Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
26 février 2019

Pauline Moulettes - Photos : Nicolas Guérin

pauline guérin

pauline44

pauline45

Publicité
26 février 2019

Grand remue-méninges pour sauver les petites lignes SNCF

Par Éric Béziat

L’idée de faire rouler des cars sur les emprises des petites lignes ferroviaires menacées de fermeture fait son chemin. Le préfet Philizot, chargé d’une mission sur la sauvegarde de ces lignes, doit rendre ses préconisations au gouvernement en mars.

Autocars sur voie ferrée, trains sur bitume, métros ruraux, navettes autonomes pour remplacer le TER… Au sein des instances dirigeantes du pays, le grand remue-méninges a commencé pour sauver les petites lignes ferroviaires du pays.

Car certaines d’entre-elles sont au bord de la fermeture. Ces « lignes de desserte fine du territoire » – c’est leur nom politiquement correct – constituent un réseau de 9 137 kilomètres de veines d’acier qui ont fait l’histoire de la mobilité française et irriguent encore aujourd’hui le pays profond.

Or ces voies ferrées de proximité desservent de plus en plus mal la France des territoires. La moitié d’entre-elles, soit 4 500 kilomètres, subit des ralentissements pour des raisons de sécurité, signe que l’infrastructure est fortement dégradée.

La fréquentation y est souvent faible : 39 % de ces lignes ferroviaires voient passer moins de dix trains par jour. Des experts du ministère des transports ont même calculé que sur les lignes fréquentées par moins de 200 passagers par jour, il reviendrait moins cher de payer le taxi aux usagers que de conserver une desserte ferroviaire.

Curieusement, cette fragilité des petites lignes n’a pas, jusqu’à récemment, été présentée officiellement comme une urgence majeure. Mise de côté lors de la réforme ferroviaire, la question de la fermeture des petites lignes est le plus souvent évacuée comme un non-sujet lorsqu’elle est abordée en public par les dirigeants de la SNCF. « Je veux tordre le cou à une idée reçue : nous ne fermons pas de petites lignes », disait Guillaume Pepy, le président de la SNCF, lors d’un colloque sur les gares le 11 février. « Il n’y a pas de plan pour fermer les petites lignes », jure-t-on par ailleurs au ministère des transports.

Mobilisation générale

Pas de plan certes, mais on dénombre une trentaine de lignes fermées au fil de l’eau depuis 2010. Et le phénomène pourrait s’accélérer. De l’aveu même de SNCF Réseau, le gestionnaire du réseau ferré, à partir de 2020, il va manquer 500 millions d’euros par an pour remettre complètement à niveau le réseau. « Si rien n’est fait, l’ensemble des petites lignes aujourd’hui ralenties sont menacées, soit 15 % du réseau ferré national », s’alarme un parlementaire.

Place donc à la mobilisation générale. La ministre chargée des transports, Elisabeth Borne, a chargé, le 11 janvier, un préfet – François Philizot – de mener un diagnostic complet de l’état des petites lignes et de proposer des solutions au cas par cas pour empêcher leur fermeture. Unanimement respecté pour sa connaissance fine des territoires, M. Philizot doit remettre ses préconisations en mars.

Certains n’ont pas attendu les conclusions du rapport Philizot pour avoir des idées. Le député (La République en marche) de Haute-Vienne Jean-Baptiste Djebbari propose d’étudier des « options alternatives comme le train léger ou le car en site propre quand les lignes TER sont déjà arrêtées ou ne sont pas maintenues de façon satisfaisante. » On pourrait ôter les rails de lignes déjà fermées (ou tout prêt de l’être), poser un macadam et faire circuler des autocars à haute fréquence. M. Djebbari voit ici l’occasion de préserver le service à un coût jusqu’à dix fois inférieur au maintien d’une infrastructure ferroviaire classique.

