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Jours tranquilles à Paris

16 juillet 2018

La France remporte la Coupe du monde : vingt ans après, les Bleus de nouveau sur le toit du monde

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Par Anthony Hernandez, envoyé spécial à Moscou - Le Monde

Les Bleus ont montré, dimanche à Moscou, une impressionnante détermination pour battre la Croatie (4-2) et ainsi remporter leur deuxième titre de champion du monde.

Le football français est longtemps passé pour un indécrottable romantique, dont on célébrait les glorieuses défaites, Séville 1982 par exemple, tandis que les autres nations accumulaient les titres. Fidèle à ce qu’il était sur le terrain, un travailleur de l’ombre et un apôtre de la victoire avant tout, Didier Deschamps a transformé son équipe de France en une terrible machine à gagner. Ironie de l’histoire, pour quelqu’un qui était surnommé « la Dèche » et a connu le cauchemar bulgare de 1993.

Dimanche 15 juillet, au stade Loujniki de Moscou, les Tricolores se sont montrés impitoyables (4-2) face à des Croates, méritants, pour remporter le Mondial 2018. Pendant que le président russe Vladimir Poutine, enfin sorti de sa tanière, s’éloignait sous le déluge moscovite comme étranger à la joie tricolore, les joueurs français pouvaient brandir un trophée historique, vingt ans après les deux coups de tête victorieux de Zinédine Zidane au Stade de France. 1998-2018, le lien est tout trouvé : le capitaine Didier Deschamps devenu le sélectionneur Didier Deschamps.

La leçon de l’Euro 2016 a été bien apprise

A défaut d’être impressionnante par son niveau de jeu, cette finale, décousue, a été la plus prolifique depuis l’unique sacre anglais à domicile face à la RFA en 1966 (4-2). Qu’importe la manière, dans dix ans, seule cette deuxième étoile ajoutée au maillot tricolore pendant l’été moscovite restera. La leçon de l’Euro 2016 a été bien apprise. Deschamps n’aime pas perdre et c’est certainement pour cela qu’il a presque tout gagné dans sa carrière : notamment deux Ligues des champions, un Euro et, désormais, deux Coupes du monde…

« Une finale, cela se gagne, oui. Parce que celle qu’on a perdue il y a deux ans, on ne l’a toujours pas digérée », avait-il dit mardi soir.

Les bras tendus vers le ciel et le poing rageur, le sélectionneur tricolore pouvait laisser exploser une joie mêlée à sa légendaire rage de vaincre. Après le Brésilien Mario Zagallo et l’Allemand Franz Beckenbauer, il peut désormais s’enorgueillir d’être le troisième à avoir gagné la Coupe du monde à la fois en tant que joueur et en tant qu’entraîneur.

Une performance inimaginable pour celui qui, au départ, n’était jamais le meilleur footballeur, ni le meilleur entraîneur, mais qui a toujours su transmettre sa hargne et sa détermination à un groupe. « C’est tellement beau, tellement merveilleux, a-t-il exulté, Je suis super heureux pour ce groupe-là, car on est parti de loin quand même. Cela n’a pas été toujours simple, mais à force de travail, d’écoute… Là ils sont sur le toit du monde pour quatre ans. »

Solidité défensive

Kylian Mbappé poursuit, lui, sa quête de record : à 19 ans, il est le deuxième plus jeune buteur en finale d’une Coupe du monde, derrière le Brésilien Pelé (en 1958). Sans forcément en être conscient, le Parisien, désigné meilleur jeune du tournoi, restera sur l’une des images fortes de ce mois de compétition, l’unique accro à l’opération de communication maîtrisée du Kremlin : son high five avec l’une des quatre Pussy Riot, affublées d’un costume policier, et dont le mouvement a revendiqué l’envahissement de la pelouse en deuxième période.

Elu homme du match, parfois éclipsé par son jeune coéquipier, Antoine Griezmann a, lui, répondu présent au meilleur moment d’un coup franc précis sur le premier but, d’un penalty plein de sang-froid sur le deuxième et grâce, en général, à une performance éclatante tout au long des quatre-vingt-dix minutes.

