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Jours tranquilles à Paris
14 octobre 2019

Emily Ratajkowski

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13 octobre 2019

Laetitia Casta

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13 octobre 2019

Affaire Dupont de Ligonnès : retour sur l’emballement policier et médiatique autour de l’arrestation en Ecosse

Par La rédaction du « Monde »

Dans un souci de transparence et d’éclairage sur le traitement de l’actualité, nous publions le récit de ces quelques heures où une information incorrecte a été publiée sur notre site.

L’information selon laquelle Xavier Dupont de Ligonnès avait été arrêté, vendredi 11 octobre, par la police écossaise, a été démentie dans la matinée de samedi 12 octobre par des sources policières. Des tests ADN, effectués sur la personne suspectée par la police française d’être Xavier Dupont de Ligonnès, interpellée par la police écossaise à la descente de son avion à Glasgow, ont exclu formellement qu’il s’agisse de l’homme suspecté depuis 2011 de l’assassinat de sa femme et de ses quatre enfants. L’homme arrêté a été libéré par la police écossaise samedi en fin de journée.

Entre-temps, la grande majorité des médias français, dont Le Monde, avait donné cette information sur la foi de plusieurs recoupements auprès de sources policières. Comment ce qui s’est avéré une information erronée a pu être repris aussi largement par les médias pendant plusieurs heures ? Comment est-elle parvenue au Monde, à quelle heure et comment avons-nous choisi de la diffuser ? Dans un souci de transparence et d’éclairage sur le traitement de l’information, nous publions le récit de ces quelques heures où une information incorrecte a été publiée sur notre site.

Le dossier Dupont de Ligonnès, qui avait fait l’objet ces dernières années de plusieurs signalements ou dénonciations qui se sont révélés des fausses pistes, a connu un spectaculaire rebondissement vendredi. La police française a reçu l’information, sur dénonciation anonyme, qu’un homme susceptible d’être Xavier Dupont de Ligonnès allait prendre un avion pour l’Ecosse vendredi. Les policiers parisiens ratent le suspect à Roissy. Les autorités écossaises sont prévenues et appréhendent le voyageur à sa descente d’avion.

Vendredi 11 octobre, 20 h 33 : un enquêteur de la police judiciaire proche du dossier Dupont de Ligonnès appelle un de nos journalistes : « Dupont de Ligonnès a été arrêté en Ecosse. Ses empreintes viennent d’être identifiées par les Ecossais », affirme t-il. Selon cet enquêteur, le suspect a été « arrêté à sa descente d’avion à Glasgow ». Les vérifications ont été menées, avec notamment des prises d’empreintes. Elles ont « matché », selon le terme habituel dans la police, avec celles du suspect, recherché par les autorités françaises depuis 2011. Les Ecossais ont confirmé l’identification, précise cette source. Les enquêteurs français s’apprêtent à partir sur place et à rouvrir le dossier.

20 h 40 : après avoir reçu cette information, notre journaliste appelle sa rédaction en chef pour la transmettre. D’autres journalistes du Monde cherchent alors à la vérifier en la recoupant auprès d’autres sources policières ou judiciaires.

20 h 40 : au même moment, Le Parisien publie l’information et envoie une alerte : « Xavier Dupont de Ligonnès a été arrêté ce vendredi en Ecosse ». Le journal expliquera plus tard avoir donné l’information après l’avoir recoupé auprès de cinq sources différentes, « de niveaux hiérarchiques différents dont certaines au cœur de l’enquête ».

21 h 01 : l’Agence France-Presse (AFP), dont la mission est d’envoyer à ses clients – les médias – des informations plusieurs fois vérifiées, envoie à son tour une alerte : « Xavier Dupont de Ligonnès arrêté à l’aéroport de Glasgow », en précisant qu’il s’agit d’une « source proche de l’enquête ». L’agence assure ensuite que l’homme « a été contrôlé, et selon la police écossaise, ses empreintes correspondent à celles de Xavier Dupont de Ligonnès. »

Le Monde publie l’information en alertant sur son site et son application mobile, sous cette formulation : « Xavier Dupont de Ligonnès arrêté en Ecosse ». A ce stade, la formulation correcte de l’article aurait dû être la suivante : « Un homme suspecté par la police d’être Xavier Dupont de Ligonnès a été arrêté à Glasgow ».

21 h 03 : une source policière rappelle un de nos journalistes qui l’avait sollicité quelques instants plus tôt. Il confirme l’interpellation à Glasgow d’un homme dont les empreintes digitales correspondent à celles de Xavier Dupont de Ligonnès et précise que le relevé et les comparaisons ont été effectués par la police locale.

21 h 07 : le Service d’information et de communication de la police nationale (Sicop) nous confirme également oralement que l’homme arrêté en Ecosse a été identifié comme étant Xavier Dupont de Ligonnès par la police écossaise, par comparaison de ses empreintes.

