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Jours tranquilles à Paris
16 janvier 2016

ART URBAIN. Ernest Pignon-Ernest sur les traces de Pasolini

« Je paie un prix pour la vie que je mène. Je suis quelqu’un qui va descendre aux enfers. Mais quand je reviendrai, si je reviens, j’aurai vu d’autres choses, tant d’autres choses, plus loin que l’horizon. » S’appuyant sur ces mots prononcés par Pier Paolo Pasolini peu avant son assassinat, en novembre 1975, Ernest Pignon-Ernest leur a donné corps en revisitant, ces derniers mois, des lieux symboliques de la vie, des textes ou de la filmographie du cinéaste. Pour ce « retour » dans ce qui fut son univers et ses territoires, il a apposé sur les murs de Rome, d’Ostie ou de Naples la double silhouette fantomatique et grandeur nature de l’artiste italien portant à bout de bras son propre corps sans vie. « Cette image se présente comme une interrogation face à la société actuelle, dont il annonçait le côté aculturel, confie l’artiste. Il semble ici demander “Qu’avez-vous fait de ma mort ?” » Une exploration poétique qui est, comme toujours avec Ernest Pignon-Ernest, précurseur du street art dont on célébrera cette année les 50 ans de carrière, très documentée et délicatement mise en résonance, et dont il a gardé les traces en photo (les tirages s’accompagnent de portraits à l’encre ou à la gouache). Emmanuelle Jardonnet

« Si je reviens », jusqu’au 23 janvier à la Galerie Openspace, 116, boulevard Richard-Lenoir, Paris 11e.

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14 janvier 2016

Exposition : Patrick Demarchelier

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11 janvier 2016

L’art du combat d’Ai Weiwei

Emprisonnée par Pékin jusqu’en juillet 2015, la star chinoise de l’art contemporain vit et travaille désormais à Berlin. Mais c’est à Paris qu’elle expose, dès le 16 janvier 2015.

Par Philippe Dagen

On n’entre pas dans l’atelier d’Ai Weiwei à Berlin, on y descend. Derrière une porte de fer, un long escalier s’enfonce droit entre deux murs. Architecture industrielle ancienne : en arrivant à l’adresse indiquée, on se trouve dans un espace à ­moitié terrain vague à moitié parking, entre des bâtiments d’usine, les uns restaurés, les autres encore dans leur état d’autrefois, du temps où Prenzlauer Berg était un quartier de Berlin-Est, l’un des moins détruits par la guerre.

Sans doute est-ce pour cette raison qu’en pénétrant dans les étages inférieurs de la Brauerei, brasserie où Ai Weiwei a établi son quartier général, on a d’abord l’impression de se trouver soudain dans une gravure du XIXe siècle : des voûtes de briques jaunes, des galeries le long desquelles s’ouvrent des alvéoles.

Les tonneaux de bière y étaient stockés jadis. Ils ont été remplacés par les caisses où sont conservées les œuvres de l’artiste entre deux expositions. La prochaine, « Child’s Play » (Jeu d’enfant), se tient à Paris à partir du 16 janvier. Ai Weiwei déploie, au Bon Marché Rive Gauche, des cerfs-volants d’oiseaux fabuleux et des dragons en fibres de bambou.

Emprisonné à Pékin, célébré à Berlin

Au terme d’un itinéraire souterrain, le visiteur retrouve, tombée d’une verrière, la lumière du jour. Elle éclaire une salle qui sert aux réunions de l’équipe qui travaille pour Ai Weiwei et aux cours qu’il donne à ses élèves de l’Université des arts de Berlin. Pour trois ans, il y est visiting professor, invité par l’Einstein Foundation.

La proposition lui avait été faite en avril 2011, mais il n’avait pu l’honorer. Et pour cause : assigné à résidence le 5 novembre 2010, arrêté et emprisonné du 3 avril au 22 juin 2011, à nouveau assigné à résidence ensuite, il ne s’est vu restituer son passeport que le 22 juillet 2015, ce qui lui a permis de quitter la Chine, de rallier Berlin et d’y commencer son enseignement le 1er novembre.

