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Jours tranquilles à Paris
14 février 2020

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14 février 2020

Césars : la direction de l’Académie annonce sa « démission collective »

cesars333

Par Clarisse Fabre

A quelques jours de la cérémonie, de nombreux acteurs et réalisateurs ont dénoncé des dysfonctionnements, notamment dans le processus de validation des marraines et parrains.

C’est par un communiqué des plus succincts que l’Académie des Césars a annoncé, jeudi 13 février en début de soirée, le « renouvellement complet » de la direction de l’organisation. « Pour honorer celles et ceux qui ont fait le cinéma en 2019, pour retrouver la sérénité et faire que la fête du cinéma reste une fête, le conseil d’administration de l’Association pour la promotion du cinéma [qui régit l’Académie des arts et technique du cinéma] a pris la décision à l’unanimité de démissionner. Cette démission collective permettra de procéder au renouvellement complet », lit-on dans le communiqué.

Cela fait un mois qu’une crise ouverte brouille l’image de l’Académie – créée en 1976 sur le modèle des Oscars et décernant les récompenses du cinéma français –, alors que la 45e cérémonie doit avoir lieu vendredi 28 février, salle Pleyel, à Paris, avec Florence Foresti comme maîtresse de cérémonie. En cause, l’opacité de la gouvernance, le vieillissement des membres, et la gestion autocratique de son président depuis 2003, Alain Terzian, producteur aux cent films, qui connut ses plus grands succès dans les années 1980 et 1990, notamment avec Les Visiteurs (1993).

Faux pas du président

C’est un faux pas du président qui a allumé l’incendie. Il y a un mois, à la veille de la soirée des Révélations, qui mettent en lumière une trentaine de jeunes acteurs et actrices, aux côtés de leurs parrains et marraines, la Société des réalisateurs français (SRF) révélait dans un communiqué qu’Alain Terzian avait refusé Virginie Despentes comme marraine. L’écrivaine et cinéaste devait accompagner Jean-Christophe Folly, acteur principal de L’Angle mort, de Pierre Trividic et Patrick-Mario Bernard, un film qui revisite l’homme invisible au XXIe siècle.

Après moult épisodes, Jean-Christophe Folly renonçait à assister au dîner des Révélations le 14 janvier. La remuante SRF, emblème d’une nouvelle génération d’auteurs, ajoutait que Claire Denis avait été également écartée (« elle n’est pas disponible », a assuré l’Académie), alors que la réalisatrice était tout à fait prête à « marrainer » Amadou Mbow, qui joue dans Atlantique, de Mati Diop – couronné du grand Prix à Cannes en 2019 et nommé au César du meilleur premier film.

Alain Terzian a reconnu s’être pris les pieds dans le tapis, présentant le soir du dîner des Révélations, ses « sincères excuses » et « regrets » dans un communiqué, mais la machine a continué de s’emballer.

Cet incident intervient à un moment où le cinéma français est traversé par des sujets de société – rendre visible les minorités, mettre en place l’égalité femmes hommes – et, sur ces dossiers, l’Académie est à la traîne. Le collège de plus de 4 000 professionnels du cinéma qui vote pour attribuer les récompenses compte 65 % d’hommes et 35 % de femmes, tandis que l’assemblée générale composée de 47 membres ne s’est guère renouvelée ces dernières années – elle rassemble des membres de droit ayant obtenu un Oscar dans le passé, auxquels s’ajoutent treize personnalités choisies pour leur contribution au cinéma. Idem au conseil d’administration (CA), composé de Robert Guédiguian, Gilles Jacob, Tonie Marshall, Danièle Thompson, etc.

Les douze nominations pour le film J’accuse, de Roman Polanski, accusé de viols par plusieurs femmes, ont encore envenimé le climat, des associations féministes ayant appelé ces derniers jours le collège de votants à ne pas donner leurs suffrages à Polanski.

Opacité du système

Dans cette ambiance délétère, Alain Terzian a tenté de sauver sa place jusqu’au bout. Dans un entretien au Journal du dimanche, le 9 février, le patron des Césars a annoncé entre autres la mise en place de la « parité » d’ici à un an.

Le lendemain, quatre cents professionnels du cinéma, membres de l’Académie, jugeant ces annonces insuffisantes, dénonçaient dans Le Monde l’opacité du système : « Nous n’avons aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’Académie ni dans le déroulé de la cérémonie », déploraient-ils, avant de réclamer « une refonte en profondeur des modes de gouvernance de l’Association et des fonctionnements démocratiques qui les encadrent ».

