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Jours tranquilles à Paris

22 avril 2018

Ellen von Unwerth - photographe

ellen333

unwerth

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22 avril 2018

Gare du Nord - Paris

gare du nord

22 avril 2018

Dernier jour aujourd'hui : BERCK - 32ES RENCONTRES INTERNATIONALES DE CERFS-VOLANTS

berck dernier jour

22 avril 2018

Extrait d'un shooting - homme ou femme ?

sexy

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22 avril 2018

Anne, ma chère Anne

reliquaire

Anne, chère Duchesse des Bretons, c’est un pur sacrilège ! Et un abominable forfait. Le reliquaire de votre cœur, pieusement conservé depuis votre Grand Départ, a été nuitamment dérobé dans votre bonne ville de Nantes. Sachez que dans toute la Bretagne, ce forfait a provoqué grand émoi et vif courroux car ce trésor semblait aussi bien protégé qu’une paire d’andouilles à la foire de Guémené, en votre Pays Pourlet.

Duchesse, croyez-le, votre peuple breton vous porte toujours grand respect. Avec certes moins de dévotion qu’au temps où vous fîtes votre tour de Bretagne et que le peuple vint en grande multitude vous voir passer en si bel équipage. Il vous pardonna de ne point parler breton et garda toujours pour vous profonde affection, nonobstant les siècles qui ont changé le cours des choses et dénoué les frontières. Votre château de Nantes n’est plus en Bretagne dépecée et des cuistres jacobinisés ont même ourdi de faire payer l’octroi sur les routes de votre duché, malgré les engagements de votre royal époux. Mais sous l’action résolue de lointains descendants de Sébastien Le Balp, coiffés de bonnets écarlates, cette taxe fut définitivement portée en terre par Madame Royal.

Je ne parle point de la sœur du Roi mais de l’ex-favorite de Normal le Débonnaire qui régna durant cinq années sur le Royaume de France. Un monarque qui pensait bien plus à aller nuitamment, coiffé d’un heaume, se dénouer l’aiguillette dans quelque ruelle obscure plutôt que de tenir son fief où frondeurs et factieux ourdissaient de sombres desseins. De guerre lasse, il décida d’abdiquer et son successeur, Macron 1er, aurait assurément l’heur de vous plaire. Il a des dehors de gentil damoiseau jactant plaisamment de carabistouille et de poudre de perlimpinpin. Mais sous son gant de velours, c’est une main de fer qui a lancé prestement la Grande Réforme. Après le règne chaotique de Normal le Débonnaire, il entend tout à la fois pourfendre les extrêmes agissants, les privilèges des corporations et les béances du Trésor royal. Ce qui provoque moult clameurs et charivaris.

Et par bonheur, Duchesse, l’écho nous est parvenu, à la nuit tombante d’hier, que votre si précieux reliquaire a été retrouvé dans l’état où il fut dérobé. Gens d’armes et maréchaussée auront vite saisi les malandrins au collet. Les Bretons vont être saisis de contentement et au risque d’attenter aux lois de séparation, j’ose, comme au temps jadis, rendre grâces au Ciel et prier Dieu de vous garder en sa sainte protection.

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22 avril 2018

Street Art

street698

street699

22 avril 2018

Ailona Hulahoop

ailona

22 avril 2018

Bruxelles plein le cornet

Elevées fin 2016 au rang de «chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la fédération Wallonie-Bruxelles» par la ministre de la Culture, les baraques à frites sont à elles seules une raison valable de séjourner dans la ville. Visite de quelques spécimens.