Premiers doutes

Après cette première séquence, et alors que l’ensemble des médias nationaux mettent à la « une » l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès sur leurs sites, les premiers bémols se font entendre.

21 h 23 : une autre source policière contactée par Le Monde se montre plus prudente. Elle se refuse à infirmer ou confirmer l’information selon laquelle l’homme interpellé en Ecosse est bien Xavier Dupont de Ligonnès. Elle se contente d’indiquer que « des vérifications sont en cours ».

23 h 05 : l’AFP modifie sa formulation, en citant une « source écossaise » : « Dupont de Ligonnès : un homme arrêté à l’aéroport de Glasgow à la demande des autorités françaises »

Samedi 12 octobre, 0 h 26 : plusieurs heures après les confirmations policières, le procureur de Nantes s’exprime auprès l’AFP. Evoquant une « suspicion sur les empreintes », il appelle à la « prudence » dans l’attente de la confirmation de l’identité. Face à ces premiers doutes, l’article du Monde est retitré de manière plus prudente : « Un homme soupçonné d’être Xavier Dupont de Ligonnès arrêté en Ecosse ». Nos équipes mettent à jour notre article en reprenant notamment les propos du procureur.

6 h 15 : Europe 1 diffuse le témoignage d’un voisin de l’homme arrêté, domicilié dans les Yvelines. Il assure qu’il s’agit d’une « boulette monstrueuse », qu’il connaît l’homme depuis « trente ans » et affirme avoir assisté à son mariage en Ecosse. Les témoignages de plusieurs personnes interrogées par d’autres médias, comme France Inter, France Info puis Le Monde dans la matinée, concordent.

Au fil des heures, des doutes de plus en plus importants apparaissent sur l’identité véritable de la personne interpellée. Toute la matinée, nos journalistes actualisent l’article publié la veille, en publiant notamment la déclaration de l’avocat de la famille des victimes, qui appelle lui aussi la prudence.

La rétractation

9 h 58 : l’une des sources policières contactées la veille par un de nos journalistes et qui se montrait affirmative quant à l’arrestation de Dupont de Ligonnès se rétracte. Elle explique désormais que l’on se dirige vers un « no match », c’est-à-dire que l’ADN de l’individu interpellé ne devrait pas correspondre avec celui de Xavier Dupont de Ligonnès. Il ajoute que la perquisition menée la veille dans les Yvelines, à Limay, au domicile de la personne interpellée, n’a pas permis de faire un lien avec le fugitif le plus recherché de France.

La « une » du journal Le Monde, traditionnellement bouclée avant 10 heures, indique qu’une arrestation a eu lieu dans le cadre de l’affaire Dupont de Ligonnès.

10 h 49 : Une dépêche de l’agence Reuters précise que, selon la chaîne d’information BFM-TV, qui ne cite pas ses sources, les empreintes digitales relevées sur l’homme interpellé ne correspondent que très partiellement à celles de Xavier Dupont de Ligonnès, seulement cinq points sur 13 étant identiques – la police française considère généralement qu’il est nécessaire d’avoir 12 points caractéristiques similaires pour établir une correspondance.

10 h 51 : à son tour, l’AFP alerte sur un « doute sur l’identité de l’homme arrêté à Glasgow », mentionnant une « source proche de l’enquête ». Dans l’après-midi, l’agence a précisé sur Twitter avoir annoncé « l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès sur la foi de quatre sources distinctes proches de l’enquête française ».

12 h 55 : la révélation de la veille s’effondre. Plusieurs sources affirment à BFM TV, à l’AFP ou encore au Parisien que le test ADN mené sur l’homme arrêté à Glasgow s’avère négatif : il ne s’agit pas de Xavier Dupont de Ligonnès. Plusieurs sources policières confirment cette information au Monde. A cette heure, le procureur de Nantes ne s’est pas encore exprimé sur ce point.

13 octobre 2019

Les hommes au défi du rapport sexuel idéal

Par Maïa Mazaurette

Un homme, une femme, un orgasme concomitant… le film continue de peser sur nos imaginaires, au mépris de la réalité des corps, interpelle la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette.

LE SEXE SELON MAÏA

71 % des hommes n’ont pas réussi à retenir leur éjaculation durant l’année écoulée. 59 % ont joui pendant ou juste après l’intromission du pénis, et 31 % avant même de pénétrer leur partenaire. Ce qui ne les empêche pas de surestimer la durée de la pénétration (treize minutes) par rapport à la perception des femmes (onze minutes).

Ces chiffres datent de ce mardi 8 octobre (étude Charles.co/Ifop) : modifieront-ils l’idée que vous avez d’un rapport sexuel normal ? Rien n’est moins sûr. Je pressens qu’ils rejoindront la légion de ces faits auxquels on croit de manière purement théorique (un peu comme le réchauffement climatique, la mort ou les cheesecakes allégés).