Au ministère des transports, on regarde intrigué et intéressé ce type de proposition. C’est aussi le cas du côté des régions, chargées du financement. « On commence à voir poindre des alternatives de ce genre : des rails sur bitume (bien moins cher que le ballast), des trains sur pneus, des navettes autonomes utilisant l’emprise ferroviaire… détaille-t-on chez Régions de France, association représentant les intérêts des treize conseils régionaux métropolitains. Ce qui est sûr c’est que si la SNCF continue à traiter toutes les petites lignes de la même manière avec les référentiels techniques généraux d’autrefois, les régions ne pourront pas suivre. »

Métro à la campagne

A la SNCF, précisément, on l’a bien compris. SNCF Réseau a présenté aux régions un « kit de bonnes pratiques » pour faire baisser le coût des petites lignes. Il peut être ainsi avantageux de rénover une voie sur deux, plutôt que deux, lorsque le niveau d’exploitation supporte la voie unique. Par ailleurs, isoler une ligne des autres circulations ferroviaires permet de se passer d’une grande partie de la signalisation, le train fonctionnant alors comme une sorte de métro à la campagne, roulant en vase clos sur une infrastructure dédiée.

Mais dans les régions on commence à réfléchir à se passer de la SNCF. Occitanie et Grand Est, par exemple, réclament de gérer à la place du groupe public plusieurs chantiers ferroviaires. Et puis il y a l’arrivée potentielle d’ici à trois ans de la concurrence dans les trains régionaux. Pour les partisans de la compétition dans le rail, l’arrivée d’opérateurs alternatifs moins chers peut être la panacée pour sauver les petites lignes.

« Il faut pour cela que l’ouverture du marché laisse des marges de manœuvre aux nouveaux entrants, explique un bon connaisseur du système allemand. Si on exploite les trains aux prix pratiqués en Allemagne, on peut dégager 1 milliard d’euros d’économies par an sur les trains régionaux, bien plus que les 500 millions d’euros manquants pour rénover les petites lignes. »

Certaines régions ont d’ailleurs décidé d’utiliser l’ouverture à la concurrence pour revitaliser des lignes aujourd’hui fermées et pour lesquelles le nouvel opérateur sera aussi chargé d’une partie de la gestion de l’infrastructure. « Nous allons ouvrir à la concurrence deux lignes : Nancy-Vittel et Epinal-Saint-Dié-Strasbourg » déclare au Monde le président (Les Républicains) de la région Grand Est, Jean Rottner ; deux dessertes sur lesquelles les circulations ferroviaires sont aujourd’hui interrompues.

26 février 2019

Helmut Newton

newton rampling

newton78

newton79

newton80

newton81

26 février 2019

Pour le pape, « aucun abus ne doit jamais être couvert comme ce fut le cas par le passé »

Par Cécile Chambraud, Rome, envoyée spéciale

En invoquant « Satan » et le « mal », François « n’a pas abordé directement les problèmes de l’Eglise », ont réagi les victimes, déçues.

Pour les mesures « concrètes », il faut encore attendre. Le pape François a conclu, dimanche 24 février, une inédite « rencontre sur la protection des mineurs dans l’Eglise » catholique en cherchant à trouver une « signification » d’ordre théologique à la crise des violences sexuelles sur mineurs au sein de son institution.

Derrière les abus sexuels, « il y a Satan », a-t-il affirmé lors d’un discours de clôture prononcé à l’issue d’une messe célébrée dans la salle Regia du Vatican, devant les 190 participants (présidents de conférences épiscopales, supérieurs d’ordres religieux…) de ce sommet réuni depuis jeudi, à Rome. « Nous sommes aujourd’hui face à une manifestation du mal flagrante, agressive, destructrice », a affirmé le pontife argentin.

Les représentants d’associations de victimes de différents pays, qui avaient fait le déplacement à Rome cette semaine et qui réclament des décisions et des changements tangibles (renvoi systématique des prêtres fautifs de l’état clérical, révocation des évêques convaincus d’avoir protégé des coupables, publication des archives sur les abus et leur dissimulation…), ont aussitôt manifesté leur déception.

« Un blabla pastoral »

« Honnêtement, c’est un blabla pastoral, la faute du diable. Ils noient le poisson, ça permet de ne pas aborder directement les problèmes de l’Eglise », a commenté le Suisse Jean-Marie Fürbringer, place Saint-Pierre. « C’est très décevant, a regretté le Britannique Peter Saunders. Il n’y a rien sur la tolérance zéro, l’exclusion définitive de violeurs d’enfants et des agresseurs sexuels employés par l’Eglise ! »

Prometteur dans sa conception et dans le contenu des interventions et des témoignages, le sommet peut laisser sur sa faim dans sa conclusion.

