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3 septembre 2019

Activité physique : bouger, même peu, un réflexe essentiel de survie

Par Sandrine Cabut

Bouger davantage réduit le risque de mortalité, quelle que soit l’intensité de l’activité physique, conclut une nouvelle revue de la littérature.

Adieu randos en montagne, grandes balades à vélo, longues séances de natation dans l’océan ou la piscine ? Au-delà du blues de la rentrée, que les aficionados de l’activité physique se rassurent : ce n’est pas parce que leur dose quotidienne chute drastiquement à la fin des vacances que les bienfaits pour la santé se réduisent comme peau de chagrin. Selon de nouvelles données publiées le 21 août dans le British Medical Journal (BMJ), toute activité physique, même peu intense, comme par exemple marcher lentement ou s’adonner à des tâches ménagères, permet de gagner des années de vie. L’article d’Ulf Ekelund (Ecole norvégienne des sciences du sport, Oslo) et ses coauteurs enfonce aussi le clou sur les dangers de la sédentarité, avec une élévation sensible du risque de mortalité au-delà de 9 h 30 par jour.

L’activité physique, un élixir de longévité et l’« addiction » à la chaise, un tueur en série ? Pour les lecteurs de cette chronique, le refrain paraît familier. Mais l’étude qui vient de paraître dans le BMJ, une revue de la littérature novatrice par sa méthodologie, suggère que les bénéfices vitaux de l’activité physique sont encore plus importants que ce que l’on pensait. Et elle a le mérite de mettre l’accent sur les activités de faible intensité, jusqu’ici souvent occultées.

Les recommandations actuelles d’exercice physique, telles celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont surtout été construites à partir d’études où les données d’activité physique étaient autodéclarées. Or, dans ce domaine, l’autoévaluation est source de nombreux biais et erreurs, qui conduisent en général à une surestimation du niveau d’activité physique, et une sous-estimation de la sédentarité, relèvent Ulf Ekelund et ses collègues. Pour éviter ces écueils, ils ont sélectionné les travaux avec une évaluation objective de l’activité physique par accéléromètre – un dispositif portatif mesurant le volume et l’intensité de l’activité en coups par minute (cpm), pendant l’éveil.

Le risque de mortalité réduit de 50 %, voire 60 %

Finalement, huit études – dont deux non publiées – ont été retenues, incluant au total 36 383 individus de plus de 40 ans, originaires des Etats-Unis, d’Angleterre ou de Scandinavie. Ils ont été suivis en moyenne 5,8 ans, période pendant laquelle 2 149 d’entre eux sont décédés. L’intensité de l’activité physique a été cotée en quatre niveaux, selon le nombre de cpm ; et pour chacun les chercheurs ont réparti les participants en quatre groupes en fonction de sa durée en minutes par jour.

Résultat : quel que soit le niveau d’intensité de l’activité physique, la mortalité est plus faible dans les quartiles les plus actifs que dans le groupe qui bouge le moins chaque jour. Le risque de mortalité toutes causes confondues est ainsi réduit de 50 %, voire 60 %, même en tenant compte de facteurs comme l’âge, le sexe, le niveau socio-économique. C’est quasiment deux fois plus que l’estimation des précédentes méta-analyses, notent les auteurs, qui attribuent cet écart aux mesures objectives d’activité physique.

Le temps de pratique optimal dépend cependant de l’intensité de l’activité. Pour une activité physique d’intensité modérée – correspondant par exemple à de la marche rapide – ou soutenue (comme peut l’être la pratique sportive), la réduction maximale de la mortalité est obtenue avec 24 min/jour, proche des 30 minutes quotidiennes prônées par l’OMS. Pour des activités d’intensité plus légère tels les travaux ménagers ou la marche lente, il faut en revanche compter plus de 300 minutes quotidiennes.

« Ces nouveaux résultats permettent de renforcer le message selon lequel toute activité physique, même très peu intense, est bénéfique, se réjouit la chercheuse Anne Vuillemin, professeure en sciences et techniques des activités physiques et sportives à l’université Côte d’Azur. Moins de temps passé assis contribue également à diminuer le risque de mortalité avec un seuil estimé à 9 h 30 par jour. » Pour Ulf Ekelund, le mot d’ordre est simple : s’asseoir moins, bouger plus et plus souvent. Au bureau comme ailleurs, un réflexe essentiel de survie.