En résumé, les signataires de la tribune souhaitent qu’un collège paritaire puisse élire les personnalités qui les représenteront au sein du conseil d’administration – actuellement, c’est l’assemblée de 47 membres qui élit en partie le CA.

Dans un ultime geste pour sauver sa place, Alain Terzian annonçait l’arrivée prochaine d’un médiateur du Centre national du cinéma afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires. Ces derniers jours, les pressions se faisaient plus fortes.

Le communiqué annonçant la démission du CA de l’Académie confirme les projets de modernisation de la gouvernance : « L’assemblée générale qui se réunira après la cérémonie du 28 février 2020 pourra élire une nouvelle direction pour préparer ainsi, sous l’égide du CNC [Centre national du cinéma], les modifications des statuts fondateurs de l’Association pour la promotion du cinéma, et mettre en œuvre les mesures de modernisation annoncées. »

« Franchement, on n’en pouvait plus, ça devenait intenable, raconte un membre du conseil d’administration, qui préfère rester anonyme. Avec plusieurs membres du CA, nous avons dit à Alain Terzian que nous étions déterminés à démissionner. Il n’avait plus le choix. On fait ça pour rendre service au cinéma. »

Dans un tweet, publié à 21 h 59, le ministre de la culture, Franck Riester, a souligné que « l’Académie des Césars est une institution de droit privé qui n’est pas financée par des fonds publics et qui bénéficie d’une indépendance qui doit être préservée ».

14 février 2020

Angèle et Philippe Katerine ont dévoilé le clip de “Duo", dans lequel ils chevauchent des dauphins.

C'est certainement le clip le plus WTF de l'année. Angèle et Philippe Katerine ont dévoilé hier le clip de “Duo", extrait de Confessions, le dixième album de ce dernier. Réalisé par Manou Milon et Vincent Castant, il met en scène les deux stars du moment dans un univers complètement absurde où ils s'envolent dans l'espace (après que Philippe Katerine a été sculpté par Angèle) pour ensuite chevaucher des dauphines dorés. Ce “Duo” avec Angèle n'est pas le seul, Philippe Katerine ayant également, pour ce dixième album sorti en novembre dernier, collaboré avec Camille, Angèle, Chilly Gonzales, Lomepal, Clair, Oxmo Puccino, Dominique A, Léa Seydoux et meme Gérard Depardieu. Mais avec ce clip, il frappe clairement très fort, si l'on en croit toutes les réactions qu'il a suscitées sur les réseaux sociaux depuis son arrivé sur la Toile hier soir.

12 février 2020

Anna Johansson

12 février 2020

Deux Oscars pour "ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD"

film tarantino

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12 février 2020

Tournage du film "1917"

film1917

12 février 2020

Marisa Papen

"A New Religion Called LOVE" written and directed by Marisa, will screen at the Brussels Independent Film Festival, a weeklong event that highlights independent and experimental cinematic talent that revels in the beauty and wonder of the cinema with like-minded cineastes from all over the globe.

Date:

14th of February 2020

21:30 - 23:30

Location:

Cinéma GALERIES (Theatre 2)

Koninginnegalerij 26 Galerie de la Reine

1000 Brussels

FREE ENTRY & POPCORN

papen

papen33

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11 février 2020

Académie des Césars : « Nous n’avons aucune voix au chapitre »

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Par Collectif

A quelques jours de la cérémonie, le 28 février, quelque 200 personnalités du monde du cinéma dénoncent des dysfonctionnements de l’académie. Ils réclament à ce titre une refonte profonde des modes de gouvernance.

Le jour du dîner des Révélations, nous apprenions que deux marraines (Virginie Despentes et Claire Denis) choisies par de jeunes acteurs pour les accompagner lors de cette soirée avaient été refusées par l’Académie des Césars de façon arbitraire, voire discriminatoire. Le soir même, son président, Alain Terzian, envoyait une lettre d’excuses mais sans répondre sur le fond aux questions soulevées par cette affaire. Des excuses mais pas d’explications.

Aujourd’hui, il nous semble que le refus de ces marraines n’est qu’un des aspects de dysfonctionnements plus généraux de l’Académie des Césars et de l’association 1901 (l’APC) qui la régit. Alain Terzian a récemment fait des annonces concernant la parité des votants et des membres de l’association. Nous nous réjouissons de ces changements à venir, mais ils nous semblent insuffisants.

L’Académie des Césars est constituée de 4 700 membres, hautement sélectionnés, qui chacun payent une cotisation annuelle et peuvent voter pour élire les nommés puis les lauréats de chaque catégorie. Les signataires de ce texte en font tous partie. Pourtant, bien que membres, nous n’avons aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’académie et de l’association, ni dans le déroulé de la cérémonie.

