline Dion, qui a perdu son mari René en janvier, et enfin le blogueur Jeremstar, dont la spécialité est de recevoir des stars de la téléréalité pour des interviews… dans sa baignoire.

Mode d’emploi géant

Les internautes ne s’arrêtent pas à la seule actualité. Google est devenu en quelques années une sorte de mode d’emploi planétaire permettant de dégoter astuces et combines pour résoudre les petits soucis de la vie quotidienne. Plusieurs millions de recherches commencent ainsi par « comment ». En 2016, les Français ont d’abord cherché comment maigrir, mais aussi comment dessiner ou comment tomber enceinte et comment devenir riche !

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26 novembre 2016

Flavie Flament

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25 novembre 2016

La belle espérance de vie des Françaises

L’espérance de vie hexagonale est tirée vers le haut grâce aux femmes. Les dépenses de santé sont plutôt raisonnables.

La France affiche la troisième meilleure espérance de vie d’Europe, avec 82,8 ans, derrière l’Espagne (83,3) et l’Italie (83,2). C’est ce qui ressort du Panorama de la santé : Europe 2016 publié par l’OCDE et la Commission européenne. Dernière du classement, la Lettonie, avec neuf ans de moins que le leader espagnol. La moyenne des vingthuit États-membres est de 80,9 années, en hausse de six ans par rapport à 1990. L’écart entre Françaises (86 ans, deuxième rang d’Europe) et Français (79,5) est en revanche l’un des plus forts d’Europe (6,5 ans). Parmi les mauvais points de l’Hexagone, sa consommation d’alcool : même en baisse régulière, elle reste, à 11,5 litres d’alcool pur par an et par personne, au-dessus de la moyenne des Vingt-Huit (10 litres). Constat identique sur le tabagisme (22,4 % de la population française contre 21 % dans l’Union), avec une inquiétude particulière pour les jeunes : un jeune Français sur cinq fume régulièrement, contre un sur sept en Europe. Nos ados font en revanche partie des meilleurs élèves côté bouteille : seulement 16 % des filles et 17 % des garçons se sont déjà saoulés au moins deux fois à l’âge de 15 ans, ce qui les place au 23e rang européen, loin derrière le Danemark (36 % des filles, 39 % des garçons). Ils sont également parmi les moins obèses d’Europe (3e taux le plus faible). Du côté des dépenses de santé, la France se situe au 9e rang avec 3 342 € (financements publics et privés cumulés) par an et par habitant, derrière le Luxembourg, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, l’Irlande, l’Autriche, le Danemark et la Belgique et juste devant le Royaume-Uni. Un bon classement au sein des pays développés. La moyenne des Vingt-Huit, tirée vers le bas par les pays d’Europe de l’est, est de 2 781 €.

24 novembre 2016

SIDA

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24 novembre 2016

Stop aux violences faites aux Femmes !

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24 novembre 2016

Permis de conduire : pourquoi à Paris les jeunes renoncent

Les 18 à 25 ans sont de plus en plus nombreux à ne pas se mettre au volant à Paris. Une tendance que nous décryptent les spécialistes.

Selon la préfecture de Police de Paris, le nombre de 18/25 ans qui se sont présentés au permis dans la capitale a diminué de 10% en cinq ans.

Nadjate, 25 ans, étudiante en géopolitique ; Marion, 23 ans, à HEC à Jouy-en-Josas ; Vincent, éducateur spécialisé vivant à Ivry, 29 ans… Aucun de ces Parisiens ou Franciliens n'a le permis de conduire. À la question "pourquoi?", la même réponse fuse, lancée sur le ton de l'évidence : "Mais, je n'en ai pas besoin!" Ces jeunes adultes qui se passent de la carte plastifiée rose – mise en circulation depuis trois ans – ne sont pas des oiseaux rares : seulement 60 % des moins de 30 ans vivant dans l'agglomération parisienne (Paris et petite couronne) détiennent le sésame qui permet de tenir un volant, contre 80 % en grande couronne*. "Dans mon groupe d'amis, on est une majorité à ne pas l'avoir, je ne suis pas une originale", explique Nadjate. Vincent, lui aussi, ne se considère pas "comme un ovni, parce que je n'ai pas ce diplôme. C'est assez fréquent à Paris!".

« Les gens se déplacent moins en voiture»

Ce choix de vie s'accentue même chez les plus jeunes, les 18-24 ans. Il y a trente ans, c'était "passe ton bac, et ton permis ensuite". À la sortie du lycée, deux Franciliens sur trois décrochaient le permis. En 2010, ils n'étaient plus que 46 %, selon une étude du Stif, l'autorité des transports parisiens. En 2012, la baisse se confirme : 45,4 % des 18-24 ans ont passé l'examen**, d'après la Prévention routière. "Nous avons demandé à ces jeunes Franciliens sans permis s'ils le préparaient : plus de la moitié n'était pas dans cette démarche", ajoute-t-on à l'association de lutte contre l'insécurité routière.