3 septembre 2019

L’ouragan Dorian provoque des dégâts historiques aux Bahamas

Par Audrey Garric, Gilles Paris, Washington, correspondant

Son passage a entraîné cinq morts et endommagé quelque 13 000 maisons. La tempête devrait s’approcher de la côte est de la Floride entre mardi soir et mercredi matin.

Cinq morts, au moins 13 000 habitations dévastées, un premier bilan provisoire du passage de l’ouragan Dorian a été communiqué par les autorités de l’archipel caribéen des Bahamas, lundi 2 septembre, ainsi que par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le premier ministre, Hubert Minnis, a évoqué « une tragédie historique ». « Notre mission et notre objectif sont désormais la recherche, le sauvetage et la reconstruction », a-t-il précisé.

Ils s’annoncent longs et difficiles. L’ouragan est en effet passé presque au ralenti dans la nuit de dimanche à lundi au-dessus des îles Abacos avant de stationner dans la journée de lundi à environ 25 miles (40 kilomètres) au nord de Grand Bahama. Ces deux îles se trouvent elles-mêmes au nord de Nassau. Cette lenteur a accentué les effets dévastateurs de ses vents très violents et des pluies torrentielles qui les accompagnent, même si Dorian a été rétrogradé dans la journée en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson.

Conditions « apocalyptiques »

« Les premiers rapports en provenance d’Abaco indiquent que les dégâts sont considérables et sans précédent », a déclaré M. Minnis. « Ils sont profondément inquiétants. Les images et les vidéos que nous voyons sont déchirantes », a-t-il ajouté. Michael Scott, le gestionnaire d’un complexe hôtelier de Grand Bahama cité par le New York Times lundi, a évoqué des conditions « apocalyptiques ». Le ministre de l’agriculture des Bahamas, Michael Pintard, qui vit sur cette île, est parvenu à diffuser un film pris à l’intérieur de sa maison inondée, battue par des vagues d’eau boueuse.

Le parcours singulier de Dorian a empêché lundi l’envoi de secours. « Cela retardera toute possibilité d’entrer dans ces deux îles et de collecter des informations spécifiques sur le niveau d’impact » a estimé lundi Ronald Jackson, le directeur exécutif de la Caribbean Disaster Emergency Management Agency chargée des opérations, qui ne pourront pas débuter avant mercredi. La plupart de la population de ces deux îles avait été évacuée avant l’arrivée de l’ouragan, ou rassemblée dans des abris.

L’ampleur des dégâts qu’esquisse le premier bilan est d’autant plus impressionnante que les Bahamas ont adopté depuis près de deux décennies des normes contraignantes en matière de construction, en imposant notamment aux nouveaux édifices une résistance à des vents de plus de 200 km/h. Ces normes sont assez proches de celles en vigueur dans le sud de la Floride, soumise aux mêmes aléas climatiques. L’archipel est sans doute l’un des mieux armés des Caraïbes face à des phénomènes météorologiques aussi intenses.

Selon le National Hurricane Center des Etats-Unis, la tempête devrait s’approcher de la côte est de la Floride entre mardi soir et mercredi matin. Elle pourrait ensuite longer les côtes de Géorgie et de Caroline du Sud mercredi soir et jeudi, jusqu’à celles de la Caroline du Nord. Sans attendre, ces Etats ont ordonné l’évacuation de centaines de milliers de personnes résidant dans les zones côtières qui pourraient être balayées par Dorian. Le centre a insisté sur le fait que la rétrogradation de l’ouragan en catégorie 4 ne modifiait sa dangerosité.

