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Jours tranquilles à Paris
28 décembre 2018

Exposition JR à la MEP (Maison Européenne de la Photographie)

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EXPOSITION jusqu'au 10.02.2019

MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE

JR

MOMENTUM

LA MÉCANIQUE DE L’ÉPREUVE

« Momentum, la mécanique de l’épreuve » est la première grande exposition de JR au sein d’une institution française. Elle rassemble notamment les premières photographies de l’artiste, des collages de format monumental de ses plus grands projets, et plusieurs installations inédites.

Travaillant à la fois la photographie, le cinéma, le spectacle vivant et les arts visuels en général, JR mobilise des communautés, des quartiers et des villages entiers. Par des formats démesurément grands, il donne une voix aux anonymes.

L’exposition présente de nombreux projets et immerge le visiteur au sein même du processus créatif de JR, en revenant sur ses débuts lorsqu’il réalisait des graffitis, ainsi que sur ses premières photographies et ses premiers collages. Le parcours de l’exposition présente également des séries d’envergure : Portrait d’une génération (un projet d’affichage illégal de portraits réalisés avec un objectif 28 millimètres) ; Women are heroes (soulignant la dignité des femmes qui sont souvent les premières victimes lors de conflits ou de guerres) ; The Wrinkles of the City (dont les actions visent à révéler l’histoire et la mémoire d’un pays ou d’une ville en se focalisant sur les rides de ses habitants) ; Unframed (dans lequel JR s’approprie des images réalisées par d’autres photographes et qu’il recontextualise en leur donnant un sens nouveau)…

L’exposition « Momentum, la mécanique de l’épreuve » dévoile également une fresque interactive inédite. Celle-ci explore l’impossible contrôle des armes aux États-Unis. À travers des centaines de portraits et d’entretiens, et grâce à une plateforme en ligne spécialement conçue pour l’occasion, JR invite le visiteur à découvrir les témoignages et points de vue de nombreux personnages.

« Seulement 2% de l’œuvre de JR est connue du public, exposée en galerie ou en musée, explique Fabrice Bousteau. L’autre partie, tout aussi importante voire plus, constitue son processus de travail créatif et esthétique, en interaction avec les gens ou depuis son atelier. »

Un cycle de projections accompagne cette exposition, le week-end dès 15h à l’auditorium de la MEP. Seul, mais aussi en commun avec des artistes et réalisateurs dont il est proche, JR signe la réalisation de plusieurs films de ce cycle. Ils font ainsi partie intégrante de son œuvre, et ne sont pas de simples « making-of » documentant son travail plastique.

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27 décembre 2018

Le Cubisme

Le Centre Pompidou propose une traversée inédite et un panorama complet de l’un des mouvements fondateurs de l’histoire de l’art moderne : le cubisme (1907-1917).

Première exposition consacrée au cubisme en France depuis 1953, le projet trouve son originalité dans la volonté de renouveler et d’élargir à d’autres artistes la vision traditionnellement concentrée sur ses deux inventeurs, Georges Braque et Pablo Picasso. Ces pionniers, bientôt suivis par Fernand Léger et Juan Gris, réservaient leurs créations expérimentales et novatrices à la très confidentielle galerie d’un jeune marchand alors inconnu, Daniel-Henry Kahnweiler, quand des artistes tels Albert Gleizes, Jean Metzinger, Francis Picabia, Marcel Duchamp, Robert et Sonia Delaunay assuraient à l’époque la diffusion du mouvement auprès de la critique et du public en participant aux Salons parisiens. L’exposition met ainsi en valeur la richesse, l’inventivité et le foisonnement de ce mouvement qui ne se limite pas uniquement à la géométrisation des formes et au rejet de la représentation classique mais dont les recherches radicales et l’énergie créatrice de ses membres sont aux sources de l’art moderne.