Plus globalement, comme sa devancière de 1998, cette équipe de France aura bâti son succès sur une solidité défensive insoupçonnée avant la compétition, auquel elle aura ajouté un jeu ultra-direct et rapide, redoutable pour forcer les défenses adverses.

Un mur de damiers rouge et blanc

Pourtant, cette finale, spécialement la première période, aura été paradoxalement l’un des matchs les moins aboutis des Bleus, depuis l’entame contre l’Australie, le 16 juin. Une ouverture du score contre son camp de Mario Mandzukic et un penalty contestable (une main d’Ivan Perisic qui semblait non intentionnelle) obtenu grâce à la VAR (arbitrage vidéo), voilà les deux maigres coups d’éclat qui ont permis aux Français de faire basculer la rencontre.

Le troisième but tricolore, inscrit par Paul Pogba, au terme d’une contre-attaque, et la frappe chirurgicale de Kylian Mbappé pour le quatrième, n’ont été que la punition attendue et infligée à un adversaire qui, mené et épuisé par ses trois prolongations successives, devait dès lors se découvrir. En capitaine fair-play, le gardien Hugo Lloris a offert aux Croates, d’une relance calamiteuse, la réduction du score. Pas certain que cela suffise à les consoler, pas plus que le titre de meilleur joueur de la Coupe du monde attribué au capitaine Luka Modric.

Aux abords du stade Loujniki, comme à l’intérieur des tribunes de ce gigantesque stade, théâtre des Jeux de Moscou en 1980, les Français ont dû faire face à une forte adversité. Tout d’abord à la forte supériorité numérique des supporteurs croates, 10 000 balkaniques qui ont constitué un véritable mur de damiers rouge et blanc. Puis, au soutien massif des autres spectateurs à l’outsider. Brésiliens, qui se voyaient en finale, Colombiens, Sud-Coréens ou Mexicains, beaucoup avouaient soutenir la Croatie.

L’égale de l’Argentine et de l’Uruguay

« Elle joue avec le cœur, avec plus de passion. Pour clôturer cette Coupe du monde folle, la victoire d’une équipe inattendue serait idéale. Mais je pense que la France va gagner, vous avez les meilleurs joueurs », prophétisait Leandro, venu de Rio avec ses amis. Les Bleus pouvaient tout de même compter sur quelques soutiens éparpillés, à l’image de Munzi, un Malaisien fanatique de Mbappé, ou de Kensuke, un Japonais qui arborait le maillot d’un certain Lilian Thuram, double buteur en demi-finale du Mondial 1998 contre… la Croatie.

Avec ce deuxième succès sur les six dernières Coupes du monde, l’équipe de France distance l’Angleterre et l’Espagne. Surtout, elle égale des nations de football telles que l’Uruguay et l’Argentine. Devant, il ne reste plus que l’Italie et l’Allemagne (quatre titres) et le Brésil (cinq titres). Nantis d’une moyenne d’âge de 25 ans et 10 mois, ces Bleus paraissent armer pour continuer à gagner.

Didier Deschamps sera normalement encore aux commandes jusqu’à l’Euro 2020, au moins. Quoi de plus logique pour ce père la victoire, qui a su s’adapter à une jeune génération qui le lui rend à merveille, comme le prouve l’intrusion joyeuse et festive de ses joueurs en conférence de presse. « Excusez-les, ils sont jeunes et heureux », a résumé Deschamps, arrosé d’eau des pieds à la tête.

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15 juillet 2018

La France a décroche dimanche sa deuxième Coupe du monde en battant la Croatie 4-2.

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15 juillet 2018

Préparez-vous les gars !

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15 juillet 2018

Finale du Mondial 2018

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15 juillet 2018

Trump-Poutine : un sommet, mais pour quoi faire ?

