A 82 ans et au pouvoir depuis deux décennies, Abdelaziz Bouteflika est candidat à la présidentielle algérienne, alors qu'il est très affaibli depuis un AVC en 2013.
Des centaines de milliers de manifestants, voire des millions ? Des opposants à Abdelaziz Bouteflika sont descendus dans les rues, vendredi 8 mars, en Algérie. A Alger, la mobilisation, immense et difficile à évaluer, est largement supérieure à celle des manifestations des deux derniers vendredis. A Oran et Constantine, respectivement deuxième et troisième villes du pays, la mobilisation est également très supérieure à celle des deux vendredis précédents. Suivez la situation dans notre direct.
De nombreuses villes mobilisées. Des manifestations d'ampleur ont été signalées dans un grand nombre de villes à travers le pays, sans incident notable en province. A Alger, la police a fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes devant une artère remontant vers la présidence. Les autorités ne donnent aucune évaluation du nombre de protestataires.
A Paris aussi. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté, vendredi, devant la tour Eiffel à Paris, pour dire "non" à un cinquième mandat du président algérien, en soutien aux manifestations en Algérie mais aussi à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Rachid Nekkaz interpellé en Suisse. L'opposant algérien a été arrêté à Genève, vendredi, après avoir tenté de pénétrer dans l'hôpital où se trouve Abdelaziz Bouteflika. "Il y a 40 millions d'Algériens qui veulent savoir où est le président algérien", avait-il lancé, jeudi.
Bouteflika refuse de céder. Jeudi, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, hospitalisé depuis plus de dix jours et dont le retour en Algérie n'a toujours pas été annoncé, a agité le spectre du "chaos" et de la division et dénoncé, sans les nommer, les ennemis "insidieux" de "l'intérieur et de l'extérieur" et ceux "qui conspirent" contre l'Algérie.