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En matière de sexe, ce déni nous frappe régulièrement : par exemple, nous savons que seules 18,4 % des femmes parviennent à l’orgasme par la pénétration vaginale (Journal of Sex & Marital Therapy, 2015), mais nous mettons cette pratique au centre du rapport hétérosexuel. Nous savons, depuis déjà des décennies, que la débandade, la simulation, la jouissance précoce, l’orgasme ruiné, l’orgasme raté sont des événements d’une banalité absolue… ce qui ne nous empêche pas de les considérer comme dramatiques. Pour résumer : nous sommes incroyablement attachés à une certaine théorie du rapport sexuel (idéal), en dépit de la pratique du rapport sexuel.

De quelle sexualité théorique parle-t-on ? De celle qui nous vient spontanément à l’esprit : une pénétration vaginale, hétérosexuelle, se produisant plutôt dans un lit, plutôt le soir, plutôt pendant une vingtaine de minutes, donnant un plaisir tellement égalitaire aux deux partenaires qu’ils jouiront au même moment. Après l’éjaculation de l’homme, les deux tourtereaux pleins de gratitude laisseront tomber leurs corps perlés de sueur sur les draps (à la taille pour lui, aux seins pour elle).

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Performance

Cette image nous rassure. Pourtant, l’énergie et la compétence requises sont élevées : 20 minutes de pénétration, c’est une « performance » pour un homme, de même que l’orgasme simultané est une performance pour un couple. (A l’inverse, l’idée que la femme soit passive constitue une sous-performance.)

Certains estiment que ce rapport est idéalisé pour une excellente raison : il sert à se reproduire. Certes. Mais s’il n’était question que de progéniture, le rapport idéal consisterait en une levrette de cinq secondes (et nous jetterions nos pilules et stérilets au bûcher). De même, si tout était question de plaisir partagé, le rapport se produirait en doublé interne-externe pour les hommes comme pour les femmes (prostate et pénis, clitoris et vagin, sans même parler des autres zones érogènes). En l’occurrence, aucun de ces deux modèles ne domine notre imaginaire : ce n’est donc une question ni de nature, ni de luxure.

Comment donc expliquer l’origine du « rapport idéal » ? Par les forces du patriarcat (cette chronique est sponsorisée par l’agenda trans-gaucho-féministe, comme vous le savez). Ainsi, le vrai bonhomme est censé contrôler les forces essentiellement incontrôlables de l’érection. Cette maîtrise définit le mâle parfaitement mature, sorti de la préadolescence survoltée, mais pas encore soumis aux aléas du vieillissement. D’où l’idée que les errances de la tuyauterie soient des problèmes de jeunesse ou de vieillesse.

Exigence de contrôle

Pourquoi vouloir maîtriser, plutôt que de s’abandonner aux forces du désir ? Parce que le masculin se définit comme ce qui n’est ni féminin ni gay. Or ne pas contrôler son corps renvoie au féminin : les femmes « perdent » leur sang (sauf pour celles qui parviennent à contrôler leur flux menstruel, et ça existe), elles « tombent » enceintes, elles sont « soumises » à l’accouchement. Un homme à l’inverse n’est pas censé perdre son désir, encore moins voir retomber son pénis. On attend de lui qu’il sache retenir sa jouissance.

Cette exigence de contrôle s’étend jusque sur le corps féminin, censé jouir par l’imposition du pénis, mais aussi au même moment que le pénis.

Bien sûr, ce sont des constructions. Le rapport sexuel imaginaire correspond ainsi à une masculinité imaginaire. On peut avoir envie d’y croire, mais cette croyance ne rend pas ces stéréotypes plus tangibles, et surtout, elle nous rend toutes et tous terriblement inadéquats et décevants. Spécifiquement, elle rend les hommes malheureux (pour 20 % d’entre eux) et préoccupés (63 % des sondés).

Le problème n’est pas de vouloir croire en quelque chose. Nous avons besoin d’un langage commun. Créer une représentation « du » sexe nous permet d’en débattre et éventuellement, de ne pas être d’accord : à ce titre, le rapport-type constitue à la fois un idéal (c’est joli) et un repoussoir (c’est un cliché). Sans surprise, le langage commun occidental repose sur la complémentarité des amants, héritée du mythe de l’androgyne du banquet de Platon – elle fait partie des meubles de notre ADN culturel.

Pourquoi n’avons-nous pas déjà bousculé cette image, qui contredit les statistiques, et qui n’est particulièrement efficace ni pour se reproduire, ni pour se donner du plaisir, ni pour épargner aux hommes des sueurs froides ? (Sans même parler du rôle de figuration et d’encouragement laissé aux femmes ?) Eh bien, parce qu’on n’en parle pas. C’est une autre révélation de cette nouvelle étude : un tiers des hommes seulement ose parler de ses problèmes d’érection à sa ou son partenaire, et à peine un sur neuf consultera un spécialiste (se confier et demander de l’aide ne trônent pas au panthéon des valeurs viriles).

