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Jours tranquilles à Paris
8 janvier 2017

Toute la France tousse - La grippe, très virulente chez les personnes âgées, progresse vite

La carte de la grippe est rouge sur tout le territoire. Trois régions sont encore plus touchées que les autres : Auvergne - Rhône-Alpes, Bourgogne - Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’épidémie continue à progresser fortement dans tout le pays.

Selon les chiffres publiés hier par Santé publique France, 5 745 personnes sont allées consulter aux urgences pour des symptômes grippaux entre le 26 décembre et le 1  er janvier, ce qui a donné lieu à 1 035 hospitalisations. La semaine précédente, 617 personnes avaient été hospitalisées. Depuis le début de l’épidémie le 1  er novembre, 381 cas graves ont été admis en réanimation, et 22 personnes sont décédées.

Les personnes âgées sont les plus touchées. Santé publique France note que « les 80 ans et plus représentent 63 % des hospitalisations ». La plupart des gens qui développent des complications sérieuses avaient au préalable une santé fragile, avec d’autres pathologies connues. Le virus fait alors plus de dégâts sur ces organismes déjà fragiles. 169 foyers d’infections ont d’ailleurs été observés dans des maisons de retraite, un chiffre en augmentation depuis deux semaines. Les médecins généralistes sont eux aussi débordés. Selon le réseau de médecins Sentinelles, 578 000 personnes en ont consulté un depuis le début de l’épidémie.

La progression est donc forte, mais il est trop tôt pour parler d’un épisode exceptionnel. En effet, l’an dernier, la grippe avait touché environ 3 millions de personnes.

L’épidémie dure en moyenne neuf semaines mais, en 2009-2010, elle s’était étendue sur seize semaines. Cette année, la très grande partie des virus grippaux qui circulent sont de type A (H3N2), soit celui qui est présent dans le vaccin. Il est donc important, pour éviter autant que possible d’être atteint par le virus ou de risquer de contaminer les autres, de respecter les consignes de prévention : se laver souvent les mains, veiller à mettre la main devant la bouche si l’on tousse et éviter si possible de prendre froid.

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8 janvier 2017

Les Parisiens ont-ils une vie intime libérée ?

extrait (2)

 Extrait d'un shooting

Nombre de partenaires, infidélité, rapports avec des personnes du même sexe, lieux insolites... Nous sommes allés à la rencontre des habitants de la capitale pour en savoir plus sur leur sexualité.

Par   Éric Le mitouard

Quelle est la sexualité des Parisiens ? Les habitants de la capitale semblent avoir des pratiques plus libres, notamment par rapport à la province, selon une étude publiée hier par l’Ifop. Bars, lieux nocturnes, cabarets, l’offre est plus dense qu’ailleurs. Nous sommes donc allés à leur rencontre pour connaître leur sentiment.

Un petit tour par l’avenue Franklin-Roosevelt, une jeune femme blonde attend sa copine et semble disposée à s’épancher. « Moi, je suis très détendue sur ces questions », avoue-t-elle dans un éclat de rire. Marie, qui vient de reprendre ses études et travaille dans un resto « pour payer les croquettes de son chien », répond donc de bon cœur. « Je suis avec un homme de 42 ans depuis deux ans. Et oui, ma vie sexuelle va très bien, merci », assure-t-elle. Elle se dit fidèle et raconte son expérience sur le sujet. « Une quinzaine de partenaires. J’ai aussi eu plusieurs rapports avec des filles, en fin de soirée. Ce n’était pas prémédité. C’était juste naturel… C’était bien. Mais je suis plutôt garçons. » Pour le reste ? « Pour le fun, cela m’est arrivé de faire l’amour dans le train, ou dans un avion… »

Croisé dans une galerie, Didier, 50 ans, gardien dans un immeuble de bureaux du VIII  e arrondissement, est totalement incroyable… Combien de partenaires ? « Une vingtaine avec des filles avec lesquelles j’ai pu partager des choses. Mais cela fait beaucoup plus si j’ajoute les rencontres Meetic, les rendez-vous d’un soir et les clubs de rencontre, où je vais au moins une fois par mois. » Et de poursuivre la conversation sans complexe : « Au cours de soirées, entre amis, il m’est arrivé d’avoir des relations homosexuelles. Mais pas dans les clubs échangistes où ce n’est pas trop le style. »

