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Jours tranquilles à Paris

15 mai 2017

Diego Tolomelli

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15 mai 2017

Nuit des Musées

15 mai 2017

Figurines - vu dans une vitrine à Chartres

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15 mai 2017

Libération

15 mai 2017

Sergey Korolkov

Sylphide @u.ksusha 😇 muah @tonyastylist ⛅️ #sergeykorolkov

Une publication partagée par Фотограф Sergey Korolkov 📷 (@sergeykorolkov) le 14 Mai 2017 à 1h17 PDT

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15 mai 2017

Monica Bellucci

monica b

15 mai 2017

500 programmes en un clic

Plus intuitif, le nouveau site de replay du groupe France Télévisions promet de rediriger beaucoup plus rapidement l’utilisateur vers son programme.

France Télévisions Pluzz est mort, vive France.tv, la nouvelle plate-forme vidéo qui regroupe toute l’offre des chaînes publiques. Et même un peu plus.

Par  Carine Didier

Oubliezluzz et les différents sites qui permettaient de voir les programmes des chaînes publiques. Tous les chemins mèneront désormais à la nouvelle plate-forme de vidéos France.tv. Inaugurée ce matin, accessible sur tous les écrans (smartphone, tablette) et les box des fournisseurs d’accès à Internet, elle promet une utilisation plus simple pour suivre les programmes. Et évoluera en permanence.

Tout en un

« Ne cherchez plus, c’est sur France.tv. » Le slogan donne la couleur. En un clic, le nouveau service vidéo permet d’accéder aux 500 programmes quotidiens de France Télévisions, à l’offre gratuite et payante. « Jusqu’alors, on pouvait les trouver sur Pluzz mais aussi les sites de chaque chaîne, quand ce n’était pas des fans d’une émission qui mettaient des extraits sur Internet, explique Ghislain Faribeault, directeur de la vidéo. L’idée est d’avoir désormais une entrée unique et multichaînes. » Exit donc les sites des chaînes, désormais intégrés à France.tv.

Facile de s’y retrouver

En première page, trois onglets s’affichent sur fond violet : « Chaînes » (avec les émissions, recommandations par chaîne…), « Catégories » (documentaires, séries, films, spectacles vivants) et « En direct ». En descendant, quatre programmes gratuits sont mis en avant. « L’idée est de faire découvrir ceux qui sont événementiels ou qui ont été moins regardés à l’antenne mais dont on estime qu’ils ont du potentiel », note Julien Borde, directeur délégué en charge du projet SVOD. Un bloc « Sélectionnés pour vous » propose également des choix selon les goûts de chacun. En outre, des icônes simples distinguent le contenu payant (pastille orange avec un signe €), le direct (pastille rouge) ou le replay gratuit (avec en bleu le nombre de jours restants pour visionner).

Le replay quasi immédiat

Vous avez raté votre émission le jour J ? Désormais, elle sera en replay sur la plate-forme quinze minutes seulement après sa diffusion, au lieu de quatre heures actuellement. Vous aurez toujours sept jours pour la visionner gratuitement.

Le contrôle du direct

Les embouteillages ou un coup de téléphone vous ont fait manquer le début de votre série sur France 2 ou d’un documentaire de France 5… Pas de panique : dans la rubrique « En direct », vous pourrez tout reprendre au début si le format est en cours de diffusion. Bientôt, il sera aussi possible de commencer une vidéo sur ordinateur puis d’en reprendre la lecture sur un smartphone ou une tablette là où elle a été interrompue.

Le catalogue de films payants enrichi

A louer (pour 4,99 €) ou à télécharger définitivement (13,99 €), plus de 150 nouvelles œuvres — dont des films sortis au cinéma il y a quatre mois — seront proposées chaque mois. Dès aujourd’hui, vous pourrez voir « Ma vie de courgette », « Papa ou Maman 2 », « Demain tout commence » avant de dénicher « La La Land » et « Sage Femme » disponibles fin juin.

Un Netflix à la française cet automne

Cet automne, l’offre de vidéos à la demande par abonnement (SVOD) constituera le deuxième étage de la fusée. A la clé, des fictions françaises et européennes produites pour France Télévisions ou d’autres chaînes, des documentaires, des films et dessins animés… Le tarif mensuel devrait être « inférieur à celui de Netflix ».

www.france.tv

15 mai 2017

Hier après-midi sur l'esplanade du Trocadéro...

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14 mai 2017

Et maintenant, au boulot....

14 mai 2017

« M. Macron, soyez un président littéraire » - Par Eric-Emmanuel Schmitt, de l’académie Goncourt

La France se distingue par sa tradition littéraire. Certains des présidents de la Ve République ont affiché ouvertement leur attachement aux lettres. Emmanuel Macron doit renouer avec ce passé, considère, dans sa tribune, Eric-Emmanuel Schmitt.