A l’ouverture de ce sommet, le pape avait demandé du « concret » aux prélats convoqués pour un séminaire de prise de conscience collective et de lutte contre toute dissimulation des cas d’abus sexuels sur mineurs. Ces mesures concrètes sont encore en chantier, préparées par les services de la curie romaine, qui devaient se réunir lundi à ce sujet.

Au terme de ces trois jours de travail, la conclusion du pape François avait un double objectif. Le premier est d’affirmer la détermination de l’Eglise catholique à lutter contre un fléau dont elle est aujourd’hui consciente. « Si, dans l’Eglise, on détecte même un seul cas d’abus – qui représente déjà en soi une horreur –, un tel cas sera affronté avec la plus grande gravité », a dit le souverain pontife.

Le second consistait à insérer cette réalité ecclésiale dans un contexte social global, au risque de sembler relativiser une réalité qui était pourtant l’objet unique de la « rencontre ».

« Nous sommes devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout », a affirmé François en citant plusieurs enquêtes. Selon lui, « la première vérité qui émerge des données disponibles est que ceux qui commettent les abus (…) sont surtout les parents, les proches, les maris d’épouses mineures, les entraîneurs et les éducateurs ». Il a aussi mentionné d’autres fléaux qui frappent les enfants comme le tourisme sexuel, la pornographie, le travail forcé ou l’enrôlement dans des guerres.

Un vade-mecum pour les prêtres

Ce n’est que dans une deuxième partie de son discours que lr pape a abordé spécifiquement les violences sexuelles ecclésiales. « Nous devons être clairs : l’universalité de ce fléau, alors que se confirme son ampleur dans nos sociétés, n’atténue pas sa monstruosité à l’intérieur de l’Eglise », a-t-il dit. Au contraire, il « devient encore plus grave et plus scandaleux dans l’Eglise, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique ».

Aussi a-t-il annoncé que l’heure était venue de « donner des directives uniformes pour l’Eglise » qui s’inspireront notamment, a-t-il précisé, des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Il a répété son engagement formulé en décembre 2018 devant la curie romaine selon lequel l’Eglise fera « tout ce qui est nécessaire afin de livrer à la justice quiconque aura commis de tels délits. L’Eglise ne cherchera jamais à étouffer ou à sous-estimer aucun cas ». « Aucun abus ne doit jamais être couvert (comme ce fut le cas par le passé) et sous-évalué », a-t-il insisté.

Il a enfin souligné que « la très grande majorité » des prêtres et des religieux sont « fidèles à leur célibat » et se sentent « déshonorés et discrédités » par « les comportements honteux » des auteurs de violences sexuelles.

Les axes de travail évoqués au cours du sommet doivent encore être concrétisés par l’administration romaine. Les dicastères (ministères) concernés devaient se réunir lundi à cet effet. Le Vatican a annoncé la publication prochaine d’un décret du pape destiné à encadrer la protection des mineurs et des personnes vulnérables au sein même de la curie romaine et de la Cité du Vatican, qui apparemment n’est aujourd’hui organisée par aucun texte.

D’ici à deux mois, la Congrégation pour la doctrine de la foi publiera un vade-mecum à destination des évêques pour leur rappeler leurs obligations en la matière. Le pape souhaite aussi la création d’équipes mobiles d’experts compétents pour aider certaines conférences épiscopales et diocèses « sans moyens et sans personnel formé ».

Incertitude sur un allègement du secret pontifical

D’autres sujets, soulevés au cours des quatre jours, demeurent en suspens. L’hypothèse d’un allègement du secret pontifical ne semble pas acquise.

Au cours d’un procès canonique, ce secret impose un opaque mur de silence qui prive les victimes de leurs droits les plus élémentaires dans la procédure et qui va jusqu’à leur interdire d’avoir accès au verdict. Elles se plaignent souvent de la manière dont l’Eglise les traite dans ce qui est pour certaines d’entre elles la seule occasion d’obtenir réparation, la prescription leur barrant la voie des tribunaux séculiers.

