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Jours tranquilles à Paris

11 mai 2019

Milo Moiré

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11 mai 2019

Portrait - Chloë Sevigny, actrice hors cadre

chloe

Par Samuel Blumenfeld

Depuis ses débuts dans « Kids », de Larry Clark, jusqu’à « The Dead Don’t Die », de Jim Jarmusch, en ouverture au Festival de Cannes, l’Américaine de 44 ans poursuit une carrière atypique dans le cinéma indépendant, à contre-courant d’Hollywood.

Adolescente, Chloë Sevigny adorait regarder La Petite Maison dans la prairie. Pour sa mère, que cela affligeait, c’était un mystère. Comment sa fille, qui cochait toutes les cases du bon goût vestimentaire et musical des teenagers des années 1980 pouvait-elle se complaire dans tant de mièvrerie ? Comment celle qui, depuis sa petite ville du Connecticut, se piquait déjà de l’air du temps, pouvait-elle s’enthousiasmer pour une série sans téléviseur ni téléphone ?

Bien sûr, la jeune fille rêvait de porter les robes en calicot des héroïnes, convaincue qu’elles reviendraient un jour à la mode. Mais c’était surtout le décor bucolique qui l’attirait. L’idée d’un cadre champêtre l’apaisait, la rassurait. Il lui fallait un espace vital où elle pourrait respirer à son aise. Des décennies plus tard, elle ne cesse de le chercher encore.

Sur le plateau de The Dead Don’t Die (en salle le 14 mai), le film de zombies à tonalité politique et écologique que Jim Jarmusch présente en ouverture du Festival de Cannes, l’actrice était entourée des acteurs Adam Driver et Bill Murray. Ils formaient un trio de policiers d’une petite ville de l’Etat de New York confrontée au réveil des macchabées.

Aux côtés des deux comédiens, de presque deux mètres chacun, l’actrice étouffait avec son mètre soixante-treize. « Je ressemblais à une crevette, j’étais coincée entre les deux, j’en devenais nerveuse. » Elle suffoquait. Pourtant, d’habitude, elle respire sur les tournages. Sur ceux des autres, mais aussi sur les siens. Son troisième court-métrage, White Echo, un film de vampires, est sélectionné à Cannes. Un long-métrage devrait suivre.

Entourée d’auteurs

La ligne d’horizon et la lumière du jour qui la rassurent, elle les retrouve chez elle, dans son appartement new-yorkais, situé tout en haut d’un immeuble de West Village. Le bâtiment est sans intérêt, déplore-t-elle. Mais il dispose d’une baie vitrée panoramique d’où brille l’architecture de la ville.

Le domicile est fonctionnel, les livres méticuleusement disposés, et le mélange d’art moderne et classique sur les murs témoigne d’un goût impeccable. Pour autant, seule la perspective lui importe. « La vue, de cet appartement, est unique. » Elle dit cela avec fierté, elle qui a su mener seule sa carrière étrange, cette trajectoire née à l’adolescence, consolidée en Europe et aux Etats-Unis, mais presque jamais à Hollywood, et qui fait d’elle une présence autant qu’une actrice.

Une comédienne systématiquement à la recherche des marges, qui s’est toujours entourée d’auteurs : Jim Jarmusch, donc, avec lequel elle avait travaillé deux fois auparavant (Ten Minutes Older, The Trumpet, en 2002, et Broken Flowers, en 2005), Olivier Assayas (Demonlover, 2002), Volker Schlöndorff (Palmetto, en 1998, qu’elle avait accepté pour rencontrer le réalisateur du Tambour), David Fincher (Zodiac, 2007) Lars von Trier (Dogville, en 2003, puis Manderlay, en 2004), Woody Allen (Melinda et Melinda, 2004), Whit Stillman (Love & Friendship, 2016, Les Derniers Jours du Disco, 1999)…

Une liste de réalisateurs à laquelle il faut adjoindre quelques stars du milieu de la mode, dont elle a traversé diverses périodes depuis les années 1990.