Malheur à ce couple de touristes brésiliens qui s’en vient ingénument commander à Camil des «french fries», car à Bruxelles, la frite n’a qu’une nationalité : belge. Point barre. Ouvert à Anvers, puis déplacé à Bruges, il existe en tout cas, dans le plat pays, un musée qui, en 350 œuvres, fait le tour de la question (depuis une lithographie «fondatrice» d’Auguste Daumier). Or qui dit frite dit baraque à frites, ou fritkot en V.O., une cambuse si emblématique qu’elle n’a guère réussi à s’exporter que dans le nord de la France et le sud des Pays-Bas. Décrétée «chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la fédération Wallonie-Bruxelles» fin 2016 par la ministre de la Culture, la culture du fritkot n’est donc pas à prendre à la légère : environ 80 % de la population y souscrit (96 % avouant, en 2013, manger des frites au moins une fois par mois). Pourtant, «nous vivons une époque charnière», admet Bernard Lefèvre, président de l’Union nationale des frituristes, en référence au fait que mi-janvier un jeune studio d’architectes belge, Moto, a remporté, parmi les 52 dossiers déposés, un concours visant à transformer d’ici à 2019 une dizaine de baraques en «icônes design». Etat des lieux avant rénovation.

Friterie de la Barrière, paquet et phallus

«Une petite cabane intégrée dans le paysage, tellement laide et sans prétention qu’on finit par l’apprécier.» Tel est le portrait-robot qu’on dresse de cette aïeule du food truck chez l’échevin de l’urbanisme. Située dans la commune de Saint-Gilles depuis quarante ans, la Friterie de la Barrière diffère pourtant des autres, en ce sens qu’elle est recouverte de lattes de bois. «Pour faire plus joli», suggère laconiquement une vendeuse si peu aimable qu’on la soupçonne de ne pas être belge.

D’une façon générale, la friterie est un tel fanal que n’importe quel autochtone sait indiquer son emplacement. Difficile de se planter concernant celle de la Barrière Saint-Gilles : sur le même trottoir pavé qu’une école (maternelle, primaire et secondaire) aux murs de brique rouge dont le seul nom, l’Institut des filles de Marie, suffit à imposer le plus dévot des respects… Juste en face d’un mur peint représentant un phallus si immense que, même au repos, nul(le) ne peut l’ignorer. Renseignement pris, l’œuvre de street-art a été réalisée de nuit, un week-end de septembre 2016, par un inconnu. Evidemment, sur le coup ça a fait du barouf, toutes les radios et télés du pays ne manquant pas de rappliquer. De son côté, l’adjoint au maire délégué à la Culture et à la Propreté publique a déclaré très solennellement, quant à l’avenir de l’œuvre, qu’«aucune position» n’avait encore été arrêtée au sein du conseil municipal.

Un an et demi plus tard, le fait est que la bite XXL (trois mètres, à vue d’œil) n’a pas bougé d’un poil sur la façade devant laquelle passent chaque jour les écoliers et clients de la friterie, qui viennent y acheter un grand ou un petit «paquet», ainsi qu’on nomme usuellement le cornet.

La Maison Antoine, adoubée par Hallyday

Institution parmis les institutions européennes voisines, la friterie Antoine a été fondée en 1948 par un couple de forains et adoubée par le New York Times. Elle garde la cote (Johnny Hallyday ou Angela Merkel s’y sont sustentés - pas ensemble) et, rançon du succès, le lieu turbine tant qu’il ne faut pas escompter discuter le bout de gras avec le personnel retranché derrière la vitre.

Récemment refait, avec écrans lumineux sur lesquels s’affichent les menus (autour de la frite virevoltant un éventail de sauces et d’emplâtres - fricadelle, poulycroc, ragouzi - comme autant de seppukus pour véganes), vidéosurveillance et comptoir en (faux ?) marbre, le fritkot a pourtant des allures de Fort Alamo. Il est sédentarisé sur la place Jourdan et on y fait la queue au beau milieu d’un extravagant ballet de tractopelles qui déplacent des tonnes de pierres et de terre, l’esplanade en question opérant sa mue dans l’air du temps piétonnier - terrasses agrandies, fontaines…

Au Tram de Boitsfort, la patate star au sec

La Rolls de la friterie est un ancien tram reconverti en temple de la Bintje (la patate star de l’ébouillantage) et du «blanc de bœuf» (la graisse non raffinée utilisée pour la friture) sur Watermael-Boitsfort, la plus prospère des 19 communes de Bruxelles-Capitale. Un panneau explique que les produits y sont vendus un peu plus chers qu’ailleurs, mais le contexte bucolique s’y prête, de même que l’effort consenti au niveau de la déco. A savoir, dans les jaunes et verts, la vieille motrice avec fauteuil en skaï noir d’un T7000 long de 14 mètres.