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Grand chambardement

Cependant, ne perdons pas espoir. L’avantage des hic culturels, c’est qu’on peut toujours les faire évoluer. Au Palais de la découverte de Paris, l’exposition « De l’amour » qui s’est ouverte ce mardi propose ainsi un court-métrage intitulé Eros, de la réalisatrice Manon Heugel. Cette chorégraphie, destinée (aussi) à un jeune public, montre un rapport sexuel sous forme stylisée. On y voit un homme noir et une femme blanche se déshabiller, échanger leurs sous-vêtements, danser, rouler et s’étreindre. Pas de rôles figés, ni de mâle invulnérable, ni de femme réduite à regarder le plafond. Pas de rapport sexuel stéréotypé.

Le grand chambardement a déjà commencé. Grâce aux musées, à nos conversations, aux séries télé, les enfants qui grandissent aujourd’hui bénéficieront d’un surmoi sexuel bien différent du nôtre – et certainement moins écrasant.

Et pour nous autres, adultes ? Le standard sexuel évolue. La version émergente se révèle moins stressante et plus fluide : l’amplitude du pénis (durée, longueur) est progressivement remplacée par l’amplitude du répertoire. On ne renonce pas aux idéaux, on les déplace et on les multiplie. On ne désintègre pas le pénis, on le réintègre – dans le corps, et dans le corpus imaginaire.

12 octobre 2019

Affaire Xavier Dupont de Ligonnès : pourquoi les médias, dont franceinfo, se sont-ils trompés ?

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L'homme interpellé vendredi à l'aéroport de Glasgow n'est pas le fugitif nantais recherché depuis des années, comme l'ont annoncé à tort les médias. Pourquoi cette méprise ? Explications.

La presse, la radio et la télévision, dont franceinfo et France Télévisions, font amende honorable, samedi 12 octobre, après avoir présenté un homme arrêté vendredi à l'aéroport de Glasgow, en Ecosse (Royaume-Uni) comme Xavier Dupont de Ligonnès. Ils s'appuyaient tous sur des informations policières de sources haut placées.

L'annonce a finalement été formellement démentie samedi en milieu de journée. L'ADN atteste que la personne interpellée n'est pas le suspect numéro un du quintuple meurtre commis à Nantes (Loire-Atlantique) en avril 2011, mais un homme plus âgé partageant sa vie entre Limay (Yvelines) et l'Ecosse.

Vendredi 20 heures : la police française confirme que Xavier Dupont de Ligonnès a été arrêté

Pourquoi cette méprise ? A 20h40, Le Parisien publie un article intitulé "Xavier Dupont de Ligonnès : comment les policiers ont retrouvé sa trace". Dans "un souci de transparence", le journal s'explique samedi : "Plusieurs sources haut placées françaises sont catégoriques sur ce point : 'Les Ecossais nous ont dit et répété : c'est votre homme. La comparaison d'empreintes correspond.' Et ce, sans l'emploi du conditionnel."

Les rédactions, qui ont eu parallèlement les mêmes informations, embrayent. "Nous appelons les plus hautes autorités de la police, celles-ci confirment à 100% qu'il s'agit bien de Xavier Dupont de Ligonnès. Elles s'appuient sur les propos de leurs homologues écossais, qu'elles citent. Un, selon les policiers écossais, les empreintes digitales correspondent bien à celles de la fiche Interpol, et, deux, les premiers marqueurs ADN semblent correspondre. Nous avons eu nos sources et nous partons comme ça, nous nous disons 'zéro souci'", explique Audrey Goutard, journaliste spécialiste de la police à France Télévisions.

Delphine Gotchaux, cheffe du service police-justice de franceinfo radio, a aussi rapidement confirmation, de la part de plusieurs sources policières françaises, "d'une concordance entre les empreintes digitales de l'homme interpellé et celles de Xavier Dupont de Ligonnès. Ces multiples sources sont catégoriques à ce moment de la soirée".

21 heures : l'AFP confirme l'information

A 21h01, l'Agence France Presse confirme l'information "selon une source proche de l'enquête". A 21h27,  l'AFP précise que "les empreintes correspondent", selon "des sources françaises proches de l'enquête, qui citent elles-mêmes la police écossaise".

Cheffe du service police-justice à BFMTV, Sarah-Lou Cohen se remémore avoir eu "un premier contact avec la hiérarchie policière, en début de soirée. Elle nous dit que Xavier Dupont de Ligonnès a été arrêté. Mais un deuxième coup de fil appelle à la prudence, et BFMTV cite très vite la police écossaise comme source. Nous partons là-dessus en restant prudents dans la formulation". Néanmoins, la chaîne d'info continue démarre une édition spéciale, où les précisions de la spécialiste interviennent au milieu de commentaires plus affirmatifs.