« Il n’y a pas de temps à perdre »

L’ancien gouverneur de Floride, Rick Scott, aujourd’hui sénateur, n’a cessé de mettre en garde ses administrés sur son compte Twitter. « Il n’y a pas de temps à perdre. Souvenez-vous que l’on peut reconstruire votre maison mais qu’on ne peut pas faire de même avec votre vie », a-t-il écrit avant de préciser : « Ce soir est votre dernière chance pour partir et pour rassembler des vivres avant que les conditions deviennent trop dangereuses. »

Dorian, alors classé de catégorie 1, avait traversé Porto Rico le 28 août sans faire de dégât sur ce territoire ravagé par l’ouragan de catégorie 5 Maria, en septembre 2017. Il n’a ensuite cessé de gagner en vigueur. L’intensification rapide est l’un des effets des changements climatiques sur les ouragans. Elle se produit lorsque la vitesse des vents de l’ouragan augmente de 35 mi/h ou plus sur une période de 24 heures.

Le pourcentage de phénomènes tropicaux qui se sont intensifiés rapidement dans l’océan Atlantique a triplé au cours des trois dernières décennies, selon une étude publiée en février dans Nature Communications. Les tempêtes qui se renforcent rapidement sont souvent les plus difficiles à prévoir et sont également plus susceptibles de devenir des ouragans majeurs.

265 milliards de dollars de dommages

En 2017, la saison des ouragans dans l’Atlantique Nord, qui débute en juin, avait enregistré 17 tempêtes nommées, dont 10 ouragans et en particulier six majeurs –  des chiffres bien au-dessus de la moyenne de 12,1 tempêtes nommées, de 6,4 ouragans et de 2,7 ouragans majeurs pour la période 1981-2010. Les trois principaux cyclones – Harvey, Irma et Maria – avaient entraîné 265 milliards de dollars de dommages aux Etats-Unis, contribuant ainsi à l’année la plus coûteuse en termes de catastrophes climatiques et météorologiques pour le pays. L’an dernier, la saison s’était également avérée dense, avec 15 phénomènes cycloniques, dont 6 ouragans (parmi lesquels Michael et Florence).

Dorian, avec des vents qui ont frôlé les 300 km/h, a égalé un record de 1935, de l’ouragan le plus puissant de l’Atlantique lorsqu’il a touché terre aux Bahamas. Le seul ouragan plus intense encore fut Allen, en 1980, avec des vents de 305 km/h, mais il n’a pas touché terre à cette vitesse.

Dorian est le 2e ouragan de la saison – qui débute en juin – après Barry, qui avait frappé les Etats-Unis à la mi-juillet. Ce dernier était alors classé en catégorie 1 et s’était abattu sur les côtes de Louisiane sans faire de dégâts majeurs avant d’être rétrogradé en tempête tropicale.

2 septembre 2019

L’ouragan Dorian, du « jamais-vu dans l’histoire des Bahamas »

L’ouragan de catégorie 5 s’est abattu, dimanche, sur les îles Abacos avec des vents frôlant les 300 km/h, causant d’importants dégâts.

« Nous sommes face à un ouragan (…) comme nous n’en avons jamais vu dans l’histoire des Bahamas », a déclaré, dimanche 1er septembre, Hubert Minnis, le premier ministre de cet archipel caribéen de quelque 700 îlots situé entre la Floride, Cuba et Haïti. Et d’ajouter, en larmes, « c’est probablement le jour le plus triste de ma vie ».

L’ouragan Dorian s’est abattu sur les Bahamas avec son lot de pluies torrentielles et de vents violents. Le cyclone, de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, a touché terre sur l’îlot d’Elbow Cay et à Great Abaco, l’île principale des Abacos.

Décrit comme « catastrophique » par le Centre national des ouragans américain (NHC), il s’accompagne de vents soutenus atteignant 295 km/h, avec des rafales pouvant dépasser 350 km/h. Dorian est aussi puissant que Gilbert (1988), Wilma (2005) et l’ouragan du Labor Day de 1935. Seul Allen, en 1980, avait des vents soutenus supérieurs, atteignant 305 km/h.

Selon le NHC, basé à Miami, il a égalé le record de 1935 de l’ouragan le plus puissant de l’Atlantique lorsqu’il a touché terre, faisant redouter des scènes de dévastation. En outre, sa vitesse de déplacement est lente, « ce qui prolonge ses effets catastrophiques », a averti le NHC.