Riche de 300 œuvres et de documents significatifs du rayonnement du cubisme, l'exposition est articulée chronologiquement en quatorze chapitres. S'en détachent des chefs-d’œuvre, comme le Portrait de Gertrude Stein (1906) ou Ambroise Vollard (1909) et Daniel-Henry Kahnweiler (1910) par Picasso ainsi que des ensembles de peintures et de sculptures jamais réunies. Le parcours de l'exposition vise à mettre en valeur l’évolution à rebondissements du cubisme en remontant aux sources primitivistes et à la fascination des cubistes pour Gauguin et Cézanne. Le parcours reflète la progression formelle du mouvement, d’une première étape cézannienne - illustrée par la présence de l’exceptionnelle nature morte de Picasso Pains et compotier sur une table (1909) - vers une transcription analytique hermétique (1910-1912) puis transformée en version plus synthétique (1913-1917), qui marque ainsi le retour de la représentation et de la couleur.

Grâce à des prêts prestigieux du Kunstmuseum de Bâle, du Musée national Picasso et du Museum of Modern Art de New York, la part la plus révolutionnaire du cubisme - l’invention des papiers collés, des collages et des constructions de Braque, Picasso, Gris et Henri Laurens -, est superbement représentée par des grandes icônes de l’art du XXème siècle, telles la Nature morte à la chaise cannée de Picasso (1912) ou sa Guitare en tôle et fils de fer (1914). D’autres aspects illustrent l’importance et le prestige de la constellation cubiste : ses liens avec le milieu littéraire sont retracés dans une salle dédiée aux critiques et aux poètes, incarnés par les portraits les plus marquants de Max Jacob ou d’Apollinaire réalisés par le Douanier Rousseau et Marie Laurencin, les éditions Kahnweiler de livres cubistes ou la collaboration entre les Delaunay et Blaise Cendrars autour de La Prose du Transsibérien en 1913.

La tragédie de la Grande Guerre (1914-1918) qui mobilise ou exile les artistes et leurs soutiens est retracée par des œuvres des artistes présents au front (Raymond Duchamp–Villon, Fernand Léger) ou qui sont restés à l’arrière, parce qu’ils étaient étrangers (Pablo Picasso, Cartes à jouer, verres, bouteille de rhum, « Vive la France »,1914-1915). Ces œuvres témoignent de l’inévitable stérilisation du mouvement frappé par l’histoire. La fin du parcours de l'exposition présente à la fois la renaissance des rescapés comme Georges Braque (La Musicienne, 1917-1918) et l’impact exercé parle cubisme sur ses contemporains (Henri Matisse), ses héritiers abstraits (Piet Mondrian, Kasimir Malevitch) ou contestataires (Marcel Duchamp), tous tributaires de la révolution cubiste.

Grâce à un parcours qui éclaire pour le grand public les concepts clés, les outils et les procédures qui ont assuré l’unité du cubisme, l'exposition met en lumière le caractère expérimental et collectif de ce mouvement dont l’esthétique révolutionnaire est à la fois la matrice et le langage même de la modernité.

27 décembre 2018

Galerie Agathe Gaillard

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FAM Jusqu’au 9 février, 2019 Galerie Agathe Gaillard 3, Rue du Pont Louis-Philippe 75004 Paris. https://galerieagathegaillard.com/

Créée en 1977 et reconnue internationalement, FAM fut le berceau créatif de mannequins hors-du-commun et de photographes légendaires, tels que Martine Barrat, Guy Bourdin, Elliott Erwitt, Peter Lindbergh, Robert Mapplethorpe, Sarah Moon, Helmut Newton, Paolo Roversi, David Seidner, Jean-Loup Sieff, Paul Steinitz, Deborah Turbeville, Albert Watson, Wim Wenders …

« J’ai créé l’agence FAM avec l’espoir de proposer une alternative à l’image du mannequin classique, et pour rompre avec le mythe de la femme dont la seule plastique parfaite compte. Aussi, ma réflexion et mon travail m’ont poussé à rechercher des sources d’inspiration pour les photographes dont le travail reflétait à mes yeux une singularité ou une sophistication baroque. Je me suis surtout intéressée à la mise en scène sous forme d’images ou de scénarios fictifs. C’est le style et la personnalité de ces mannequins qui ont déterminé mes choix, elles tracent l’empreinte d’une nouvelle vision de la féminité à travers une multitude de portraits subtils. ». Fabienne Martin

Liste des photographes :

