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Jours tranquilles à Paris
21 octobre 2017

Irving Penn

The Flavour of France jusqu'au 06 Jan 2018

GALERIE THADDAEUS ROPAC - IRVING PENN

L’exposition « The Flavour of France » à la galerie parisienne Thaddaeus Ropac revient sur le rapport étroit qu’entretenait le photographe américain Irving Penn avec la France à travers trois séries majeures : les Portraits, les Nus et les Petits Métiers.

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L’exposition « The Flavour of France » à la galerie Thaddaeus Ropac, à Paris, réunit trois séries photographiques d’Irving Penn à travers lesquelles s’exprime le lien particulier qui unissait l’artiste américain à la France.

Irving Penn a entretenu une étroite relation avec la France

Alors que l’on célèbre les cent ans qu’aurait eus cette année Irving Penn et que le Grand Palais présente à cette occasion une rétrospective de l’œuvre du grand photographe, la galerie Thaddaeus Ropac porte la lumière sur l’étroite relation qu’il a entretenue avec la France toute sa vie. Une relation qui s’est construite sur de fréquentes visites et sur leur souvenir idéalisé.

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L’exposition présente trois séries photographiques essentielles d’Irving Penn produites entre 1947 et 1950 et qui chacune à sa manière explore son rapport à la France : les Portraits d’artistes, les Nus et les Petits Métiers. Les Portraits, réalisés à Paris et New York entre 1947 et 1950 ont contribué à la renommée mondiale d’Irving Penn par leur force visuelle, l’élégance et la sobriété de leur composition et surtout par la profondeur psychologique qui s’en dégage. On admire ainsi plusieurs grandes figures de l’époque photographiées à Paris comme Jean Cocteau, Alberto Giacometti ou encore Balthus (Balthasar de Klossowski de Rola).

Des portraits de mode et d’artistes à ceux de travailleurs

Parallèlement aux portraits, œuvres de commande pour le magazine Vogue, les Nus sont un projet personnel d’Irving Penn à travers lequel il cherche à montrer le corps féminin d’une façon nouvelle. Si pour les premiers clichés, le photographe choisit des modèles minces, il s’intéresse rapidement aux formes plus arrondies qui s’éloignent des canons de la mode. Les photographies comme Nude No. 62 ou Nude No. 150 révèlent une qualité sculpturale qui tient tant au cadrage tronquant les corps qu’à la technique expérimentale employée par Irving Penn pour ses tirages, qui crée une image éthérée au grand pouvoir d’évocation tactile.

La série des Petits Métiers s’inscrit directement dans le contexte de la société française. Réalisée en 1950 lors d’un séjour d’Irving Penn à Paris pour Vogue, elle offre sa version des portraits d’anonymes qu’ont réalisés avant lui Eugène Atget ou Walker Evans. Au lieu d’être saisis dans le contexte de la rue, les travailleurs comme le Télégraphiste et Les Garçons bouchers ou les marginaux sont photographiés avec leurs outils et attributs en studio, un espace neutre qui les met en valeur, tandis qu’Irving Penn les immortalise avec la même attention qu’il porte aux célébrités habituées à son objectif.

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21 octobre 2017

Camille Henrot

 

#camillehenrot @palaisdetokyo #daysaredogs 👍🏻



793 Likes, 6 Comments - Marija Karan (@marakaran) on Instagram: "#camillehenrot @palaisdetokyo #daysaredogs 👍🏻"

 

20 octobre 2017

"Naked War" - Bettina Rheims

20 octobre 2017

Galerie Agnes b

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20 octobre 2017

Andres Serrano au Petit Palais

Le Petit-Palais à Paris accueille l’artiste au sein de sa collection permanente pendant près de trois mois. Dialogue chantant entre des œuvres d’art d’antan et les travaux récents du photographe.

« S’ils savaient qu’ils seraient un jour dans un musée, ils en riraient peut-être », dit Andres Serrano devant l’une de ses photographies exposée ici : le portrait d’un sans-abri tiré d’une série que l’artiste a intitulé Nomads et qu’il a réalisé en 1990. « Je voulais rendre compte de ces visages qu’on ne regarde pas quand nous les croisons dans la rue. Je voulais leur redonner un nom », explique l’artiste et d’ajouter : « c’est vrai que cette démarche prend tout son sens quand ces portraits franchissent la porte d’un musée et que les visiteurs, sans le savoir, peuvent soudain admirer ».

Au Petit-Palais, ces portraits ont peut-être encore plus d’écho : à deux pas d’une des photographies de sans-abris est accroché un tableau du XIXème siècle réalisé par Fernand Pelez. On y voit une famille en train de dormir sur le trottoir d’un rue sale et le tableau porte ce titre : « sans asile ». Un sujet et un titre qui résonnent formidablement bien avec la série de Serrano.

