Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
22 mars 2019

"Ren Hang" et "Coco Capitan" à la Maison Européenne de la Photographie

ren77

ren645

Découvrez "Love, Ren Hang" et "Busy Living", les nouvelles expositions de la MEP à Paris, jusqu'au 26 mai à Paris.

"Love, Ren hang" de Ren Hang

L’exposition « Love, Ren hang » présente pour la première fois en France l’œuvre d’un des artistes chinois les plus influents de sa génération.

Avec une sélection de 150 photographies issues de plusieurs collections d’Europe et de Chine, l’exposition « Love, Ren hang » occupe tous les espaces du deuxième étage de la MEP. Composée essentiellement de portraits – d’amis, de sa mère ou de jeunes chinois sollicités sur internet –  mais également de paysages et de nus, l’œuvre de Ren Hang est immédiatement reconnaissable. Ses photographies, si elles semblent mettre en scène ses sujets, sont pourtant le fruit d’une démarche instinctive. Leur prise de vue, sur le vif, leur confère légèreté, poésie et humour. À travers une approche chromatique, l’exposition propose une plongée dans les différentes constellations oniriques de l’artiste : la présence du rouge, les couleurs acidulées, une salle consacrée à sa mère, une autre, plus sombre, dédiée à des prises de vue nocturnes. Enfin, une dernière salle rassemble ses travaux  plus « osés », sur le corps, créant un lien, fort et organique, entre l’érotisme et la nature.

Ren Hang questionnait, avec audace, la relation à l’identité et à la sexualité. Artiste homosexuel, particulièrement influent auprès de la jeunesse chinoise, son ton considéré comme subversif ou qualifié de pornographique, représentait vis-à-vis d’un contexte politique répressif, l’expression d’un désir de liberté de création, de fraîcheur et d’insouciance. Sa vision, unique, faisait référence au « réalisme cynique » (mouvement artistique chinois né des événements de Tian’anmen en 1989). Présentés en regard de cet important corpus photographique, de nombreux écrits de Ren Hang, qu’il partageait régulièrement sur son site internet, témoignent de son combat contre la dépression.  L’artiste s’est donné la mort en 2017, à l’âge de 29 ans.

"Busy Living" de Coco Capitan

La MEP présente "Coco Capitán : Busy Living", la première exposition institutionnelle en France d'une des artistes les plus accomplis de sa  génération.  Avec près de 150 œuvres, l’exposition est construite comme un parcours immersif dans l’univers de l’artiste. Le parcours est jalonné de plusieurs séries de l’artiste, mêlant le plus souvent la photographie au texte. L’une est composée de paysages de l’ouest américain représentant des infrastructures à l’abandon, une autre révèle le regard critique que l’artiste porte sur la société de consommation et traduit une vraie filiation avec le Pop Art. En écho également à l’intérêt de Coco Capitán pour la représentation et la perception du corps, des  photographies de mode font partie intégrante de l'exposition

Une série plus personnelle souligne les relations que l’artiste entretien avec la Chine depuis son enfance. Enfin, un ensemble de toiles peintes sur lesquelles sont écrits ses aphorismes, ainsi que des carnets de notes et journaux intimes sont présentés en exclusivité. Très tôt engagée dans l’univers de la mode et du luxe, Coco Capitán acquiert rapidement une notoriété internationale en tant que photographe de mode, secteur avec lequel elle collabore, non sans humour et dérision, pour de nombreuses marques de luxe. Mais son travail est beaucoup plus vaste : à seulement 26 ans, Coco Capitán est une artiste déjà accomplie qui allie la photographie, la peinture et les performances à un travail éditorial constitué de slogans et d’aphorismes\

Publicité
21 mars 2019

Critique - Joseph Staline, commissaire des arts

Par Harry Bellet

« Rouge », au Grand Palais, montre la mise au pas des avant-gardes portées par la révolution d’Octobre.

EXPOSITION

« Pourquoi nous cache-t-on la peinture russe contemporaine ? » La question était posée le 11 janvier 1952 par André Breton dans l’hebdomadaire Arts. A l’époque, les seuls à la connaître un peu étaient ceux qui avaient fait le voyage en Union soviétique, ou ceux qui se souvenaient du pavillon de l’URSS à l’Exposition universelle de Paris, en 1937. Le Centre Pompidou évacuait prudemment le sujet en 1979 avec l’exposition « Paris-Moscou » : elle s’interrompait à l’année 1930, avant que ne s’imposent les théories du réalisme socialiste.