Et faire l’amour avec une personne sans connaître son prénom ? « Oui, fréquemment. Pas besoin de connaître le prénom de son partenaire pour avoir un vrai échange », lance Didier avec sincérité. Et quand on lui parle d’être fidèle... « Oui, je le suis. Lorsque l’on est dans le jeu du libertinage, partager ce n’est pas tromper. C’est mentir qui est la vraie infidélité », estime-t-il. Didier n’est pas non plus un adepte forcené de la chambre à coucher et apprécie les expériences insolites : « Dans un noctambus, dans les cabines d’essayage, les halls d’immeuble, les ascenseurs »… La liste est longue. Mais à une seule condition : « Tant que l’on ne dérange personne ». Son secret ? « Je sais prendre soin de l’autre. »

Au contraire de Didier, pour Nicolas, 35 ans, grand jeune homme en train de fumer sa cigarette le temps de sa pause, c’est le « romantisme qui prime ». Homosexuel avoué, il considère que la fidélité est devenue rare… « On n’est plus trop nombreux comme cela », déplore-t-il. Célibataire depuis 4 ans, « parce qu’il se consacre à son travail », il avoue quand même avoir fait des plans à trois… « occasionnellement ».

« Un plan à trois, cela fait partie du fantasme », réagit, dans sa boutique, Véronique, 54 ans, qui n’a été mariée que cinq ans. Dans ce sondage de l’Ifop pour CAM4, les Parisiennes avouent n’avoir eu en moyenne que onze partenaires. Véronique regrette déjà d’avoir annoncé le chiffre de 40, « depuis mes 20 ans », argumente-t-elle…

Patron de bistrot, Mikael, 36 ans, yeux bleus, barbe de trois jours, semble avoir multiplié les conquêtes « avant d’être avec son amie depuis 8 ans ». Satisfait de sa vie sexuelle ? « Oui… On fait l’amour autant que possible. Tant que l’on a envie »…

adopte

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7 janvier 2017

Sans les « cars Macron », 900 000 voyages n’auraient pas eu lieu

17 % des utilisateurs des « cars Macron » ne se seraient pas déplacés sans eux, selon une étude. Ce mode de transport, libéralisé en 2015, a aussi pris des clients au TGV.

Par   Vincent Vérier

Les Français peuvent dire merci aux « cars Macron ». Selon une étude publiée hier par l’Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières), 17 % des personnes qui les ont utilisés n’auraient pas voyagé s’ils n’existaient pas. Soit un total de 900 000 voyageurs sur les 5,2 millions transportés par les autocars en un an. Et sans surprise, les premiers bénéficiaires de ce mode de transport, libéralisé depuis l’été 2015, sont les jeunes.

Moins cher que le train, plus sûr que le covoiturage  ?

Alors que les moins de 25 ans représentent 10 % de la population française, ils constituent 21 % de la clientèle. Mieux, 19 % des voyageurs sont des étudiants, alors que leur poids dans la société n’est que de 5 %  (lire ci-contre). « Ils disposent généralement de plus de temps pour voyager et ont un budget plus contraint », justifie Nicolas Quinones-Gil, responsable de l’observatoire des transports à l’Arafer.

En effet, même si le ticket d’autocar doit augmenter dans les prochains mois, du fait de la consolidation du marché, il reste en moyenne entre 2,5 et 3 fois moins cher que celui du train. « Ce n’est pas le même service, rappelle la SNCF. Le train est plus rapide. On ne peut pas comparer les deux transports. » Finalement, l’Arafer estime que sur un an, les « cars Macron » ont potentiellement pris 1,9 million de voyageurs au train, dont 1,3 million pour le seul TGV.

Même punition pour le covoiturage. Jugé moins sûr et moins confortable que les cars, il a abandonné 1,3 million de trajets aux autocaristes. Si on ajoute les voitures individuelles ou celles de location, le chiffre atteint 2,3 millions. Plus surprenant, les « cars Macron » ont également grignoté des parts de marché à l’avion, avec environ 100 000 trajets gagnés sur l’aérien.

Et à chaque fois, c’est l’argument prix qui l’emporte sur d’autres considérations et notamment sur les temps de trajet, généralement beaucoup plus longs en car. Ainsi, 80 % des sondés jugent que les voyages sont moins chers que le train, et 63 % moins élevés que le covoiturage. Pas étonnant alors que la clientèle des cars soit constituée pour près de 30 % de voyageurs (hors étudiant) avec un revenu net mensuel inférieur à 1 500 €.