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Les deux leaders américain et russe se retrouvent lundi 16 juillet à Helsinki en Finlande sur fond de désaccords. Pourtant, les deux hommes partagent la même vision du monde.

Donald Trump, le président américain et son homologue russe, Vladimir Poutine, auraient pu rêver de meilleurs augures ! A la veille de leur rencontre au sommet, les points de désaccord se multiplient.

Vendredi 13 juillet, la pression est encore montée d’un cran avec l’inculpation aux Etats-Unis, par le procureur Robert Mueller, de douze officiers du renseignement militaire russe suspectés d’ingérence dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Un sujet sur lequel Trump a promis de questionner son homologue russe.

Trump a une très haute opinion de Poutine

Entre les deux hommes, les sujets de friction ne manquaient déjà pas : du soutien de Moscou au régime syrien à l’annexion de la Crimée et l’insurrection prorusse dans l’est de l’Ukraine en passant par l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, suivi d’une vague d’expulsions de diplomates.

Les prémices, dès lors, d’un sommet « pour rien » ? Pas si sûr. « Il ne faut pas considérer Donald Trump comme un simple enfant capricieux, souligne François Heisbourg, président de l’International Institute for Strategic Studies (IISS), basé à Londres. Le sommet bilatéral le plus récent qui eut lieu, en juin dernier, avec Kim Jong-un, le président nord-coréen, a eu des effets concrets avec l’arrêt des exercices américains en Corée du Sud. Donald Trump a, en outre, une très haute opinion de Vladimir Poutine, avec qui il partage la même vision du monde. Même s’il est très difficile de prévoir ce qui peut ressortir de cette rencontre, le sommet d’Helsinki pourrait tout à fait déboucher sur des décisions importantes. »

Révision des accords START (Strategic Arms Reduction Treaty, en anglais) sur la réduction des arsenaux stratégiques, voire premiers pas vers un règlement politique du conflit en Irak et en Syrie ? « Une certitude, c’est que Donald Trump, dont la ligne de conduite est la défense des intérêts des Etats-Unis, comprend tout à fait que Vladimir Poutine veuille, de son côté, défendre les intérêts de la Russie », souligne Heisbourg.

Mettre les alliés des Etats-Unis au pas

Ces derniers jours, Donald Trump n’a eu de cesse de (ré) affirmer son leadership, n’hésitant pas à croiser le fer avec ses propres partenaires. Le président américain a ainsi sauté du sommet de l’Otan à Bruxelles à une visite officielle à Londres.

Fustigeant, en Belgique, l’insuffisance des dépenses militaires des Européens et torpillant, en Grande-Bretagne, le projet de « soft Brexit » de Theresa May, la première ministre britannique. Une façon pour le président américain, aux postures volontiers musclées, de mettre ses alliés au pas.

« Il est sûr que le sommet avec Poutine va raviver les effets désastreux induits par le sommet de l’Otan et la visite à Londres sur les relations entre les Etats-Unis et ses alliés ou ceux qui croient l’être », insiste François Heisbourg.

De son côté, Vladimir Poutine, du Kremlin ou de sa datcha, a multiplié les rencontres avec les chefs d’État, les présidents du Sénégal, du Portugal, de Corée du Sud ou encore un émissaire du leader nord-coréen…

Le dernier en date étant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, allié historique des Etats-Unis. Avant le tête à tête avec Emmanuel Macron lors de la finale, ce dimanche. Ce sommet sera-t-il « gagnant-gagnant » pour les deux protagonistes ? Fort de la réussite du Mondial de foot et porté par une ferveur nationale, le « tsar » russe au pouvoir depuis plus de dix-huit ans risque bien de voler la vedette au leader américain.

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15 juillet 2018

La presse bretonne ce matin...

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15 juillet 2018

Président Trump, an II : l’oncle d’Amérique

Par Gilles Paris, Washington, correspondant - Le Monde

Cette semaine, à l’occasion d’une tournée à Bruxelles et à Londres, le locataire de la Maison Blanche s’est montré aigri, capricieux et déterminé à semer le désordre.