Jusqu’à il y a encore quelques années, les comptes annuels de l’association et ses statuts apparaissaient sur le site des Césars (dans la partie réservée aux membres), mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cette opacité des comptes est dommageable et participe d’une vision potentiellement fantasmatique de la façon dont l’argent est dépensé. C’est d’autant plus difficile à admettre que le montant des cotisations est important et que l’est plus encore le prix à verser à l’académie pour que nos films fassent partie des DVD envoyés à chaque membre dans le fameux « coffret des Césars ».

Du côté des statuts de l’association [l’Association pour la promotion du cinéma, APC, régit l’Académie et fixe notamment les conditions d’entrée], la situation n’est guère plus enviable, ceux-ci n’ayant pas évolué depuis très longtemps. Parmi ses 47 membres, les personnalités viennent de deux horizons : d’un côté, celles qui ont été cooptées à vie à différentes périodes de l’histoire de l’académie, et dont les dernières cooptations remontent à plus de vingt ans. De l’autre, des membres « de droit » qui intègrent l’association dès lors qu’ils sont français et ont obtenu un Oscar aux Etats-Unis. Mais les statuts ne permettent pas qu’un nouveau membre de l’association soit élu par l’intégralité des 4 700 membres de l’académie.

Parmi les annonces récentes, il y a celle d’intégrer une dizaine de femmes dans l’association afin d’atteindre la parité. Mais il s’agirait de nouveau d’un système de cooptation, vestige d’une époque que l’on voudrait révolue, celle d’un système élitiste et fermé. Tout cela aboutit à une structure où la majorité des membres de l’académie ne se retrouve pas dans les choix qui sont faits en leur nom et qui ne reflète pas la vitalité du cinéma français actuel dans ses très nombreuses composantes.

Pourquoi les 4 700 membres de l’académie ne peuvent-ils pas voter pour élire leurs représentants comme c’est le cas aux Oscars, aux Baftas ou à l’EFA (l’académie européenne du cinéma) ? Pourquoi l’académie est-elle régie par un club de personnes cooptées ou désignées au compte-gouttes ? Comment se fait-il que les membres de l’association le soient à vie et que ses dirigeants soient indéfiniment rééligibles ?

Il est temps d’envisager une refonte en profondeur des modes de gouvernance de l’association afin qu’ils se rapprochent de celles des institutions étrangères et des fonctionnements démocratiques qui les encadrent.

