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Jours tranquilles à Paris
24 octobre 2015

Andy Warhol au MAM actuellement

A l’occasion de la première présentation en Europe des Shadows (1978-79) dans leur totalité, le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris consacre une exposition exceptionnelle à Andy Warhol (1928-1987).
Avec plus de 200 oeuvres, elle met en valeur la dimension sérielle de l’oeuvre de Warhol, aspect incontournable de son travail, et sa capacité à repenser les principes de l’exposition.

Conservée à la Dia Art Foundation, les Shadows, étonnant ensemble de 102 toiles sérigraphiées de 17 couleurs différentes se déploient sur une longueur de plus de 130 mètres. Elles rappellent de façon magistrale la capacité de Warhol à ébranler les conventions de l'art, depuis la conception des oeuvres jusqu'à leur mise en scène. A la question de savoir si elles étaient de l’art, Warhol répondait non : « ... on passait de la disco durant le vernissage, je suppose que ça en fait un décor disco ». L’art de Warhol se présente comme un défi que l’exposition du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris étend à plusieurs séries comme lesElectric Chairs (1964-1971), les Jackies (1964), les Flowers (1964-1965), les Maos (1972-1973).
La manière souvent controversée avec laquelle l'artiste mettait en scène son propre travail est au centre de toutes les interrogations qui légitiment cette exposition. On y retrouve le souci constant de l’artiste d'investir l'espace et le temps pour en remodeler notre perception. Le visiteur est invité à se laisser submerger par l’accumulation des oeuvres d’Andy Warhol, des Self-portraits (1966-1967, 1981) aux Brillo Boxes (1964), des portraits filmés (les Screen Tests, 1964-1966) aux papiers peints lesCows (1966), des ensembles de Flowers aux frises de Maos, du cinéma expérimental (le célèbre film Empire de huit heures, 1964) aux Silver Clouds (1966), sans oublier les environnements spectaculaires des concerts du Velvet Undergound (l'Exploding Plastic Inevitable, 1966).

Aussi encensé que critiqué, l'artiste possède toujours la capacité de bouleverser les attentes du visiteur et cela malgré la surmédiatisation à laquelle il a pratiquement toujours été exposé. Au-delà de son image superficielle de « roi du Pop Art », Warhol n’a eu de cesse de réinventer le rapport du spectateur à l’oeuvre d'art. Débordant sans cesse des cadres qu’on lui assigne, Andy Warhol s’impose comme l’artiste de la démesure. Quelles que soient les formes explorées, son rapport à l’oeuvre tend vers l’abolition des limites.

Commissaires de l’exposition :
Sébastien Gokalp
Hervé Vanel

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24 octobre 2015

Actuellement à la MEP

24 octobre 2015

Erwin Olaf, « Waiting », Galerie Rabouan-Moussion, 11 rue Pastourelle, Paris 3ème, jusqu'au 28 novembre 2015.

Le Hollandais Erwin Olaf (1959) a commencé sa carrière dans le photojournalisme, la photo de studio puis dans la publicité. Il y a trouvé un style voire un langage reconnu dès le début du millénaire. La scénographie est toujours léchée, précise jusque dans les moindres détails comme chez Gérard Rancinan ou David La Chapelle. Souvent dans ses grandes mises en scène revenaient le thème de l’enfance. Il est remplacé peu à peu par celui de l’amour ou ce qui en tient lieu. Le sentiment n’a rien ici de joyeux, insouciant ou glorieux. Il est pétri d’angoisse et d’attente. L’amour semble un perfide tyran dont les protagonistes ignorent les tenants et les aboutissants. Pour preuve : les visages sont muets et – paradoxalement – en absence d’émotion. Une certaine démence ne semble jamais bien loin même si les femmes ressemblent (parfois) à des égéries de contes de fée parfois néoréalistes, parfois baroques. Si Erwin Olaf cultive encore parfois les scènes grotesques et orgiaques il n’est jamais meilleur que lorsqu’il « sculpte » visages et corps masculins et féminins. Leur nudité a priori des plus érotiques est caviardée par l’impression de malaise et de douleur retenue. Certes la beauté des corps méduse : le travail du numérique peaufine la perfection des visages toujours aussi graves qu’insondables. Néanmoins l’artiste ne cherche pas à « psychologiser » ses portraits. En émerge un vide à la fois extatique et subi. Dès lors l’univers semble immatériel ; le réel devient irréel sans pour autant plonger dans l’onirisme. Nous pénétrons dans des chambres interdites où les être ne peuvent plus bouger comme dans les cauchemars où l’angoisse empêche d’accomplir un seul pas. Mais ici les rêveuses (ou rêveurs) sont insomniaques. Coupables d’un crime dont elles ignorent tout elles jaillissent en une part de lumière qui échappe à la nuit.

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24 octobre 2015

Philippe Halsman au Jeu de Paume et... dans le métro !

23 octobre 2015

Exposition sur les grilles du Jardin du Luxembourg (actuellement)

Reportage photographique : Jacques Snap

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23 octobre 2015

"I Love John Giorno" au Palais de Tokyo

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Ugo Rondinone

I Love John Giorno

→ 10 janvier 2016

« Au début des années 1960, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreux artistes comme Andy Warhol, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, John Cage, Trisha Brown, Carolee Schneeman, qui ont eu une influence majeure sur mon travail. Que ce soit une performance ou un tableau, tout ce qui leur venait à l’esprit, ils le faisaient vraiment ! Je me suis rendu compte que la poésie avait 75 ans de retard derrière la peinture, la sculpture, la danse et la musique. Si ces artistes y arrivaient, pourquoi pas moi avec la poésie ? »1

John Giorno

I Love John Giorno est la première rétrospective mondiale sur la vie et l’œuvre du poète américain John Giorno (né en 1936, vit à New York), figure majeure de la scène underground américaine des années 1960. L’exposition est conçue par l’artiste suisse Ugo Rondinone (né en 1964, vit à New York) comme une œuvre à part entière. « J’ai imaginé l’exposition en huit chapitres qui représentent chacun une facette de l’œuvre foisonnante de Giorno. L’ensemble reflète son processus de travail et permet de comprendre la double influence de la culture américaine et du bouddhisme sur sa vie et son art, »2 explique Ugo Rondinone.