Artiste religieux

Un peu plus loin, le Petit-Palais a fait en sorte de présenter le travail que l’artiste a réalisé sur les symboles de la religion catholique - par exemple une grande croix blanche faite avec du lait sur fond rouge sang - à côté des œuvres de Gustave Doré et notamment de son Christ sur la croix. « Je suis un artiste religieux », lance Andres Serrano pas peu fier d’être à côté d’un peintre qu’il dit beaucoup aimer. Son dytique de la crucifixion, où l’on voit sa femme déguisée en vierge marie prier au pied d’une croix dont nous ne voyons que le bout, dialogue aussi formidablement bien avec cette partie du musée. A certains moments, on dirait que l’accrochage a été pensé ensemble et que les photographies de Serrano ont toujours été là.

C’est le pari du Petit-Palais qui a sélectionné quarante photographies et les a dispersées dans toute sa collection permanente. A côté d’un Cézanne vous trouverez un indien tenant un cow-boy et le menaçant, un couteau sous la gorge : œuvre de la série intitulée Interpretation of dreams et que Serrano a déployé en une multitude de songes délicats. En voisin d’un gentilhomme du XVIIIème siècle est aussi exposé un grand chef Indien nord-américain avec sa coiffe faite de plumes et ses joues parsemées de peintures de guerre. Ce sont les Etats-Unis et toute leur culture de masse qui investissent le musée et donnent un étrange arrière-plan à l’ensemble de la visite.

L’autre Christ

En témoigne un portrait qu’Andres Serrano a réalisé en 2004, mais qui a aujourd’hui un tout autre retentissement : une photographie de Donald Trump, avec sa mèche à l’avant et un air d’ambitieux narcissique. « A l’époque, il représentait le rêve américain et je l’ai pris en photographie aux côtés d’autres personnalités comme Snopp Dogg par exemple », explique l’artiste. Juste à côté, une petite miss America, les yeux tendus vers le ciel, émerveillée d’être la vedette éphémère d’un photographe. A ces portraits du rêve américain répondent parfois les rêveries d’Andres Serrano qui nous présente par exemple un de ses amis maquillé en noir comme s’il était noir de peau depuis toujours et surtout un christ noir avec une vierge blanche. Serrano l’a tout simplement appelé « l’autre Christ », comme si nous l’avions oublié et qu’il avait toujours existé. L’autre Christ comme la part manquante d’un monde que nous ne voyons pas et que l’artiste se fait fort de nous montrer ici.

Jean-Baptiste Gauvin

Jean-Baptiste Gauvin est un journaliste, auteur et metteur en scène qui vit et travaille à Paris.

Andres Serrano

Jusqu'au 14 janvier 2018

Petit-Palais

Avenue Winston Churchill

75008 Paris

France

 

http://www.petitpalais.paris.fr/

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20 octobre 2017

Galerie Agnès b

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Photos : J. Snap

19 octobre 2017

FIAC 2017 - avec périscope...

19 octobre 2017

L'Aérosol - vu hier soir - Street Art

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Photos : J. Snap

http://laerosol.fr/

19 octobre 2017

Une année dans la vie de Picasso

Par Philippe Dagen - Le Monde

Au Musée Picasso, à Paris, un moment-clé dans la relation du peintre à ses modèles Olga et Marie-Thérèse.

Pourquoi Pablo Picasso (1881-1973) passe-t-il devant les Galeries Lafayette le 8 janvier 1927 ? Rentre-t-il chez lui, rue La Boétie ? Va-t-il acheter dans le grand magasin un cadeau pour son épouse Olga, un jouet pour leur fils Paulo ?

Pourquoi la jeune Marie-Thérèse Walter, née en 1909, passe-t-elle par là au même instant ? Parce que sa mère, modiste, travaille dans le quartier, suppose-t-on.

Ils se croisent, et Picasso, l’ayant abordée et s’étant nommé, lui aurait dit : « Mademoiselle, vous avez un visage intéressant, je voudrais faire votre portrait. » Qu’il ait ajouté, comme on le lit souvent, « je sens que nous ferons de grandes choses ensemble », paraît trop prophétique pour être vrai.

Une rencontre singulière et décisive

Un visage et un corps aussi intéressants. A en juger d’après les photographies du temps de leur rencontre, Marie-Thérèse ressemble aux femmes athlétiques, épaules larges et cuisses fuselées, qu’il a peintes dans sa manière sculpturale en 1921.

On pourrait en déduire que Picasso reconnaît en elle un genre de beauté qui lui est familier, ce qui serait un début d’explication de cette rencontre singulière – et décisive dans l’œuvre et la vie du peintre, comme le démontre l’exposition « Picasso 1932. Année érotique ». Celle-ci a trois protagonistes : Olga, Marie-Thérèse et Picasso ; cela peut se dire de façon boulevardière : l’épouse, la maîtresse et le mari infidèle. Ou, d’une façon plus analytique : l’artiste et ses deux modèles, l’ancien et le nouveau.

Si l’exposition est si intéressante, c’est parce qu’elle fait alterner deux récits, le biographique et l’artistique. Pour cela, elle suit le calendrier, 366 jours – 1932 est une année bissextile – dans la vie de ces trois-là et de leurs proches et moins proches, poètes et marchands, hôteliers et fournisseurs.

