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Jours tranquilles à Paris
10 février 2020

Gagnant des Oscars, Parasite mérite-il son succès ?

Cette nuit, “Parasite”, le film évènement de Bong Joon-ho, est entré dans l’histoire du cinéma. À l’occasion de la 92e cérémonie des Oscars, le long-métrage a remporté quatre statuettes, devenant ainsi le premier film en langue étrangère à être sacré meilleur film. Retour sur le phénomène qui fait trembler le monde du cinéma.

Par Lolita Mang

Meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleur film et meilleur film étranger. Parasite, le film ovationné de Bong Joon-ho a fait sensation cette nuit lors de la cérémonie des Oscars. Après une Palme d’Or au printemps dernier à Cannes, un coffret collector de prestige ou encore une version en noir et blanc, le long-métrage coréen entre au Panthéon du cinéma. Retour sur le phénomène qui fait trembler le 7e art.

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1. Parasite, victime de son succès

Depuis son passage plus que remarqué au festival de Cannes en 2019, Parasite n’a cessé de faire parler de lui. Mettant en scène l’histoire d’employés de maison au service de la riche famille Park, le récit empreint de cynisme creusait le terrain des inégalités sociales à grand renfort d’oppositions ombre et lumière, bagarres mortelles et giclées de sang. Dans la lignée de ses autres longs-métrages à la violence surréaliste, Bong Joon-ho y livrait son travail le plus abouti. Résultat ? Plus d'1,7 millions d'entrées en France. Un succès inédit pour un film lauréat de la Palme d’Or. En 2018, Une affaire de famille de Hirokazu Kore-Eda cumulait 728 905 entrées tandis qu’un an plus tôt, le rocambolesque The Square de Ruben Östlund n’atteignait “que” 339 172 entrées.

Rapidement, Parasite se transforme en un véritable produit marketing. Suite à sa réussite incontestable dans les salles du monde entier, la chaîne américaine HBO s’est penchée sur le phénomène, afin d’en réaliser une adaptation en mini-série, avec Bong Joon-ho aux commandes. En outre, la société de distribution et de production de Parasite, The Jokers, propose dès janvier 2020 une édition au format inédit qui rassemble documents d’archives et plus de quatre heures de bonus. Aux versions DVD Blu-ray et Blu-ray 4K HDR s’ajoutent le story-board intégral du long-métrage dessiné par Bong Joo-ho lui-même, un steelbook – boîtier en métal – ainsi qu'un documentaire exclusif sur la genèse du film. À peine un mois plus tard, le film ressort en salle, cette fois-ci en noir et blanc.

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2. Un film qui fait trembler le monde cinéma

Faut-il pour autant haïr Parasite ? Certainement pas. Récompensé à quatre reprises aux Oscars, le long-métrage de Bong Joon-ho devient le premier film en langue étrangère à remporter la statuette dorée pour le meilleur film. Une telle récompense au sein d’une cérémonie qui a tant de fois été critiquée pour son manque de diversité n’est pas sans conséquence. En effet, la 92e édition des Oscars avait ravivé le vieux débat de la représentation des minorités à Hollywood : aucune femme nommée pour la meilleure réalisation, une actrice noire sur vingt nommés pour les prix d’interprétation…

En 2012, une enquête du LA Times sur l’Académie des Oscars révélait la composition de ses membres. Sur les 5 765 votants, on comptait 94% de Blancs, 77% d’hommes dont 86% de plus de 50 ans. À peine quelques années plus tard, la polémique virale #OscarsSoWhite (des Oscars si blancs) dénonce l’absence totale d’actrice et d’acteur non-blanc dans les nominations pour les prix d’interprétation lors des 87 et 88e éditions de l’institution.

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3. Un brûlot politique 

Malgré le bruit qui entoure désormais Parasite, il semble nécessaire de revenir à son essence même. Un film à la fois graphique et virtuose sur la lutte des classes. Un film résolument politique et dénonciateur. Interrogé sur les causes de son succès virtigineux, le cinéaste Bong Joon-ho jugeait que, sans doute, Parasite avait mis le doigt sur un problème non pas coréen, mais international.

Le film aurait pu sombrer dans l’autocaricature… mais il se renouvele joliment grâce à un mélange des genres détonnants, faisant malicieusement communiquer la tragédie familiale avec la comédie sardonique, le brûlot politique avec le thriller horrifique. D’une précision chirurgicale, Parasite est un bijou noir, devenu culte avant l’heure. 