« PEUT-ÊTRE QUE DES FILLES N’APPRÉCIERAIENT PAS QUE LARS VON TRIER LEUR PINCE LES FESSES. J’AI TROUVÉ ÇA MARRANT. »

A 44 ans, elle semble pourtant être une comédienne d’une autre époque. Un temps pré-Weinstein et pré-#metoo où, jeune comédienne passant une audition, elle avait entendu une directrice de casting lancer à une salle bondée : « Vous devez tout faire pour que les mecs rêvent de vous baiser et les filles de vous ressembler. » Elle a grandi avec cette saillie, cette violence et les questions qui en découlaient : devait-elle devenir ce genre de femme ? Une actrice désirable au regard de certains canons masculins ? Sa tristesse, son regard absent, une énigme pour tous, devaient-ils être les objectifs des filles de sa génération ?

Elle s’est construite ainsi. Avec l’idée que travailler avec de fortes personnalités passait par des contraintes, et des comportements avec lesquels il fallait être tolérant. Des attitudes qui, pour la plupart, depuis la révélation de l’affaire Weinstein, ne passent plus.

Jim Jarmusch, un modèle

Lars von Trier pouvait ainsi parfois pincer ses fesses sur le plateau de Dogville, juste pour jouer se souvient-elle. Ou le photographe de mode Terry Richardson lui demander de se dévêtir. Dans sa première session avec lui, en 1996, inaugurant une relation artiste-modèle encore en cours, elle apparaît en nuisette léchant lascivement sa main droite, les yeux fermés, ou en culotte et en soutien-gorge.

« Si Terry Richardson, qui est un ami, m’avait demandé d’enlever mon soutien-gorge, je lui aurais répondu d’aller se faire foutre. Peut-être que des filles n’apprécieraient pas que Lars von Trier leur pince les fesses. J’ai trouvé ça marrant. Je sais aussi administrer les fessées, vous savez. » Ces règles, elle les a apprises d’emblée. Si elle dit « apprécier parfois d’être transformée en objet », elle précise avoir « toujours fait attention » : « Je possède une force qui me met à l’abri des individus capables de franchir la ligne jaune. Je sais répondre. Seulement voilà : toutes les femmes ne font pas preuve d’un tel caractère. Celles-ci ont besoin d’être protégées. »

Woody Allen, le cinéaste accusé d’abus sexuels par sa fille Dylan Farrow, et Terry Richardson, soupçonné de manipulation par de jeunes modèles, ont été emportés par la vague #metoo. « Woody Allen ? Peut-on encore parler de lui ? On a le droit ?, demande-t-elle. Parce que chez moi, aux Etats-Unis, ce n’est plus possible. Plus de Woody Allen : évaporé, atomisé, rayé du cadre. Plus de Louis CK (l’humoriste américain est accusé d’abus sexuels), non plus. Les Français comprennent peut-être mieux la zone grise que les Américains. »

Avec Jim Jarmusch, la relation n’a été ni complexe ni ambiguë. Dès la sortie de l’adolescence, après la découverte de Stranger than Paradise (1984) et de Down by Law (1986), elle avait su que le réalisateur serait un modèle. A cause de son apparence : des cheveux épais, gris d’abord, puis blanchis par les ans, au point de devenir scintillants, toujours coiffés en arrière, les yeux souvent cachés par des lunettes.

ELLE FAIT DU MANNEQUINAT, DU STYLISME, ET RÈGNE SUR SON TERRITOIRE NEW-YORKAIS.

Elle dit de lui qu’il est « emblématique d’un certain bien-être, l’animal cool par excellence ». Le cinéaste s’est révélé comme d’habitude précis dans ses indications, ouvert à la discussion mais avertissant qu’il ne changerait aucune ligne de son histoire. Elle s’y est pliée. Chloë Sevigny a toujours respecté les scénarios. Et ce, avant même d’être actrice.

