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Jours tranquilles à Paris
18 juillet 2017

« Le président Macron a entaillé le pacte de confiance avec l’armée » Par le Général François Chauvancy

Dans une tribune au « Monde », le général François Chauvancy considère qu’après la crise budgétaire, le divorce pourrait être consommé entre le chef de l’Etat et la communauté militaire.

« Je suis votre chef », a déclaré Emmanuel Macron publiquement, le 13 juillet, en s’adressant indirectement au général de Villiers, chef d’état-major des armées. Ce dernier avait exprimé son mécontentement devant les parlementaires face à des décisions budgétaires défavorables aux armées.

Chacun peut comprendre qu’il faille réduire le déficit budgétaire, dû quand même en partie à un manque de sincérité du gouvernement précédent. Cependant, une limite inacceptable a été franchie. En effet, le budget de la défense s’élève, en 2017, à 32,7 milliards d’euros ; 2,7 milliards d’euros ont été gelés ; 850 millions d’euros devraient maintenant être assurés par les armées au titre du surcoût des opétations extérieures. Le budget 2017 sera réduit de 8 % à 10 % si les décisions sont validées.

Le coût des opérations est au cœur de ce débat. Le budget des armées du temps de paix est un budget de fonctionnement et d’investissement qui permet notamment de former et d’entraîner nos forces pour le temps de guerre. Selon les circonstances, une opération militaire peut être décidée par le politique. Cela crée des coûts exceptionnels mais « qui décide, paie » comme cela est la règle.

N’y-a-t-il pas une profonde contradiction à évoquer l’Europe qui protège, la sécurité des Français comme à Nice ce 14 juillet, alors que les forces armées sont affaiblies budgétairement ? La communication et les discours pourront-ils longtemps dissimuler une réalité et des promesses difficiles à tenir ?

Contrat moral

Pourtant, être chef, en particulier dans les armées, signifie tenir sa parole pour mobiliser et faire adhérer. Ce contrat moral, de confiance, est au cœur même des relations entre le politique et le militaire.

Je peux comprendre que le chef des armées exprime son autorité, que nul n’a d’ailleurs remise en question. Je peux cependant attendre qu’il ne soit pas mis dans la situation de l’affirmer : soit il y a eu tromperie sur cette nouvelle coupe budgétaire, soit il y a eu un dysfonctionnement dans son gouvernement.

Le président Macron a donc entaillé ce pacte de confiance, attribuant le mécontentement du général de Villiers à un hypothétique « lobby militaro-industriel », comme si le chef d’état-major des armées y serait sensible s’il existait. C’est bien mal le connaître.

Quant à sa liberté d’expression, le général de Villiers était dans son rôle. Quel décideur militaire peut accepter cet affaiblissement des capacités aux conséquences importantes pour la vie de nos soldats en opération ?

Le voile est tombé

L’intérêt de cette crise ouverte est cependant de clarifier les rapports entre politique et militaire en ce début de mandat. Malgré une communication présidentielle qui pouvait laisser espérer une réelle considération envers les militaires, le voile est tombé.

Le divorce est-il consommé ? A voir dans les semaines ou les mois qui viennent. Cependant, qui peut croire dans ce contexte à la promesse électorale des 2 % du produit intérieur brut (PIB) consacrés à la défense pour 2025… envisagés lors d’un éventuel deuxième mandat présidentiel ?

Les armées et leurs personnels ont changé. Si les équipements ne sont pas à la hauteur, si les budgets ne permettent pas l’entraînement, deux conditions à respecter pour vaincre, le chef politique sera responsable. Au Royaume-Uni, des familles de militaires morts au combat ont porté plainte contre le gouvernement britannique qui n’avait pas donné les équipements nécessaires pour mener dans de bonnes conditions la guerre en Irak.

Un chef des armées doit donc faire ses preuves. Le président Macron a échoué à ce premier test budgétaire. Un chef qui humilie un grand subordonné et serviteur de l’Etat laisse aussi place au doute et à la méfiance dans la communauté militaire.

