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Jours tranquilles à Paris

1 mai 2018

Porte Bonheur...

muguet

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1 mai 2018

Paris: La mairie veut se recentrer sur la culture, «outil de réarmement intellectuel»

Au Conseil de Paris, qui débute ce mercredi, un projet de délibération concernant la politique culturelle de la ville, sera soumis au vote…

« Quatre ans après la définition de notre feuille de route, l’essentiel des chantiers a été engagé et de nombreuses réalisations profitent déjà aux Parisiens », note la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui dévoile aujourd’hui ses nouveaux projets et nouvelles priorités en faveur des arts et de la culture à Paris. Un projet de délibération concernant cette politique culturelle de la ville, va être soumis au vote du Conseil de Paris, qui débute ce mercredi.

Nuit Blanche sur le périph’

La maire de Paris promet une communication avec des « perspectives inédites », « apparue comme nécessaire de porter d’ici la fin de cette mandature ». Dans le détail, la ville prévoit notamment une Nuit Blanche qui investira une section du périphérique, des journées portes ouvertes métropolitaines des lieux de création ou encore un appel aux grandes maisons d’enchères à se joindre au Crédit Municipal de Paris et à la ville pour inventer de nouvelles sources de financement pour la création.

Par ailleurs, quatre fabriques culturelles auront été inaugurées d’ici 2020: Les Plateaux sauvages (XXe arrondissement) ouverts en 2017 ; le Grand parquet (XVIIIe arrondissement) porté depuis 2016 par une nouvelle direction ; la Villa Vassilieff (XVe arrondissement) qui a ouvert ses portes en 2016 ; ou encore la rue Watt (XIIIe arrondissement) en 2019 avec l’ouverture d’un lieu de travail dédié au cirque et aux arts de la rue. Enfin, la mairie souhaite devenir « une ville refuge pour les œuvres menacées dans le monde entier ».

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The 2017 Fiac fair opens at Grand Palais with large selection of international galleries .Francoise Nyssen , Minister of Culture visited with the Fiac Director Jennifer Flay . PARIS 18 OCTOBER 2017 — GINIES/SIPA

1 mai 2018

Tartarus Magazine

tartarus mag

tartarus23

1 mai 2018

Manifestation du 1er mai...

1 mai 2018

Extrait d'un shooting - Et hop.... un peu de sport tôt le matin

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1 mai 2018

No comment...

parapluie

1 mai 2018

L’ermite de l’open space

Par Nicolas Santolaria - Le Monde

Il a colonisé un coin du bureau et vit à contretemps de ses collègues, qui n’ont jamais entendu le son de sa voix. Entouré de mystère, cet employé a fini par devenir une légende, à condition qu’on se souvienne encore de son existence…

De la même façon que la vie de bureau ne s’envisage pas sans une machine à café, un open space digne de ce nom ne se conçoit pas sans son ermite. Cette constante socioanthropologique prend des tournures diverses. L’ermite, en sa version light, peut être séparé du reste du groupe par un simple casque antibruit. Plus généralement, l’ermite est installé en un recoin de l’espace commun, transformé à l’occasion en camp retranché au moyen d’un empilement sédimentaire de dossiers en retard ou d’un amoncellement d’armoires métalliques aux allures de hérissons tchèques d’Omaha Beach. Ces remparts quasi infranchissables sont là pour matérialiser une frontière, celle qui le sépare lui, la particule élémentaire, du reste du groupe, cette masse informe et génératrice de normes qui voudrait le digérer.