Emmanuel Agneray, producteur ; Eric Altmayer, producteur ; Nicolas Altmayer, producteur ; Oulaya Amamra, actrice ; Yves Angelo, directeur de la photographie ; Danièle D’Antoni, agent artistique ; Aure Atika, actrice ; Yvan Attal, réalisateur et acteur ; Jacques Audiard, réalisateur ; Jean-Pierre Bacri, acteur ; Antony Bajon, acteur ; Jeanne Balibar, actrice ; Emmanuel Barraux, producteur ; Christine Beauchemin-Flot, exploitante ; Nadège Beausson-Diagne, actrice et réalisatrice ; Leïla Bekthi, actrice ; Bérénice Bejo, actrice ; Lucas Belvaux, réalisateur ; Saïd Ben Saïd, producteur ; Lisa Benguigui, productrice ; Houda Benyamina, réalisatrice ; Emmanuelle Bercot, réalisatrice ; Anne-Cécile Berthomeau, productrice ; Priscilla Bertin, productrice ; Rémi Bezançon, scénariste et réalisateur ; Thomas Bidegain, scénariste et réalisateur ; Benjamin Biolay, acteur et musicien ; Jonathan Blumental, producteur ; Sandie Bompar, chef monteuse ; Bertrand Bonello, réalisateur ; Pascal Bonitzer, réalisateur ; Caroline Bonmarchand, productrice ; Jérome Bonnell, réalisateur ; Marc Bordure, producteur ; Lucie Borleteau, réalisatrice ; Elodie Bouchez, actrice ; Antoinette Boulat, directrice de casting ; Frédéric Bourboulon, producteur ; Guillaume Brac, réalisateur ; Jean Bréhat, producteur ; Serge Bromberg, réalisateur, producteur ; Claire Burger, réalisatrice ; Robin Campillo, réalisateur ; Laurent Cantet, réalisateur ; Thibault Carterot, post-producteur ; Malik Chibane, réalisateur ; Rosalia Cimino, agent artistique ; Hélier Cisterne, réalisateur ; Camille Chamoux, actrice ; François Clerc, éditeur de film ; Clément Cogitore, réalisateur ; Michaël Cohen, acteur et réalisateur ; Anne Consigny, actrice ; Pascale Consigny, chef décoratrice ; Catherine Corsini, réalisatrice ; Delphine Coulin, réalisatrice ; Bénédicte Couvreur, productrice ; François Damiens, acteur ; François Delaire, décorateur ; Matthieu Delaporte, réalisateur ; Maxime Delauney, producteur ; Emilie Deleuze, réalisatrice ; Claire Denis, réalisatrice ; Yann Dedet, chef monteur ; Matthieu Derrien, attaché de presse ; Dante Desarthe, réalisateur ; Arnaud Desplechin, réalisateur ; Mati Diop, réalisatrice ; Audrey Diwan, scénariste, réalisatrice ; Olivier Do Huu, mixeur ; Valérie Donzelli, réalisatrice ; Laetitia Dosch, actrice ; Léa Drucker, actrice ; Julia Ducournau, réalisatrice ; Maamar Ech-Cheikh, chef décorateur ; Virginie Efira, actrice ; Adèle Exarchopoulos, actrice ; Julia Faure, actrice ; Cécile Felsenberg, agent artistique ; Pascale Ferran, réalisatrice ; Marina Foïs, actrice ; Sandra da Fonseca, productrice ; Leila Fournier, directrice de casting ; Déborah François, actrice ; Thierry François, chef décorateur ; Denis Freyd, producteur ; Nicole Garcia, réalisatrice, actrice ; Marie-Christine Gauchée, administratrice de production ; Marianne Germain, directrice de production ; François Gila Girard, chef décorateur ; Charles Gilibert, producteur ; Delphine Gleize, réalisatrice ; Alice Girard, productrice ; Olivier Goinard, mixeur ; Yann Gonzalez, réalisateur ; Olivier Gorce, scénariste ; Bertrand Gore, producteur ; Robert Guédiguian, réalisateur ; Thomas Grézaud, chef décorateur ; Pauline Gygax, productrice ; Sébastien Haddouk, réalisateur ; Michel Hazanavicius, réalisateur ; Alexandra Henochsberg, distributrice ; Hafsia Herzi, actrice et réalisatrice ; Julien Hirsch, directeur de la photographie ; Jean-Paul Hurrier, mixeur ; Agnès Jaoui, réalisatrice et actrice ; Eric Juherian, producteur ; Reda Kateb, acteur ; Alexis Kavyrchine, directeur de la photographie ; Cédric Klapisch, réalisateur ; Thierry Klifa, réalisateur ; Jean Labadie, distributeur ; Ariane Labed, actrice et réalisatrice ; Vincent Lacoste, acteur ; Laurent Lafitte, acteur ; Jean-Pierre Laforce, mixeur ; Eric Lagesse, distributeur ; Nadine Lamari, scénariste ; Claire Langmann, directrice de production ; Jeanne Lapoirie, directrice de la photographie ; Jean-Marie Larrieu, réalisateur ; Laurence Lascary, productrice ; Guy Lecorne, chef monteur ; Gilles Lellouche, acteur et réalisateur ; Katia Lewkowicz, réalisatrice ; Sébastien Lifshitz, réalisateur ; Florence Loiret-Caille, actrice ; Valérie Loiseleux, chef monteuse ; Irina Lubtchansky, directrice de la photographie ; Marie-Ange Luciani, productrice ; Gaëlle Macé, scénariste ; Lisa Macheboeuf, scénariste ; Alexandre Mallet-Guy, producteur et distributeur ; Philippe Martin, producteur ; Corinne Masiero, actrice ; Chiara Mastroianni, actrice ; Claire Mathon, directrice de la photographie ; Vincent Maraval, distributeur ; Lionel Massol, producteur ; Edouard Mauriat, producteur ; Patricia Mazuy, réalisatrice ; Denis Ménochet, acteur ; Antoine Mercier, chef opérateur son ; Joséphine de Meaux, actrice et réalisatrice ; Patrick Mille, acteur et réalisateur ; Pierre Milon, directeur de la photographie ; Oury Milshtein, producteur ; Dominik Moll, réalisateur et scénariste ; Anne Mouglalis, actrice ; Jean-Paul Mugel, chef opérateur son ; Bruno Nahon, producteur ; Olivier Nakache, réalisateur ; Safy Nebbou, réalisateur ; Valentina Novati, productrice et distributrice ; Judith Nora, productrice ; Géraldine Pailhas, actrice ; Alexandre de la Patellière, réalisateur ; Isabelle de la Patellière, agent artistique ; Louis-Julien Petit, réalisateur ; Elisabeth Perez, productrice ; Nahuel Emiliano Perez Biscayart, acteur ; Nicolas Philibert, réalisateur ; Julien Poupard, directeur de la photographie ; Milena Poylo, productrice ; Tahar Rahim, acteur ; Aude Léa Rapin, réalisatrice ; Antoine Reinartz, acteur ; Yannick Reix, exploitant ; David Rit, chef opérateur son ; Anaïs Romand, créatrice de costumes ; Axelle Ropert, réalisatrice ; Pauline Rostoker, agent artistique ; Brigitte Roüan, actrice et réalisatrice ; Christian Rouaud, réalisateur ; Richard Rousseau, directeur de casting ; Romain Rousseau, producteur ; Jean-Paul Rouve, acteur et réalisateur ; Matthias Rubin, producteur ; Carine Ruszniewski, productrice ; Nicolas Saada, réalisateur ; Gilles Sacuto, producteur ; Agnès de Sacy, scénariste ; Ludivine Sagnier, actrice ; Jérôme Salle, réalisateur ; Céline Sallette, actrice ; Jean-Paul Salomé, réalisateur ; Pierre Salvadori, réalisateur ; Guillaume Schiffman, directeur de la photographie ; Céline Sciamma, réalisatrice ; Carole Scotta, productrice ; Léa Seydoux, actrice ; Sabrina Seyveccou, actrice ; Florence Seyvos, scénariste ; Julien Sicard, chef opérateur son ; Abderrahmane Sissako, réalisateur ; Morgan Simon, réalisatrice ; Patrick Sobelman, producteur ; Julien Sicard, réalisateur ; Omar Sy, acteur ; Bertrand Tavernier, réalisateur ; Justin Taurand, producteur ; André Téchiné, réalisateur ; Sarah Teper, directrice de casting ; Eric Tolédano, réalisateur ; David Thion, producteur ; Clément Trehin-Lalanne, réalisateur ; Justine Triet, réalisatrice ; Anne-Louise Trividic, scénariste ; Gaspard Ulliel, acteur ; Diego Urgoiti, directeur de production ; Agnès Vallée, productrice ; Vanessa Van Zuylen, productrice ; Cécile Vargaftig, scénariste ; Thomas Verhaeghe, producteur ; Mathieu Verhaeghe, producteur ; Karin Viard, actrice ; Julie Viez, productrice ; Thomas Vincent, réalisateur ; Elie Wajeman, réalisateur ; Matthias Weber, producteur ; Edouard Weil, producteur ; Candica Zaccagnino, productrice ; Jonathan Zaccaï, acteur ; Roschdy Zem, acteur ; Khadija Zeggaï, chef costumière ; Rebecca Zlotowski, réalisatrice.