Plus d’une centaine d’élèves ont déposé leur candidature pour sa master class. Il en a choisi douze, qui viennent l’écouter et présenter leurs projets dans cette grande salle. Trop grande, trop vide pour deux personnes, décide-t-il en entrant. Deuxième itinéraire, des couloirs, des escaliers jusqu’à une pièce de proportions plus réduites, au niveau du sol cette fois : la baie ouvre sur un jardin.

En s’approchant pour regarder par la fenêtre, on découvre que, tout le long de son rebord intérieur, sur quatre ou cinq mètres, est disposée une collection de téléphones mobiles, de smartphones, d’iPads et autres tablettes numériques. Ils ont un point commun : leur écran de verre est fendu, ébréché ou crevé. Ces machines sont inutilisables. « Les uns, je les ai trouvés dans la rue ; j’en ai acheté d’autres aux puces. Ce sont des éléments très intéressants : des morceaux du monde moderne. » Mais qu’en fera-t-il ? « Je n’en sais encore rien. » Il ne doute pas que la solution plastique lui apparaisse tôt ou tard.

Exposé dans tous les sens du terme

Ainsi s’offre l’occasion de se faire expliquer comment il travaille, son emploi du temps quotidien. Il se lève vers 6 heures du matin. « Je commence par me reconnecter à la réalité : je lis les e-mails arrivés dans la nuit, les messages des internautes, je regarde Twitter, Instagram. »

Quand arrivent ses assistants, commencent les réunions : examiner les propositions d’exposition, discuter des travaux en cours, s’entendre avec tous les praticiens qui travaillent à la production de ses pièces. « Parfois, il faut changer, argumenter, améliorer les idées, corriger les erreurs. »

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Ai Weiwei devant son atelier berlinois, dans le quartier de Prenzlauer Berg. MUSTAFAH ABDULAZIZ POUR "M LE MAGAZINE DU MONDE"

De la conception à l’exécution d’un projet, il faut au moins deux ans, estime-t-il. Il y a aussi toute la part publique, que son immense notoriété d’activiste des droits de l’homme a rendue de plus en plus importante dans ses journées : les interviews pour parler des droits de l’homme en Chine et dans le reste du monde, les invitations à participer à des festivals ou des colloques. « Tantôt, je me sens comme un médecin qui reçoit ses patients les uns après les autres, chacun avec ses propres problèmes ; tantôt, comme une sorte de surintendant qui doit gérer toutes sortes de situations. »

Jusqu’à cet instant, rien dans son attitude ni dans ses propos ne différencie Ai Weiwei de ses confrères artistes qui, ayant accédé comme lui à une notoriété internationale, quasi universelle, doivent répondre à d’innombrables sollicitations et se sont entourés d’une équipe d’assistants spécialisés. Du reste, l’une des siennes, chargée des relations publiques, a demandé à pouvoir assister à la conversation et prend des notes avec sérieux dans un cahier.

“Internet a tout changé de ma vie et de mon identité. Il m’a nourri. M’a ouvert des espaces où je n’aurais jamais imaginé aller.”

D’une pièce voisine, on entend de temps en temps la rumeur d’une conversation ou la sonnerie d’un téléphone. En passant, on a aperçu des silhouettes jeunes devant des écrans d’ordinateur : le spectacle, devenu habituel aujourd’hui, de l’atelier cabinet d’études et siège d’entreprise, très loin des clichés de la bohème ou du Bateau-Lavoir. Jusqu’alors, Ai Weiwei lui-même s’est montré à la fois courtois, serein et distant – comme tout professionnel, à l’instar de son ami Anish Kapoor. L’intervieweur n’est pas loin de s’inquiéter de ce professionnalisme impeccable, qui ne promet guère de surprises.