*Etude réalisée auprès de 1 476 personnes ayant voyagé sur une ligne de « car Macron », interrogées entre octobre et décembre 2016 : 452 par téléphone, 689 par Internet, 335 en gare routière.

5 janvier 2017

S’affranchir des hypers, la nouvelle bataille des marques

Par Laurence Girard, Cécile Prudhomme

De plus en plus de marques ouvrent leurs propres boutiques, avec pour objectif d’accroître leur notoriété et de nouer un contact direct avec les clients. La grande distribution observe ce mouvement avec méfiance.

Un magasin de bonbons M & M’S, fin 2017, sur la très chic avenue des Champs-Elysées ? Une première boutique de maquillage Maybelline (groupe L’Oréal), depuis le 14 octobre à Orléans. Un premier point de vente L’Oréal depuis fin septembre dans Paris… Mais aussi des enseignes comme Maille, Lindt ou Lego, qui ont désormais pignon sur rue.

De plus en plus de marques tentent des incursions hors des circuits classiques de la grande distribution en ouvrant leur propre commerce physique. Et le mouvement n’en est qu’à ses débuts. Près de 38 % des Français (et 42 % des Européens) déclarent avoir acheté des produits directement auprès d’un fabricant, selon une enquête européenne menée en 2016 par YouGov pour le compte de JDA Software. Une désintermédiation qui s’accentue, puisqu’un tiers des Français a indiqué acheter davantage de produits directement auprès d’un fabricant qu’il y a cinq ans. Avec comme motivation première le prix, à 53 %, puis la garantie des produits (29 %), leur disponibilité (26 %), le support après-vente (23 %) et le choix (21 %).

Si les marques tentent de plus en plus de figurer en première ligne pour entrer en contact direct avec leurs clients potentiels, c’est notamment pour des questions d’image et pour entretenir la notoriété de la marque. Le choix des Champs-Elysées fait par le géant américain Mars pour mettre en scène ses bonbons M & M’s ne doit rien au hasard. Il s’est d’ailleurs déjà offert une vitrine de haut vol sur Times Square à New York. De même, Maille, propriété du groupe Unilever, joue avec les codes du luxe pour valoriser sa moutarde. D’où sa première implantation place de la Madeleine à Paris, fief de l’épicerie fine. Maille ne cache pas s’inspirer de Nespresso, cas d’école dans l’agroalimentaire.

Maîtriser son canal de vente

Le suisse Nestlé a su transformer un produit usuel en un bien précieux, lui conférant les codes du luxe. Les boutiques Nespresso étant l’expression même de la marque. La société danoise Lego a, elle, choisi le nouveau Forum des Halles, au cœur de Paris, pour s’offrir sa première vitrine dans la capitale, et montrer ainsi à ses clients des réalisations spectaculaires faites avec ses briques. Les exemples sont nombreux et ne concernent pas que des grandes entreprises. La PME familiale La Belle-Iloise dévoile toute sa gamme de conserves de poisson sous son enseigne dans le quartier Saint-Germain à Paris, et a ouvert le restaurant « La Tablée », à Nantes, en mai 2016.

Mais si les marques s’exportent de plus en plus en dehors des hypermarchés, c’est aussi pour maîtriser leur canal de vente, de plus en plus concurrencé (par les autres marques, par les marques de distributeurs…), avoir plus de poids et devenir incontournable dans les rayonnages des grandes surfaces.

Le fabricant de chocolats industriels Lindt & Sprüngli en a fait un axe stratégique. Le Suisse s’est donné comme objectif d’atteindre 400 points de vente dans le monde fin 2016, avec 65 nouvelles ouvertures sur les douze derniers mois. Que ce soit à Paris, à Lyon ou à Bordeaux, les clients peuvent composer eux-mêmes leurs assortiments et parfois même déguster des boissons chaudes ou des glaces. Dans cet univers maîtrisé, l’entreprise échappe à la guerre des prix, à la course aux promotions et peut présenter l’ensemble de sa gamme sans restriction de place dans les rayons.

