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Jours tranquilles à Paris
28 février 2019

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28 février 2019

Ellen von Unwerth

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28 février 2019

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28 février 2019

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28 février 2019

Etats-Unis : la charge spectaculaire de Michael Cohen, l’ex-avocat de Trump, devant le Congrès

Par Stéphanie Le Bars, Washington, correspondance

Il a qualifié son ancien client de « menteur », de « raciste » et d’« escroc », mercredi, devant une commission d’enquête de la Chambre des représentants.

Traiter de « menteur », de « raciste » et d’« escroc » la personne pour laquelle on a travaillé durant dix ans ne prédispose pas à donner une bonne image de soi-même. Michael Cohen, l’ancien avocat personnel de Donald Trump, en a fait les frais lors de son audition par la commission d’enquête de la Chambre des représentants, mercredi 27 février.

Après neuf heures passées à huis clos, mardi, devant une commission sénatoriale, M. Cohen a occupé, durant six heures, les télévisions, les radios et les sites des journaux américains, apparaissant tour à tour virulent contre son ancien patron, en quête de rédemption pour ses erreurs passées, fragile sur sa défense personnelle et prudent quant à de nouvelles illégalités susceptibles de gêner le président des Etats-Unis.

« La dernière fois que j’ai témoigné devant le Congrès c’était pour protéger M. Trump. Je ne le protège plus », a-t-il prévenu lors de cette séance exceptionnelle.

Voulue par les représentants démocrates, cette audition visait à « dire la vérité » aux Américains, ainsi que l’a expliqué le président du comité, le démocrate Elijah Cummings. Une gageure pour un témoin précisément condamné à trois ans de prison pour avoir menti au Congrès et au fisc. Mais une personnalité dont la connaissance intime des affaires de Donald Trump ne pouvait qu’éveiller la curiosité.

Une accusation qui pourrait être retenue contre Donald Trump

Dans sa déclaration liminaire, Michael Cohen a donc choisi la contrition, jurant qu’il n’avait plus rien à voir avec l’avocat capable de coups tordus pour protéger son influent patron : « J’ai honte de mes propres erreurs, de mes faiblesses et de ma loyauté mal placée. Je n’aurais jamais pensé qu’il serait candidat, qu’il ferait campagne sur un programme de haine et d’intolérance, qu’il gagnerait. Je regrette d’avoir dit oui à M. Trump. Je suis venu demander pardon à ma famille, au gouvernement et au peuple américain. »

Conscient que sa seule parole ne suffirait pas à lever les doutes sur sa bonne foi, il a produit des documents pour appuyer certaines de ses accusations, précisant des informations déjà en partie connues.

Il a présenté un chèque de 35 000 dollars (30 000 euros) signé de la main du président, prouvant qu’il avait lui-même remboursé des paiements effectués avant l’élection pour acheter le silence de l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels au sujet de leur liaison ; et contrairement aux dires du président, son ex-avocat a assuré qu’il était au courant « depuis le début » du montage financier « illégal » imaginé pour contourner les lois sur le financement des élections. Cette accusation pourrait être retenue contre Donald Trump.

M. Cohen a aussi affirmé que son patron était informé des fuites de documents organisées par Wikileaks, supposées salir son adversaire Hillary Clinton. La question demeure de savoir s’il les a lui-même sollicitées.

De même, M. Cohen a reconnu avoir menti sur le calendrier des discussions autour de la construction d’une tour Trump en Russie, qui se sont poursuivies alors que M. Trump était déjà candidat. En revanche, il a refusé de confirmer une « collusion » de M. Trump avec la Russie pour battre son adversaire, ajoutant toutefois avoir des « soupçons ».

Un « système » Trump, marqué par le mensonge

Mais l’ex-avocat, insistant sur sa proximité avec M. Trump durant une décennie, s’est surtout attaché à dépeindre le milliardaire sous les traits d’un opportuniste sans scrupule, prêt à tout et entouré de fidèles « enivrés » par sa personnalité. « M. Trump est une énigme. Il a de bons et de mauvais côtés mais les mauvais surpassent les bons et depuis qu’il est en fonction il est devenu la pire version de lui-même. »

Au fil de ses réponses, il a aussi dévoilé un « système » Trump, marqué par le mensonge. « Le job de tous à la Trump Organization est de protéger Trump, de mentir pour lui chaque jour, et c’est exactement ce qui arrive aujourd’hui avec ce gouvernement. »

Au détour de sa démonstration, il a livré des détails éclairant ces aspects de la personnalité de Donald Trump. Ainsi de l’épisode censé expliquer pourquoi il avait échappé à la guerre au Vietnam : « Tu crois que j’étais stupide ? Je n’allais pas partir au Vietnam. » Faute de certificats médicaux prouvant que le jeune Trump méritait d’être exempté, M. Cohen dut mentir aux médias.