La formule avait été divulguée par WikiLeaks. Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat d’une Amérique plongée dans la crise des subprimes, s’était interrogée en 2010 au cours d’une conversation privée avec le premier ministre australien Kevin Rudd, sur la difficulté qu’elle éprouvait à hausser le ton face aux ardeurs nouvelles de Pékin, détenteur d’une part non négligeable de la dette américaine. « Comment peut-on parler durement à son banquier ? », s’était-elle interrogée, selon des câbles diplomatiques rendus publics.

Les interlocuteurs européens de Donald Trump se sont sans doute posé le même genre de questions à l’occasion d’une tournée éprouvante du président des Etats-Unis à Bruxelles et à Londres. Eprouvante notamment pour la chancelière allemande Angela Merkel et pour la première ministre britannique Theresa May.

Ces deux femmes, sans doute pas par hasard, ont eu droit au traitement spécial que le locataire de la Maison Blanche réserve à ceux qu’il n’aime guère : une attaque préventive à l’improviste, parfois doublée par des louanges à leurs propres adversaires politiques, suivie, en leur présence, par des formules présentées comme apaisantes, voire des démentis ponctués si nécessaire par une mise en cause de médias responsables de la quasi-totalité des malheurs du monde. La vénérable Alliance atlantique (OTAN) a été soumise cette semaine à un traitement identique, comme l’avait été avant elle le G7, en juin. Série en cours.

La force érigée en droit

Peut-on parler durement à Donald Trump ? Un autre Donald le pense, le président polonais du Conseil européen. Donald Tusk avait estimé publiquement, le 16 mai – à la suite de menaces de Washington sur les exportations européennes vers les Etats-Unis d’acier et d’aluminium qui se sont depuis concrétisées – qu’« avec des amis comme ça, on peut se passer d’ennemis ». Il est probable que le président américain, qui confond parfois les fonctions de l’intéressé avec celles du président de la Commission européenne, s’en soucie comme d’une guigne. Et pour qui dépend des Etats-Unis pour sa défense ou sa balance commerciale, la réponse est autrement moins évidente.

Les chefs d’Etat et de gouvernement européens présents à Bruxelles à l’occasion du sommet de l’OTAN ont bien compris désormais pourquoi Donald Trump tient tant à enterrer l’Union européenne (UE), pour nouer avec chacun d’entre eux des relations bilatérales. Elles lui permettraient de mettre en pratique une formule assez efficace de la négociation dans laquelle le rôle de l’interlocuteur de Washington se réduit à la signature de sa reddition.

Sûr de sa force érigée en droit, Donald Trump s’est donc comporté cette semaine avec le sans-gêne d’un oncle d’Amérique aigri et capricieux, déterminé à semer le désordre.

La reine Elizabeth II, qui l’a reçu à Windsor vendredi, a échappé de justesse à la catastrophe lorsque son visiteur, oublieux du protocole qui interdit de précéder la monarque, lui a brûlé la politesse en passant en revue des militaires alignés au cordeau, avant de lui faire obstacle de toute sa hauteur.

A petits pas prudents de nonagénaire, la reine a contourné le président pour reprendre sa place à ses côtés dans une saisissante allégorie de la relation transatlantique.

Gille Paris (Washington, correspondant)

Donald Trump se voit réélu en 2020 Donald Trump a annoncé dans un entretien à l’hebdomadaire britannique Mail on Sunday du 15 juillet son intention de briguer un second mandat, lors de l’élection présidentielle américaine de 2020. Il estime en outre que le camp démocrate n’est pas en mesure de le battre. « Je ne vois pas qui pourrait me battre en 2020, je les connais tous et je ne vois personne », a-t-il déclaré.

15 juillet 2018

Presse du Dimanche

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15 juillet 2018

La Mairie de Paris décorée à l'occasion de la Fête Nationale

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15 juillet 2018

Ellen von Unwerth et Anja Rubik

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