« Les gens sont encore traumatisés par Matthew [en 2016] mais c’est encore pire », a expliqué à l’Agence France-Presse Yasmin Rigby, qui vit à Freeport, à Grand Bahama. Sur l’îlot de Great Guana Cay balayé par le cyclone, où quelque 200 à 300 habitants sont restés, l’électricité a été coupée et les météorologues prévoyaient jusqu’à 60 cm de pluies et des ondes de tempête de plus de 6 mètres.

Des vidéos publiées sur le site du journal Tribune 242 des Bahamas montraient des vagues atteignant les toits de maisons en bois, des bateaux renversés flottant dans une eau boueuse au milieu de branches d’arbres, de planches et d’autres débris.

La Géorgie et la Caroline du Sud menacées

Après les Bahamas, l’ouragan devrait se rapprocher de la côte est de la Floride (sud-est des Etats-Unis), lundi soir et mardi. Même s’il n’est pas encore certain qu’il touchera terre dans le « Sunshine State », ni avec quelle intensité, le niveau d’alerte a été relevé pour plusieurs parties de la côte est de l’Etat. Les autorités de quatre comtés, dont celui de Palm Beach, ont ordonné l’évacuation des zones côtières les plus basses et des habitations les plus fragiles comme les mobile-homes.

Depuis la Maison Blanche, le président Donald Trump a appelé à la plus grande vigilance face à ce phénomène climatique « très très puissant ». « Initialement, il devait frapper directement la Floride », a-t-il rappelé dimanche matin à son arrivée à Washington de retour de Camp David. « Il semble désormais qu’il va remonter vers la Caroline du Sud et la Caroline du Nord. La Géorgie et l’Alabama vont aussi être touchés. » « Mais sa course pourrait encore changer », a mis en garde l’occupant du bureau Ovale, qui a annulé le voyage qu’il devait effectuer en Pologne ce week-end.

Le gouverneur de Caroline du Sud, Henry McMaster, a déclaré l’état d’urgence dans son Etat. « La force et le caractère imprévisible de la tempête nous obligent à nous préparer à tous les scénarios », a-t-il souligné. Il a également ordonné l’évacuation obligatoire de l’ensemble des zones côtières de l’Etat.

L’état d’urgence avait déjà été déclaré en Floride et dans une douzaine de comtés de l’Etat de Géorgie. Cette mesure permet de mieux mobiliser les services publics de l’Etat et de recourir si besoin à l’aide fédérale.

« Je suis sur mes gardes car cela peut encore évoluer »

Si une forme de soulagement dominait à Miami, les habitants restaient prudents et la distribution par la ville de sacs de sable pour lutter contre les inondations se poursuivait. Le gouverneur républicain de la Floride, Ron DeSantis, a exhorté la population à « rester vigilante ».

« Je suis sur mes gardes car cela peut encore évoluer : dans les 12 ou 24 heures avant que l’ouragan n’atteigne la côte, tout peut changer, racontait David Duque, 30 ans. Je vis en Floride depuis quinze ans, mieux vaut se préparer que d’attendre sans rien faire. »

La Floride, principalement constituée d’une péninsule, se trouve chaque année en première ligne lors de la saison des ouragans. Avec un relief très plat, le littoral est particulièrement menacé par une montée des eaux. Le centre des terres se caractérise également par de faibles altitudes. Pour les habitants, la principale menace est donc les inondations. Selon un officier coordonnant les secours, 12 000 soldats se trouvent actuellement dans l’Etat en attendant l’arrivée de Dorian. L’aéroport d’Orlando, où atterrissent les touristes voulant visiter Disney World, prévoit de fermer à partir de 2 heures du matin, lundi.

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2 septembre 2019

La rentrée à Paris !

rentrée paris

2 septembre 2019

Place de l'Etoile

etoile

2 septembre 2019

Synthèse - Les bons réflexes pour être plus écolo au bureau

Par Catherine Rollot

De retour de vacances, vous vous êtes métamorphosé en pro du tri sélectif (les cinq poubelles obligatoires dans votre Airbnb de Sardaigne vous ont fait la main), ou vous n’êtes pas parti à plus de 200 kilomètres pour ne pas alourdir votre bilan carbone. Peut-être avez-vous passé un été au vert, avec pour seule implication le suivi sur les réseaux sociaux des Trashtag Challenges, ces défis qui consistent à nettoyer la nature des déchets… Dans tous les cas, vous revenez dans l’open space plein de bonnes résolutions. Et vous avez de quoi faire.