La procédure destinée à juger les évêques défaillants n’a pas non plus été clarifiée. En 2016, le pape François a promulgué une procédure applicable aux évêques qui auraient protégé des prêtres abuseurs ou auraient été insuffisamment vigilants. A l’époque, cette décision avait été critiquée par les associations de victimes, qui demandaient qu’un tribunal spécial pour les évêques soit institué. Les faiblesses du mécanisme existant ont été reconnues, notamment concernant la saisine de Rome. On ignore toujours combien ont été jugés par cette voie depuis.

26 février 2019

Extrait de shootings - fétichisme

shoot93

shoot94

shoot95

Publicité
26 février 2019

La lettre politique de Laurent Joffrin - Algérie : le retour de la momie

Depuis très longtemps, l’Algérie est gouvernée par des pantins solennels. Ce magnifique pays aux riches ressources matérielles et humaines est affligé d’un système politique très particulier, né du dévoiement de l’indépendance nationale. Au fil des décennies, c’est la même caste de généraux et de politiques, nimbée d’une vieille auréole nationaliste, qui se partage indéfiniment le pouvoir, au fil d’intrigues impénétrables, de corruption massive, de répressions sporadiques mais impitoyables et de révolutions de palais auxquelles on ne comprend rien, tant elles se déroulent à l’abri d’un mur opaque de féroce omerta. Régulièrement, ces hiérarques de l’ombre, indéboulonnables, délèguent l’un d’entre eux à la présidence, avec pour seule maxime, cette version détournée de l’aphorisme célèbre attribuée au comte de Salina dans le Guépard : pour que rien ne change… il faut que rien ne change.

A la faveur de la cinquième candidature de Bouteflika, ancien ministre des Affaires étrangères du FLN pendant la guerre, et donc paré du prestige de l’indépendance arrachée aux Français, la logique de la marionnette est poussée à l’extrême : le Président, affecté par des accidents vasculaires cérébraux, n’a pas pris la parole en public depuis sept ans et il n’apparaît plus dans les cérémonies que sous la forme d’une photo officielle à laquelle on rend les honneurs avec componction. Ce n’est plus un homme de paille, c’est une momie.

Si la situation de l’Algérie n’était pas si grave, on pourrait en plaisanter : il y a une certaine sagesse à être gouverné par un homme qui ne fait rien et qui ne dit rien. Au moins, cela lui évite de faire ou de dire des bêtises, comme beaucoup de ses prédécesseurs. Ses partisans voient en lui une garantie de stabilité : stabilité parfaite, en effet, puisque le Président est rigoureusement muet et immobile, tel une figure du musée Grévin. Du FLN à La Fontaine… L’Algérie est dirigée par un roi soliveau, qui oppose à toute difficulté un silence de marbre et un sang-froid absolu. Une sorte d’idéal pour les tenants d’un gouvernement minimal : un chef d’Etat changé en simple photo.

Du coup, la jeunesse algérienne se rebelle, ainsi que tout ce que le pays compte de professionnels un peu modernes, qui désespèrent de voir le pays évoluer et dont beaucoup, si rien ne change, sont tentés par l’exil. Un nouveau printemps arabe ? En quelque sorte, même si les effectifs des manifestations restent très inférieurs à ceux observés ailleurs en 2010. Avec plusieurs difficultés en sus. Beaucoup d’Algériens, les plus âgés en tout cas, gardent le souvenir cruel de la guerre civile des années 90, qui a ravagé le pays. Beaucoup, également, se souviennent qu’ils n’ont eu le choix, à cette époque, qu’entre une dictature militaire corrompue et la prise de pouvoir par un parti islamiste radicalisé par la guerre, hantise partagée avec encore plus de crainte par toutes les chancelleries occidentales, la France au premier rang. Dans un pays déjà islamisé par la collusion entre les généraux et les barbus, on a peur d’une nouvelle tentat ive islamiste, qui plongerait le pays dans la guerre, ou bien dans une tyrannie encore plus impérieuse que l’actuelle.