L’exposition « Rouge » au Grand Palais ose enfin dévoiler ce que Breton entendait dénoncer : les œuvres produites durant le stalinisme, pour beaucoup jamais montrées, qui succédèrent aux avant-gardes accompagnant la révolution de 1917, elles désormais bien connues.

Le parcours, conçu par Nicolas Liucci-Goutnikov, conservateur au Centre Pompidou et commissaire de l’exposition avec Natalia Milovzorova, couvre toute la période, jusqu’à la mort de Staline, en 1953, en présentant 400 pièces.

Transplanter l’art dans les rues ou les usines

Les avant-gardes, donc, ouvrent la visite. Pas toutes : n’ont été retenus que les travaux des artistes engagés avec la révolution dans la recherche d’un art productif, productiviste même. Foin de paysages pastoraux, dessinons des casseroles, des vraies. Pas de peinture « bourgeoise », et en ce sens, les tableaux de Marc Chagall, même s’il soutint la révolution, n’ont pas leur place, mais un art conçu dans une logique industrielle, répondant aux besoins de la société nouvelle.

Dès 1918, le poète Vladimir Maïakovski, s’appuyant sur les artistes futuristes russes, publie un manifeste, le « Décret n°1 sur la démocratisation des arts », qui veut abolir « le séjour de l’art » dans les galeries ou les musées pour le transplanter dans les rues ou les usines.

On est là très proche du Bauhaus allemand. Alexandre Rodtchenko dessine des salopettes ou un « club ouvrier » (reconstitué pour l’occasion au Grand Palais) montré dans le pavillon de l’URSS lors de l’exposition des arts décoratifs de Paris, en 1925, où la créativité des artistes soviétiques est admirée.

Or, quatre ans plus tard est créée l’Association des artistes de la Russie révolutionnaire (en russe AKhRR) pour laquelle la forme compte moins que le sujet : il faut montrer les acteurs de « l’élan révolutionnaire », le paysan, l’ouvrier, l’instituteur, et, bien sûr, les grands leaders du Parti communiste. Entre un art révolutionnaire par sa forme et un art traditionnel – donc mieux compris des masses – mais exaltant les vertus du peuple en lutte, le combat commence. Il sera arbitré par Joseph Staline…

Trésors de créativité

Les « productivistes » tentent bien de s’adapter, à travers le théâtre notamment : le metteur en scène Vsevolod Meyerhold, dont les acteurs prennent des cours de « biomécanique de mouvement plastique », qui sont au jeu de scène ce que les katas sont aux arts martiaux, mais peuvent s’appliquer aussi à rationaliser les gestes d’un ouvrier d’usine, a proclamé, dès 1920, « l’Octobre théâtral », qui permet aux artistes de faire preuve de trésors d’imagination créative, tant dans les décors que dans les costumes.

L’exposition montre quelques très remarquables maquettes, dont celle de ce théâtre à la scène centrale, d’où les acteurs peuvent débattre avec les spectateurs.

Des trésors de créativité, d’imagination formelle mais aussi poétique, d’utopie généreuse, qui vont se heurter au réel. Un décret édicté par le Comité central du Parti communiste, le 23 avril 1932, supprime toutes les organisations artistiques existantes et y substitue l’Union artistique. Il propose le « seul chemin possible si l’artiste veut survivre et continuer à travailler, le réalisme socialiste ». L’Union artistique octroie le matériel et les ateliers, distribue les commandes, organise les débats et décide du contenu de la critique.

Le réalisme socialiste ? Il est défini par Andreï Jdanov, membre influent du Politburo : « Le réalisme socialiste, étant la méthode principale de la littérature et de la critique artistique soviétique, exige de l’artiste une représentation véridique, historiquement concrète de la réalité, dans son évolution révolutionnaire. La véracité et le concret historique doivent contribuer à l’éducation idéologique et à la formation des travailleurs dans l’esprit du socialisme. »

La voie est tracée vers l’édification d’un monde nouveau : les architectes multiplient les projets grandioses pour faire de Moscou la capitale d’un monde rêvé. La plupart sont restés dans les cartons, mais certains ont été réalisés, sous la supervision rigoureuse de Staline, auquel on soumettait tous les plans. Alexeï Chtchoussev fut bien embarrassé quand celui-ci parapha ses deux projets de la façade de l’Hôtel Moskva, érigé face au Kremlin, sans préciser lequel il avait approuvé. Pour éviter les ennuis, l’architecte construisit les deux, en les juxtaposant…