Chez Dyson, le spécialiste des aspirateurs sans sac, on l’a bien compris. « Il y a quinze ans, on vendait un aspirateur traîneau à un distributeur et on ne voyait pas le client avant cinq ans, explique Antoine Levêque, responsable de la vente directe chez Dyson. Aujourd’hui, on a tout une gamme de produits, et le client vient nous taper sur l’épaule au travers des réseaux sociaux, sur lesquels il se prend en photo avec son aspirateur. »

Jusqu’alors distribuée majoritairement chez les spécialistes de l’électroménager et de la technologie (Darty, Fnac, Boulanger) ou encore sur Internet (Amazon, Cdiscount…), la marque anglaise commence à déployer un vaste plan mondial d’ouvertures de boutiques, après avoir développé son propre site marchand. Un magasin à Tokyo en 2015, un à Londres fin juin. Il y a six mois, l’espace d’exposition des produits et de relations publiques de Paris a été transformé en espace de démonstration et de vente. Un autre projet d’ouverture est prévu à Paris en 2017, et dans d’autres villes américaines et capitales européennes. « C’est pour nous une façon de s’assurer que nos produits soient bien présentés et bien expliqués aux clients, estime M. Levêque. D’autant qu’avec l’évolution des produits qui seront de plus en plus connectés, nous sommes amenés à avoir une approche plus servicielle. »

Pop up stores

En parallèle, et pour accélérer le maillage du territoire, Dyson ouvre des boutiques éphémères. Deux ont été ouvertes jusqu’à fin décembre dans des centres commerciaux d’Ile-de-France. « Le parcours du client va peut-être commencer sur Amazon, puis il va aller chez Darty voir le produit, ou bien assister à une démonstration, avant d’acheter. Il ne faut pas opposer les points de contacts », juge M. Levêque. Idem pour la marque de produits d’hygiène Dove qui a installé, début novembre, sa première boutique éphémère dans Paris, jusqu’au 18 décembre 2016. Mir Vaisselle a pour sa part choisi de tenir un restaurant fin mai pendant deux semaines en plein Paris. Pour payer l’addition, les clients étaient conviés à faire la plonge…

Ce principe du lieu événementiel a également séduit Charal. Un pop up store aux couleurs du transformateur de viande a ouvert ses portes pendant trois semaines, fin septembre, au Forum des Halles à Paris, pour fêter les trente ans de présence de la marque sur le marché du bœuf. « Il est plus facile d’attirer les visiteurs avec du chocolat, mais nous en avons réuni entre 4 000 et 5 000 avec nos ateliers », explique Stéphanie Bérard-Gest, directrice marketing de Charal.

Selon elle, l’objectif est de « rassurer le consommateur ». Un enjeu crucial, sachant que la consommation de bœuf, en France, a encore chuté de 4 % en 2016, à 850 000 tonnes. Et que l’entreprise Bigard, maison-mère de Charal (950 millions d’euros de chiffre d’affaires) a été prise à partie par les éleveurs dénonçant les prix non rémunérateurs. En particulier lors du Salon de l’agriculture. D’ailleurs, Charal a décidé de ne pas s’exposer cette année au salon. « En 2017, nous allons privilégier le déploiement d’ateliers dans la distribution pour remettre la viande dans le quotidien des consommateurs », souligne MmeBérard-Gest.

« Casual leasing »

Certains opérateurs de centres commerciaux l’ont d’ailleurs bien compris, et meublent dans leurs galeries marchandes les emplacements vacants – bien plus nombreux ces dernières années avec la crise – par des locaux commerciaux réservés à des commerces temporaires. Dans le jargon, ils appellent cela du « casual leasing » pour « location occasionnelle ».

Mercialys, la société foncière du groupe Casino, a lancé en 2013 son activité de commerce éphémère avec un total de 12 000 m2 de petites surfaces à louer dans ses centres, sur l’ensemble de la France. Des baux d’une semaine à maximum trois ans, quand une boutique bien installée prend généralement un contrat pour dix ans. Et qui s’adressent à « des marques de grande consommation (L’Oréal, Procter & Gamble, Unilever…), des marques automobiles, des marques de service, comme Canal+, Thomas Cook…, ou en reconquête de marché, ou enfin des start-up, notamment dans les services », expliquait en mars 2016 Vincent Ravat, directeur général délégué de Mercialys.

Des marques qui recherchent surtout la récurrence de visite qu’offre une galerie marchande. « Et dans les petites villes, il suffit de toucher quelques personnes pour avoir une notoriété forte, alors que la publicité nationale ne le permet pas forcément », poursuit M. Ravat.