Quant à l’opposition politique, elle est morcelée, cacophonique, désabusée et ne croit guère qu’il soit possible de renverser une dictature aussi coriace, qui s’appuie sur un minutieux système de clientèle et qui joue encore avec habileté du réflexe nationaliste. Une voie pourrait s’ouvrir : la naissance d’un nouveau parti, appuyé sur les forces vives du pays et poussé en avant par la rue. Espoir ténu, qu’il faut agiter avec prudence : les obstacles sur cette route sont si grands qu’un parieur préférerait à coup sûr miser sur la reconduction du président de cire. Bouteflika n’a pas plus de ressort qu’une souche. Mais cette souche tient la présidence. Avantage considérable.

LAURENT JOFFRIN

26 février 2019

Vu sur internet - série cache tétons !

jaime71

jaime76

jaime77

jaime78

jaime79

jaime80

25 février 2019

Moi Magazine

moi66

moi67

moi68

moi69

moi70

25 février 2019

La photographe de l'Elysée diffuse une image d'Emmanuel Macron en maraude auprès de sans-abri

Emmanuel Macron a participé, lundi dernier, à une maraude avec le Samu social de Paris, sans que la presse soit avertie.

maraude22

Emmanuel Macron et des membres du Samu social échangent avec une personne sans abri, le 18 février 2019 à Paris.Emmanuel Macron et des membres du Samu social échangent avec une personne sans abri, le 18 février 2019 à Paris. (SOAZIG DE LA MOISSONNIERE / PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE)

Les clichés ont été pris le 18 février. La photographe de l'Elysée a publié sur son compte Instagram, dimanche 24 février, des photos d'Emmanuel Macron participant à une maraude du Samu social dans les rues de Paris. Un déplacement réalisé en toute discrétion, sans que la presse n'ait été convoquée.

Mais des internautes ont repéré les clichés postés sur le réseau social par Soazig de la Moissonnière, photographe officielle de l'Elysée. On y voit le chef de l'Etat, en jeans, dialoguer avec des sans-abri.

maraude

maraude23

Alors que le président de la République a participé à une maraude lundi 18 février, certains rappellent une mesure annoncée par le gouvernement l'année dernière

Bonjour,

Une photo d’Emmanuel Macron participant à une maraude avec le Samu, lundi 18 février, a été publiée dimanche par la photographe officielle du président, Soazig de la Moissonnière sur son compte Instagram. Le cliché montrant le président agenouillé devant la tente d’une personne sans-abri a été repris sur les réseaux sociaux. Certains reprochent à Emmanuel Macron de faire un coup de communication alors qu’il a «baissé de 57 millions d’euros le financement des centres d’hébergement».

David Perrotin

@davidperrotin

 Ceci n’est pas de la communication #Macron

Aldous Huxley

@AldousH10202698

Et pendant ce temps là, le même Président baisse de 57 millions les financements des centres d'hébergement qui accueillent les sans-abri. Ça vaut bien une petite séance photo au chevet des SDF. https://twitter.com/ramonaradu3/status/1099708804885815298 …

Ramona Radu

@RamonaRadu3

Une photo tellement parlante, qui vaut plus que mille mots.

Notre président ⁦@EmmanuelMacron⁩ lors d’une maraude du Samu Social de #Paris en début de cette semaine.

Toujours à l’écoute.#Macron

Ce type nous prend vraiment pour des cons 🤬

Après avoir :

➡️baissé de 57 millions € les crédits de l hébergement d'urgence

➡️baissé de 1 milliards€ les APL,

Il vient faire sa Com' sur le dos des #SDF qu'il a lui-même mis à la rue

Odieux 🤢

Comme nous l’avons expliqué dans Libération en avril 2018, le gouvernement a lancé un plan d’économie de 57 millions d’euros en quatre ans des crédits affectant les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), dont 20 millions en 2018. Ces structures accueillent des personnes en difficulté pour des périodes allant jusqu’à plusieurs années dans une perspective de réinsertion. Contacté par Libé, le ministère de la Cohésion des territoires a indiqué que ces économies s’inscrivaient dans un souci «d’homogénéisation du prix de journée. Actuellement, ils varient considérablement d’un établissement à un autre».