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QUAND IL MANGE UN CURLY, C’EST PRESQUE CLANDESTINEMENT, ALORS QUE LES LUMIÈRES SONT DÉJÀ ÉTEINTES ET LES PROTAGONISTES DU POT DE BUREAU RENTRÉS CHEZ EUX

Aussi esseulé que les îles Kerguelen, il vit habituellement à contretemps, ne s’élançant en direction de la fontaine à eau que lorsque tout le monde est parti à la cantine. Quand il mange un Curly, c’est presque clandestinement, alors que les lumières sont déjà éteintes et les protagonistes du pot de bureau rentrés chez eux. Comme, par ailleurs, l’ermite prend souvent soin d’arriver tôt pour ne pas être soumis au regard de l’assistance, il se peut que personne n’ait croisé son regard depuis des mois, voire des années. En conséquence, on finit par ne plus très bien savoir à quoi il ressemble, ni exactement ce qu’il fait. Son statut est, dès lors, plus proche de la légende, du mythe, que du simple collègue.

Ce Père Fouras corporate, qui a décoré son espace de travail avec un poster d’Hatem Ben Arfa, semble détenir un antique secret inavouable sur les origines de l’entreprise, mais lui-même ne sait plus très bien lequel.

Il figure en tout cas un élément de contraste sans lequel l’open space ne pourrait pas exister. L’ouvert, si ouvertement revendiqué, ne se conçoit qu’en relation à ce contre-modèle basé sur l’enclosure.

Mise à l’écart plus ou moins choisie

L’ermite d’open space occupe en réalité un poste de la plus haute importance : figurer, aux yeux du groupe, la possibilité de la mise à l’écart plus ou moins choisie. Une enquête du Crédoc de 2016 révélait que 26 % des Français se sentent exclus, abandonnés ou inutiles, et l’ermite d’open space n’est finalement que le miroir légèrement déformant d’un sentiment largement répandu. Comme dans Game of Thrones, cet acteur shakespearien de la vie de bureau incarne l’au-delà inquiétant du Mur.

Mais attention, l’ermitage n’est pas réductible à la placardisation. Même si l’enkystement d’une situation conflictuelle est généralement à l’origine de cette insularité, il y a là une dimension volontaire qui finit par forcer le respect. Comment peut-on tenir si longtemps en entretenant des relations sociales si faméliques ? Comment peut-on camper aussi solidement sur ses positions alors que les protagonistes de la brouille initiale ne travaillent plus ici depuis des lustres ? Finalement, le seul à connaître « la vérité », c’est le stagiaire d’été, qui trouve l’ermite d’open space aussi sympa qu’intarissable.

1 mai 2018

Normal Magazine

normalmagazine

1 mai 2018

Ah bon ?

ah bon

victoria

1 mai 2018

La vie privée serait-elle une parenthèse dans l’histoire de l’humanité ?

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Par Yves Eudes - Le Monde

A l’ère du big data, nos données sont de moins en moins privées. A défaut de laisser une trace dans l’Histoire, nous semons des éléments de notre vie sur la Toile, utilisés à des fins publicitaires mais aussi politiques.

Jadis, dans les tribus et les villages, la vie privée n’existait pas. Pendant des millénaires, les humains vécurent les uns sur les autres de la naissance à la mort, tout le monde savait tout sur tout le monde. Le concept de vie privée s’est affirmé à la faveur des grands exodes ruraux provoqués par la révolution industrielle. La ville moderne créa l’anonymat : perdu dans la foule urbaine, il devenait plus facile d’échapper au contrôle des mœurs – et au châtiment quand on violait la loi.

Or, depuis quelques années, sous l’effet des réseaux informatiques, la sphère privée s’amenuise, ses frontières s’effacent. Beaucoup de citoyens déplorent cette intrusion des multinationales et des administrations sécuritaires dans leur existence. Pour autant, ils ne renoncent pas à leur carte de crédit, leur smartphone, leurs recherches sur Google révélant leur vie intime, leurs photos sur les sites de rencontres géolocalisées, leurs balises GPS, leurs caméras de surveillance pour protéger leurs magasins, maisons de campagne, bébés, ou parents séniles…

Partisans de la transparence

En face, les partisans déclarés de la transparence électronique intégrale se réjouissent. Les conservateurs y voient un outil efficace pour rétablir l’ordre dans les grandes villes en proie à la délinquance et au terrorisme. En parallèle, de jeunes utopistes rêvent d’un monde enfin délivré du mensonge et de l’hypocrisie : selon eux, on atteindra l’idéal démocratique le jour où les dirigeants politiques et économiques seront obligés de publier toutes les informations en leur possession et de prendre leurs décisions en toute transparence. Dans un autre registre, lorsqu’il sera devenu impossible de cacher un adultère, cette pratique ne disparaîtra pas, mais s’imposera comme un comportement accepté de tous.