"Les jeunes passent moins le code et la conduite. Ce phénomène est global : il s'observe dans tous les pays industrialisés, même aux États-Unis depuis le début des années 2000. Il est à relier au ‘‘peak car travel'' [le plafonnement des déplacements automobiles], atteint dans la plupart de ces pays entre 2000 et 2005 : les gens se déplacent moins en voiture", précise Jean-Loup Madre, chercheur à l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar). "En France, ce comportement nouveau a vu le jour après la suppression, en 1997, du service militaire obligatoire qui permettait aux jeunes hommes de passer le permis gratuitement."

 "Impossible de s'en sortir avec 20 heures de conduite"

Mais dans ce contexte général, la capitale se distingue : "Les jeunes y passent le permis plus tard que les provinciaux. Il y a un décalage de 4/5 ans", observe Patrick Bessone, président de la branche éducation routière au CNPA, le Conseil national des professions automobiles, une organisation patronale représentant 190 auto-écoles en Île-de-France. "Dans la capitale, l'examen est plus dur à décrocher, puisqu'il se passe dans des conditions réelles et que la circulation n'est pas la même qu'en province [taux de réussite en 2015 : 50 % à Paris, contre 60 % pour toute la France]. Le coût est également plus élevé, entre 1.500 € et 1.700 € contre 1.300 € en province." Un coût estimé pour un forfait de 20 heures de conduite, le minimum exigé. Mais un gérant d'auto-école parisien interrogé par le JDD estime qu'il faut plutôt compter 50 heures de conduite, soit autour de 2.500 €! "Pour l'examen pratique, les candidats partent de ­Vélizy au sud, ou Gennevilliers au nord : ce sont des parcours compliqués, décrit-il, et c'est impossible de s'en sortir avec seulement 20 heures de conduite."

«L'usage d'un bien, comme une automobile, est plus important que sa propriété»

Marion, 23 ans, étudiante à HEC, entend passer le permis dans les années qui viennent, "mais en province si je peux". Entre-temps, la jeune femme ne ressent pas "le besoin de rouler en voiture dans [sa] vie de tous les jours" : elle combine métro et train, notamment pour aller en cours à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines. Elle bénéficie d'un réseau de transport noté comme étant le meilleur au monde en octobre dernier, par l'Institute for Transportation and Development Policy (ITDP). Dans cette étude, Paris intra-muros est en tête devant 25 autres mégapoles (dont Pékin, Madrid…), pour son réseau ferré : 100 % des habitants sont à moins d'un kilomètre à pied d'une station. Lorsqu'on franchit le périphérique, le taux descend à 60 % pour la petite couronne, et 13 % seulement en grande couronne, où les jeunes… passent davantage le permis.

"Vélo, VTC, covoiturage, il y a toujours une solution"

À ce réseau dense de transport en commun, s'ajoutent depuis près de cinq ans de nouveaux services, issus souvent de la nouvelle économie. Vélib', mis en place par la Mairie de Paris en 2011, compte plus de 20 % d'abonnés annuels âgés de 18 à 25 ans. Nombre de jeunes se dirigent aussi vers les petites cylindrées motorisées qui ne nécessitent pas de permis. Pour sortir le soir, Nadjate, 25 ans, sans permis, s'octroie un budget de 100 € par mois dépensés en Uber ou en voiture partagée. Quatre-vingt pour cent des clients de la plateforme Heetch, qui propose du covoiturage de nuit – et dont l'activité passe en jugement début décembre –, ont moins de 25 ans. "Plus de la moitié d'entre eux sont des Parisiens" explique Teddy Pellerin, l'un des fondateurs de la start-up qui annonce 500.000 inscrits, tout en ajoutant : "Les jeunes sont délaissés la nuit en matière de transport, surtout en banlieue." Les deux tiers des passagers transportés n'ont jamais conduit une voiture, selon une étude de Heetch, datant de juin 2016.

Chez BlaBlaCar, qui propose de partager des trajets automobiles sur de longues distances, 17 % des utilisateurs déclaraient en 2015 "repousser le moment de passer le permis, en raison du covoiturage". "L'usage d'un bien, comme une automobile, est plus important que sa propriété", explique Kévin Deniau, de BlaBlaCar.