Gorki à toutes les sauces

Tout est beau dans l’URSS en construction : Alexandre Deïneka peint une baigneuse nue et pétant la santé, et, aux vaches qui paissent en arrière-plan, on devine la vigoureuse paysanne. Dans le Donbass, les ouvriers se baignent et jouent au ballon, mais durant la pause déjeuner (les mauvais esprits diraient que cela suppose qu’ils aient une pause, et aussi un déjeuner…). Vassili Svarog montre le Petit Père des peuples au milieu d’enfants jouant gaiement dans le parc Gorki.

Gorki qu’on met à toutes les sauces, lisant son conte La Jeune Fille et la mort à des invités choisis, dont Staline ; Gorki malade veillé par ses proches, dont Staline. Staline qui déclare : « La vie devient meilleure, camarades ! La vie est devenue plus joyeuse, et quand on vit joyeusement, le travail avance… » La phrase est prononcée en 1935, durant le congrès des stakhanovistes. La même année, le peintre Pavel Filonov écrit dans son journal : « Il n’y a presque pas de nourriture. Malgré ma santé de fer, je sens cependant mon ancienne force physique partir. »

C’est qu’il n’a pas voulu se soumettre aux diktats du réalisme socialiste. Son théoricien Jdanov meurt en 1948 – Alexandre Guerassimov peint un tableau représentant Staline devant son cercueil. Un an avant la mort du dictateur, André Breton avait répondu à la question qu’il avait lui-même posée : un autre article publié toujours dans Arts, cinq mois après le premier, est titré « Du réalisme socialiste comme moyen d’extermination morale ».

« Rouge. Art et utopie au pays des Soviets ». Galeries nationales du Grand Palais, 3, avenue du Général-Eisenhower, Paris 8e. Tous les jours sauf mardi de 10 heures à 20 heures, le mercredi jusqu’à 22 heures. Jusqu’au 1er juillet. 14 €. Catalogue 288 p., 45 €, éd. RMN-Grand Palais

20 mars 2019

"Coup de Foudre" à la Fondation EDF

16 mars 2019

Ren Hang - exposition à la MEP - actuellement

ren33

ren31

ren32

ren33 (1)

14 mars 2019

La relève de la photographie chinoise

Comment exprimer la liberté en photographie ? En Chine, pour une nouvelle génération d'artistes, elle emprunte le terrain de l'intime.

L'année photographique en France va mettre en lumière trois signatures chinoises. Comète talentueuse, Ren Hang, qui s'est suicidé à 29 ans en pleine ascension, aura les honneurs de la Maison européenne de la photographie (MEP), à Paris, à partir du 6 mars. Le Pékinois Lin Zhipeng, surnommé sur le Web « 223 », sera présent à la galerie In)(between, dès le 14 mars. Quant à Pixy Liao, New-Yorkaise d'adoption et sensation du dernier Jimei x Arles festival en Chine - un événement en partenariat avec les Rencontres de la photographie -, elle figure au programme du prochain festival de la cité camarguaise. Le point commun de ces trois artistes ? Célébrer librement à travers leurs images, l'amour, l'intimité, la nudité et la jeunesse.

« Cette génération est celle de l'enfant unique, l'enfant choyé. Elle se regarde beaucoup et le perpétue dans la photographie », analyse Bérénice Angremy, codirigeante de Jimei x Arles, et cocommissaire de l'exposition de Pixy Liao aux Rencontres de la photographie, cet été. Leurs photographies sont des petites histoires débridées, au rouge vif dominant, où l'on ose tout sans avoir l'air de se prendre vraiment au sérieux. Pour ces photographes nouvelle génération, la nudité est à la fois une déclaration de liberté et un manifeste contre la censure et la pression sociale. Le mariage de raison est encore la norme dans beaucoup de familles.

« La pression qui pèse sur eux est énorme. Il faut réussir, économiquement et socialement. D'ailleurs en Chine, on appelle le mariage d'amour 'mariage nu' », renchérit son associée Victoria Jonathan... Dans ce contexte, une jeunesse libre, qui pose seule ou à plusieurs, souvent dans le plus simple appareil, apparaît comme un pied de nez à l'ordre établi.