23 heures : à Limay, l'enquête de voisinage ébranle les certitudes

Les journalistes contactés sont d'accord : les certitudes se fissurent dans la soirée. "La première source à m'avoir contactée sur l'affaire me recontacte plus tard dans la soirée, insiste sur le fait que l'information provient de la police écossaise et ajoute 'c'est très bizarre, sois prudente'", détaille Nathalie Perez, journaliste au service police-justice de France 3. Qui précise que sa source lui indique que des vérifications sont en cours, notamment au domicile du titulaire du passeport de l'homme arrêté, à Limay (Yvelines).

"Il est urgent d'attendre, il faut être prudent. Tant qu'on n'a pas de confirmations ADN, il faut rester prudent", affirment plusieurs sources haut placées à Delphine Gotchaux peu avant 23 heures. Ce que fait franceinfo toute la soirée sur ses antennes radio, télé et web.

Même écho d'Audrey Goutard : "Vers 23 heures, je parle aux policiers qui procèdent à la perquisition à Limay, dans les Yvelines, et interrogent les voisins. Et là, les policiers recueillent le témoignage de celui qui dit connaître depuis trente ans l'homme interpellé en Ecosse. Il affirme qu'il ne s'agit en aucun cas de Xavier Dupont de Ligonnès." Les journalistes qui se rendent à Limay recueillent à leur tour les réactions stupéfaites des voisins, attestant qu'ils connaissent depuis trois décennies ce retraité. "Je me rends sur place et interroge un voisin, Jacques, qui me dit que c'est 'une connerie monumentale'". Il m'assure connaître très bien cet homme depuis trente ans. Il vit à Limay, mais aussi en Ecosse où il a refait sa vie", abonde Gaële Joly, reporter à la radio franceinfo.

Samedi matin : les empreintes ne correspondent pas et le test ADN est négatif

Le samedi matin, les fissures se font lézardes, racontent les spécialistes justice-police des différentes antennes de franceinfo. "Les policiers français, détaille Audrey Goutard, n'arrivent pas à prendre le vol du soir pour l'Ecosse pour aller voir eux-mêmes l'homme interpellé, qui ne ressemble pas aux photos de Dupont de Ligonnès." "Ils demandent d'autres examens, comme le calcul de l'écartement entre les yeux. Cela ne colle pas. On ne sait plus quoi penser."

"Peu avant midi, détaille Delphine Gotchaux, les enquêteurs français ont la certitude que les empreintes relevées à Limay ne sont pas celles de Xavier Dupont de Ligonnès, mais correspondent, en revanche, à celles de l'homme en garde à vue à Glasgow".

"Les policiers m'expliquent le matin pourquoi ils ont des doutes. Les voisins se sont manifestés pour leur dire qu'ils se fourvoient. Les enquêteurs ont procédé à des prélèvements de traces au domicile perquisitionné à Limay, pour comparer avec ce qu'ils connaissent du dossier Xavier Dupont de Ligonnès. Les empreintes digitales ne correspondent pas", explique aussi sa consœur de BFMTV.

"Nos sources françaises nous disent que la police écossaise est affirmative": pourquoi avons-nous cru que l'homme arrêté à Glasgow était Xavier Dupont de Ligonnès pic.twitter.com/GJVJuj4Hs6

— BFMTV (@BFMTV) October 12, 2019

Dans un message publié sur Twitter, l'Agence France Presse déclare, elle aussi, que "des doutes sur l'identité de cet homme étaient apparus" dans la matinée, "les certitudes initiales sur les empreintes digitales s'étant progressivement estompées, selon une source proche de l'enquête".

Des doutes sur l'identité de cet homme étaient apparus ce matin, les certitudes initiales sur les empreintes digitales s'étant progressivement estompées, selon une source proche de l'enquête #AFP

— Agence France-Presse (@afpfr) October 12, 2019

Les résultats de l'analyse ADN sont attendus avec de plus en plus d'impatience. "Ça tombe à 12h15, l'ADN est négatif. Plus aucun doute n'est possible", commente Sarah-Lou Cohen. BFMTV donne l'information, reprise par  Reuters à 12h44. A 12h56, l'AFP confirme dans un flash. "L'homme arrêté à Glasgow n'est pas Dupont de Ligonnès après un test ADN négatif (source proche enquête)". "Nous journalistes, avons avancé au même rythme que les policiers, avec les risques que cela comporte", épilogue Audrey Goutard.

Quelles leçons tirer de cette méprise ? Sur son compte Twitter, Xavier Ronsin, actuel premier président de la cour d'appel de Rennes et procureur à Nantes lorsque l'affaire Dupont de Ligonnès a éclaté en 2011, rappelle que "seul le procureur de la République de Nantes était habilité à communiquer, et aucune autre autorité".