En novembre 1994, alors qu’elle est encore inconnue, le romancier Jay McInerney lui consacre un portrait de sept pages dans le New Yorker, intitulé « Chloe’s Scene », le monde de Chloé. L’auteur de Journal d’un oiseau de nuit a repéré cette jeune fille de 19 ans qui traîne avec des skateboarders à Washington Square, passant de l’appartement de l’un à celui de l’autre.

« La fille la plus cool du monde »

Son premier film, Kids (1995), de Larry Clark, n’est pas encore sorti. Mais elle a déjà quitté sa banlieue cossue de Darien, dans le Connecticut, dont le seul avantage était de se situer à moins d’une heure de train de Manhattan, et ses parents, respectivement ancien agent d’assurances devenu peintre et femme au foyer. Elle fait du mannequinat, du stylisme, et règne sur son territoire new-yorkais. Au point que Jay McInerney ne se souvient plus où il l’a repérée pour la première fois.

Etait-ce dans le clip vidéo de Sugar Kane (1992) de Sonic Youth, tourné dans le showroom de Marc Jacobs, où elle apparaissait nue, la poitrine et les parties génitales barrées par un carré noir ? S’agissait-il d’une séance photo pour le magazine Details ? Ou, mieux, dans cet inoubliable portrait de Larry Clark, dont le goût pour les adolescents, s’exprimant dès son premier livre, Tulsa, trouvait avec elle l’une des plus singulières incarnations ?

Elle y est une madone androgyne, les yeux ouverts sur un mystérieux horizon, en tee-shirt blanc et rouge, serti d’une étoile. Une photo que l’actrice a conservée, comme presque tout ce qui la concerne d’ailleurs – coupures de presse, convocations pour des castings, exemplaires des scénarios personnalisés de ses films, y compris l’autocollant où est inscrit son prénom.

Jay McInerney remarque aussi son assurance inhabituelle, tout comme sa manière expéditive de distribuer les bons et mauvais points en matière de style. Telle robe dessinée par le styliste Marc Jacobs, alors prince du grunge, lui apparaît splendide. Le créateur autrichien Helmut Lang, héros du minimalisme, est son idole quand Giorgio Armani lui semble suranné. Quant à Karl Lagerfeld, elle l’accuse d’être responsable de la chute de la maison Chanel. Ce qui autorise le romancier à désigner la jeune fille comme la nouvelle « it girl », « la fille la plus cool du monde ».

« Ce n’était pas moi »

La star du muet, Clara Bow, en fut la première incarnation en 1927 dans le bien nommé film It. Celle qui représentait le sex-appeal des Années folles prendra sa retraite à 28 ans. Quant à Edie Sedgwick, égérie d’Andy Warhol, elle avait été, dans les années 1960, une autre it-girl new-yorkaise, avant de mourir d’une overdose… à 28 ans.

Cette appellation artificielle, évanescente, Chloë Sevigny la rejette vite. Elle envisage déjà sa vie après ses 28 ans. « J’ai souffert de syndrome post-traumatique après la publication de l’article du New Yorker. C’était une bonne idée journalistique de prendre une fille dans la rue, une gamine du Connecticut débarquant à New York, mais ce personnage, ce n’était pas moi. »

Comme le note Jay McInerney dans son article, elle a déjà la tête ailleurs, au cinéma. Et elle sait qu’elle ne sera jamais une jeune fille comme les autres sur un écran. Elle s’apprête à faire ses débuts sous la direction de Larry Clark dans son premier film, Kids, scénarisé par Harmony Korine, qui n’est autre que son petit ami.

Un film sur l’adolescence, où elle est une jeune fille de 13 ans se mettant à la recherche du seul garçon avec lequel elle a couché après avoir appris sa séropositivité. Pour ce rôle, l’apparente innocence de la jeune fille séduit Larry Clark. Chloë Sevigny connaissait Tulsa, le sulfureux livre de photographies de Larry Clark, où il photographiait des gamins toxicomanes accros au speed et à la marijuana, mais qu’elle évitera de porter à la connaissance de ses parents. En revanche, consciente de la dimension polémique de Kids, elle insiste pour que son père en lise attentivement le scénario.

