Surf : « Le Morbihan est réputé pour ses vagues »
Dans la région, les plages bien exposées au vent sont légion, créant les conditions idéales pour apprendre à surfer ou se perfectionner.
Stéphane Corbinien, professeur de surf à l’École nationale de voile et des sports nautiques, est formel :« Le Morbihan est l’un des endroits les plus reconnus et réputés dans le monde du surf pour la qualité de ses vagues, et tout particulièrement la presqu’île de Quiberon » . Une réputation qui se mérite selon lui grâce à de grandes zones accessibles l’été, dont trois endroits précis :
De Guidel Plage jusqu’à Fort Bloqué
Près de Lorient, les plages de Guidel à Fort Bloqué sont« bien exposées pour surfer et faciles d’accès » selon Stéphane Corbinien.« Deux écoles sont idéalement implantées et permettent aux débutants de se former : la WSA (West surf association) et l’école de Guidel Plage ». Les surfeurs peuvent même pousser un peu plus loin sur la côte jusqu’à Thoulars ou Pic Kipu, non loin de Larmor-Plage.
La grande plage de Plouharnel, de Sainte-Barbe à Mane Guen
Huit kilomètres de plages pour s’initier et se perfectionner dans les meilleures conditions, c’est le gros avantage de Plouharnel.« On y trouve des conditions adaptées au surf » et de nombreuses écoles de surf. Les vagues ne sont pas trop puissantes, pas trop creuses.« Il y a surtout un zonage précis entre baigneurs, kitesurfeurs, windsurfeur, qui est indiqué en début de plage. C’est essentiel d’y prêter attention », poursuit le formateur. Certains tronçons de ce spot sont donc surveillés (en zone de baignade) et il est globalement peu dangereux mais« il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès des acteurs locaux (moniteurs spécialisés ou écoles) pour savoir si les conditions pour surfer sont optimales ou risquées » insiste Stéphane Corbinien. En cas de doute, un capteur de vent et une webcam retransmettent en temps réel la météo de l’isthme voisin de Penthièvre, sur le site internet et l’application mobile Windmorbihan.com.
La Côte sauvage pour les plus expérimentés
Vous vouliez commencer par là ? Mauvaise idée. Que ce soit à PortBlanc ou à Port Bara, les courants sont très forts. Même si le cadre est idyllique, ce sont les sites les plus exposés aux vagues donc« statistiquement là où on est le plus sûr d’avoir de bonnes vagues », voire un peu trop violentes pour débuter.« Les surfeurs sont au pied des falaises, la marée y fonctionne différemment, les vagues sont plus creuses,… Autant de conditions qui font qu’il faut être globalement plus expérimenté. » La simple baignade y est d’ailleurs interdite, rappelle Stéphane Corbinien. En début de saison, deux personnes se sont noyé.
Quelques règles élémentaires
Les accidents de surf ?« Ça arrive, mais les surfeurs sont plutôt connus pour être dans l’accompagnement si problème il y a dans l’eau » . Les moniteurs de surf sont d’ailleurs tous formés à réaliser les gestes de premiers secours. Cette « vigilance culturelle » du surf n’empêche pas de suivre certaines règles de sécurité pour éviter toute collision. D’abord, il faut faire attention aux autres et« avoir l’intelligence de respecter les priorités. La bonne pratique du sport, c’est de bien repérer les zones et de ne pas partir sur une vague si un baigneur ou un surfeur se trouve devant. » Une mesure à retenir puisqu’en été, la fréquentation des spots augmente considérablement. Ensuite il faut surveiller les conditions météo. Par exemple, ne jamais aller surfer par temps orageux. Pas besoin non plus de prendre des risques si on débute et que les vagues augmentent visiblement avec le vent. En revanche, pas de problème que ce soit marée basse ou marée haute.« Comme toute pratique nautique, en surf, il faut prendre en compte la mer et la météo, des éléments mouvants qui nécessitent notre adaptation » conclut le professionnel. Article de Aliénor CARRIÈRE.
