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Jours tranquilles à Paris
8 août 2015

En été de nombreux cirques sillonnent la côte bretonne...

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8 août 2015

Cirque sur le port d'Etel - morbihan

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8 août 2015

Pleyben - Calvaire illuminé

7 août 2015

Cimetière de bateaux

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7 août 2015

Dans le jardin...

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7 août 2015

Bretagne...

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6 août 2015

Festival Photo de La Gacilly

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5 août 2015

Portrait - Photos réalisées au cours du défilé de la Fête du Thon à Etel

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5 août 2015

La Vallée des saints prend de la hauteur

À Carnoët, aux limites du Finistère et des Côtes-d’Armor, une « Île de Pâques » des temps modernes plonge ses racines dans l’histoire et la culture de la Bretagne. Cinquante statues monumentales peuplent déjà le site. Il pourrait, un jour lointain, en accueillir jusqu’à un millier !

Ils n’ont pas tous été canonisés ou même « homologués » par Rome. Mais l’histoire dit que la litanie des saints bretons compterait pas moins de 7 000 noms, aristocrates, gens du peuple, prélats ou curés, poètes, guerriers, guérisseurs… Les bienfaits – attestés ou enjolivés – qui leur ont valu cette sainteté ont nourri l’imaginaire des Bretons durant quinze siècles.« Les pays qui n’ont pas de légendes sont condamnés à mourir de froid » , écrivait le poète Patrice de la Tour du Pin. Brieuc, Malo, Guirec, Edern … L’odyssée celtique des moines irlandais, gallois et cornouaillais affrontant la Manche sur des auges de pierre pour venir évangéliser la « Petite Bretagne » se lit encore aujourd’hui dans l’appellation d’innombrables ermitages, devenus paroisses, puis communes. À ces héros, la Vallée des saints veut offrir un Panthéon. En érigeant mille statues monumentales, en granit.« Ils sont fous ces Bretons ! » ,aurait dit Obélix, pourtant expert en manipulation de menhirs Philippe Abjean, père fondateur de la Vallée des saints et de l’association du même nom, assume la folie de son projet.« Les Bretons ne sont bons que dans l’excès », dit-il à ceux qui ont« légitimement exprimé leur scepticisme » face à la démesure de l’entreprise. L’ancien prof de philo sait aussi répondre aux interrogations sur… la date d’achèvement du chantier pharaonique :« Nous avançons comme les bâtisseurs de cathédrales. Nous ne sommes pas pressés ! » La Vallée des saints, dont l’essence n’est pas strictement religieuse, s’affiche comme« un projet pour l’éternité ». Sur le terrain (une trentaine d’hectares loués à la commune), le présent est déjà aussi concret qu’impressionnant. Cinq ans après l’installation des premières statues-menhirs à l’effigie des sept saints fondateurs de la Bretagne et de Saint Yves, patron des Bretons, cinquante colosses de trois à cinq mètres de haut, pesant une dizaine de tonnes, se dressent sur les hauteurs de Carnoët.

École de sculpture monumentale

Au rythme d’une quinzaine d’installations par an, l’objectif de cent statues en 2018 paraît d’autant plus réaliste que l’engouement suscité par cette aventure dépasse l’espérance de ses propres promoteurs. À ce jour, plus de 800 000 € de dons ont été collectés auprès de 2 300 mécènes. Des familles, des cercles d’amis se regroupent pour financer une sculpture dont le coût est de l’ordre de 15 000 €. De nombreuses entreprises, ou leurs dirigeants, ont mis la main au portefeuille. Les derniers en date, l’industriel finistérien Louis Le Duff (La Brioche Dorée) et son épouse vont offrir à la Vallée son premier « couple » de saints : Conan, évêque originaire d’Irlande et Azenor, fille du roi de Brest au VIe siècle, qui se trancha un sein pour sauver son père de la morsure du serpent, incarnation du mal. Ces deux sculptures, taillées, comme il se doit, dans un granit rose de Perros-Guirec pour la femme et un granit bleu de Lanhélin (Côtes d’Armor) pour l’homme, seront les plus monumentales de la cohorte : près de 15 tonnes et 5,5 m de haut, surpassant de 30 cm l’actuel record détenu par Saint-Goustan, patron des marins pêcheurs, sur lequel l’émission Thalassa vient de tourner un sujet. Conan et Azenor prendront place à l’entrée du site,« tels les deux colosses égyptiens de Memnon » , se réjouit Philippe Abjean, agacé par la critique adressée par un archevêque.« Il trouve nos statues trop grandes, parce que les saints étaient des gens humbles. Il n’a rien compris. Ces saints étaient des visionnaires sachant s’élever pour voir loin ! Et si nous, nains que nous sommes, grimpons sur leurs épaules, nous nous grandirons aussi. » Sur un territoire longtemps resté à l’écart des grandes routes touristiques, la Vallée, dont l’accès est gratuit, a déjà vu passer plus de 300 000 visiteurs, dont 102000 en 2014.« Sur le premier semestre 2015, nous enregistrons une progression de 25 % de la fréquentation », note Sébastien Minguy, directeur financier d’une aventure culturelle qui trouve aujourd’hui une dimension économique. Soutenue dès son origine par les carriers et granitiers bretons, qui ne pouvaient rêver plus belle vitrine de leurs métiers, la Vallée des saints a aussi offert aux sculpteurs de pierre, un formidable chantier au long cours.« Notre profession souffre de la faiblesse des commandes publiques » , rappelle Patrice Le Guen, 67 ans, l’un des sept artistes pionniers de la Vallée. Ils ont accompagné et formé à leur art une douzaine de collègues, dont plusieurs jeunes, faisant de Carnoët une école de sculpture monumentale. La plus importante, sinon la seule en Europe. Article de Jean-Laurent BRAS.

Dimanche 9 août, six sculptures monumentales seront inaugurées à l’occasion du Chant des pierres (Kan ar Vein), la fête annuelle de la Vallée.

5 août 2015

Port d'Etel

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