LA MATURITÉ N’A RIEN CALMÉ, NI SON TROPISME POUR LE SCANDALE, NI LA CANDEUR AVEC LAQUELLE ELLE S’Y JETTE.

Elle n’ignore pas non plus que dans ce film, fiction et documentaire seraient mêlés, jusqu’au malaise. Quand Kids est présenté au Festival de Cannes en 1995, seuls Larry Clark et Harmony Korine effectuent le déplacement sur la Croisette. Chloë Sevigny n’est, à l’instar des autres acteurs, pas conviée, pour des raisons marketing. L’idée de la production est de laisser entendre que les comédiens de Kids sont des acteurs amateurs, étrangers et indifférents à l’univers du cinéma.

« Si j’ai du respect pour le travail de Larry Clark, j’estime très suspecte son attirance pour les jeunes garçons. Les filles ne l’intéressaient pas et, dans le contexte du film, c’est étrange. Quand vous regardez ses livres, il n’y a presque aucune fille. Je me disais alors que c’était un choix transgressif. En fait, non. C’est dérangeant. »

La maturité n’a rien calmé, ni son tropisme pour le scandale, ni la candeur avec laquelle elle s’y jette. A Cannes, elle a provoqué des simili-émeutes notamment pour Demonlover, d’Olivier Assayas, sur le monde du porno, et pour Dogville de Lars von Trier et son radicalisme.

En 2003, elle présente The Brown Bunny, de Vincent Gallo. Une longue scène de fellation du pilote de moto dépressif incarné par le réalisateur enflamme la Croisette. « J’étais peut-être naïve, ou mesurais mal ma notoriété, mais j’étais persuadée que personne ne ferait attention à cette scène de fellation. C’est vous dire combien j’étais à côté de la plaque. Après la projection de presse, j’ai compris que les choses allaient très mal se passer. Vincent Gallo et moi couchions ensemble au moment du film. Personne ne m’a poussée à rien. »

Il a ensuite fallu gérer les secousses. « Mon petit ami de l’époque, dont j’étais très amoureuse, m’a quittée dans la foulée. Le New York Post a écrit pendant un an sur moi, revenant sur la fameuse scène. J’ai perdu deux ans d’espérance de vie dans cette histoire. »

La « fille la plus cool du monde », celle de Jay McInerney, de Kids, celle qui agitait les nuits new-yorkaises, est aujourd’hui une femme adulte. Elle a vu mourir des amis, de la marge ou d’ailleurs. Deux de ses partenaires dans Kids, Justin Pierce et Harold Hunter, sont décédés depuis la sortie du film. Le premier s’est pendu, en 2000, dans sa chambre d’hôtel à Los Angeles. Le second a succombé en 2006 à une overdose.

« On dit que l’âge de certains acteurs, surtout des plus jeunes, s’arrête quand ils deviennent célèbres. La frontière entre l’opportunité offerte à un adolescent d’apparaître au cinéma et l’exploitation de sa jeunesse est si mince », résume-t-elle.

Crier, le plus fort possible

Elle prononce ces mots à la fois en survivante et en porte-parole de ces victimes. C’est en rescapée qu’elle demande ce qu’il est advenu de Jean-Pierre Léaud. Est-il parvenu à trouver un nouveau souffle après la mort de François Truffaut ? Quand elle apprend que l’acteur français a continué de tourner, elle répond par un sourire de soulagement.

Macaulay Culkin, la star juvénile de Maman, j’ai raté l’avion (1990), s’en est-il tiré ? Elle dit l’avoir croisé la semaine précédente, à l’anniversaire de sa meilleure amie, Natasha Lyonne, l’une des protagonistes de la série Orange is the New Black, autre star adolescente passée par de sérieux problèmes de drogue. « Macaulay Culkin est de nature excentrique, une caractéristique antinomique avec ce métier. Quand je tournais Party Monster avec lui, il allait très mal. Là, c’est mieux. » Un autre sourire de soulagement.