Comme les 13 millions de Français qui travaillent dans les bureaux, et y passent en moyenne deux cents jours par an, vous remplissez votre « deuxième maison » de déchets. De 120 à 140 kg par an et par salarié dans le tertiaire, dont les trois quarts de papier. Mais l’empreinte environnementale ne s’arrête pas à la corbeille, tant les sources de gaspillage et de consommation d’énergie sont multiples. Voici quelques comportements et réflexes à adopter pour réussir sa rentrée écoresponsable au bureau. Car en complément de la politique environnementale de votre employeur, votre action individuelle compte.

Débutant

Réviser les règles du tri

Au bureau, faites comme chez vous, triez ! Depuis le 1er janvier 2018, toutes les entreprises de plus de 20 salariés sont soumises à l’obligation de trier et d’organiser la collecte de leurs déchets de papier. Mais trop d’entre eux finissent encore mélangés avec d’autres résidus, d’où des taux de recyclage faibles. Entre 15 % et 20 % en entreprise contre 41 % à domicile (Baromètre PAP50 du WWF sur l’évaluation de la politique papier de 50 grandes entreprises et organisations publiques 2018).

Pour améliorer ce taux, un peu de discipline s’impose : se déplacer jusqu’à la poubelle consacrée aux papiers et cartons, déposer les grands emballages en carton dans le conteneur prévu à cet effet (demander son installation s’il n’y en a pas). Dans la foulée, renseignez-vous pour savoir si d’autres matériaux font l’objet de tri dans votre entreprise et suivez les consignes.

Chasser le gaspillage

De 70 à 85 kg par an ! Le salarié est un papivore qui consomme « l’équivalent de trois ramettes par mois », selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Impression en noir et blanc, en recto verso, en mode brouillon… ces petits gestes allègent déjà considérablement la facture. Le choix d’une police de caractères « verte » a aussi un impact. Ecofont (téléchargeable gratuitement), grâce aux trous invisibles à l’œil nu insérés dans les lettres, utilise 20 % en moins d’encre et de toner qu’Arial, avec une lisibilité équivalente. Traquez les éléments inutiles comme les publicités, photos, espaces vides d’un document (en particulier pour les pages Web) avant impression. Certains logiciels comme GreenPrint, PrintWhatYouLike ou encore PrintFriendly font le ménage pour vous.

Même ligne de conduite pour l’éclairage (éteindre la lumière quand on sort d’un espace ou quand la luminosité est meilleure, dégager l’espace de ce qui fait obstacle à l’éclairage naturel). Plus délicate est la gestion du chauffage et de la climatisation, souvent source de conflit en open space. Trouvez un consensus autour de quelques règles simples comme garder les fenêtres fermées quand la climatisation fonctionne, la faire régler au minimum, ou encore aérer et rafraîchir le matin, fermer les volets et stores pendant la nuit pour garder la chaleur…

Revoir ses automatismes

Un quart des documents sont jetés cinq minutes après leur impression, et 16 % ne sont même jamais lus, soit l’équivalent de 400 millions d’euros gaspillés, selon l’Ademe. Avant de cliquer sur l’icône « imprimante », réfléchissez : document utilisé plusieurs fois, va pour l’impression car le stockage sur les serveurs numériques est également énergivore ; usage unique, la consultation en ligne est peut-être suffisante. Côté consommation de fournitures, posez-vous la question : avez-vous vraiment besoin de cette collection de stylos et de toutes les nuances fluo de ces surligneurs, alors que vous n’écrivez qu’en noir et ne supportez pas le rose fuchsia ?

Intermédiaire

Passer à l’écoconsommation numérique

Sans nous en rendre forcément compte, c’est vissé devant notre poste de travail que nous polluons le plus. Le matériel informatique est un glouton qui reste souvent allumé de longues heures, voire en permanence. Paramétrez les veilles et réglez les équipements en mode « économie d’énergie ». Au-delà d’une heure d’inactivité, éteignez votre ordinateur.