« Rondinone a sculpté cette exposition avec l’exigence d’un physionomiste modelant la vie intérieure de Giorno en miroir de son œuvre. C’est dans un Palais de Tokyo transformé en ‘palais des glaces’ que le visiteur est invité à traverser le labyrinthe d’une vie, reflétée dans mille éclats de miroirs — que ce soit les premiers films inédits de Warhol, de rares thangkas bouddhistes ou les poèmes peints de Giorno ».

Florence Ostende

Personnage iconique des premiers films d’Andy Warhol, Giorno s’inspire de la libre appropriation des images du Pop Art et capture sur le vif la langue populaire des publicités, de la télévision, des journaux et de la rue. Dans la lignée de la Beat Generation, il renouvelle le genre de la « poésie trouvée » et œuvre pour rendre la poésie ouverte à tous.

Dès le début des années 1960, Giorno conçoit le poème comme un virus qui doit se transmettre au plus grand nombre. Il crée ainsi Dial-A-Poem (1968), un service téléphonique qui permet l’écoute de poèmes, œuvres sonores, chansons et discours politiques, et qui est réactivé à l’occasion de l’exposition en partenariat avec Orange. Il s’agit là de la version originale de Dial-a-poem enrichie de voix françaises retraçant ainsi plus d’un siècle de poésie sonore, de 1915 à nos jours. Découvrez ainsi les voix originales qui ont marqué l’histoire des arts, la vie culturelle et les luttes sociales. Les morceaux diffusés de façon aléatoire reflètent la diversité de registres défendue par Giorno, de Antonin Artaud à Louise Bourgeois, Serge Gainsbourg, Simone de Beauvoir, Bernard Heidsieck, Brigitte Fontaine ou encore Eric Duyckaerts…

Ainsi, du 19 octobre 2015 au 10 janvier 2016, le numéro gratuit 0800 106 106* propose de découvrir ce formidable paysage de sons et de voix qu’est Dial-a-poem, fidèle à la définition élargie de la poésie de Giorno.

Qu’ils soient enregistrés sur un disque, peints sur une toile, déclamés sur scène ou déstructurés sur la page d’un livre, les poèmes sont considérés par Giorno comme des images, dont la reproduction par la technologie est sans limite. « À l’ère du sampling, du copier-coller, de la manipulation digitale du texte et de l’art de l’appropriation — qui trouve son apogée dans le hip hop et l’orgie textuelle du web — le monde rattrape enfin les techniques et les styles dont Giorno fut le pionnier il y a plusieurs décennies ».3

À la croisée de la poésie, des arts visuels, de la musique et de la performance, l’exposition révèle l’influence marquante de la vie et de l’œuvre de Giorno sur plusieurs générations d’artistes qui ont réalisé son portrait — du chef-d’œuvre filmique Sleep (1963) d’Andy Warhol à son remake par Pierre Huyghe, en passant par R.E.M, Rirkrit Tiravanija, Elizabeth Peyton, Françoise Janicot, Verne Dawson, Billy Sullivan et Judith Eisler.

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La section dédiée au Giorno Poetry System (1965-1993), confiée au commissaire d’exposition Matthew Higgs en collaboration avec les artistes Angela Bulloch et Anne Collier, retrace l’activité de production, de diffusion et de promotion de plus de 50 disques et albums par 150 artistes, musiciens, poètes et performers dont Frank Zappa, Debbie Harry, William S. Burroughs et Phillip Glass.

Célèbre pour ses sculptures anthropomorphiques, ses masques noirs et ses clowns hyperréalistes, Rondinone réinvente ici le format de la rétrospective à la manière d’un portraitiste. Rondinone affirme la nécessaire reconquête d’une forme de spiritualité à travers les correspondances entre art et poésie.

« Le titre I Love John Giorno est un ‘Je‘ collectif dans lequel Ugo Rondinone invite chacun de nous à partager et à ressentir l’engagement spirituel et politique d’une figure emblématique de la contre-culture américaine. Bien plus qu’une première rétrospective, cette exposition est une déclaration d’amour qui marque l’invention d’un nouveau genre ».

Florence Ostende

1 Propos recueillis d’après l’entretien de John Giorno avec Hans Ulrich Obrist en 2002, in Hans Ulrich Obrist: Interviews Volume 2, Milan : Charta, 2010.

2 Propos recueillis par Florence Ostende, conversation avec l’artiste, décembre 2014.

3 Marcus Boon, « Introduction », in Subduing Demons in America, Selected Poems 1962-2007, Soft Skull Press, New York, 2008, p.X.

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23 octobre 2015

Exposition au Jeu de Paume - "Philippe Halsman, étonnez-moi ! "

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Reportage photographique : Jacques Snap

23 octobre 2015

Au MAC VAL à partir du 24 octobre..

22 octobre 2015

Save the date : Concorde Art Gallery (bientôt)

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22 octobre 2015

FIAC 2015

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