Ainsi, l’ère de la vie privée n’aura peut-être été qu’une parenthèse dans l’histoire de l’humanité, une anomalie passagère. D’ailleurs, tout est relatif, car ce concept varie d’un pays à l’autre. Internet et les réseaux sociaux ne sont pas apatrides, ils ont une culture, un terroir : l’Amérique du Nord, imprégnée du protestantisme d’Europe du Nord. Dans ces pays, le respect de la vie privée (privacy) coexiste sans heurt avec une dose de transparence : pas de murs entre les maisons, pas de rideaux aux fenêtres.

Aux Etats-Unis, les citoyens s’inscrivent sur les listes électorales en tant que démocrates ou républicains, affichant leurs convictions face à leurs voisins et à l’administration – une coutume qui s’implante en France avec les élections primaires, inspirées des primaries. Bientôt la fin de l’isoloir ? En incitant ses utilisateurs à se définir culturellement, sexuellement et politiquement aux yeux de tous, Facebook obéit à une tradition américaine, qu’il exporte dans le monde entier. Dans l’Union européenne, un nouveau règlement, qui entrera en vigueur en mai, obligera les géants de la Silicon Valley à offrir plus d’options aux utilisateurs en matière de protection des données personnelles, sans remettre en cause leur business model ni freiner les innovations. Déjà, Facebook contre-attaque en envoyant des messages aux Européens pour les inciter à accepter d’être soumis à la reconnaissance faciale et à confier leur numéro de portable. Google et Facebook sont en train de perdre leur image juvénile, innocente et bienfaisante, pour devenir des multinationales banales, qui s’imposent à tous.

Influence politique

De même, la publicité électorale, directement inspirée de la publicité commerciale, est arrivée naturellement sur les réseaux sociaux, car elle est déjà omniprésente à la radio et la télévision depuis des décennies aux Etats-Unis. L’exploitation sophistiquée des données personnelles pour cibler les messages politiques a été inaugurée par les démocrates, notamment l’équipe d’Obama, en liaison avec Google et les geeks libertaires de la Silicon Valley : à l’époque, les médias s’extasiaient sur la modernité du « président 2.0 », et se moquaient de ses opposants « prénumériques ».

Aujourd’hui, les deux grands partis américains possèdent chacun une base de données contenant l’intégralité des listes électorales, soit près de 190 millions de citoyens, enrichies grâce à un flux continu de données personnelles puisées dans des fichiers administratifs, bancaires et marketing, et sur les réseaux sociaux. En aval, les entreprises Internet spécialisées dans l’influence politique se multiplient et affinent leurs techniques en y incorporant le profilage psychologique des électeurs, indépendamment de leurs convictions politiques. Certaines firmes ouvrent des filiales à l’étranger, et de nombreux pays se lancent dans l’aventure.

Le scandale provoqué par l’utilisation des profils Facebook pour soutenir Donald Trump et les partisans du Brexit est peut-être un baroud d’honneur, prélude à une acceptation de ce nouveau monde. En outre, l’indignation est parfois ambiguë : certains reprochent surtout aux experts d’avoir mis leurs techniques au service des « conservateurs », alors qu’elles auraient dû rester l’apanage des « progressistes ». Vexés d’avoir été battus sur leur propre terrain, ces derniers pourraient redoubler d’efforts pour récupérer leur avance dans l’industrie de l’influence.

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