Clive Arrowsmith – Josef Astor – Martine Barrat – Harry Benson – Guy Bourdin – Marianne Chemetov – Franck Christen – Arthur Elgort – Elliott Erwitt – Fabrizio Ferri – François Halard – Sheldon Heitner – Steve Hiett – Horst P. Horst – Frank Horvat – Dominique Issermann – Barry Lategan – Erica Lennard – Jean-François Lepage – Peter Lindbergh – Ali Mahdavi – Robert Mapplethorpe – Toni Meneguzzo – Sheila Metzner – Sarah Moon – Helmut Newton – Bernard Pesce – Sabine Pigalle – Herb Ritts – David Rochline – Paolo Roversi – Laurence Sackman – David Seidner – Barbara Sieff -Jeanloup Sieff – Lord Snowdon – Paul Steinitz – Deborah Turbeville – Javier Vallhonrat – Sacha Van Dorssen – Albert Watson – Bruce Weber – Isabelle Weingarten – Wim Wenders

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27 décembre 2018

MEP - Actuellement JR et bientôt REN HANG (du 6 mars au 26 mai 2019)

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27 décembre 2018

Exposition Martine Franck à la Fondation HCB

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Découvrez l'exposition inaugurale de la Fondation Henri Cartier-Bresson consacrée à Martine Franck jusqu'au 10 février 2019 à Paris

Pour l’inauguration de ses nouveaux espaces, la Fondation HCB a souhaité rendre hommage à Martine Franck, en lui consacrant une rétrospective. Martine Franck revendiquait l’émerveillement et la célébration de la vie, une joie profonde devant l’humanité tout en luttant contre l’exclusion avec toute l’empathie qu’elle savait déployer. Photographe engagée, Martine Franck devint militante pour nombre de ces causes qu’elle photographia activement, une sérieuse audace pour la jeune femme à qui l’on avait appris à ne pas franchir les limites.

Née à Anvers en 1938, Martine Franck grandit en Angleterre et aux États-Unis au sein d’une famille de collectionneurs. Polyglotte, étudiante en histoire des arts, férue de sculpture, c’est lors d’un long voyage en Orient en 1963 qu’elle découvre la photographie. À son retour à Paris, elle travaille pour Time-Life et devient l’assistante de Gjon Mili et Eliot Elisofon avant de devenir photographe indépendante. Collaborant pour les grands magazines américains, ses reportages, ses portraits d’artistes et d’écrivains sont publiés dans Life, Fortune, Sports Illustrated, le New-York Times et Vogue. Renonçant vite à la photographie de mode, elle vit dès ses débuts l’aventure de la troupe du Théâtre du Soleil avec son amie Ariane Mnouchkine et participe à la création des agences Vu, puis Viva. En 1970, elle épouse Henri Cartier-Bresson, artiste accompli, qui va l’encourager dans sa propre voie. Elle rejoindra plus tard, la coopérative Magnum, qui diffuse toujours son travail aujourd’hui.

À l’accomplissement d’une vie de photographe s’ajoute un point d’orgue, la création de la Fondation Henri Cartier-Bresson en 2003. Très consciente du lourd héritage qui serait laissé à la famille si rien n’était fait, Martine Franck a mis en œuvre avec brio la constitution d’une Fondation reconnue d’utilité publique destinée à abriter et diffuser conjointement l’œuvre de son époux et la sienne. Elle explique que c’est enfin le moment où elle s’est sentie fière des moyens que lui avait légués sa famille. Cette fondation, conçue avec Henri Cartier- Bresson et leur fille Mélanie, représentait pour elle un pas ultime vers la liberté : liberté de créer, de préserver et de rassembler. Elle avait enfin franchi la ligne, et opéré en douceur cette transgression qui poursuivait la tradition familiale du partage de l’art.

Le travail sur l’exposition et l’ouvrage qui l’accompagne a été entrepris très en amont en 2011 par Agnès Sire avec Martine Franck, alors qu’elle se savait malade. La photographe avait souhaité confier la direction de l’ouvrage et le commissariat de l’exposition à celle avec qui elle dirigeait cette Fondation depuis longtemps. Le choix des photographies, du parcours plutôt chronologique et ponctué de textes, de l’entretien avec son amie, l’écrivaine Dominique Eddé étaient les principes acquis de ce vaste projet. On y retrouvera le fil de son engagement au travers des séries de portraits, de paysages presque abstraits, qui ne manqueront pas de surprendre, et d’une sorte de chronique à distance de la vie politique. Composée d’épreuves photographiques, de livres, documents issus du fonds de la Fondation, l’exposition est organisée en collaboration avec le musée de l’Élysée à Lausanne et le FotoMuseum à Anvers qui présenteront l’exposition en 2019.