Sur le plateau de The Dead Don’t Die, Jim Jarmusch dirigeait précisément tous les comédiens. A elle, il demandait simplement de crier, le plus fort possible. Elle s’en étonnait. Au bout d’un moment, il a consenti exceptionnellement à lui donner une explication. Il savait qu’elle pouvait hurler plus fort que tout le monde. Chloë Sevigny a hoché la tête. Consciente, et fière d’avoir toujours fait bande à part.

« The Dead Don’t Die » (1 h 43), de Jim Jarmusch, avec Chloë Sevigny, Bill Murray, Adam Driver. En salle le 14 mai.

11 mai 2019

SIBYL

adeleSibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l'acteur principal… qui est en couple avec la réalisatrice du film. Tandis qu'elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. La parole de sa patiente nourrit son roman et la replonge dans le tourbillon de son passé. Quand Margot implore Sibyl de la rejoindre à Stromboli pour la fin du tournage, tout s'accélère à une allure vertigineuse…

virginie

11 mai 2019

Festival Européen de la Photo de Nu - ARLES

The Minotaur

L’univers artistique, présenté ici, n’est pas sans évoquer ce qui pour « Georges Bataille, dans le thème du Minotaure, situait la naissance de l’homme à partir de l’animalité. Il existe pour Bataille un lien profond entre les deux. Pour lui, afin de retrouver son caractère sacré l’homme devait replonger dans l’animalité. Il se parait alors du prestige que procure l’innocence de la bête. »

Le travail photographique que Le Minotaure réalise, puisse ses sources aussi bien dans l’univers de l’anthropologie, de la psychanalyse, que du fantastique ou du magique.

Chaque séance de travail, est vécue comme un rituel dont l’alchimie de la mise en scène relève d’un travail inconscient mené par l’artiste. Il glane et collecte des éléments de décors, de costumes ou s’affaire à la recherche de lieux dont l’esthétique transcende l’imagerie érotique ou pornographique ordinaire. Les corps ainsi vêtus de ces oripeaux sont projetés dans des espaces magiques et offre cette transgression crue de notre regard sur le corps.

Il va sans dire que si l’exotisme et les références aux cultures extra-occidentales qu’emprunte Le Minotaure font appel à ce qui structure notre psyché, elles font par ailleurs jaillir une myriade de formes symboliques.

Aux confins de l’imaginaire, des mémoires ancestrales et des représentations, ses photographies évoquent la possible existence d’images primordiales dans notre sexualité, dans nos désirs.

“Le Minotaure nous ramène au plus profond de nos sensations érotiques, plongeant dans l’onirisme et dans ce qui inconsciemment nous rapproche des grands archétypes.”

Ses créations photographiques s’orientent autour d’un tableau central auquel viennent s’ajouter des séquences de prises de vue de portrait, de performances ou d’objets magiques. L’élaboration de ces prises de vue s’ancre dans une technique photographique qui utilise la chambre numérique. Les floues caractéristiques de la chambre, le vignettage, ou les déformations des corps ne sont pas sans rappeler ces portraits qui ont formé la collection d’images qu’ont pu ramener, d’autres lointains, les anthropologues.

En savoir plus sur l’artiste : http://www.theminotaur.net

 

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11 mai 2019

Le projet de la Mairie de Paris pour mettre fin au grand bazar des trottinettes

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Par Denis Cosnard

Une charte encadrant leur usage va être signée lundi par les opérateurs. Ces derniers devront, notamment, respecter les emplacements définis par la Mairie.