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10 février 2020

Birds of Prey

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10 février 2020

Oscars 2020 : quatre statuettes pour « Parasite » de Bong Joon-ho, dont le prix du meilleur film

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Favori, le thriller sud-coréen a également raflé l’Oscar du meilleur réalisateur, film international, ainsi que scénario original.

La 92e cérémonie des Oscars va rentrer dans les annales. Elle a vu triompher, dimanche 9 février, Parasite, de Bong Joon-ho, le premier film sud-coréen récompensé à Los Angeles par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences. Ce thriller a raflé quatre Oscars : ceux du meilleur film, réalisateur, film international (où il affrontait Les Misérables du Français Ladj Ly), ainsi que scénario original.

Parasite, satire cruelle sur le gouffre entre classes sociales, avait déjà été récompensé par la Palme d’or au 72e Festival de Cannes, puis le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. « Merci, je vais boire jusqu’au matin », a déclaré Bong Joon-ho en acceptant la récompense de meilleur réalisateur.

Pour les experts, c’est un énorme coup de théâtre : 1917, de Sam Mendes, partait favori de la compétition. L’audacieux film de guerre britannique a toutefois remporté trois prix techniques, que sont le mixage son, les effets spéciaux et la cinématographie.

Des prix qui rappellent les Golden Globes

Moins surprenant, les prix attribués aux acteurs sont la copie conforme de ceux décernés lors des Golden Globes. Ainsi, Joaquin Phoenix a été sacré pour le rôle principal dans le film controversé Joker, de Todd Phillips. C’est le premier Oscar pour le comédien de 45 ans qui avait déjà été nommé trois fois précédemment, dont deux fois pour un rôle principal.

C’est également la consécration pour Renée Zellweger, qui a été désignée meilleure actrice pour son incarnation de la légende d’Hollywood Judy Garland, dans le film Judy de Rupert Goold. La comédienne d’origine texane avait déjà reçu l’Oscar du meilleur second rôle pour Retour à Cold Mountain en 2004.

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Brad Pitt et Laura Dern ont été sacrés meilleurs seconds rôles. Avec son rôle de cascadeur tranquille dans Once Upon a Time… in Hollywood, de Quentin Tarantino, Brad Pitt l’a emporté face aux vétérans Al Pacino et Joe Pesci (The Irishman), Anthony Hopkins et Tom Hanks. Le film de Quentin Tarantino a également obtenu le prix du meilleur décor.

Laura Dern a, elle, été récompensée pour son rôle d’avocate impitoyable dans Marriage Story, du réalisateur Noah Baumbach. Si elle a déjà décroché cinq Golden Globes, c’est le premier Oscar pour la comédienne qui fêtera lundi ses 53 ans et qui avait été nommée pour la première fois en 1992 pour Rambling Rose.

« American Factory », meilleur documentaire

Réalisé par Julia Reichert et Steven Bognar, American Factory, dont Barack et Michelle Obama ont acheté les droits via leur maison de production, a reçu, lui, le prix du meilleur documentaire. Il relate la reprise par un milliardaire chinois d’une usine automobile dans l’Ohio, en 2014.

Le long-métrage du studio Pixar (Disney) Toy Story 4, réalisé par Josh Cooley, s’est vu décerner l’Oscar du meilleur film d’animation. C’est la dixième statuette obtenue par le studio Pixar dans cette catégorie qui a été créée en 2002. Une déception pour J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin.

The Neighbors Window, de Marshall Curry, obtient le prix du meilleur court-métrage, quand Hair Love, de Matthew A. Cherry et Bruce W. Smith, reçoit celui du court-métrage d’animation et Learning to Skateboard in a Warzone (If You’re a Girl), de Carol Dysinger, celui du court-métrage documentaire.

La bande originale de Joker décroche l’Oscar de la meilleure musique originale, (I’m Gonna) Love Me Again, dans le film Rocketman, est sacrée comme meilleure chanson. Côté scénario adapté, c’est Jojo Rabbit, de Taika Waititi, qui a été primé.

Dans les catégories plus techniques, Les filles du docteur March, de Greta Gerwig, décroche le prix pour les meilleurs costumes ; Le Mans 66, de James Mangold, celui pour le montage son et le montage ; Scandale (Bombshell), de Jay Roach, celui pour le maquillage et coiffure.

Une sélection critiquée pour son manque de diversité

La sélection des Oscars a une nouvelle fois été critiquée pour avoir négligé la diversité culturelle et ethnique, un reproche récurrent. Hormis la Britannique Cynthia Erivo (Harriet), tous les acteurs et actrices en lice cette année sont blancs et aucune femme n’a été retenue chez les réalisateurs.