Laquelle surprise surgit soudainement, sans qu’on l’ait provoquée. Monologuant, Ai Weiwei revient sur les premières heures de sa journée, Internet, les systèmes de communication. Et poursuit : « C’est un grand privilège de vivre ainsi depuis quinze ans. Internet a tout changé de ma vie et de mon identité. J’ai trouvé une unité qui rassemble tout ce qui était là auparavant. Avant 40 ans [il est né en 1957], j’étais sans direction. J’allais ici et là, sans plan. Soudain, en 2000, je suis devenu quelqu’un d’autre. Internet m’a nourri. M’a ouvert des espaces où je n’aurais jamais imaginé d’aller. C’est devenu de plus en plus fort. »

Et il s’est trouvé de plus en plus exposé, dans tous les sens du terme : les expositions de ses œuvres se sont multipliées en dehors de la Chine à mesure qu’il se faisait connaître plus largement, et ses activités ont fini par attirer l’attention des autorités chinoises – jusqu’à l’affrontement, qui a commencé en 2008 et culminé avec son incarcération.

Ennemi d’Etat

L’événement crucial a lieu le 12 mai 2008 : ce jour-là, un tremblement de terre frappe la région du Sichuan, tuant autour de 90 000 personnes et en forçant 5 millions à se déplacer. Parmi les morts, écoliers et lycéens sont particulièrement nombreux, écrasés sous les décombres d’écoles et de collèges bâtis sans aucun respect des normes de sécurité.

Un peu plus d’un an plus tard, la police chinoise rend inaccessible le blog de l’artiste parce qu’il a commencé à publier le nom des jeunes victimes du séisme et des articles d’investigation dénonçant les conditions de construction et la corruption des entreprises et des autorités locales.

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C’est dans une ancienne brasserie de l’ex-Berlin-Est qu’Ai Weiwei a pris ses quartiers. MUSTAFAH ABDULAZIZ POUR "M LE MAGAZINE DU MONDE"

Or, au même moment, Ai Weiwei est engagé dans la construction d’un grand atelier dans le district de Jiading, à la périphérie de Shanghaï, à l’invitation de la municipalité de la mégalopole. Il raconte : « Quand j’ai reçu leur proposition, j’ai d’abord refusé, par méfiance envers les autorités. Ils sont revenus et leur demande m’a paru sincère. Ils m’ont convaincu d’accepter. J’ai vu l’endroit, j’ai obtenu des assurances de leur part, j’ai dessiné le plan de l’atelier. Le chantier a duré de 2008 à 2010. Mais, au cours de ces deux ans, de nombreux événements ont eu lieu et je suis devenu un ennemi de l’Etat. “Ce type est dangereux, pensaient-ils. Il va profiter de l’Exposition universelle à Shanghaï [qui s’est tenue en 2010] pour protester.” Mon image était devenue trop sympathique auprès des jeunes, et eux ne savaient plus quoi faire : ils étaient débordés par Internet. Donc, ils ont décidé de détruire l’atelier. »

Il aurait été possible de trouver d’autres solutions, affirme-t-il, par exemple transformer l’atelier en lieu pour les artistes de Shanghaï, comme il l’a proposé. « Mais non. Ils devaient absolument le détruire. » Les représentants de la municipalité viennent s’excuser auprès de lui, mais « ils devaient s’exécuter », lui ont-ils dit.

Partie d’échecs

Ai Weiwei imagine alors une fête pour « célébrer » la destruction de l’atelier, une fête au cours de laquelle seront servis des crabes de rivière, mets particulièrement renommé. Plus d’un millier de personnes, venant de plus de vingt régions de Chine, sont invitées par e-mail – « partout, y compris au Tibet et à Taïwan ». La police, naturellement, n’apprécie pas l’idée. « C’est comme dans une partie d’échecs : ils avaient fait un faux mouvement. Alors ils m’ont arrêté et ont annulé la fête. »

Ai Weiwei se voit signifier l’interdiction de quitter Pékin ce jour-là. Mais les autorités de Shanghaï n’empêchent pas le déroulement des festivités : plus de 800 personnes dégustent les crabes, dont le nom en chinois, he xie, peut aussi s’entendre comme l’adjectif « harmonieux ».