Des couleurs saturées - Une expression moderne de la nudité - Une réalité confrontée à une forme d’évasion - De la mélancolie et une sexualité libérée

223@in)(between Des couleurs saturées - Une expression moderne de la nudité - Une réalité confrontée à une forme d’évasion - De la mélancolie et une sexualité libérée

ren78

223 a inscrit sa signature photographique bien avant que Ren Hang ne se consacre à cet art. Il commença la photographie au début des années 2000 par la photographie de rue. Certaines de ces œuvres mémorables sont des clichés pris depuis un ancien aéroport. C’est là que, par hasard peut-être, une amie lui demanda de la photographier. Peu après cela, 223 saisit ce qui définira par la suite sa signature, sa photographie artistique. 223 utilise la pellicule comme support depuis 2004 et ses amis et son quotidien sont sa source d’inspiration.

Lors d’une interview accordée au magazine SLEEK dans la rubrique Art and Photography en août 2018, 223 expliqua que le fait de le comparer à Ren Hang était une erreur. Cette exposition met en avant son travail et lui offre une nouvelle occasion de continuer à montrer son œuvre à Paris, comme cela fut le cas en 2018, lors de son exposition excentrique réalisée par Anna Mistal à l’hôtel Grand Amour : No.223@GrandAmour.

Nous aurons à disposition à un prix réduit les 20 derniers exemplaires de son livre « Sour Strawberries » édition limitée à 600 exemplaires + tirage C-Print signé - Livre sélectionné comme meilleur livre photo 2018 par Simon Baker, directeur de la Maison européenne de la photographie (Paris, France). Apportez votre appareil photo et amusez-vous, vous travaillerez avec 223, nous aurons un studio à la galerie et chaque participant travaillera en privé avec 223 et des modèles féminins et masculins pendant les sections privées. De plus, après la section de photo-shooting, 223 vos aidera à éditer votre travail.

in)(between gallery

39 rue Chapon - 75003 Paris

Horaires d’ouverture :

Entrée libre du mercredi au samedi de 15:30 à 19h

www.inbetweengallery.com

Publicité
11 mars 2019

L'exposition "Love, Ren Hang" à la MEP

ren57

La Maison Européenne de la Photographie (MEP) présente pour la première fois en France le travail de l'un des photographes chinois les plus influents de sa génération. "Love, Ren Hang" est une ode au nu, savamment mis en scène par ce jeune prodige, disparu en 2017. Une exposition d'une beauté rare à voir ce printemps.

C'est la première fois qu'une exposition lui est entièrement consacrée en France. Décédé à l'âge de 29 ans, Ren Hang, qui avait notamment collaboré avec Totem Collective, était l'un des photographes les plus prometteurs de notre époque. Il avait réussi à se faire un nom grâce à son oeuvre singulière ponctuée d'un peu de mélancolie et de beaucoup de provoc', incarnée par des clichés de nus entrelacés d'une poésie folle. Plus de 20 expositions personnelles et 70 collectives dédiées à son univers ont été inaugurées à Tokyo, Paris, New York, Copenhague ou encore Pékin, Taschen lui a même consacré une monographie qui s'arrache dans le monde entier... À sa mort en février 2017, sa carrière était à son apogée. La MEP lui rend cette année un bel hommage en présentant ses photographies le temps de l'exposition Love, Ren Hang. Plus de 150 photos seront exposées sur les cimaises du deuxième étage. Des clichés savamment maîtrisés qui donnent à voir un érotisme instinctif, non dénué d'humour. Sublime..

ren33

ren34

ren35

10 mars 2019

TOUTÂNKHAMON : L’EXPO-ÉVÉNEMENT ARRIVE À PARIS !

toutan

Toutankhamon

1,2 millions. C’est le nombre de visiteurs venus découvrir l’exposition « Toutânkhamon et son temps » en 1967 au Petit Palais ! Bonne nouvelle pour tous ceux qui n’étaient pas nés il y a 52 ans : Toutânkhamon est de retour dans la capitale.

Toutânkhamon, la star des pharaons

Cette fois-ci, c’est à la Grande Halle de la Villette que cela se passe. L’exposition « Toutânkhamon, le trésor du Pharaon » se déroulera du 23 mars au 15 septembre 2019 et nous fera découvrir près de 150 oeuvres sorties de la tombe du plus célèbre des pharaons égyptiens. Pas mal quand on sait qu’en 1967, les Parisiens avaient du se contenter d’une quarantaine d’oeuvres.