Vélo, VTC, covoiturage… "il y a toujours une solution" s'enthousiasme Vincent, 29 ans, à Ivry. Mais ce travailleur social songe à passer quand même le permis, la trentaine passée, "uniquement pour des raisons professionnelles". Nicolas Kaçar, gérant de l'école de conduite Nicolas dans le 18e, voit de plus en plus de trentenaires frapper à sa porte : "la moitié de mes élèves a plus de 30 ans, alors qu'il y a quarante ans, quand j'ai commencé dans le métier, les jeunes s'inscrivaient à 18 ans, motivés!" À Paris, moins d'un foyer sur deux possède une voiture…

On ne sait pas encore comment ces "sans permis volontaires" agiront dans le futur. "Dans leur grande majorité, ils devraient reporter l'examen de quelques années, mais peut-être qu'une frange choisira un logement près d'un RER pour ne pas avoir à prendre de voiture, et le réseau du Grand Paris Express va dans ce sens", pronostique Laurent Fouillé, sociologue, auteur d'une thèse sur l'attachement automobile. "Comme ils se sont longtemps passés d'automobile, ils auront peut-être un comportement différent, et un usage moins systématique de la voiture." Marion qui "n'aime pas la vitesse", voit d'un bon œil les expérimentations de véhicule sans conducteur, car, glisse-t-elle, "je n'ai jamais rêvé de conduire…".

Marie-Anne Kleiber - Le Journal du Dimanche

23 novembre 2016

Affiches de prévention du sida : le gouvernement saisit la justice à la suite de la « censure » de maires

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, veut défendre sa campagne mettant en avant des couples homosexuels.

Quelques heures avant de disparaître des emplacements publicitaires du réseau JC Decaux, la campagne gouvernementale de prévention du VIH (sida) à destination des homosexuels, visible depuis près d’une semaine sur 8 000 affiches dans 130 villes en France, a suscité une flambée de passions.

Dénonçant l’« homophobie » des maires Les Républicains (LR) qui avaient demandé le retrait de ces affiches dans leur commune, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé, mardi 22 novembre sur Twitter, avoir saisi la justice administrative pour contester cette « censure ».

Dans le collimateur de la ministre : l’arrêté municipal pris la veille par le maire (LR) d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) Bruno Beschizza, pour interdire ces affiches au motif qu’elles « portent atteinte à la dignité au risque de heurter la sensibilité de l’enfance et de la jeunesse ».

Le même jour, Christophe Béchu, maire (LR) d’Angers, avait demandé – et obtenu – le retrait des affiches « situées aux abords des écoles » afin de « ne pas exposer un jeune public à un message qu’il ne peut pas comprendre ».

« Crispation »

Au final, les affiches ont été retirées par JC Decaux dans une dizaine de villes, « peut-être une quinzaine », annonce Lucile Bluzat, la coordinatrice du projet à Santé publique France. Sur les affiches, dont le ministère de la santé rappelle qu’elles ont été conçues en partenariat avec les associations de lutte contre le sida, la photo de deux hommes qui s’enlacent, et des messages tels que « Coup de foudre, coup d’essai, coup d’un soir » ou « Avec un amant, avec un ami, avec un inconnu », « Les situations varient, les modes de protection aussi ».

« Cette population des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes est la plus exposée, avec près de la moitié des nouveaux cas d’infection », explique Lucile Bluzat. Les précédentes campagnes de ce type n’avaient été menées qu’au sein des espaces « communautaires », comme les bars LGBT ou les médias spécialisés, ce qui n’a cette fois constitué que la première phase de l’opération lancée le 1er novembre.

En octobre, dans une lettre à la ministre de la santé dévoilée par Libération, plusieurs associations, dont Aides, avaient fait part de leur crainte de voir le gouvernement ne pas oser « assumer d’afficher des couples homosexuels dans des abribus un lendemain de manif pour tous ». Elles disaient craindre que des « considérations électoralistes »passent avant des « impératifs de santé publique, donnant des gages à la frange la plus réactionnaire de la population ». Mme Touraine avait finalement tranché en faveur du lancement de la campagne.

« Message électoral en direction d’une communauté »

« Les deux hommes ne sont pas nus ou en train de faire l’amour, souligne Aurélien Beaucamp, le président de Aides. Si on avait vu un couple hétérosexuel, cela n’aurait pas posé de problème. » « Il y a des campagnes de publicité, pour des voitures par exemple, dont les messages sont beaucoup plus violents que cette campagne », ajoute-t-il, dénonçant une « crispation depuis quelques mois sur des questions d’homophobie ».