Une même volonté de dissimuler ses faiblesses a amené le président à demander à son avocat de menacer ses établissements scolaires afin qu’ils ne dévoilent pas ses notes. M. Cohen a aussi expliqué avoir acheté le silence de sources pour que des affaires compromettantes ne sortent pas et il a menacé « plus de 500 personnes ou organisations » de poursuites, au nom de son patron. M. Cohen a enfin assuré que M. Trump avait coutume de « gonfler ses revenus pour apparaître sur la liste des personnes les plus riches du magazine Forbes », et de les dégonfler pour diminuer ses impôts.

Fracture partisane

Attaqué tout au long de l’audition par les élus républicains sur ses propres entorses à la loi ou de possibles conflits d’intérêts, M. Cohen s’est parfois montré excédé : « Les Américains se fichent de mes déclarations fiscales ! » Dans un avertissement aux élus du « Grand Old Party » (GOP), il a prédit : « Les gens qui suivent Trump aveuglément, comme je l’ai fait, en paieront les conséquences. »

Sur le plan politique, l’audition a fait la démonstration de la fracture partisane sur cet exercice de « recherche de la vérité ». D’un côté, les élus républicains ont affiché une unité sans faille derrière le président Trump. Chacun à leur tour, ils ont mis en cause la crédibilité de M. Cohen, suggérant qu’il n’était là que pour négocier une réduction de sa peine de trois ans de prison. A contrario, les élus démocrates ont dû se poser en alliés compréhensifs de l’avocat, trumpiste de la première heure.

Michael Cohen sera également entendu jeudi, à huis clos, par la commission du renseignement de la Chambre des représentants.

Cette série d’auditions pourrait bien être le prélude à de nouveaux développements. M. Cohen a affirmé, mercredi, que des enquêtes étaient en cours sur d’autres affaires touchant les finances du président. Le conseiller spécial Robert Mueller est sur le point de rendre les conclusions de son enquête sur une possible interférence de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016. Les démocrates ont promis de s’intéresser aux déclarations fiscales de M. Trump et à de possibles conflits d’intérêt avec des puissances étrangères.

Dans ce contexte, M. Cohen n’a pas hésité à dramatiser son propos, mettant en garde l’Amérique contre son président. « J’espère que le pays ne fera pas la même erreur que moi. Je crains qu’en cas de défaite en 2020, il n’y ait pas de transition pacifique. » Une sombre perspective que M. Cohen, vivra, en théorie, du fond de sa prison, à une centaine de kilomètres de New York.

28 février 2019

JALOUSE

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28 février 2019

Salon de l'Agriculture

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28 février 2019

Reportage - En Algérie, dans les cortèges d’étudiants, « Nous voulons un changement radical »

Par Zahra Chenaoui, Alger, correspondance

Un mot d’ordre qui circulait grâce aux réseaux sociaux a provoqué, mardi 26 février, des rassemblements dans de nombreuses villes du pays.

Ce mardi 26 février, les grilles de l’université ont été fermées. Le rendez-vous des rassemblements a été fixé à 10 heures du matin. Alors dès 8 heures, les agents de sécurité de la faculté centrale d’Alger filtrent les entrées ; ceux qui n’ont pas leur carte d’étudiant restent à l’extérieur.

Plusieurs centaines de jeunes se réunissent malgré tout dans l’enceinte de l’université. Peu avant 10 heures, ils entonnent l’hymne national et enchaînent les slogans : « Le peuple ne veut ni de Bouteflika, ni de Saïd [le frère du président] », « c’est une République, pas un royaume », « Algérie, libre et démocratique ». Sur une pancarte, on a écrit au feutre noir : « les étudiants sont en colère ».

bouteflika

Caricature de Abdelaziz Bouteflika

Un jeune homme tient une feuille de papier barrée d’un « pacifique, pacifique », le slogan répété par les manifestants pour éviter toute confrontation avec les forces de l’ordre. Très rapidement, des policiers, équipés de casques et de boucliers, s’alignent le long du second portail pour empêcher les étudiants de quitter le campus. Tout au long de la journée, leur objectif sera d’empêcher les cortèges de se former sur les routes.

« Nous y sommes tous opposés »

Quatre jours après les premières manifestations dans les rues d’Alger et d’une vingtaine d’autres villes, les étudiants ont, à leur tour, mardi, fait une impressionnante démonstration de force dans le pays. Des milliers d’entre eux se sont mobilisés avec l’objectif d’obtenir du chef de l’Etat sortant Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, dont vingt années passées à la tête du pays, qu’il ne se représente pas pour un cinquième mandat lors de l’élection présidentielle du 18 avril. Ceux qui ont une vingtaine d’années n’ont pas connu d’autre président, et pour la plupart, un tel mouvement de contestation dans leur pays est inédit.