Tirer toutes les conséquences

Or, disposer d’une armée crédible, forte, motivée permet de s’imposer auprès de ses alliés comme les Etats-Unis. Elle est un support essentiel du rang international d’un Etat. Le président Macron a la grande chance que le chef d’état-major des armées ait pu préserver un tel instrument de puissance.

Si ce rang ne peut plus être tenu, il faut en tirer toutes les conséquences. La nouvelle amputation budgétaire correspond peu ou prou aux dépenses annuelles de l’opération « Barkhane ». Soyons cohérents. Quittons déjà le Sahel… et laissons nos alliés assumer la protection de l’Europe s’ils jugent cette mission utile.

François Chauvancy est spécialiste des questions de doctrine. Il anime le blog « Défense et sécurité ». Il s’exprime en son nom propre.

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18 juillet 2017

Extrait d'un shooting - salopette

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17 juillet 2017

Armano Scacci

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17 juillet 2017

Avec Nétanyahou, Macron réaffirme sa méthode en politique internationale

Par Marc Semo - Le Monde

Le président français, qui recevait hier le premier ministre israélien, a assimilé l’antisionisme à l’antisémitisme. Il compte sur ses capacités de conviction et d’empathie pour faire bouger les lignes. Quitte à en faire trop.

User de symboles historiques forts et briser des tabous au risque de cautionner des personnalités politiques controversées : Emmanuel Macron affirme sa méthode en matière de politique internationale.

Deux jours après avoir commémoré, aux côtés de Donald Trump, le centenaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis dans la première guerre mondiale, le président français a commémoré aux côtés du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 75e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv, l’arrestation par la police française de plus de 13 000 juifs de la région parisienne, dont 4 000 enfants, déportés ensuite vers les camps de la mort nazis.

« Cette invitation est un geste fort qui témoigne de l’amitié ancienne et profonde entre la France et Israël », a lancé M. Nétanyahou, qui a commencé en français son discours avant de passer à l’anglais puis de conclure sur un vibrant « Liberté, égalité, fraternité », à nouveau dans la langue de Molière. Et de saluer l’héroïsme des Français « qui, au péril de leur vie mais aussi de celui de leur famille, ont sauvé leurs compatriotes juifs ».

Jamais jusqu’ici un dirigeant israélien n’avait été invité à assister à cette cérémonie, même quand le président Jacques Chirac, en 1995, avait reconnu pour la première fois que « la France avait commis l’irréparable » et la responsabilité de l’Etat français, au travers de Vichy.

Un pari

Aussi bien Nicolas Sarkozy que François Hollande avaient eux aussi voulu éviter toute confusion entre la politique française vis-à-vis de l’Etat hébreu, et plus généralement du processus de paix israélo-palestinien, et la mémoire de cette tragédie.

C’est un pari de la part de M. Macron qui, avec M. Nétanyahou, comme auparavant avec M. Trump et le président russe, Vladimir Poutine, espère faire bouger les lignes en jouant de ses capacités de conviction et d’empathie. Au risque d’en faire trop.

« Nous ne céderons rien aux messages de haine, à l’antisionisme parce qu’il est la forme réinventée de l’antisémitisme », a souligné dans son discours le président français, en assurant que la France continuerait de mener aux côtés d’Israël la lutte « contre le terrorisme obscur et le pire des fanatismes ». Des propos qui ne pouvaient que ravir le dirigeant israélien.

Ce dernier ne cesse de répéter que la remise en cause de la politique menée par Israël vise à délégitimer l’existence de l’Etat hébreu et que son pays est la première cible d’un terrorisme mondial qui vise l’ensemble de l’Occident. « Ils essaient de nous détruire comme de vous détruire », a-t-il insisté.

A l’issue d’une réunion de travail à l’Elysée entre les deux dirigeants, M. Macron a appelé « à une reprise des négociations entre les Israéliens et les Palestiniens dans le cadre d’une recherche d’une solution à deux Etats, vivant côte à côte dans des frontières sûres et reconnues avec Jérusalem pour capitale ».

Processus de paix au point mort

Et de souligner aussi que « la poursuite des constructions dans les colonies » viole le droit international, mettant en péril toute solution politique. Une position qui est traditionnellement celle de Paris et que le président français avait encore répétée début juillet au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Pendant sa campagne, M. Macron était resté relativement discret sur ce dossier tout en rappelant son opposition à toute reconnaissance unilatérale par Paris de l’Etat palestinien.