L’Académie des Oscars a toutefois mis en avant le fait que les femmes n’ont jamais été aussi présentes dans les nominations : 65 sur 209 candidats au total. Peut-être pour faire oublier la polémique, la soirée des Oscars, produite par deux femmes, a choisi un grand nombre de vedettes internationales d’origines diverses afin de remettre les prix, parmi lesquelles l’Espagnole Penelope Cruz, la Mexicaine Salma Hayek et l’Israélienne Gal Gadot.

10 février 2020

Oscars 2020 : “Parasite” triomphe avec quatre statuettes dont celle du meilleur film

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COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Le film sud-coréen a été sacré dimanche meilleur film aux Oscars, la catégorie reine, où 1917, de Sam Mendes, était favori. Peu auparavant, le thriller de Bong Joon-ho avait obtenu les statuettes du meilleur réalisateur, du meilleur film international et du meilleur scénario original.

En décrochant quatre statuettes dont celle du meilleur film, la catégorie reine, où 1917, de Sam Mendes, était donné favori, le long-métrage sud-coréen Parasite est “entré dans l’histoire des Oscars” dimanche 9 février lors de la 92e cérémonie des Oscars, au Dolby Theater de Los Angeles, écrit le Los Angeles Times.

Mais également dans l’histoire de la Corée du Sud, relève de son côté le Korea Times : il s’agit du “premier film coréen à remporter ce prestigieux prix au cours des cent un ans d’existence du cinéma dans ce pays”.

50 trophées en dix mois

L’“élan” en faveur du thriller de Bong Joon-ho “s’était construit depuis des mois”, au fil de “la saison des prix”, rappelle le Los Angeles Times.

[Cet élan] a atteint son apogée dimanche soir : ‘Parasite’ est devenu le premier film non anglophone à remporter le prix du meilleur film, et a également remporté les oscars du meilleur réalisateur, meilleur scénario original et meilleur film étranger. À la fin de la soirée, Bong Joon-ho était monté quatre fois sur scène pour recevoir des trophées.”

Depuis la Palme d’or remportée en mai dernier au Festival de Cannes, le film a été récompensé par plus de 50 trophées en dix mois, retrace le quotidien sud-coréen The Korea Herald.

“Avenir” et “tradition”

Pour le New York Times, ce “franchissement du mont Oscar” par un film en langue étrangère est à analyser à la lumière “de la course de l’Académie des Oscars à la diversification de ses rangs de votants dans la foulée du tollé #OscarsSoWhite”. Le hashtag était apparu sur Twitter, en 2015, pour critiquer le manque de diversité dans ses choix. Le quotidien explique :

‘Parasite’, une histoire de guerre des classes qui défie les catégories traditionnelles, a permis aux votants de simultanément se tourner vers l’avenir – Hollywood commence peut-être enfin à dépasser sa dépendance excessive aux histoires blanches racontées par des cinéastes blancs – et de rester fidèle à une tradition vieille de plusieurs décennies : contrairement à certains autres films nommés, ‘Parasite’ était sorti en salle de manière conventionnelle.”

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10 février 2020

Le milieu de l’horizon : quitter l’enfance ★★★

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L’été 1976 représente un tournant pour Gus, 13 ans. Une terrible sécheresse menace la ferme de ses parents et l’arrivée d’une jeune femme risque de faire éclater le noyau familial. Il lui faut quitter le monde de l’enfance et faire face à un monde en changement.

Marie TisonMARIE TISON

LA PRESSE

Le film est une adaptation d’un roman de l’écrivain suisse Roland Buti qui avait été considéré pour le prix Médicis en 2013. Il dépeint un monde qui s’écroule, celui de Gus (Luc Bruchez), qui voit la ferme familiale menacée par une dure sécheresse. Le garçon de 13 ans assiste également aux déchirements que vivent ses parents lorsque sa mère, Nicole, tombe amoureuse d’une autre femme.

Le jeune Luc Bruchez porte tout le film sur ses frêles épaules. Et il le fait de superbe façon. L’incompréhension, la colère, le désespoir se succèdent dans ses grands yeux expressifs. Laetitia Casta et Thibaut Evrard sont également très solides dans le rôle des parents de Gus.

Les images, tournées en 35 millimètres, nous ramènent directement dans les années 70 et traduisent bien la lourde atmosphère de cet été étouffant.