Le grand bazar des trottinettes à Paris, Emmanuel Grégoire, le bras droit d’Anne Hidalgo, est le premier à s’en agacer. Jeudi 9 mai, le premier adjoint de la maire de Paris s’est emparé d’un véhicule rouge et noir qu’il jugeait mal stationné, juste devant l’hôtel de ville, et a invité son propriétaire, la société Dott, à venir le récupérer dans son bureau. « Un sagouin de vos services fait n’importe quoi en déposant de façon anarchique ses trottinettes, s’est énervé l’élu sur Twitter. Avec de tels comportements, nous ne pourrons que finir par demander l’interdiction. » La start-up fondée par deux Français s’est platement excusée.

Faut-il interdire les trottinettes électriques qui ont envahi la ville depuis un an ? A ce stade, la Mairie de Paris préfère encadrer leur usage. Tel est l’objet de la « charte de bonne conduite » que la Mairie propose de signer, lundi 13 mai, à la douzaine d’opérateurs déjà présents à Paris : Dott, mais aussi Lime, Bird, Voi, Bolt, Jump, Flash, etc. Ces sociétés devront en particulier cesser de poser leurs trottinettes n’importe où, et respecter les emplacements qui seront définis par la Ville de Paris.

Vingt mille trottinettes dans les rues de la capitale

Anne Hidalgo et son équipe espèrent ainsi mettre fin à la pagaille actuelle, tout en permettant à ceux qui le souhaitent d’utiliser ce mode de déplacement en plein essor. Bien sûr, l’apparition en un an de 15 000 à 20 000 trottinettes dans les rues de la capitale a provoqué des accidents, parfois graves, et fait pester les piétons, obligés de slalomer entre les engins laissés n’importe où. « Mais ces équipements servent aussi d’alternative à la voiture ou au métro, plaide Aymeric Weyland, un des créateurs du Salon spécialisé Autonomy. Ils peuvent donc être utiles pour réduire les embouteillages, la congestion des transports en commun, et donc la pollution. »

Après avoir assisté à l’arrivée d’une série d’opérateurs sans vraiment réagir, en espérant que la future loi sur les mobilités réglerait les problèmes, la Mairie de Paris commence à fixer des règles du jeu. En avril, devant le mécontentement grandissant des piétons, elle a rappelé qu’il était interdit de rouler sur les trottoirs en trottinette électrique, et annoncé des sanctions. Les contrevenants s’exposent désormais à un procès-verbal de 135 euros.

Stationnement gênant : 35 euros d’amende

Le stationnement gênant est également verbalisé 35 euros, et les trottinettes en cause peuvent être envoyées en fourrière. Cela a déjà été le cas d’une centaine d’entre elles. « En pratique, comme on nous prévient avec retard et qu’il faut verser 10 euros de plus par jour, on paye souvent 100 euros ou davantage pour récupérer nos appareils », constate, amer, un exploitant.

La Mairie de Paris a aussi fait valider par les élus la création d’une taxe. Les entreprises devront bientôt acquitter 50 à 60 euros par trottinette placée en libre-service, au titre de leur stationnement sur le domaine public. Emmanuel Grégoire espère que cela incitera les exploitants à ne pas inonder Paris, dans cette période où tous cherchent à s’imposer sur ce marché émergent.

D’ici à la fin 2019, 2 500 places de stationnement

La « charte de bonne conduite » marque une étape supplémentaire. Les opérateurs devront maintenant garer leurs engins à des endroits sélectionnés, qui ne gênent pas les piétons, par exemple entre deux arbres. Environ 2 500 places devraient être disponibles d’ici à la fin 2019, espère la Ville de Paris.

Les signataires de la charte devront « mettre leurs trottinettes » dans ces emplacements « dûment spécifiés et répertoriés ». Ils s’engagent aussi « à faire en sorte que les usagers stationnent leur trottinette, une fois la course terminée, dans ces emplacements ». Si ce n’est pas le cas, « la Mairie de Paris se réserve le droit de verbaliser et de mettre les véhicules gênants en fourrière », indique le texte.