A cinq jours du deuxième tour de la primaire de la droite, ni Alain Juppé, ni François Fillon – les deux finalistes – ne se sont exprimés, mardi, sur le sujet. Isabelle Le Callennec, députée (LR) d’Ille-et-Vilaine et soutien de M. Fillon, a toutefois jugé cette campagne « très suggestive », y voyant un « message électoral en direction d’une communauté », assurant à l’Agence-France-presse avoir reçu « des appels de parents, de familles, qui sont choqués ».

Conformément à ce qui était prévu initialement, après l’arrêt de sa diffusion, mercredi 23 novembre, sur le réseau JC Decaux, la campagne devait se poursuivre de façon beaucoup plus modeste sur d’autres supports. Article de François Béguin


La campagne de prévention du VIH qui créé la discorde

8 novembre 2016

#RIPVine

7 novembre 2016

Pour l'égalité salariale

7 novembre

7 novembre 2016

Au volant, tels parents, tels enfants

Famille - La façon dont notre père ou notre mère conduisaient influence notre propre comportement sur la route, révèle une étude de la Fondation Vinci.

Par   Émilie Torgemen

Dis-moi comment tes parents conduisent, je te dirai comment tu te comportes au volant. Cette nouvelle approche de la route sera dévoilée aujourd’hui lors d’un colloque sur « La parentalité au volant » de la Fondation Vinci. Elle s’appuie sur une étude Ipsos*, passionnante, à laquelle nous avons eu accès. Elle montre que 65 % d’entre nous sommes influencés par la façon dont nos parents roulaient, loin devant le moniteur d’auto-école (25 %). Et au sein du couple parental, nous imitons un peu plus la conduite de notre père (35 %) que celle de notre mère (30 %).

Exemple de ce mimétisme, tiré de l’étude Ipsos. A 20 ans, Nolwenn vient d’obtenir son permis. Cette étudiante rapporte que son père se fait « flasher à gogo  » parce qu’il conduit très vite, parfois jusqu’à 160 km/h, sur l’autoroute. Arnaud, le papa pressé en question, considère qu’il est un « excellent conducteur », qui maîtrise parfaitement son véhicule même s’il ne « respecte pas toujours scrupuleusement le Code de la route ». Et Nolwenn avoue avoir emprunté « quelques-uns de ces mauvais réflexes  » : sans jamais dépasser les vitesses autorisées, la toute jeune conductrice, qui devrait par exemple rouler à 110 km/h sur autoroute, pousse souvent à 120-125 km/h.

« Pendant dix-huit ans, l’enfant puis l’adolescent, installé sur le siège arrière, regarde comment conduisent ses parents. En primaire, notamment, il observe et compare ce qu’impose la loi et ce que font réellement les adultes », prévient Daniel Marcelli, pédopsychiatre et président de la Fédération nationale des parents et des éducateurs, coorganisatrice du colloque.

Atavisme, quand tu nous tiens. Si votre père ou votre mère avait tendance à insulter les conducteurs, il y a de fortes chances que vous adoptiez le même comportement. Ou, à l’inverse, si l’un ou l’autre était d’une prudence de Sioux, il est vraisemblable que vous rouliez très tranquillement.

Exemple de ce mimétisme générationnel, les 18-25 ans portent en général davantage leur ceinture de sécurité que ne le faisaient leurs parents, mais, chez les jeunes dont les parents ne s’attachaient pas, la proportion à « oublier » de se sangler passe de 4 à 26  % !

A 24 ans, Mathieu, qui a obtenu le permis il y a six mois, considère qu’il conduit mieux que ses parents. Quand il s’agit de noter les performances sur la route, il attribue un 5 sur 10 à son père, un 7 sur 10 à sa mère et 8 à lui-même. Mathieu est plus indulgent envers sa mère qui, selon lui, respecte globalement les règles. Interrogée, Anne, sa maman, se souvient surtout qu’elle était beaucoup plus prudente quand Mathieu et son frère étaient attachés à l’arrière. « A l’époque, je conduisais une voiture sportive mais je m’appliquais à rouler doucement avec les garçons.  » En revanche, mère et fils sont intransigeants sur l’usage des clignotants qu’ils n’oublient jamais d’actionner. Il faut dire que tous les deux circulent aussi à moto, ils savent donc la frayeur que cause un automobiliste qui change soudain de file sans prévenir.

« C’est tout l’enseignement de cette étude, précise Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes. On peut aider nos enfants à devenir de bons conducteurs. Les mauvais comportements se transmettent. Mais les bons aussi ! »

* « L’influence du comportement des parents au volant sur celui des jeunes conducteurs », étude Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes, sur 993 jeunes conducteurs de 18-25 ans titulaires du permis.

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