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25 décembre 2018

2019, l’Année Vinci !

Génie absolu de la Renaissance, Léonard de Vinci (1452-1519) sera à l’honneur tout au long de l’année.

Le Palazzo Strozzi, à Florence, a choisi d’évoquer ses débuts, à l’occasion d’une exposition dédiée à Andrea del Verrochio, dont Léonard fut l’élève (8 mars-14 juillet). Au Royaume-Uni, plus de deux cents dessins du maître issus de la Royal Collection seront présentés en plusieurs lieux, du 1er février au 6 mai.

En France, la Région Centre Val-de-Loire prévoit de multiples célébrations dès le printemps, notamment au château d’Amboise et au Clos-Lucé, où l’artiste a rendu son dernier souffle, tandis que le domaine de Chantilly proposera, à partir du 1er juin, un accrochage autour de l’énigmatique Joconde nue. Enfin, du 24 octobre 2019 au 24 février 2020, le musée du Louvre devrait battre des records de fréquentation, avec une grande exposition autour de la personnalité et de l’œuvre fascinantes de celui qui fut peintre et dessinateur, philosophe, ingénieur et inventeur.

23 décembre 2018

Dorothea Lange au Jeu de Paume.

Le Jeu de Paume consacre une rétrospective à Dorothea Lange (1895-1966), grande figure de la photographie documentaire américaine dont on connait surtout les images décrivant les conséquences sociales de la grande dépression des années 1930. Pendant la guerre, elle a aussi photographié les familles nippo-américaines internées ou les évolutions dues à l'effort de guerre. "Je suis convaincue que l'appareil photo est un puissant moyen de communication", disait-elle. Elle ne volait jamais une photo. Jusqu'au 27 janvier 2018.

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Photo Dorothea Lange, "Migrant Mother, Nipomo, California", 1936

22 décembre 2018

"Willy Ronis par Willy Ronis" - derniers jours

Deux amoureux enlacés devant la Tour Eiffel, des enfants canailles de Belleville, une élégante place Vendôme... C'est ça le Paris de Willy Ronis, des instants du quotidien, capturés sur le vif, qui racontent toute une époque, celle des années 50-60, où l'insouciance et la simplicité règnent. L'occasion de redécouvrir l'oeuvre intemporelle de ce photographe de génie au Pavillon Carré de Baudouin, rue de Ménilmontant, le temps d'une exposition monographique.

Willy Ronis par Willy Ronis, jusqu'au 2 janvier 2019, Pavillon Carré de Baudouin – 121 rue de Ménilmontant, Paris 20 Du mardi au samedi, de 11h à 18h Entrée libre

20 décembre 2018

Photographie arme de classe au Centre Pompidou

Photographie : arme de classe from Jacques Snap on Vimeo.

S'appuyant sur ses collections, le Centre Pompidou propose un éclairage sur la photographie sociale et documentaire qui émerge en France au début des années 1930 et sur le passage d'une iconographie pittoresque de la pauvreté à une prise de conscience sociale. Avec Willy Ronis, Eli Lotar, Henri Cartier-Bresson, Germaine Krull, Gisèle Freund, Marianne Breslauer, André Kertesz… Du 7 novembre 2018 au 4 février 2019. Photo Jacques-André Boiffard, "Chaussure et pied nu", vers 1929 - Centre Pompidou, Paris

Le Centre Pompidou nous fait faire un bon en arrière grâce à cette nouvelle exposition qui retrace la photographie documentaire et sociale en France, de 1928 à 1936. Une centaine de photographies et une quarantaine de documents exclusifs feront références à l'engagement de l'époque contre la misère, relatant et critiquant, notamment, la pauvreté et la lutte des classes au début des années 1930.