Dans les derniers mois de la présidence Hollande, Paris s’était activé pour tenter de relancer un processus de paix au point mort et avait organisé une conférence internationale en juin 2016 puis en janvier 2017.

Le premier ministre israélien avait refusé de participer à cette initiative « visant à faire reculer la paix » et qu’il avait dénoncée à l’époque comme « une conférence truquée par les Palestiniens sous l’auspice de la France ». Le nouveau président français s’est bien gardé de relancer le sujet. M. Nétanyahou entend n’accepter rien d’autre que des discussions directes avec les Palestiniens, dans lequelles il est en position de force.

Au-delà des photos qui font sens et de chaleureuses accolades, la rencontre entre MM. Macron et Nétanyahou n’annonce pas nécessairement un cours nouveau dans les relations entre Paris et Tel-Aviv. Le président français a assuré son homologue israélien de la « vigilance » des autorités françaises pour « la mise en œuvre stricte » de l’accord sur le nucléaire iranien de juillet 2015. Il a aussi affirmé partager « les inquiétudes israéliennes sur l’armement du Hezbollah », le mouvement chiite libanais soutenu par Téhéran.

17 juillet 2017

SMAGAZINE

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17 juillet 2017

Pierre et Gilles

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17 juillet 2017

Miles Aldridge - et oeuvre de Maurizio Cattelan

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17 juillet 2017

Extrait d'un shooting - portrait

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17 juillet 2017

Jennifer Lawrence pas assez jolie pour jouer dans le prochain Tarantino ?

Quentin Tarantino a récemment annoné la préparation d'un film sur la vie de Charles Manson. Pour intepréter le rôle de Sharon Tate, l'une des femmes assassinée par l'ancien chef de secte, la soeur de la défunte a balayé le nom de Jennifer Lawrence... en raison de son physique.

Jennifer Lawrence pas assez jolie pour jouer dans le prochain Tarantino ? Le célèbre réalisateur américain, qui vient de demander sa petite amie la chanteuse Daniella Pick en mariage, va réaliser un long-métrage sur l'histoire du criminel américain Charles Manson. L'homme condamné à perpétuité et aujourd'hui âgé de 82 ans pour le meurtre de Sharon Tate, la femme de Roman Polanski alors enceinte de 8 mois, ainsi que quatre autres personnes.

Pour jouer le rôle de la victime, jolie blonde, les noms de deux actrices ont circulé : Jennifer Lawrence (Hunger Games) et Margot Robbie (Le loup de Wall Street). Le seul hic ? La première n'est pas au goût de la soeur de Sharon Tate, Debra Tate. Ce quelle a fait savoir dans les médias. "Ce sont des actrices toutes les deux extrêmement talentueuses mais mon choix irait pour Margot, simplement en raison de sa beauté physique. Sa prestance est également similaire à celle de Sharon", a déclaré Debra Tetra au site américain TMZ.

Debra Tetra tranchera

En possession des droits de l'image et de la représentation de sa soeur, c'est elle qui aura le dernier mot. Jennifer Lawrence devra attendre encore un peu pour jouer dans un film de Quentin Tarantino !

roman

Sharon Tate et Roman Polanski

Couple mythique de la fin des années 1960, Roman Polanski et Sharon Tate ont vu leur bonheur détruit par Charles Manson et ses adeptes. Le 9 août 1969 à Los Angeles, la sublime actrice de 26 ans est assassinée par la "famille" de Manson, poignardée à seize reprises alors qu'elle est enceinte de 8 huit mois et demi. Dans la tuerie qui traumatisa les Etats-Unis, quatre de ses amis trouvent également la mort. Le réalisateur polonais est alors en repérage à Londres.

17 juillet 2017

Un été japonais à la MEP

Dès le début des années 1990, la société d’impression japonaise Dai Nippon Printing Co., Ltd constitue pour la Maison Européenne de la Photographie une importante collection représentative de la photographie japonaise de la deuxième moitié du XXe siècle. L’exposition investit la quasi-totalité des espaces de la MEP et propose une large sélection de chacun des 21 photographes de la donation, riche aujourd’hui de 540 pièces.