Pour qu’une chronique jour après jour puisse ainsi être reconstituée, il faut pléthore d’éléments. Or Picasso ne jetait rien, et son musée conserve des dizaines de boîtes de factures, de coupures de presse et de correspondances. Aussi est-il possible d’atteindre ce degré de précision folle. Entre toiles, dessins et gravures s’intercalent des vitrines de documents plus instructifs les uns que les autres.

Clandestinité

Au visiteur qui ne pourrait pas consacrer deux ou trois heures à leur consultation, on conseille les tristes articles de ces critiques français qui, en 1932, dénoncent en Picasso le coupable de la décadence du bon goût français, préparant la propagande nazie contre « l’art dégénéré » et, à l’inverse, les lettres et articles attentifs des conservateurs et critiques étrangers à l’occasion de la rétrospective que le Kunsthaus de Zurich lui consacrait à l’automne.

A lire encore, les lettres sans littérature que Michel Leiris envoie d’Afrique, au cours de la mission Dakar-Djibouti : « L’arrogance des Blancs, à toute occasion, se manifeste, plus bête encore que positivement méchante », écrit-il le 3 février.

Dans les archives se trouvent aussi les indices d’une vie divisée entre l’épouse et la maîtresse, qui n’est pas encore la mère de Maya, née en 1935. Picasso donne les signes extérieurs d’une vie exemplaire : communion du fils à Saint-Augustin suivie d’une visite au Sacré-Cœur, séjours en famille à la mer, photos où Madame pose à côté de Monsieur au château de Boisgeloup, dans l’Eure – lequel deviendra plus tard le lieu de création des sculptures à la gloire de Marie-Thérèse.

A celle-ci, Picasso rend visite en secret, clandestinité qu’en 1932 il réussit encore à préserver. Il n’en aurait pas été ainsi si Olga avait découvert l’une de ces photographies d’elle-même à la plage que Marie-Thérèse envoie à son amant durant l’été dans les lettres où elle lui raconte journées et baignades à Juan-les-Pins. Ces photos, passées dans la machine mentale et visuelle nommée Picasso, en ressortent à l’état d’allégories érotiques. Il n’en aurait pas été ainsi non plus si Olga avait mieux regardé les œuvres de son mari : elle se serait doutée de quelque chose en observant l’apparition d’une nouvelle manière de dessiner et de peindre.

Métamorphoses

Cette manière, c’est la langue Marie-Thérèse, que Picasso invente à partir de 1927 et qui, en 1932, est celle de ses poèmes visuels en l’honneur de la jeune femme. Elle a pour signes premiers le cercle, l’ovale et la ligne sinueuse.

S’enchaînant, ils figurent visage, seins, bras et hanches en stylisations courbes qui définissent des formes immédiatement identifiables bien qu’évidemment disproportionnées, telle partie du corps amplifiée, telle autre abrégée ou absente.

Ces formes sont d’une couleur le plus souvent ­unique et peu modulée, ou, parfois, rehaussée de frottis de blanc. Tantôt, ce sont des harmonies en trois tons – gris, vert amande et violet –, tantôt des orchestrations chromatiques très sonores : Le Repos, daté du 22 janvier, La Jeune Fille devant le miroir, achevé le 14 mars, le Nu couché à la mèche blonde du 21 décembre qui semble annoncer les nus les plus déchaînés des dernières années de Picasso.

Il élabore ces schémas anatomiques sur le papier, avec crayon ou encre. Les hypothèses se succèdent jusqu’à l’apparition d’une formule graphique qu’il déplace sur la toile. Si ce n’est qu’il ne transfère pas le dessin tel quel. Celui-ci se transforme à mesure qu’il peint, à mesure que les rapports de couleur suggèrent de nouvelles métamorphoses.

Il faudrait, là aussi, des heures pour examiner chaque moment de cette méthode expérimentale, jour après jour, sinon heure après heure, des carnets aux toiles. Plusieurs séquences sont reconstituées, sinon dans leur intégralité, du moins avec suffisamment de stades intermédiaires pour que l’on puisse en suivre le déroulement et en comprendre le fonctionnement.

Précision déconcertante

L’une de ces séquences n’est pas consacrée à Marie-Thérèse, mais au Christ du retable d’Issenheim, de Matthias Grünewald. Précision déconcertante : Picasso, bien qu’il passe par l’Alsace en allant inaugurer son exposition zurichoise, ne s’arrête pas à Colmar, où le retable est conservé, mais travaille avec des reproductions.

A cela près, la méthode est identique, qu’il s’agisse de l’amante cachée ou de la crucifixion : une étude après l’autre, la deuxième développant ou systématisant une suggestion apparue dans la première et ainsi de suite.

Mais, si le processus est le même, la langue est profondément différente. Ce n’est plus celle de la ballade érotique, mais celle de la tragédie et de la mort, corps martyrisé, ossatures désarticulées, noir et blanc – Guernica cinq ans avant Guernica.

« Picasso 1932. Année érotique », Musée Picasso, 5 rue de Thorigny, Paris-3e. Du mardi au dimanche. Entrée : de 11 € à 12,50 €. Jusqu’au 11 février 2018.

19 octobre 2017

Cité de la Mode et du Design

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