11 février 2020

Comment le cinéma français encadre le travail des mineurs

Par Maroussia Dubreuil

A tous les niveaux, du casting au tournage, des producteurs aux techniciens, le milieu du cinéma français multiplie les dispositifs pour protéger les jeunes acteurs sur les plateaux. Revue de détail.

Alors que le 3 novembre 2019, l’actrice Adèle Haenel accusait, dans Mediapart, le réalisateur Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans, sur le tournage des Diables (2002), une question agitait les esprits : pourquoi aucun membre de l’équipe – une soixantaine de personnes environ – n’était-il intervenu ?

« A la suite de ces révélations, nous avons organisé une réunion avec une vingtaine d’associations professionnelles du cinéma sur le harcèlement, explique Nathalie Chéron, directrice de casting et présidente de l’Association des responsables de distribution artistique. Lors de cette soirée, Didier Carton, missionné par le comité central d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail [CHSCT] de la production de films, nous a assuré que les producteurs pouvaient être poursuivis pénalement s’ils ne prenaient pas des mesures en cas de harcèlement. Il faut donc expliquer aux producteurs qu’ils sont responsables et risquent la prison s’ils ne font rien ! »

Si cette question est aujourd’hui prise au sérieux – placé en garde de vue le 14 janvier, Christophe Ruggia a été mis en examen le 16 pour « agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime » – qu’en est-il exactement de l’encadrement des mineurs sur les tournages, en France ?

« Pas d’enquête de moralité »

Tout commence par le montage d’un épais dossier, à l’intention de la direction départementale de la cohésion sociale de Paris (ex-DDASS, DDCS depuis 2010).