Cette exposition est dédiée à la mémoire de Keiichi Tahara, 1951-2017, et de Hiroshi Yamazaki, 1946-2017.

Avec des œuvres de Nobuyoshi Araki, Masahisa Fukase, Seiichi Furuya, Naoya Hatakeyama, Hiro, Eikoh Hosoe, Yasuhiro Ishimoto, Miyako Ishiuchi, Ihei Kimura, Taiji Matsue, Ryuji Miyamoto, Yasumasa Morimura, Daido Moriyama, Ikko Narahara, Toshio Shibata, Hiroshi Sugimoto, Keiichi Tahara, Hiromi Tsuchida, Shomei Tomatsu, Shoji Ueda, Hiroshi Yamazaki.

En 1992, sous l’impulsion de son président Monsieur Yoshitoshi Kitajima, la grande société japonaise d’impression Dai Nippon Printing Co., Ltd., fondée en 1876, décide de constituer pour la Maison Européenne de la Photographie une importante collection représentative de la photographie japonaise depuis le début des années 1950. À cette époque, les photographes japonais étaient très peu présents dans les collections publiques françaises. Ainsi, chaque année de 1994 à 2006, la collection de la MEP s’est enrichie d’une ou deux séries majeures des maîtres de la photographie japonaise. Les choix, réalisés avec la collaboration essentielle de la galeriste Kazé Kuramochi, se sont avérés pertinents.

Constituées aujourd’hui de 540 œuvres, cette « collection dans la collection » révèle la place essentielle prise par la photographie japonaise dans l’histoire de la photographie mondiale et l’importance d’auteurs devenus pour la plupart des acteurs majeurs de la création contemporaine.

En quelques décennies, dans un après-guerre bouleversé par la double tragédie nucléaire des 6 et 9 août 1945, suivie de l’occupation américaine qui durera jusqu’en 1951, se succèdent des générations de photographes témoins des bouleversements économiques et sociaux d’une société blessée mais en pleine mutation. En 1968, le Japon devient la troisième puissance économique mondiale. Dans le même temps, les mouvements contestataires des années 1960 libèrent toutes les expressions artistiques et particulièrement la photographie, notamment grâce à la revue Provoke publiée entre 1968 et 1969. Apprenant les uns des autres, ces auteurs repoussent toujours plus loin les possibilités et les limites de la photographie. Scrutant les failles et les cicatrices d’un pays meurtri mais en plein renouveau, ils confrontent l’intime à l’histoire collective, et s’impliquent totalement dans l’acte photographique avec une froide sobriété et une violence contenue qui confèrent à leurs travaux une puissance sous-jacente.

Beaucoup de ces photographes documentent le Japon dans un contexte historique qui influence fortement leur style photographique ; et bien que ces auteurs soient largement ouverts sur le monde, leurs travaux, jusqu’aux années 1980, sont peu diffusés à l’étranger. Les artistes nés après-guerre continuent de dépeindre l’identité japonaise, scrutant leur territoire tout en voyageant et en élargissant leurs champs d’investigation. Certains vivent et travaillent hors du Japon, comme Yasuhiro Ishimoto, Hiro, Keiichi Tahara, Seiichi Furuya. Aussi ne peut-on les cantonner à l’étiquette de photographie japonaise, tant leur propos est universel. La plupart ont obtenu une forte notoriété internationale. Ce qui les rassemble, c’est leur engagement dans l’acte photographique.

L’exposition, qui occupe l’ensemble des quatre niveaux de la Maison Européenne de la Photographie, présente une très large sélection de chacun des vingt-et-un photographes de la donation.

Si certains photographes nous donnent à voir les conséquences d’une des plus grandes catastrophes humaines de tous les temps, alors que d’autres évoquent leur propre amour disparu, il se dégage de l’ensemble de ces travaux, toujours réalisés à la bonne distance, une force de la mémoire et une proposition de regarder en nous, avec humilité, notre propre humanité.

Exposition "Mémoire et lumière", jusqu'au 27 août à la MEP.

https://www.mep-fr.org/event/memoire-et-lumiere/

#moshimoshiMEP

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