Le châtiment ne tarde pas : « Quelques jours plus tard, on m’a téléphoné du village voisin pour me dire que les engins de démolition venaient d’arriver. » Il se précipite pour constater qu’il ne reste plus rien : « Ils ont tout détruit en une journée. »

Une performance technique, en raison des dimensions et de la nature du bâtiment. « Tout a été enlevé très vite. Mais nous avons pu apprendre où étaient stockés les débris. » Avec une partie de ces débris, il a construit un parallélépipède de briques, à l’intérieur duquel est prise la structure en bois d’un lit ancien chinois. Le contraste entre les montants délicatement ouvragés et la brutalité des moellons entassés est parfaitement efficace.

Installations monumentales

La pièce a figuré dans son exposition à la Royal Academy of Arts de Londres à l’automne 2015, que beaucoup tiennent pour l’une des plus remarquables de l’année et pour une éblouissante démonstration de ce qu’Ai Weiwei peut faire avec de simples objets ou débris. On s’explique mal qu’aucun musée parisien – Palais de Tokyo ou Centre Georges-Pompidou, par exemple – n’ait tenté de la reprendre.

D’autant qu’Ai Weiwei dit volontiers ce qu’il doit à l’artiste français le plus influent du XXe siècle : « Marcel Duchamp m’a appris que l’art est d’abord une activité mentale : sa leçon m’a beaucoup influencé. Je vis dans un monde où tout est politique. Donc je prends des objets dans ma propre expérience politique et je les place dans l’espace public. Leur fonction change, leur identité aussi. Que ma réponse soit puissante, c’est tout ce qui compte pour moi. Je ne me soucie pas de savoir si ce que je fais relève ou non de ce que l’on appelle l’art. Mon but est de communiquer avec le “regardeur”. »

Ready-made symboliques, installations monumentales et messages diffusés par Internet répondent de façons différentes à cette nécessité. Il n’y a pas, d’un côté, Ai Weiwei l’artiste, dont les œuvres se voient dans les galeries, biennales et musées et, de l’autre, Ai Weiwei le rebelle des réseaux sociaux, mais un homme qui a donc trouvé son identité.

Désormais, il l’énonce : « Un artiste est un individu indépendant qui exerce son jugement à partir de positions esthétiques et philosophiques, et qu’il met en forme pour pouvoir communiquer avec les autres. L’artiste doit transformer les conditions d’expression. Dans l’inconscience générale, l’artiste doit être conscient. »

Conscient de la souffrance d’abord : quelques jours après avoir tenu ces propos, Ai Wei Wei s’est rendu sur l’île de Lesbos où abordent ceux des réfugiés syriens ou afghans qui ne meurent pas noyés. Il a posté sur le Net des photos de gilets de sauvetage et donné une conférence de presse, le 1er janvier, pour dire sa volonté d’ériger un monument aux migrants disparus.

Ce voyage, cette déclaration mettent en pratique sa conception politique et éthique de la responsabilité de l’artiste. Au fil de la discussion, une référence revient à la mémoire de l’artiste : « L’existentialisme est un humanisme. J’avais oublié le titre du livre de Jean-Paul Sartre, c’est votre question qui me le remet en mémoire. Je l’ai lu autrefois et c’est resté en moi. »

Mais définition faussement simple, car difficile à mettre en pratique : il le sait. A toute époque, en tout lieu, l’artiste se trouve confronté à des pouvoirs, avec lesquels il doit composer ou contre lesquels il doit se battre. « L’art est lié au pouvoir. Il est souvent à son service. A la Renaissance, quand les artistes travaillaient pour le pape, ils dépendaient d’un pouvoir religieux et économique. Lorsque Monet peint ses Nymphéas, il dépend de la demande du marché, si grand peintre soit-il. Il ne peut s’abstraire entièrement de la part commerciale de son activité. »