Avant d’engager un mineur de moins de 16 ans, les productions se doivent de fournir un synopsis, un scénario où les parties concernant les enfants sont surlignées, une autorisation signée par les deux parents, un livret de famille, un livret de scolarité et un certificat médical. « Mais on ne fait pas d’enquête de moralité auprès des boîtes de production, le dispositif est suffisamment protecteur », assure Frank Plouviez, directeur de la DDCS de Paris qui instruit 10 000 dossiers d’enfants-artistes par an (figurants compris), soit 80 % du chiffre national.

Le dossier passe ensuite devant la Commission des enfants du spectacle, présidée par le président du tribunal pour enfants, qui réunit une fois par mois des représentants du ministère de la culture, du rectorat de Paris et de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, ainsi que la DDCS. Ensemble, ils décident quels jeunes peuvent bénéficier d’une dérogation qui leur permettra de travailler.

En cas de refus, le réalisateur doit porter son choix sur un autre acteur, également mentionné dans le dossier. « Il se peut qu’un jeune ne soit pas autorisé à travailler s’il a déjà tourné deux mois dans l’année, afin de lui éviter d’être déscolarisé, même s’il a un précepteur sur le plateau, renseigne Mathilde Mayet, directrice de l’agence artistique Noma Talents. Moi, je refuse de voir les enfants que je représente servir de deuxième choix, car je ne veux pas les bloquer pour d’autres projets. »

FRANK PLOUVIEZ, DIRECTEUR DE LA DDCS DE PARIS : « ON VÉRIFIE QUE LE SCÉNARIO NE COMPORTE PAS DE SCÈNES VIOLENTES, PORNOGRAPHIQUES OU JE NE SAIS QUELLE HORREUR »

Les horaires de tournage à respecter sont stricts, à raison d’une heure par jour pour les enfants de moins de 3 ans et jusqu’à quatre heures pour les 12-16 ans, en période scolaire. « Il arrive que des directeurs de production me demandent de leur présenter des jumeaux pour pouvoir doubler le temps de tournage… Mais cela réduit beaucoup les propositions, souligne en souriant Elsa Pharaon, directrice de casting qui se rend régulièrement dans les écoles et les collèges pour trouver la perle rare. D’autres me demandent d’auditionner un môme de 12 ans plutôt qu’un gamin de 10 ans… Mais, très souvent, on s’aperçoit que ça ne fonctionne pas ! Alors pour ne pas perdre du temps de plateau, les productions engagent des doublures qui tourneront de dos ou donneront la réplique dans les contrechamps. Je trouve cela atroce de demander à un enfant de travailler comme doublure. Des acteurs de petite taille peuvent aussi assumer cette fonction. Ce sera d’ailleurs le cas pour le prochain film de Régis Roinsard, En attendant Bojangles, sur lequel je travaille. » A cela s’ajoute le fait qu’un enfant n’est pas autorisé à tourner plus de la moitié des vacances scolaires.

« On vérifie aussi que le scénario ne comporte pas de scènes violentes, pornographiques ou je ne sais quelle horreur », indique Frank Plouviez, soucieux des risques physiques et psychologiques que pourraient entraîner certains tournages.

Si des enfants tout nus se querellaient dans La Guerre des boutons (1962), d’Yves Robert, resté fidèle au roman de Louis Pergaud, les voilà reboutonnés ou cachés dans les blés, dans la version de Yann Samuell, en 2011.

Et, alors que Les Diables érotisait les enfants, en 2002, il semble que la DDCS ne le permettrait plus aujourd’hui. « Par exemple, le scénario de Polisse [2011] de Maïwenn, sur la brigade de protection des mineurs, prévoyait de filmer, nus, JoeyStarr en train de laver l’entrejambe d’une petite fille. Finalement, la fillette est apparue habillée à l’écran et JoeyStarr, en slip », se souvient Elsa Pharaon.

Les langues se délient

Plus récemment, c’est avec Andréa Bescond et Eric Métayer, les réalisateurs du drame sur la pédophilie Les Chatouilles (2018), que la DDCS a échangé avant le tournage, en présence d’un juge pour enfants et d’un psychologue. « Nous avons décortiqué quelques scènes pour leur expliquer comment on allait les filmer, précise la cinéaste. Il est évident que les séquences de viol avec la petite Cyrille Mairesse allaient être tournées en champ-contrechamp, sans la présence de Pierre Deladonchamps, qui joue son agresseur. » Sur le tournage, la jeune interprète a donc fixé un point rose à la place de l’acteur.