PLOUHARNEL : Une balade à travers les vestiges du mur de l’Atlantique - Tourisme de mémoire
Avez-vous déjà remarqué le nombre de bunkers qui longent les côtes bretonnes ? À l’entrée de la presqu’île, 80 sont encore là, tagués et rebouchés, vestiges en friche de la guerre passée. Pour comprendre l’histoire de ce lieu particulier, des visites sont organisées par l’office de tourisme, menées par Madeleine Juberay. Le rendez-vous est fixé devant le vaste bunker qui héberge le musée de la Chouannerie, à l’entrée de Plouharnel. Madeleine Juberay assure la visite, aidée d’un micro, d’un casque et d’un ampli. Cela fait près de 10 ans qu’elle emmène les curieux et les passionnés de l’histoire contemporaine découvrir les ruines de la « batterie du Bégo », sorte de petite ville en béton construite par les Allemands au printemps 41 pour éviter tout débarquement allié.« Ça a commencé avec des promenades pour les écoles. Pour expliquer aux enfants la logistique du mur de l’Atlantique dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Puis les parents se sont adressés à l’office de tourisme pour y avoir droit aussi ! » se souvient la directrice. Les visiteurs étaient nombreux les années précédentes :« Cela va de 60 à 100 promeneurs, plus les groupes en allemand d’une vingtaine de personnes, qui ont une traduction simultanée », se réjouit Madeleine.« Plouharnel était l’endroit idéal pour permettre aux Allemands de protéger la base de sous-marins de Lorient », raconte la guide, face à Groix, autre espace défensif.« Ils avaient ici 500 ha de terrain, une ligne de chemin de fer déjà toute prête et ils ont placé des canons très puissants pouvant tirer jusqu’à 34 km. »
Dans la vie d’un soldat allemand
Pendant deux heures, les guides reviennent précisément sur l’organisation du site, tout en avançant sur la crête : où étaient stockés les obus, les munitions, la poudre ? Comment étaient placés les canons, les mitraillettes ? Près de 700 soldats allemands habitaient sur place, dans des baraquements en bois aujourd’hui disparus. Ils géraient la surveillance de la côte dans 150 bunkers stratégiquement positionnés. Tout était organisé pour la vie de tous les jours : un hôpital, des groupes électrogènes - très rares à l’époque - et même un château d’eau. Bien qu’opérationnel, le site n’a été entièrement terminé qu’à la fin 1944… Alors même que les Américains étaient déjà à Vannes. Enthousiaste, Madeleine raconte chaque détail de l’histoire. Précise dans les termes comme dans les chiffres, elle dit s’être énormément renseignée, et fait face à un public souvent très documenté, lui aussi. À la fin de la marche, une discussion s’engage parfois avec les Allemands présents, pour redonner de la vie à une histoire commune, lointaine mais encore perceptible. Article de Aliénor CARRIÈRE.
Jusqu’au 20 août, tous les jeudis, à 14 h 30, parking du musée de la Chouannerie. Tarif 5 €, gratuit moins de 12 ans. Tél. 02 97 52 32 93.
Madeleine - Office du Tourisme de Plouharnel
« Giacometti » à Landerneau
"Femme qui marche" (1932) et "Homme qui marche" (1960), collection Fondation Giacometti.
La petite ville de Landerneau, dans le Finistère, accueille cet été une exceptionnelle exposition Alberto Giacometti (1901-1966) à l’occasion d’une coproduction entre le Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la culture et la Fondation Giacometti, qui possède la plus grande collection au monde d’œuvres de l’artiste suisse. Dans une reconstitution de son atelier de Montparnasse, elle présente plus de 150 de ses créations – sculptures, peintures, dessins et lithographies, de sa période surréaliste jusqu’à ses dernières productions, mêlant œuvres emblématiques et séries méconnues.
Exposition « Giacometti » aux Capucins, à Landerneau (Finistère) jusqu’au 25 octobre, tous les jours de 10 heures à 19 heures.
A Ste Anne d'Auray les expos de la galerie du cloître attirent les visiteurs
Les expositions de la galerie du cloître ont accueilli plus de 3 000 visiteurs. Notamment « 1625-2015 : Sainte-Anne-d’Auray, histoire d’un sanctuaire en pays breton ».« Elle raconte l’histoire du site de SainteAnne. Son parcours enfant, guidé par des mascottes, prend la forme de bornes question-réponse, et séduit tout le monde, même les adultes. Nous en voyons bien souvent se prendre au jeu », explique Clara Hémon, chargée de production à l’Académie de musique et d’arts sacrés. Les œuvres qui retiennent particulièrement l’attention des visiteurs sont les dioramas, ces quatre scènes de la vie bretonne constituées de matériaux organiques (coquillage, carapaces de scarabée, lichen, algues…).« Nous présentons un pardon, une noce bretonne, un baptême et une scène de danse, tous réalisés au XIXe siècle par une Quiberonnaise. » L’autre œuvre phare pour le public est cette faïence HenriotQuimper, une majestueuse SainteAnne patronne des Bretons, tout en couleur, datant des années 1930. La partie de la galerie consacrée aux dessins de Pierre de Grauw réunit à la fois des connaisseurs, des personnes qui fréquentent l’artiste ou l’espace Pierre de Grauw, de PontScorff.« Cette exposition est réalisée en partenariat avec eux. Ces visiteurs viennent expressément pour voir notre présentation. » Puis il y a les curieux, de passage au sanctuaire, qui s’y promènent et apparemment s’y plaisent également. L’exposition est ouverte tous les jours de 14 h à 18 h, jusqu’au 1er novembre. Une visite guidée est proposée chaque jour à 15 h.