Plus pernicieux, l’usage d’Internet génère des impacts environnementaux bien réels. Le simple fait d’envoyer un mail, de naviguer sur la Toile, sollicite des serveurs, qui tournent en permanence et consomment énormément d’électricité. Limitez au minimum les courriels inutiles ainsi que la mise en copie de responsables ou collègues pas forcément concernés, allégez les pièces jointes (fichiers compressés, images et PDF basse définition…) et supprimez-les des messages auxquels vous répondez, cela fait partie des bons réflexes à adopter. Enfin, nettoyez régulièrement votre corbeille de mails et la boîte de spams. Pour une navigation numérique économe, allez au plus simple et au plus court en tapant directement l’URL d’un site (en utilisant l’historique de navigation ou des mots-clés précis…).

Transformer vos pauses-café et déjeuner

Gourde, tasse, verre, assiette, couverts… Equipez-vous d’un « kit de survie alimentaire » lavable et réutilisable. Pour appliquer le zéro déchet au bureau, demandez ou achetez en grand conditionnement (café, thé, sucre, biscuits…) sans suremballage, conseille l’association Zéro Waste France, qui a conçu un guide sur les bonnes pratiques en entreprise.

A la cantine, n’ayez pas les yeux plus gros que le ventre. Chaque repas en restauration collective génère, en moyenne, de 150 à 200 g de gaspillage alimentaire, selon l’Ademe. Pour le limiter, ajustez les portions à votre faim, évitez de prendre plus de pain que vous n’en consommerez, emportez ou partagez le surplus. Aujourd’hui, beaucoup de salariés emmènent leur boîte à repas. Pourquoi ne pas généraliser cette habitude pour aller acheter son plat au traiteur du coin ? Une lunch box vide à portée de tiroir permet d’éviter l’emballage du commerçant.

Mettre à plat ses déplacements

Les trajets et les déplacements professionnels sont le premier poste d’émission de gaz à effet de serre des activités de bureau : 12 millions de tonnes par an en France. Les trois quarts de ces déplacements s’effectuent en voiture, et majoritairement avec une personne par véhicule. Faites un point transport.

Pas de solution pratique autre que la voiture ? Organisez-vous avec vos collègues ou passez par un site de covoiturage. Il existe peut-être même un service de la sorte au sein de votre entreprise. Le vélo peut être une autre solution. En 2016 a été créée une indemnité kilométrique vélo (IKV) pour inciter les salariés à utiliser ce mode de transport. De 0,25 €/km, elle peut même être cumulée avec le remboursement des abonnements pour les transports en commun quand le trajet sert à rejoindre une gare ou une station. Renseignez-vous auprès de votre employeur. Pour des trajets plus longs, bus, tramway, métro consomment jusqu’à 104 fois moins qu’une voiture.

Autre possibilité : le télétravail, mais cette solution n’est ni un droit ni une obligation. La loi impose que le salarié et son employeur se soient mis d’accord.

Confirmé

Un peu de prosélytisme

Vraisemblablement sans le savoir, vous avez le profil pour devenir un « transféreur », un drôle de terme inventé par les sociologues Gaëtan Brisepierre et Anne Desrues, auteurs d’une étude d’avril 2018 sur le transfert des pratiques environnementales entre domicile et travail. Ecolo à la maison, vous l’êtes aussi au boulot, du moins dans les quelques mètres carrés de votre territoire professionnel.

Pourquoi ne pas vous lancer et diffuser vos bonnes pratiques à vos collègues ? Outre une réelle envie de relever le défi de convaincre Maxime d’arrêter d’infliger à l’imprimante la cadence d’une moissonneuse-batteuse en période de moisson, le recrutement d’une petite armée de volontaires « issus de différents services et à des postes hiérarchiques divers » est primordial, préviennent les auteurs de l’étude. Le soutien, voire la reconnaissance de votre action par votre hiérarchie, mais aussi par les responsables de la politique environnementale de votre entreprise, limiteront les risques de vous faire cataloguer comme le « culpabilisateur de service » et de prêcher dans le désert du 5e étage.

2 septembre 2019

Couple

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2 septembre 2019

Toast du matin...

toast

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