Des pérennisations de places

En réponse aux critiques adressées à Emmanuel Macron, vous signalez sur Twitter que le nombre de places en hébergement d’urgence a augmenté. En avril 2018, Jacques Mézard, alors ministre de la Cohésion des territoires a annoncé le maintien de 5 000 places d’hébergement sur les 15 000 créées à titre temporaire l’hiver. Un nombre identique de places avait été maintenu en 2017. D’après les chiffres disponibles sur le site du ministère, le nombre de places en hébergement d’urgence ouvertes toute l’année n’a cessé d’augmenter depuis 2013. Il est passé de 91 865 à l’hiver 2013-2014 à 132 124 à l’hiver 2017-2018.

Malgré cette hausse, les associations de lutte contre les exclusions «restent sur leur garde» explique tout de même notre collègue Tonino Serafini au printemps dernier. Selon un document obtenu par Libération, les financements de l’Etat dévolus aux dispositifs d’hébergement allaient être réduits de 38 millions d’euros en 2018 en région parisienne. «Les services de l’Etat annoncent une restriction des crédits au moment même où le ministre affirme vouloir pérenniser des places», s’était étonné un responsable associatif.

25 février 2019

Oscars 2019 : « Roma » et « Green Book » dominent la cérémonie

oscar

gaga

« Bohemian Rhapsody » a obtenu quatre statuettes, dont celle du meilleur acteur pour Rami Malek. Olivia Colman a été sacrée meilleure actrice, et Spike Lee a reçu le prix du meilleur scénario adapté.

Green Book, l’histoire vraie d’un pianiste noir en tournée dans le Sud ségrégationniste des Etats-Unis, a remporté, dimanche 24 février au soir, l’Oscar du meilleur film face à Bohemian Rhapsody, Vice, BlacKkKlansman, Black Panther, La Favorite et A Star Is Born.

« Tout le film tourne autour de l’amour, du fait de nous aimer les uns les autres malgré nos différences », a déclaré son réalisateur Peter Farrelly en recevant la récompense suprême. Le film a aussi été récompensé pour le scénario original. Et un troisième prix assoit son triomphe : celui du meilleur second rôle masculin décerné à Mahershala Ali.

Sérieux prétendant au titre, Alfonso Cuaron a décroché l’Oscar du meilleur film en langue étrangère pour son ode au Mexico des années 1970, Roma, qui lui vaut aussi le prix du meilleur réalisateur et de la photographie.

Succédant à un autre réalisateur mexicain, Guillermo del Toro, qui avait emporté l’Oscar du meilleur réalisateur en 2018 avec La forme de l’eau, Alfonso Cuaron avait déjà reçu la statuette du meilleur réalisateur pour Gravity, en 2014, ainsi que celle du meilleur montage.

Rami Malek et Olivia Colman récompensés

L’Oscar du meilleur acteur a été décerné à Rami Malek pour son interprétation du légendaire Freddie Mercury, le leader du groupe Queen, dans Bohemian Rhapsody. « Je n’étais peut-être pas le choix le plus évident mais j’imagine que ça a marché », a lancé avec humour celui qui avait déjà été sacré lors des Golden Globes. Ce film a également reçu trois autres statuettes techniques : pour le montage, le montage son et le mixage son.

La plus grosse surprise est venue au moment de décerner l’Oscar de la meilleure actrice : donnée grande favorite pour The Wife, l’actrice Glenn Close en est sortie grande perdante : sept fois sélectionnée et sept fois déçue après avoir foulé le tapis rouge. Elle n’a pas su s’attirer les faveurs de l’Académie des arts et sciences du cinéma, dont les membres lui ont préféré Olivia Colman, la reine Anne dans la comédie historique sombre et loufoque La Favorite, du réalisateur grec Yorgos Lanthimos.

« C’est honnêtement assez stressant. C’est drôle. J’ai un Oscar », a lancé Olivia Colman, qui a profité de son discours de remerciement pour rendre hommage à une de ses concurrentes : « Glenn Close, tu as été mon idole pendant si longtemps. Je ne voulais pas que ça se passe ainsi. »

Le discours engagé de Spike Lee

Ce fut aussi une première pour le réalisateur américain Spike Lee, qui a reçu le prix de la meilleure adaptation pour BlacKkKlansman, adapté du roman Black Klansman de Ron Stallworth, dans lequel il raconte comment, policier noir, il a infiltré une cellule du Ku Klux Klan à la fin des années 1970.