Bientôt, un nouveau président s’installera aux commandes de la France. Je lui souhaite très sincèrement de réussir car je nous souhaite, à tous, violemment, de réussir. Sa chance sera la nôtre. Emmanuel Macron, jeune (ça ne dure pas), intelligent (ça dure), doué (ça aide), humaniste (ça se cultive), modeste (ça s’oublie facilement), ambitieux (du moment que c’est pour la France et pas pour lui), dégage un dynamisme optimiste que j’espère contagieux et dans lequel nous gagnerions à nous reconnaître. Je voudrais attirer son attention sur ce qui, aujourd’hui, semble anecdotique, mais se révèle, avec le recul, symbolique et significatif : le rapport du président à la littérature.

La France est un pays littéraire. Littéraire parce qu’on y lit beaucoup et qu’on y écrit encore plus. Littéraire car on se nourrit de La Fontaine, de Saint-Exupéry ou de Marcel Aymé à la mamelle. Littéraire parce que l’on y traverse l’adolescence avec Verlaine, Rimbaud, Baudelaire. Littéraire car on appelle la langue celle de Molière. Littéraire parce que la nation rayonne par ces écrivains et penseurs dans le monde, de Voltaire à Lévi-Strauss. Littéraire car elle médiatise ses auteurs qui sont reconnus, salués, fêtés dans les rues, des rues qui portent souvent le nom de romanciers, de poètes ou de dramaturges. Littéraire parce qu’il y a autant de prix littéraires que de fromages ou de jours dans l’année. Littéraire car tout le monde veut écrire un livre, même ceux qui se contentent de le signer. Littéraire parce qu’y règne l’idée que la littérature ennoblit : à la différence des médias qui écrivent sur l’eau, elle s’imprime sur le papier et se grave dans le marbre, défiant l’usure des ans. Littéraire car ses écrivains demeurent, même quand leur génération s’est éteinte. Littéraire tant elle aime flirter avec l’éternel.

Il fut un temps où les présidents de la République française affichaient leur lien avec la littérature. Charles de Gaulle ne se contenta pas de lire, il se montra un mémorialiste magistral. Georges Pompidou, agrégé de lettres, composa une Anthologie de la Poésie qui servit de bréviaire à mes jeunes années. Valéry Giscard d’Estaing cria son amour pour Maupassant et siège désormais à l’Académie française. François Mitterrand se régala de façon fine et gourmande des ouvrages, multipliant les rencontres avec les écrivains qu’il savourait, tel Michel Tournier.

L’homme qui lit atteint l’universel

Après eux, le moule s’est cassé. Non que Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, soient dépourvus de culture, mais nous constatons de manière euphémique que, de la littérature, ils ont une curiosité ponctuelle, pas la passion. Or, de façon concomitante, la fonction présidentielle a perdu de son autorité et de son prestige. N’y aurait-il pas un lien ?

Aimer la littérature, c’est dépasser les clivages, les lobbys et les camps. Aimer la littérature, c’est s’intéresser autant aux ouvriers que décrit Zola qu’à la Princesse de Clèves, autant aux paysans de Sand qu’aux aristocrates de Proust, autant aux libertins de Laclos qu’aux âmes souffrantes de Bernanos, autant au christianisme de Bossuet qu’à sa critique par Diderot. Aimer la littérature, c’est non seulement dépasser les idéologies figées mais franchir les frontières : c’est devenir russe en lisant Dostoïevski, japonais avec Mishima, italien avec Moravia, allemand avec Mann, égyptien avec Mahfouz. La littérature enjambe même les frontières du temps puisqu’elle m’a permis de vivre au Ve siècle av. J.-C. avec Sophocle ou à la renaissance avec Shakespeare et Cervantes.

L’homme qui lit atteint l’universel. Il n’incarne plus un seul groupe, des intérêts précis, une classe sociale, un étage de la société, non, il transcende les définitions et ne connaît plus rien d’étranger. Il épouse le multiple dans sa complexité. Et qu’est-ce qu’un président, sinon celui qui épouse le multiple dans sa complexité ?

Emmanuel Macron éprouve cet amour de la littérature : il entreprit des études de lettres, de philosophie et souhaita, me dit-on, devenir écrivain. A son emploi de la langue, à son goût de la précision, à son bonheur de s’appuyer sur l’adjectif bien choisi, je perçois l’éventuel président littéraire. Soyez-le sans honte, Monsieur Macron, avec éclat. En étant un président littéraire, vous serez le Président de tous.

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