Ça veut dire quoi "autorités" ? Facile sous couvert d'anonymat et de protection des sources d'affubler quiconque de ce titre. Seul le #procureur de la République de Nantes était habilité à communiquer et aucune autre autorité #justice #média #déontologieVariable #XDDL https://t.co/ovI5h7Huow

— Xavier RONSIN (@xavierRonsin) October 12, 2019

Aurait-il donc fallu attendre une communication officielle en France pour évoquer l'arrestation de Glasgow ? Nathalie Perez ne le croit pas : "Le parquet communique le plus souvent par des conférences de presse. Si on l'attendait systématiquement, nous ne serions plus que le relais d'une parole officielle. Je fais confiance à certaines de mes sources depuis plus de dix ans, ce sont des personnes fiables qui, cette fois, ont malheureusement été trompées par des informations venant d'autorités étrangères." La spécialiste police-justice de France 3 reconnaît toutefois qu'à l'avenir, lorsqu'un événement potentiellement aussi retentissant se produira à l'étranger, il faudra sans doute attendre une communication officielle des autorités du pays concerné pour confirmer les premières informations policières. Une analyse partagée par les rédactions de franceinfo.

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12 octobre 2019

Affaire Xavier Dupont de Ligonnès - L'emballement de la Presse...pour RIEN !

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12 octobre 2019

L'homme arrêté à Glasgow hier n'est pas Xavier Dupont de Ligonnès, confirment les analyses ADN

L'homme interpellé vendredi 11 octobre à l'aéroport de Glasgow, en Ecosse, n'est pas Xavier Dupont de Ligonnès. Selon des sources policières, les analyses ADN menées en Ecosse l'ont confirmé, samedi.

Des doutes avaient déjà émergé au sujet des empreintes digitales relevées dans la maison de cet homme à Limay (Yvelines), perquisitionnée vendredi soir : elles ne correspondaient pas à celles du père de famille nantais, avait-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.

 Une incompréhension entre les polices écossaise et française. Selon les informations de France Télévisions, les enquêteurs français se disaient, vendredi, certains "à 100%" que les empreintes digitales de l'homme interpellé correpondaient à celles de Xavier Dupont de Ligonnès. Cette erreur s'explique par deux confusions. En Ecosse, les critères pour établir une correpondance entre deux empreintes sont moins stricts qu'en France : cinq points de comparaison sont nécessaires, quand la loi française en demande 12. Les enquêteurs français ignoraient cette différence de méthode. Ils pensaient également que cette correspondance avait été établie par Scotland Yard, alors qu'elle l'avait été par la police aux frontières écossaise.

 L'homme démentait être Dupont de Ligonnès. Selon nos informations, il se présente comme Guy Joao, le nom sous lequel il voyageait et qui figure sur son passeport. Il est décrit comme "peu loquace". Selon une source policière, son apparence physique est très différente de celle de Xavier Dupont de Ligonnès.

 Arrêté à sa sortie de l'avion. L'homme a été interpellé vendredi à l'aéroport de Glasgow, à la sortie d'un vol en provenance de Roissy. Selon nos informations, c'est par un appel anonyme que la police écossaise avait été informée de sa présence dans cet avion, et du fait qu'il était suspecté d'être Xavier Dupont de Ligonnès. Prévenus, les policiers français n'ont pas eu le temps de l'interpeller sur le sol français et ont sollicité l'aide de leurs homologues britanniques.

 Perquisition dans les Yvelines. Une perquisition a été menée vendredi soir à l'adresse correspondant au passeport de l'homme arrêté à Glasgow, située à Limay, dans les Yvelines. C'est là qu'ont été relevées des empreintes digitales qui ne correspondent pas avec celles de Xavier Dupont de Ligonnès. Sur place, un couple de voisins assure à franceinfo ne pas croire que leur voisin soit le père de famille nantais : ils affirment le connaître "depuis trente ans".

12 octobre 2019

Une arrestation en Ecosse dans le cadre de l’affaire Dupont de Ligonnès

Anne-Hélène Dorison

Avec Le Service France

L’identité d’un homme interpellé à Glasgow devait encore être confirmée samedi matin

NANTES - correspondance

C’est un rebondissement inattendu dans l’une des plus grandes affaires criminelles françaises. Mais les enquêteurs nantais avaient encore du mal y croire, au soir du vendredi 11 octobre. Samedi matin, certains d’entre eux étaient déjà en route pour Glasgow, en Ecosse, pour voir de leurs yeux un homme, interpellé quelques heures plus tôt, alors qu’il descendait d’un avion en provenance de Roissy-Charles de Gaulle.

Ses empreintes digitales l’auraient en effet désigné comme étant l’un des fugitifs les plus recherchés de France, un homme qu’ils traquaient depuis de longues années, et qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international : Xavier Dupont de Ligonnès, ce père de famille aujourd’hui âgé de 58 ans, soupçonné d’avoir méthodiquement assassiné sa femme et leurs quatre enfants, en avril 2011, à Nantes.