Cinéaste phare de la cause noire, le metteur en scène a commencé son discours en rappelant que 2019 signe le 400e anniversaire de l’arrivée du premier contingent d’esclaves noirs aux Etats-Unis. Il a aussi évoqué son arrière-grand-mère, esclave elle-même, et sa grand-mère qui a économisé toute sa vie pour lui payer des études de cinéma.

Dans un costume pourpre, hommage au chanteur Prince, il a ensuite évoqué le scrutin présidentiel de 2020. « Mobilisons-nous, soyons du bon côté de l’histoire », a exhorté celui qui a manifesté à plusieurs reprises son hostilité vis-à-vis de Donald Trump. « Faites le choix de l’amour contre la haine. Faisons le bon choix ! [Do The Right Thing] » Cette dernière phrase était un pied de nez, référence à son film Do The Right Thing, sorti en 1989.

Et Spike Lee contribue à un record : jamais autant d’Afro-Américains n’avaient été récompensés lors d’une cérémonie des Oscars. Outre le prix de Mahershala Ali, Regina King a remporté le prix du meilleur second rôle féminin pour son interprétation dans Si Beale Street pouvait parler.

Meilleure chanson pour Lady Gaga

Très émue, Lady Gaga, vedette du film A Star Is Born, a remporté l’Oscar de la meilleure chanson originale pour la ballade musicale Shallow. La popstar a reçu le précieux trophée peu de temps après avoir chanté, en duo, cette chanson du film devenue un véritable tube, avec Bradley Cooper, acteur et réalisateur du film.

« Il n’y a pas une seule personne sur la planète, hormis toi, qui aurait pu chanter cette chanson avec moi. Merci d’avoir cru en nous », a lancé la chanteuse, déjà multiprimée aux Grammy Awards, les récompenses musicales américaines, à l’adresse de Bradley Cooper, son partenaire dans le long-métrage. « Si vous avez un rêve, battez-vous » pour le réaliser, a-t-elle conclu au terme d’une cérémonie consensuelle, qui a tranché avec les polémiques qui l’ont précédée.

oscar01

Oscars 2019 : le palmarès complet de la cérémonie

Film : Green Book

Réalisateur : Alfonso Cuaron (Roma)

Acteur : Rami Malek (Bohemian Rhapsody)

Actrice : Olivia Colman (La Favorite)

Second rôle féminin : Regina King (Si Beale Street pouvait parler)

Second rôle masculin : Mahershala Ali (Green Book)

Scénario original : Nick Vallelonga, Brian Currie et Peter Farrelly (Green Book)

Scénario (adaptation) : Charlie Wachtel, David Rabinowitz, Kevin Willmott et Spike Lee (BlacKkKlansman)

Photographie : Alfonso Cuaron (Roma)

Musique originale : Ludwig Goransson (Black Panther)

Chanson originale : Shallow (A Star Is Born), musique et paroles de Lady Gaga, Mark Ronson, Anthony Rossomando et Andrew Wyatt

Film en langue étrangère : Roma, d’Alfonso Cuaron

Film d’animation : Spider-Man: New Generation

Documentaire : Free Solo

Maquillage et coiffure : Greg Cannom, Kate Biscoe et Patricia DeHaney (Vice)

Costumes : Ruth Carter (Black Panther)

Montage son : John Warhurst and Nina Hartstone (Bohemian Rhapsody)

Mixage son : Paul Massey, Tim Cavagin et John Casali (Bohemian Rhapsody)

Décors : Hannah Beachler et Jay Hart (Black Panther)

Effets spéciaux : First Man

Montage : John Ottman (Bohemian Rhapsody)

Court-métrage : Skin, de Guy Nattiv

Court-métrage d’animation : Bao (Domee Shi et Becky Neiman-Cobb)

Court-métrage documentaire : Period. End of Sentence (Rayka Zehtabchi et Melissa Berton)

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>
Publicité