« Notre but était de protéger l’enfant au maximum. Par exemple, on lui disait toujours “ton personnage fait ci, fait ça”, jamais “tu”, ajoute Andréa Bescond. Et même si elle connaissait bien le sujet du film, nous l’avons dirigée en restant sur les émotions, sans rentrer dans les détails concrets de la scène. »

Bien qu’elle ne soit pas à l’origine du casting des Diables, Elsa Pharaon reste bouleversée par la déclaration d’Adèle Haenel : « J’ai toujours en tête ce qui est arrivé », confie-t-elle. Sans doute parce que les directeurs de casting sont les premiers à faire le lien entre un enfant et un réalisateur.

Ces derniers temps, tous les mercredis après-midi, elle a reçu des groupes d’enfants dans les locaux de production des Films Pelléas pour le casting de La P’tite Bande, de Pierre Salvadori. Quatre rôles de garçons et un de fille étaient à pourvoir : « Des enfants de 10-12 ans passionnés, réfléchis et intrépides », dit l’annonce. Le 18 décembre 2019, ils sont venus, chacun dans son style, l’un en jogging, l’autre en chemise, des filles à queue-de-cheval, d’autres aux cheveux lâchés… La plupart accompagnés d’un parent qui restera dans la salle d’attente.

Après des exercices collectifs, ils ont répondu un par un à la question : « Qu’est-ce qui te met en colère ? » Suicide, harcèlement, sexisme, essentiellement… La guerre, pour une minorité. Les langues se délient, on parle de ses mésaventures à l’école ou dans les fratries.

« Nous devons être particulièrement délicats avec eux, parce qu’ils se sentent en confiance ici, étant donné qu’ils sont face à des adultes qui les écoutent et sont entourés d’enfants avec lesquels ils n’ont jamais eu d’histoire. Il y a trois semaines, un petit garçon a répondu : “Moi, ce qui me met en colère, c’est de me faire frapper par mon père, mais je préfère mourir plutôt que de le voir en prison.” Qu’est-ce qu’on fait de cette parole ? Je ne vais pas l’évincer du casting à cause de ça, mais je suis allée discuter avec sa principale. En réalité, on caste une famille plus qu’un enfant. »

Des chaperons sur les plateaux

Lorsqu’elle est chargée d’un film « à contenu compliqué », la directrice de casting s’assure toujours de la capacité des plus jeunes à distinguer fiction et réalité.

« Lors des premières auditions de Polisse, on prenait un conte en faisant imaginer aux enfants qu’ils rencontraient un loup dans la forêt. Ils se sont tous mis à avoir peur, sauf la petite Malonn [Lévana], qui avait une capacité à reconnaître la fiction. Puis on leur expliquait que faire ce film, c’était aussi une manière de défendre les enfants à qui de mauvaises choses étaient arrivées. L’essentiel est de ne pas les manipuler. Pour E.T., l’extra-terrestre, Steven Spielberg, qui reste un des meilleurs directeurs d’enfants, disait simplement au jeune Henry Thomas, pour la scène d’adieu : “Tu ne reverras plus jamais la marionnette.” »

Sur le tournage, un coach, chargé de faire répéter l’enfant mais aussi de veiller sur lui et de le divertir pendant les pauses lorsqu’il n’y a pas d’animateurs, prend souvent le relais. Aucune formation n’existe à proprement parler, et ce rôle échoit parfois à un directeur de casting ou à un acteur débutant. « Dans mon dernier contrat, rien n’est notifié précisément au sujet du coaching, vérifie Elsa Pharaon, qui assure parfois cette mission. Pour autant, c’est la première fois qu’une production me demande mon casier judiciaire et une lettre de motivation sur la façon dont je vais travailler avec l’enfant. »

L’une des coachs les plus renommées, spécialisée dans l’exercice depuis 2006, s’appelle Amour Rawyler. Ancienne assistante des photographes Peter Lindbergh et Paolo Roversi, elle devient, de fil en aiguille, coach pour enfants. « Pour éviter que les petits ne prennent la grosse tête, je déconseille le réalisateur et surtout la production de les traiter comme des enfants stars, livre-t-elle. Mais les coachs ne sont pas obligatoires sur un tournage. »

ELSA PHARAON, DIRECTRICE DE CASTING : « C’EST LA PREMIÈRE FOIS QU’UNE PRODUCTION ME DEMANDE MON CASIER JUDICIAIRE ET UNE LETTRE DE MOTIVATION SUR LA FAÇON DONT JE VAIS TRAVAILLER AVEC L’ENFANT »