Le scénario n’est pas d’une grande originalité : ce n’est pas la première fois qu’on relate l’histoire d’un jeune garçon qui doit mûrir rapidement face à des événements difficiles. C’est toutefois le contexte, un milieu rural en crise, et le jeu des acteurs qui font la différence.

Le milieu de l’horizon. Un drame de Delphine Lehericey. 92 minutes.

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9 février 2020

Cette nuit c'est la nuit des Oscars....

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9 février 2020

"Les Souliers rouges", conte musical de Marc Lavoine, est porté sur scène aux Folies Bergère - vu hier soir

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"Les Souliers rouges" est le nom d'un nouveau ballet présenté jusqu'en avril 2020 aux Folies Bergère. Ecrit par Marc Lavoine en 2016, ce conte musical est désormais interprété par trois jeunes chanteurs révélés dans les émissions The Voice, la Nouvelle Star et sur Instagram.

Histoire d'amour et de gloire, Les Souliers rouges est un conte pour enfants écrit en 1845 par Hans Christian Andersen. Marc Lavoine et le compositeur Fabrice Aboulker, à qui l'on doit notamment Les Yeux revolver, en ont fait en 2016 un conte musical, une histoire chantée en compagnie de Coeur de Pirate et Arthur H. Trois ans et demi et un disque d'or plus tard, le conte est devenu ballet.

Les trois stars de la chanson ont laissé place à trois jeunes interprètes talentueux. Loryn Nounay, repérée sur Instagram, incarne Isabelle la belle étoile qui s'empare des souliers rouges. Guilhem Valayé, révélé dans la saison 4 de The Voice, interprète le chrorégraphe et Benjamin Siksou, finaliste de la Nouvelle Star en 2008, est l'homme qui met Isabelle à l'épreuve.

Doux et satinés mais terriblement dangereux, les souliers rouges tant convoités sont dans cette histoire deux chaussons maléfiques. La danseuse qui les portera connaîtra la renommée mais devra renoncer à l'amour. Comme dans Cendrillon, les ballerines choisissent leur étoile : la ravissante Isabelle rêve de gloire. Le ballet est un succès jusqu'à ce que l'héroïne tombe amoureuse. Un amour qui entrainera sa perte.

Ce texte nous parle parce que c'est la vie, avec nos choix et nos renoncements et quand on commence à renoncer aux rêves que nous avons et aux valeurs et aux principes qui sont le travail et la vérité, ça pose un problème.

Marc Lavoine

Conçue comme une comédie ballet, l'histoire est uniquement racontée par les chansons et les chorégraphies. Les danseurs classiques y ont toute leur place et font corps avec les trois chanteurs. "Les danseurs ne sont pas en toile de fond, témoigne Guilhem Valayé. Ils interprètent avec nous, ils nous sifflent des idées même pendant le spectacle." Peu habitué à la danse, Marc Lavoine ne cache pas lui aussi son admiration : "On rentre en danse comme on rentre dans les ordres d'une certaine façon. Ca me fascine, avoue-t-il, parce que c'est un art qui m'échappe totalement."

Le ballet Les Souliers rouges est joué jusqu'au 19 avril 2020, aux Folies Bergère.

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7 février 2020

Golden lady 19122019 from Gene Oryx on Vimeo.

6 février 2020

Kirk Douglas est décédé

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Kirk Douglas est mort à l’âge de 103 ans. L’acteur américain Kirk Douglas, connu pour ses rôles dans “20.000 lieues sous les mers” (1954), “Les Sentiers de la gloire” (1957) ou encore “Spartacus” (1960), est mort mercredi 5 février à Los Angeles. “C’est avec une immense tristesse que mes frères et moi annonçons que Kirk Douglas nous a quittés aujourd’hui à l’âge de 103 ans”, a annoncé son fils Michael Douglas sur son compte Instagram. Il restera, pour The Hollywood Reporter, “l’icône indomptable de l’âge d’or d’Hollywood” : “mâchoire ciselée et yeux bleu acier”, il avait modelé “l’une des carrières les plus indélébiles et infatigables de l’histoire” de l’industrie du cinéma. Nommé trois fois aux Oscars dans la catégorie meilleur acteur, Kirk Douglas avait dû attendre 1996 pour recevoir un Oscar honorifique. “Sans doute la meilleure star masculine de l’après-guerre, il a joué dans plus de 80 films avant de se retirer du cinéma en 2004”, retrace le magazine.

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5 février 2020

Christophe, Laetitia Casta - Daisy

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