Soutenu dans le monde entier

Lui-même a collaboré avec les autorités chinoises, a longtemps été traité par elles avec une infinie considération et a participé à la construction du National Stadium pour les Jeux olympiques de Pékin, en 2008. Puis tout s’est précipité. Précipité au sens premier du mot : « Durant les dix dernières années, j’ai été comme quelqu’un qui descend la pente d’une montagne, de plus en plus vite. Je ne pouvais pas m’arrêter. Je devais continuer, sans savoir où cela me mènerait. »

Cela l’a mené en prison, une expérience dont il a tiré les scènes de S.A.C.R.E.D., un diaporama autobiographique en six boîtes montré d’abord à la Biennale de Venise en 2013, puis à nouveau à Londres en 2015. On y voit son incarcération et ses interrogatoires. « Les policiers me disaient : “Ai Weiwei, tu vois trop de films d’Hollywood. Tu es fou de t’attaquer à nous.” Ils m’ont fait aussi du chantage à la famille. Puis, ils ont songé à m’accuser de fraude fiscale, afin de me faire passer pour un voleur. Mais, dans la Chine actuelle, qui les croirait ? »

“L’Allemagne m’a beaucoup défendu. Je suppose que cela devenait ennuyeux pour la Chine, car diplomatie et économie se rejoignent souvent.”

Il a été finalement libéré et, après plus de trois ans, son passeport lui a été rendu. « Je comprends pourquoi j’ai été arrêté, mais alors pourquoi m’avoir rendu mon passeport ? Je ne le sais pas. Je suis resté très actif pendant toutes ces années. J’ai reçu de l’aide de partout, ce qui a été un énorme soutien pour moi. L’Allemagne m’a beaucoup défendu. A chaque discussion avec des officiels chinois, ses dirigeants parlaient de moi, ils posaient des questions sur ma situation. Je suppose que cela devenait ennuyeux pour la Chine, car diplomatie et économie se rejoignent souvent. J’avais tant de défenseurs à l’extérieur, mon image était très présente : c’est une raison. »

Il en avance une autre : « Il était difficile de s’en prendre à moi, à cause de mon père. » Son père, l’écrivain Ai Qing (1910-1996), fut emprisonné en 1932 par le Kuomintang. Auteur de nombreux poèmes révolutionnaires, il dirigea, dans les premières années de l’ère maoïste, l’Institut central des beaux-arts. Mais, suspecté d’être un « droitier », il fut déporté en 1958 et exilé dans le Xinjiang jusqu’à la mort de Mao, en 1976. Ses œuvres, son engagement politique et la persécution qu’il a subie au temps de la Révolution culturelle ont fait de lui une figure de référence dont la gloire a protégé son fils, pense ce dernier.

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 MUSTAFAH ABDULAZIZ POUR "M LE MAGAZINE DU MONDE"

Et voici donc qu’Ai Weiwei se met à parler de ce père légendaire et de Paris, qu’il a connu à travers les récits paternels et la lecture d’Hugo et de Balzac. La ville qu’il va revoir ce mois-ci, le temps d’y préparer son exposition, ne ressemble plus à celle que décrivaient ces auteurs, il le sait et n’est pas loin de le regretter. Mais il veut aller sur les traces d’Ai Qing.

Celui-ci, étudiant, séjourna à Paris entre 1929 et 1932. Il y apprit le français et traduisit en chinois Les Villes tentaculaires, le plus célèbre recueil de poèmes d’Emile Verhaeren. Avec quelque difficulté, son fils retrouve le titre du livre. « En fait, tout est parti de Paris. Quand il en est revenu, mon père était devenu un révolutionnaire et il a été aussitôt arrêté. »

A moitié riant, à moitié sérieux : « Cette histoire a donc commencé en France. Les droits de l’homme, c’est la Révolution française. C’est pour ces droits que nous devons nous battre, au nom de l’humanité et de l’humanisme. Sinon, il n’y a plus d’êtres humains, il n’y a que des masses. Il ne faut jamais l’oublier. J’ai eu beaucoup de chance : je suis encore en vie, je peux travailler. Ils ne m’ont pas détruit. »

« Child’s Play » (Jeu d’enfant), une exposition d’Ai Weiwei au Bon Marché Rive Gauche, 24, rue de Sèvres, Paris 7e. Du 16 janvier au 20 février.