Mais si cette exposition est exceptionnelle, ce n’est pas uniquement parce qu’elle rassemble de nombreux trésors enfouis pendant des siècles sous terre. C’est surtout parce que le tiers de ses objets quitteront pour la toute première fois l’Égypte !

Le Louvre, qui a une importante collection égyptienne, soutiendra d’ailleurs l’exposition avec le prêt d’oeuvres issues de sa collection et un parcours dédié dans ses salles. Seul bémol, il y a peu de chances que l’on découvre le plus emblématique des joyaux égyptiens : le masque funéraire de Toutankhamon, si précieusement conservé au Musée égyptien du Caire.

Une partie des bénéfices de cette exposition présentée par le ministère des Antiquités égyptiennes servira à soutenir les sites archéologiques égyptiens ainsi que la construction d’un grand musée près des pyramides de Gizeh. Cette exposition, actuellement montrée à Los Angeles, devrait s’arrêter dans dix grandes métropoles mondiales au total. Et mis à part Los Angeles et Paris, on ignore encore tout des autres destinations !

Pour réserver vos billets, cliquez ICI

Toutânkhamon, le trésor du Pharaon

https://www.instagram.com/expotoutankhamonparis/

Tarifs : 22 euros en semaine, 24 euros le week-end, 18 euros moins de 14 ans.

Du 23 mars au 15 septembre 2019

10 mars 2019

Van Gogh

9 mars 2019

Vivian Maier aux Douches : un regard haut en couleurs

maier11

Avertissement : évitez le samedi pour aller voir l’exposition « The Color Work » consacrée à Vivian Maier à la galerie Les Douches. La réputation de cette photographe américaine aussi talentueuse que mystérieuse, qui a travaillé comme nounou pour gagner sa vie, et dont les archives ont été retrouvées lors d’une vente aux enchères en 2007, attire une foule compacte. Un succès populaire auquel la petite galerie carrelée, installée dans un ancien bain public art déco, spécialiste d’auteurs pointus de la photographie, n’est guère habituée. Au point que la galeriste a dû recruter sa famille pour faire patienter les visiteurs et les avertir de la fragilité des œuvres. Cette fois, ce sont les photographies en couleur de l’artiste qui sont exposées, en lien avec un livre paru en anglais aux éditions Harper Design (240 pages, 75 euros). Et comme à chaque fois que des images de la photographe sont exhumées des archives, c’est son talent qui saute aux yeux, son sens du cadrage, son goût pour la confrontation avec son sujet et son regard singulier, avec une obsession constante pour l’autoportrait et un intérêt égal pour toutes les classes sociales, et pour les Noirs-Américains. Cl. G.

Les Douches la Galerie, 5, rue Legouvé, Paris 10e. Tél. : 09-54-66-68-85. Jusqu’au 30 mars.

maier12

maier14

maier15

maier16

maier18

maier19

9 mars 2019

COCO CAPITÁN à la MEP

La MEP présente "Coco Capitán : Busy Living", la première exposition institutionnelle en France d'une des artistes les plus accomplis de sa génération

Avec près de 150 œuvres, l’exposition est construite comme un parcours immersif dans l’univers de l’artiste. Le parcours est  jalonné de plusieurs séries de l’artiste, mêlant le plus souvent la photographie au texte. L’une est composée de paysages de l’ouest américain représentant des infrastructures à l’abandon, une autre révèle le regard critique que l’artiste porte sur la société de consommation et traduit une vraie filiation avec le Pop Art.

En écho également à l’intérêt de Coco Capitán pour la représentation et la perception du corps, des photographies de mode font partie intégrante de l’exposition, ainsi que celles d’athlètes de l’équipe olympique espagnole de natation synchronisée, photographiés juste après l’effort.

Une série plus personnelle souligne les relations que l’artiste entretien avec la Chine depuis son enfance. Enfin, un ensemble de toiles peintes sur lesquelles sont écrits ses aphorismes, ainsi que des carnets de notes et journaux intimes sont présentés en exclusivité.

Très tôt engagée dans l’univers de la mode et du luxe, Coco Capitán acquiert rapidement une notoriété internationale en tant que photographe de mode, secteur avec lequel elle collabore, non sans humour et dérision, pour de nombreuses marques de luxe. Mais son travail est beaucoup plus vaste : à seulement 26 ans, Coco Capitán est une artiste déjà accomplie qui allie la photographie, la peinture et les performances à un travail éditorial constitué de slogans et d’aphorismes.

coco capitan mep

Publicité
Publicité