La charte demande aussi à Lime, Bird, etc., de sensibiliser leurs clients. Les opérateurs devront « inciter les usagers au port du casque » et « communiquer sur l’importance de faire attention aux piétons ». Ils devront également obtenir de la part de chaque utilisateur une attestation sur l’honneur indiquant qu’il est majeur et a souscrit une assurance.

Le texte prévoit également un dispositif pour que les trottinettes endommagées ou mal garées n’encombrent pas durablement les rues. Dès qu’un problème de ce type aura été signalé, par exemple grâce à l’application Dans Ma Rue, l’opérateur devra intervenir et récupérer l’engin.

Par ailleurs, les signataires du document acceptent de transmettre à la Mairie de Paris, en temps réel, une série de données sensibles, telles que le nombre de trottinettes en service, leur usage, la répartition des lieux de stationnement, les projets de déploiement, etc.

L’Etat s’apprête lui aussi à durcir la réglementation

Cette charte suffira-t-elle à calmer le jeu ? Certains en doutent. « C’est un premier pas, absolument indispensable pour le succès même de notre secteur, commente Stéphane MacMillan, le patron de Flash en France. Mais il manque un élément crucial, le volet social. Alors que tous nos employés sont en contrat à durée indéterminée, certains de nos concurrents travaillent uniquement avec des autoentrepreneurs, en exploitant la misère humaine. Cela devrait être pris en compte dans la charte. »

A ses yeux, plutôt que de laisser plus de dix concurrents en liberté presque totale, la ville devrait en sélectionner quelques-uns, à l’issue d’un appel à projet. C’est ce que fait la ville de Marseille. Un point de vue partagé par Marie-Claire Carrère-Gée, une des candidates à l’investiture Les Républicains pour les futures municipales.

En tout état de cause, l’Etat s’apprête lui aussi à durcir la réglementation. Un décret, annoncé pour septembre, prévoit de faire enfin entrer les trottinettes dans le cadre du code de la route. Les utilisateurs devront être âgés d’au moins 8 ans, et les moins 12 ans être équipés d’un casque. Il sera interdit de porter des écouteurs. Les utilisateurs devront circuler sur les pistes cyclables lorsqu’il y en a. A défaut, ils pourront emprunter les routes, sous réserve de ne pas dépasser 25 kilomètres par heure.

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11 mai 2019

Extrait d'un shooting

shoot83

11 mai 2019

Gilets Jaunes

gilets jaunes

11 mai 2019

Festival Européen de la Photo de Nu - ARLES

LUCIANO CORTI

ITALIE  

Je suis né à Florence en 1969, mon père était un photographe commercial et ma première expérience photographique professionnelle a eu lieu dans son magasin quand j’étais un jeune garçon.

Je suis revenu à la photographie après une absence d'environ 10 ans, en cherchant un style et une forme dans lesquels je me reconnaîtrai. Petit à petit, j'ai mis de côté la chimie et le commercial. Je me suis rapproché de la photographie de nu seulement récemment : la pudeur et la peur de réaliser des images banales, après avoir admiré pendant des décennies des chefs-d’œuvre absolus, tant en photographie qu’en peinture, c’est ce qui m'a freiné. Puis j’ai finalement réussi à ouvrir la bonne porte et tout a commencé à venir. Je réalise mes photographies dans mon "refuge » : une pièce entourée par des oliviers sur les collines de Florence. C'est un lieu intime, sacré, tranquille, qui me permet de rester en contact avec la partie la plus délicate et fragile de moi.

Lors de mes journées de travail je donne à manger au chien et à la chèvre, je balaie la pièce, je prends le café avec la modèle, j'allume la musique, je fredonne. Dans ce petit angle de terre, à travers la répétition d'une myriade de petits rituels, je cultive mon espace intérieur de la même façon que je fais pousser mes oliviers.

En savoir plus sur l’artiste : http://www.lucianocorti.it/homepage

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10 mai 2019

J-4 avant #Cannes2019

10 mai 2019

Tulle - cathédrale

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