 

7 janvier 2016

Exposition collective d’art contemporain aux AAB.

Un visiteur de votre blog "Jours tranquilles à Paris" a souhaité vous contacter via le lien 'Contactez l'auteur' présent sur votre blog.

Email du contact : denoronhapanoramic@gmail.com

Sujet : annonce expo

Contenu du message :

Communiqué de presse

JE SUIS ARTISTE

Après cette année noire, commencée avec Charlie et terminée avec le Bataclan, la nécessité de s'exprimer s’est imposée aux artistes de Belleville...". Car l’art est plus fort que la mort et « la beauté notre seule issue" ( Fawad Baqer).

Du 7 au 17 Janvier 2016, Gratuit, Galerie des Ateliers des Artistes de Belleville, 1 rue Francis Picabia 75020 Paris. Ouvert Mercredi à Dimanche de 14H00 à 20h00.

11 artistes plasticiens, peintres, photographes.         

Claire Archenault, Angela Bonavita, Josiane Chabel, Juliette Chenais de Busscher, Guillaume Confais, Michèle Forgues, Monique Herbert, Ulrike Klett- Dany Masternak, Jean Manuel de Noronha, Florence Wetzel.

5 janvier 2016

YOKO exposera bientôt à Lyon

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22 décembre 2015

Andy warhol (exposition actuellement au MAM)

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21 décembre 2015

Rosa Parks fait le mur, une gigantesque fresque de Street Art de 493 mètres de long située dans le XIXe arrondissement de Paris

Le XIXe arrondissement de Paris est un territoire où la fracture sociale est particulièrement sensible. Comme l’ensemble de la capitale, il a bien évidemment été marqué par les attentats à Charlie Hebdo puis par ceux du mois de novembre, mais il a aussi été le théâtre, notamment au niveau du pont Riquet, d’affrontements entre bandes rivales. Afin de recréer du lien social et d’accompagner l’ouverture de la nouvelle gare du RER E, la mairie de ce quartier a fait appel à GFR, un jeune collectif fondé en 2008, pour monter un projet artistique. Cette initiative a donné naissance à Rosa Parks fait le mur, une immense fresque de Street Art réalisée par Bastardilla, Tatyana Fazlalizade, Katjastroph, Kashink et Zepha. Tout au long de son exécution, les habitants ont été fortement mobilisés et invités à s’exprimer et à collaborer avec les artistes dans le cadre d’ateliers de pratique artistique, de rencontres et de conférences. Si la plus grande partie du mur est occupée par cette fresque, une petite portion est gérée par RStyle. Fondée dans le but de promouvoir les cultures urbaines, cette structure a profité de cette opportunité pour concrétiser un concept qu’elle mûrissait depuis cinq ans, une galerie à ciel ouvert. Six artistes – Vinie, Zeer, Doudou Style, Combo, Batsh et JonOne – ont ainsi produit des graffitis de petites dimensions qui sont exposés dans des cadres en bois, rue d’Aubervilliers, à la vue de tous. Le vernissage organisé pour fêter l’inauguration de ces œuvres aura lieu demain et accueillera, pour l’occasion, les artistes de la Cie Ortema et Smail Kanouté pour des performances.

16 décembre 2015

Exposition : derniers jours

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15 décembre 2015

Exposition Louis Vuitton au Grand Palais (actuellement)

14 décembre 2015

Exposition : Ernest Pignon Ernest - Vernissage du 12 décembre à la Galerie Openspace

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Photos ci-dessus : Jacques Snap

http://pignon-ernest.com/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Pignon-Ernest

https://www.facebook.com/Openspaceparis/

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Ci-dessous quelques photos du vernissage (Photos : Galerie Openspace)

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