Jusqu'au 4 février 2019

Photographie, arme de classe

Centre Pompidou

Place Georges-Pompidou – 4e

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Photographie, arme de classe

Jusqu’au  4 février 2019 - de 11h à 21h

Galerie de photographies - Centre Pompidou, Paris

 « Photographie, arme de classe », c’est ainsi que le journaliste Henri Tracol (1909-1997) ouvre son texte manifeste destiné à fédérer la section photographique de l’association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). L’association fondée en 1932 à Paris, dans un contexte de montées des crispations politiques, économiques et sociales, rassemble à côté d’autres branches du front artistique et culturel (théâtre, chants, cinéma, littérature, peinture, etc.), les photographes parmi les plus engagés de l’avant-garde parisienne : Jacques-André Boiffard, Henri Cartier-Bresson, Chim, André Kertész, Germaine Krull, Eli Lotar, Willy Ronis, René Zuber, et bien d’autres encore. Aux côtés d’amateurs ou d’ouvriers qu’ils accompagnent dans leur pratique de la photographie, ces derniers ont expérimenté un langage à la croisée du discours critique, du geste militant et de l’esthétique du documentaire. Ils se sont appuyés sur les exemples soviétique et allemand tout en poursuivant une voie propre au contexte social et politique français.

Organisée à partir de la collection des photographies du Musée national d’art moderne, cette exposition est le fruit d’une intense collaboration scientifique de près de trois ans associant de jeunes chercheurs du Labex Arts-H2H et le Cabinet de la photographie du Musée. Les recherches visant à identifier et à contextualiser les photographies sociales de la collection Christian Bouqueret acquises en 2011 (sept mille tirages environ) viennent combler un manque dans l’histoire de la photographie de l’entre-deux-guerres en France.

Le projet met ici de côté le répertoire du Front populaire et les icônes de la guerre d’Espagne qui résument encore aujourd’hui largement l’idée d’engagement pour l’époque. La période qui précède ces deux moments majeurs de la décennie est un véritable laboratoire du regard social et engagé, dont il reste à écrire l’histoire.

Articulée autour d’axes thématiques et de séries formelles, au travers d’une sélection d’une trentaine de documents inédits et d’une centaine d’œuvres où se côtoient les grands noms de la photographie moderne, l’exposition interroge le passage d’une iconographie pittoresque de la pauvreté vers une conscience sociale : du Paris d’Eugène Atget au regard aiguisé de l’auteur russe Ilya Ehrenbourg, témoin aussi subjugué qu’atterré par le tableau de misère qu’offre la capitale en ce début des années 1930. Les pratiques spécifiques, tel le photomontage, font l’objet d’un éclairage particulier avec l’architecte et militante Charlotte Perriand qui a saisi le potentiel de « déflagration » du montage photographique. Enfin, les thématiques iconographiques récurrentes, de l’image de l’ouvrier à la représentation du collectif en lutte sans oublier les stratégies de la presse illustrée de gauche (Regards, Vu), permettent de compléter une image encore lacunaire de la photographie documentaire et sociale de l’entre-deux-guerres tout en s’appuyant sur des découvertes récentes.

Commissaire : Mnam/Cci, Damarice Amao, Florian Ebner

17 décembre 2018

"Picasso dans l’œil de Willy Rizzo"

Rares, des photographies de Pablo Picasso, nombreuses en couleur, signées Willy Rizzo sont exposées et mises en vente à Paris cet automne, au sein du Studio Willy Rizzo. "À l’époque, je prenais beaucoup de photos de Pablo Picasso. Je trouvais qu’on faisait toujours les mêmes. Il fallait faire ensemble quelque chose de nouveau. J’ai eu l’idée de le faire dessiner sur des ardoises, des grandes ardoises d’école. Avec de la craie." Le photographe a su capter l'homme derrière la star, au fil de photographies tendres et irrésistibles, capturées dans le Sud de la France, dans l'atelier de Vallauris et La Californie, repères cocons de Picasso à la fin de sa vie. À travers son objectif, Willy Rizzo a réussi à raconter une histoire, celle du peintre dans son intimité, et on court la découvrir.

Picasso dans l’œil de Willy Rizzo, jusqu'au 12 janvier 2019, Studio Willy Rizzo, 12 Rue de Verneuil, 75007 Paris

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