Friterie dans un tramway de Watermael -Boitsfort

Sauvée de la casse après une quarantaine d’années de bons et loyaux services dans les transports locaux, la voiture, qui roule désormais pour des «awesome flavours» («saveurs dingues»), a été amputée de sa banquette, afin d’y faire entrer la friteuse au forceps. Détail non négligeable, pour les jours où le ciel chouine, on y passe commande à l’intérieur. Ce qui permet d’être temporairement au sec - et incite à la plus grande compassion pour les employés qui, eux, baignent plusieurs heures par jour dans le graillon.

Friture de la Chapelle, 50 ans d’effluves

A propos d’odeurs, la Friture de la Chapelle, qui vient de fêter son demi-siècle, a été jadis dans le collimateur d’élus qui s’étaient mis en tête de la déloger, au motif que ses effluves incommodaient une école du coin. Une pétition plus tard, la question était réglée. Camil peut continuer à faire «la même chose depuis trente-quatre ans»,au même rythme, «malgré un peu de tension et de cholestérol, comme tout le monde». A savoir rassasier une clientèle cosmopolite aux portes du quartier des Marolles, célèbre pour son marché aux puces.

Baromètre de la fréquentation touristique, le secteur a connu des hauts et des bas, surtout après l’attaque de 2014 contre le musée juif, situé non loin. «La présence massive de policiers et de militaires a fait fuir les gens. Mais ça commence à aller mieux», observe la vigie depuis son fritkot adossé à l’église Notre-Dame de la Chapelle. Dans les mois à venir, l’échoppe sera remplacée, à l’initiative de la Ville, par une autre un peu plus grande et mieux équipée. L’emplacement devrait aussi varier de quelques mètres. «En attendant, je reste ici, tous les jours sauf le dimanche», tient à préciser Camil, sur l’air de celui à qui on ne la fait pas. Ajoutant : «La seule raison pouvant m’inciter à fermer, c’est de ne plus avoir de pommes de terre. Mais ça reste quand même très rare.»

Gilles Renault Envoyé spécial à Bruxelles - Libération

friterie bruxelles

Le Tram de Boitsfort, un ancien tram reconverti en temple de la Bintje. Photo Rip Hopkins. Agence VU

22 avril 2018

Eva Ionesco

eva ionesco

Innocence: premier roman

Elle s’appelle Eva, elle est adorable avec ses boucles blondes et ses bras potelés. Une enfant des années 70. Ses parents se séparent très vite.   Dès lors, sa mère l’enferme dans un quotidien pervers et éloigne le père par tous les moyens en le traitant de «  nazi  ». Photographe, elle prend Eva comme modèle érotique dès l’âge de quatre ans, l’oblige à des postures toujours plus suggestives, vend son image à la presse magazine.

Emportée dans un monde de fêtes, de déguisements et d’expériences limite, entre féerie et cauchemar, la petite fille ne cesse d’espérer et de réclamer l’absent qui seul pourrait la sauver de son calvaire. Mais sa mère, elle-même fruit d’un inceste, maintient l’enfant-objet sous emprise et attendra deux ans avant de lui annoncer la disparition de son père. Enfin, à l’adolescence, le scandale explose.

Comment survivre parmi les mensonges, aux prises avec une telle mère, dans une société qui tolère le pire ? Une seule voie, pour Eva devenue adulte mais restée une petite fille en manque d’amour : mener l’enquête sur son père, tenter de reconstruire ce qui a été détruit. Une expérience vertigineuse.

21 avril 2018

Les Femmes votent...

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