Dans le quartier de Ben Aknoun, à l’ouest, des centaines d’étudiants se sont rassemblés dans la faculté de sciences politiques, banderoles et drapeaux à la main. « On était enfermés à l’intérieur, ils avaient placé des cadenas, on a fini par forcer le passage », raconte une étudiante, venue en taxi car le nombre de bus universitaires a été considérablement réduit ce matin-là.

Les manifestants traversent alors la route et rejoignent l’entrée de la faculté des sciences de la communication. En voyant la foule arriver, les agents de sécurité bloquent le portail. Après plusieurs dizaines de minutes de confusion, un cortège s’élance. Samia, 20 ans, étudiante en gestion, a noué un drapeau sur son sac à dos : « Nous devions dire que nous aussi nous sommes contre le cinquième mandat, nous y sommes tous opposés. »

Les étudiants sont régulièrement arrêtés par les forces de l’ordre le long de la route où se situent des ambassades étrangères : ils reculent, puis avancent à nouveau. L’atmosphère est bon enfant. Lorsque les forces de l’ordre bloquent la route avec plusieurs fourgonnettes, une vieille dame à son balcon fait signe, des deux mains, d’aller « doucement ».

Le cortège fait demi-tour, au milieu des klaxons des véhicules bloqués. « Nous sommes contre ce pouvoir. Nous voulons un changement radical. Le premier pas, c’est l’opposition au cinquième mandat, après il y aura autre chose à faire », explique Walid, qui espère participer à la manifestation de vendredi – comme le 22 février, des appels à se mobiliser le 1er mars ont été lancés sur les réseaux sociaux.

« On a fait un grand pas »

De retour à l’université, le cortège déjoue le cordon de police et entre sur l’autoroute, sous l’œil médusé des forces de l’ordre qui les regardent du haut du pont, et sous les encouragements des étudiants toujours enfermés à l’intérieur de la faculté de communication.

Dans le centre d’Alger, un rassemblement de manifestants s’est formé près de la place Audin. Un commerçant baisse son rideau : « Pour un rien, ils peuvent casser la vitrine, je ne prends pas de risque, explique-t-il. Mais vendredi [jour de week-end en Algérie], j’irai manifester aussi. Je le fais pour mes enfants. »

Une vieille dame passe, drapeau épinglé sur la poitrine. Le commerçant sourit : « Tout le monde en a marre, mais je ne pense pas qu’ils [les autorités] céderont. En tout cas, si ce n’est pas demain, ce sera dans deux mois. Ou plus tard. Mais on a fait un grand pas. »

Quelques mètres plus loin, Salim, 34 ans, surveille d’un œil inquiet l’évolution de la situation. Plusieurs militants des droits de l’homme viennent d’être arrêtés par la police. « Jeudi soir, je prends la route pour Tizi-Ouzou [en Kabylie]. Vendredi, j’irai manifester chez moi », dit-il.

Près de l’université de Bab Ezzouar, à l’est, mais aussi dans le quartier de Bir Mourad Rais, au sud d’Alger, plusieurs dizaines d’étudiants ont été interpellés. Yasmina, enseignante, s’emporte : « C’est un scandale. Ce n’est pas normal de se faire matraquer pour tout et pour rien ! »

Six heures de mobilisation

D’autres manifestations ont eu lieu dans tout le pays : à Oran, Tlemcen, Mostaganem, Tiaret, Batna, Bouira, Tizi-Ouzou, Annaba, Constantine, ou encore Ourgla et Tamanrasset, sans heurts. Pour la première fois depuis le début des manifestations, la radio et la télévision nationales ont mentionné les rassemblements.

« Ce n’est pas normal ce qu’il s’est passé vendredi, rappelle Walid, étudiant en communication. Les Algériens qui n’étaient pas aux manifestations n’ont pas pu voir les images des manifestations à la télévision. Et comme Internet était ralenti, ils n’avaient pas non plus accès aux réseaux sociaux. »

Dans l’après-midi, l’ancien premier ministre et directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a annoncé que le chef de l’Etat déposerait son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel le 3 mars, date butoir de dépôt des dossiers pour les candidats à la présidentielle.

Sur la rue Didouche Mourad, artère principale du centre-ville, la journée est bien avancée ce 26 février, le cortège a grossi et rassemble désormais plus de 2 000 jeunes. Les forces de l’ordre bloquent les étudiants près du quartier du Sacré-cœur, où certains lancent des projectiles. Les forces de l’ordre ripostent avec du gaz lacrymogène. Après presque 6 heures de mobilisation, Houda quitte le cortège pour rentrer chez elle, provisoirement. « On sera là vendredi ! », lance-t-elle.

28 février 2019

Marine Vacth pour Chanel

marine44

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