Cette interpellation fait suite à une « dénonciation anonyme », selon une source proche de l’enquête, dans des propos recueillis par l’AFP. Mais cette « information » est parvenue trop tard pour que les policiers puissent intervenir avant son embarquement à l’aéroport parisien. Les enquêteurs français ont alors prévenu la police écossaise que le suspect se trouvait dans un avion et lui ont « transmis des moyens d’identification ».

A son arrivée en Ecosse, il a été contrôlé. « Un homme a été arrêté à l’aéroport de Glasgow et demeure en garde à vue à la suite d’un mandat d’arrêt européen émis par les autorités françaises, a confirmé une porte-parole de la police écossaise, dans un communiqué. L’enquête se poursuit pour confirmer son identité. » Au-delà de l’analyse des empreintes, une comparaison ADN est en cours. L’homme aurait gardé le silence lors de son arrestation. Samedi matin, plusieurs sources appelaient cependant à une grande prudence, en attendant une confirmation formelle de son identité.

Le passager, décrit comme étant « vraiment méconnaissable physiquement », n’a opposé aucune résistance. « Si les empreintes digitales n’étaient pas là, on aurait du mal à le croire », estimait vendredi un proche du dossier. A peine quelques heures après son interpellation, il était impossible de se prononcer sur un délai de remise à la France du suspect.

Rester « prudent »

Le procureur de Nantes, Pierre Sennès, a annoncé à l’AFP un déplacement, samedi, des équipes d’enquêteurs de la brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) et de la police judiciaire (PJ). « Ils vont faire des vérifications en Ecosse auprès de la personne qui a été arrêtée à l’aéroport de Glasgow pour s’assurer que c’est bien M. Dupont de Ligonnès », a-t-il déclaré. « Il y a une suspicion sur les empreintes mais c’est en cours de vérification, en cours de confirmation », a ajouté M. Sennès, appelant à être « prudent » en attendant les résultats officiels.

L’avocat Stéphane Goldenstein, qui défend les intérêts de Geneviève et Christine Dupont de Ligonnès, la mère et la sœur du suspect, interrogé par Presse Océan, s’est aussi montré prudent. « Je ne suis pas sûr que ce soit lui (…). J’entends les médias parler d’empreintes digitales, je ne sais pas comment ils ont les empreintes de Xavier Dupont de Ligonnès, moi objectivement je ne les ai pas dans mon dossier, ça me paraît très surprenant. »

Selon une autre source de l’AFP, l’homme interpellé voyageait avec un passeport français volé en 2014, et il aurait passé très probablement une partie de sa cavale au Royaume-Uni. Une perquisition, qui s’est terminée vers minuit et demi, a par ailleurs eu lieu dans une maison d’une rue résidentielle de Limay, dans les Yvelines. Cette adresse est celle qui figure sur le passeport, selon une source proche du dossier.

Huit longues années se sont écoulées depuis la disparition de Xavier Dupont de Ligonnès. Quand les policiers nantais découvrent les corps de son épouse, Agnès, et de leurs enfants, Arthur, Thomas, Anne et Benoît, ce 21 avril 2011, l’homme est déjà loin. A l’époque, les légistes établissent que les victimes ont toutes été abattues froidement de deux balles de 22 long rifle dans la tête, entre le 3 et le 5 avril, après avoir ingéré des somnifères. Les corps ont ensuite été recouverts de gravats, de terre et de chaux vive et enterrés sous la terrasse du jardin familial de la demeure bourgeoise.

Rapidement, les enquêteurs apprennent que le père, introuvable, a acheté du matériel de bricolage et de la chaux vive dans deux magasins de l’agglomération nantaise, vingt-quatre heures avant les premiers crimes. Depuis quelques mois, Xavier Dupont de Ligonnès s’entraînait également au tir, avec la carabine 22 long rifle héritée de son père défunt. A son entraîneur, il avait demandé conseil pour se servir d’un silencieux. Le 4 avril, il a également téléphoné à l’employeur de son épouse pour le prévenir de son absence pour cause de « maladie ». Le collège des enfants Anne et Benoît a lui aussi été contacté.

Derrière le tableau du père idéal se dessine déjà le portrait d’un homme endetté, qui s’échinait à faire croire aux siens que tout allait bien et partait sur les routes le lundi matin pour ne rentrer que le vendredi soir, comme s’il était un homme très occupé. Mais le masque allait tomber sous peu. Ce n’était plus qu’une question de jours. Un huissier allait passer. Toutes ses petites entreprises avaient périclité, les unes après les autres. Xavier Dupont de Ligonnès était dos au mur.