Les parents peuvent donc être réquisitionnés pour jouer les chaperons sur les plateaux. Pour Thierry Pauleau, père d’Oscar, 11 ans, habitué des tournages depuis deux ans, il n’est pas question de laisser son fils travailler sans référent. En novembre 2019, il s’est donc organisé pour se relayer avec sa femme sur le tournage du court-métrage, Les Champs magnétiques, de Romain Daudet-Jahan, en Corse. « Bien sûr, on se devait d’être le plus discret possible, mais j’ai vu que l’équipe faisait bien attention à Oscar en lui apportant, par exemple, des chaufferettes et des bouillottes parce qu’il faisait très froid dans la forêt… »

De retour à la maison, M. Pauleau ne dévoile jamais à son fils la somme de ses revenus – un enfant est payé autour de 400 euros par jour lorsqu’il commence. « Au début, Oscar pensait même que je payais pour qu’il tourne ! » Comme le préconise la loi, les revenus du fiston resteront bloqués jusqu’à sa majorité à la Caisse des dépôts.

Rassuré d’être épaulé par Mathilde Mayet, l’agent de son bambin, « qui filtre les castings et travaille avec son réseau », il s’est donné pour principale mission d’avertir son enfant, bientôt à l’affiche de Parent d’élève, de Noémie Saglio, des dangers collatéraux de la célébrité juvénile : « Je lui ai déjà expliqué, en prenant l’exemple des jeunes héros de Maman j’ai raté l’avion et de Star Wars, que ces enfants acteurs [Macaulay Culkin et Jake Lloyd] avaient super mal tourné. L’un est tombé dans la drogue et l’autre a fini en HP, car tous ses copains jouaient au sabre laser autour de lui… »

10 février 2020

Oscars du Cinéma

Dans la nuit de dimanche à lundi s’est tenue la 92ème cérémonie des Oscars, à Los Angeles. Découvrez le palmarès complet.

C’était l’un des événements les plus attendus de ce début d’année. Dimanche 9 février, les grands noms du cinéma se sont donnés rendez-vous à Los Angeles pour la 92ème cérémonie des Oscars. L’occasion de mettre à l’honneur les films, acteurs et réalisateurs qui se sont illustrés dans le monde du septième art au cours des douze derniers mois. Parmi les grands gagnants cette année : Joaquin Phoenix, qui a reçu l’Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans « Joker », Renée Zellweger, sacrée meilleure actrice pour « Judy » ainsi que Brad Pitt (« Once Upon A Time... In Hollywood ») et Laura Dern (« Marriage Story »), couronnés meilleurs acteurs dans un second rôle.

UN PALMARÈS HISTORIQUE

Neuf mois après avoir reçu la Palme d’or au Festival de Cannes, le réalisateur Bong Joon-ho s’est une nouvelle fois vu sacrer pour son film « Parasite ». Pas moins de quatre Oscars lui ont été décernés durant la soirée, parmi lesquels l’Oscar du meilleur film et du meilleur film étranger. Un doublé historique. De son côté, le film « 1917 » est reparti avec trois Oscars, dont celui de la meilleure photographie et des meilleurs effets spéciaux. La France, qui était représentée par le réalisateur Ladj Ly avec son film « Les Misérables », est quant à elle repartie bredouille. Découvrez le palmarès complet de 92ème cérémonie des Oscars.

Meilleur film : « Parasite »

Meilleure actrice : Renée Zellweger (« Judy »)

Meilleur acteur : Joaquin Phoenix (« Joker »)

Meilleure actrice dans un second rôle : Laura Dern (« Marriage Story »)

Meilleur acteur dans un second rôle : Brad Pitt (« Once Upon a Time… in Hollywood »)

Meilleur réalisateur : Bong Joon Ho (« Parasite »)

Meilleur scénario adapté : « Jojo Rabbit »

Meilleur scénario original : « Parasite »

Meilleur film en langue étrangère : « Parasite »

Meilleurs décors : « Once Upon a Time… in Hollywood »

Meilleur Montage : « Le Mans 66 » (Andrew Buckland & Michael McCusker)

Meilleure photographie : « 1917 » (Roger Deakins)

Meilleurs effets spéciaux : « 1917 »

Meilleurs costumes : « Les Filles du Docteur March »

Meilleur montage sonore : « Le Mans 66 »

Meilleur mixage son : « 1917 »

Meilleure bande originale : « Joker »

Meilleur documentaire : « American Factory »

Meilleur documentaire en court-métrage : « Learning to Skateboard in a Warzone » (If You’re a Girl)

Maquillage et coiffure : « Bombshell »

Meilleur film d'animation : « Toy Story 4 »

Meilleur court-métrage d'animation : « Hair Love »

Meilleur court-métrage : « The Neighbors’ Window »

Meilleure chanson originale : "(I'm Gonna) Love Me Again" (« Rocketman »)

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