Centaines de signalements

Au volant de sa Citroën C5, ce funeste jour d’avril 2011, l’homme a quitté Nantes depuis plusieurs jours déjà. La reconstitution de son parcours de fuite laisse dubitatif. Pour rejoindre le sud de la France, le suspect a pris son temps. Avant de laisser sa voiture sur le parking d’un hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens (Var), il a emprunté un parcours un brin alambiqué, s’offrant même des escales pour dîner dans des restaurants, payant avec sa carte bleue.

Il va disparaître au pied des montagnes, dans cette petite commune cernée par les reliefs accidentés. Sur une dernière image captée par la caméra de l’hôtel, cet homme quitte le champ, une housse en bandoulière. Ce cliché, le dernier, est daté du 15 avril 2011.

Saisie dix jours plus tard, la brigade criminelle de l’antenne de police judiciaire de Nantes multiplie aussitôt les investigations pour retrouver sa trace. Des appels à témoins sont diffusés. Partout. Le visage, ou plutôt les visages de cet homme, tantôt tiré à quatre épingles, tantôt décontracté, en costume cravate, col roulé noir ou tenue de danseur country, portant des lunettes ou non, fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

Au commissariat central de Nantes, le téléphone sonne sans arrêt. Bientôt, des centaines de signalements parviennent aux enquêteurs. D’aucuns jurent l’avoir vu dans le sud de la France. D’autres sont certains que l’inconnu croisé en Thaïlande n’en était pas un… A chaque nouvelle publication dans la presse, à chaque nouvelle émission ou série télé, de nouveaux témoignages affluent.

En janvier 2018, soit sept ans plus tard, deux paroissiennes pensent encore avoir reconnu cet homme, dont l’enfance a été bercée par le religieux, dans un monastère du Var. Tous les signalements font l’objet de vérifications systématiques. « Nous n’avons jamais rien lâché. Pendant toutes ces années, il y a toujours eu des enquêteurs de la PJ de Nantes pour exploiter toutes les pistes, tout vérifier, tout purger », indique Marc Perrot, le patron de la police judiciaire de Nantes. Certains inconnus croisés dans ces rues d’ici et d’ailleurs lui ressemblaient à s’y méprendre, en effet. Mais aucun d’entre eux n’était Xavier Dupont de Ligonnès.

Avec le temps, des proches du dossier ont fini par croire que le suspect ne serait jamais retrouvé vivant. Il était impossible qu’un homme tel que lui, aussi organisé soit-il, ait pu échapper à tous les radars. Lui qui était sans le sou. Lui auquel on ne connaissait aucun point de chute. Lui qui n’avait pas de relais susceptible de le cacher pendant un temps aussi long. Sans doute s’était-il donné la mort quelque part dans ces montagnes varoises, emportant avec lui ses secrets, pensaient-ils.

Qu’a-t-il fait ? Qui l’a aidé ?

D’autres imaginaient que s’il avait eu à mettre fin à ses jours, le suspect l’aurait fait sitôt les meurtres commis, en 2011. Ceux-là croyaient en sa capacité à changer d’apparence, à se procurer de faux papiers et à emprunter de l’argent, beaucoup d’argent, comme il l’avait fait, à plusieurs reprises, par le passé.

Si les analyses ADN diligentées dès vendredi à Glasgow venaient à confirmer l’identité de Xavier Dupont de Ligonnès, de nombreuses questions se poseraient encore. Où était-il pendant toutes ces années ? Qu’a-t-il fait ? Qui l’a aidé ? D’autres suivront, à l’heure du procès. En présence de l’accusé, la justice pourra alors enfin essayer de chercher à comprendre comment cet homme, s’il est coupable des faits qui lui sont reprochés, a pu basculer.

En attendant, ce sont les enquêteurs de la PJ de Nantes et de la brigade nationale de recherche des fugitifs qui devaient entendre l’homme interpellé. « Il va d’abord y avoir des auditions en Ecosse, des perquisitions car il avait vraisemblablement une adresse là-bas », confiait Marc Perrot, le patron de la police judiciaire de Nantes, à Presse Océan vendredi soir, quelques heures avant que les appels à la prudence se multiplient. Le Monde

 

Réflexion : et si la Presse s'était emballée ?

12 octobre 2019

ALERTE-Dupont de Ligonnès: L’écart des yeux de la personne arrêtée à Glasgow ne correspond pas (BFMTV)

Les enquêteurs français sont de plus en plus dubitatifs après l’arrestation en Ecosse d’un homme présenté comme étant Xavier Dupont de Ligonnès.

Outre les empreintes digitales qui ne coïncident que partiellement (5 points sur 12) selon BFMTV, la chaine qui cite une source « proche du dossier » affirme que l’écart des yeux ne correspond pas non plus. En outre, si la taille est la même, le visage de l’homme ne ressemble pas du tout à Xavier Dupont de Ligonnès. Enfin, l’homme arrêté aurait 70 ans et non 58 et ses voisins à Limay (78) affirment le connaître depuis de nombreuses années, bien avant les crimes à Nantes.

12 octobre 2019

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