Mais les entreprises prospectent encore d’autres modes de vente directe. A l’exemple du groupe familial Bonduelle. « Depuis deux ans, nous expérimentons la vente à domicile sur le modèle Tupperware. Nous avons commencé dans le Nord-Picardie et étendons l’offre avec une quarantaine de vendeurs. Au départ, nous proposions nos produits en conserve, mais nous avons décidé d’aller plus loin et depuis novembre, nous lançons cinq ateliers sur mesure, “mini-chef”, “faire manger les légumes aux enfants”, “recettes végétariennes”…», raconte Céline Mayaud, responsable des circuits alternatifs.

Bonduelle, qui possède un magasin d’usine à Villeneuve-d’Ascq, veut tester de nouvelles formes de distribution pour nouer le contact avec le consommateur. Avec un impératif : qu’elles s’autofinancent et soient pérennes. Elle a tenté l’expérience du « food truck » avant de jeter l’éponge. « La restauration est un autre métier », constate MmeMayaud.

Un mouvement de contournement que la grande distribution observe avec une grande méfiance, voire plus. Selon le blog spécialisé Le furet du retail, lors des négociations commerciales pour 2016, les fabricants ont été prévenus : passer par la vente directe pourrait altérer les relations entre marques et distributeurs. Le ton est donné.

31 décembre 2016

Saint-Sylvestre : attention les Champs fermés aux voitures !

Champs-Elysées (VIIIe). Les véhicules n’auront pas le droit de circuler sur l’avenue où la Ville de Paris offrira un spectacle visuel peu avant minuit.

Alors que 500 000 visiteurs sont attendus sur l’avenue dans la soirée, un dispositif de sécurité gigantesque a été mis en place

Par   Céline Carez

Un casse-tête pour les Parisiens, un défi sécuritaire pour le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police, une mobilisation militaire et policière gigantesque avec en toile de fond, la peur de l’attentat au camion de Berlin...

Hier, Michel Cadot, le préfet de police, a présenté le dispositif de sécurité de la nuit de la Saint-Sylvestre à Paris, notamment l’incontournable rassemblement festif et informel autour des Champs-Elysées (VIII  e), avec ses voitures remisées au garage pour cause d’interdiction de circuler.

Plus de 10 000 personnes mobilisées

Au total, la nuit du réveillon, 10 300 hommes et femmes seront déployés sur Paris et la petite couronne, dont 4 100 policiers et gendarmes, 1 700 militaires de l’opération Sentinelle, 2 500 pompiers, 240 agents de sécurité privée et de la mairie de Paris, des policiers municipaux et plus de 350 membres d’associations de secours aux personnes, Croix-Rouge... La triste « nouveauté », c’est la vingtaine de plots en béton qui sera installée sur les Champs-Elysées pour barrer la route à d’éventuels camions-béliers. Pour le reste, les dispositions de l’année dernière ont été renouvelées : fouille des visiteurs, vidéosurveillance, interdiction des pétards et de la vente à emporter d’alcool, fermeture de certaines stations de métro, un PC sécurité installé au Petit Palais... (tout le programme sur http://www.paris.fr/31decembre).

Si vous avez l’intention de vous joindre aux festivités, préparez-vous ! Et oubliez la voiture ! Près de 500 000 visiteurs sont attendus autour des Champs-Elysées qui seront barricadés et filtrés par quelque 1 700 fonctionnaires. Avec ses écrans géants sur les Champs et son spectacle pyrotechnique projeté sur l’Arc de Triomphe, la fête se veut plus joyeuse que l’année dernière, après les attentats de novembre. Si Michel Cadot a précisé hier qu’il n’y avait pas particulièrement d’alerte attentat à Paris, le préfet de police appelle cependant les Parisiens à « rester vigilants et attentifs » et recommande d’appeler le 17 ou le 112 « en cas de comportement suspect ».

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30 décembre 2016

2017 en fanfare sur les Champs

Un spectacle avant les douze coups de minuit et une joyeuse parade : c’est la fête sur « la plus belle avenue du monde ». Paris VIIIème

Par   Émeline Collet

Nouvel An. 5… 4… 3… Le compte à rebours a commencé. Demain soir, plus de 500 000 personnes attendront, fébriles, que 2017 pointe le bout de son nez sur les Champs-Élysées. Centre de toutes les attentions : l’Arc de Triomphe, sur lequel des images seront projetées. Pour que personne ne rate une miette de ce grand spectacle populaire et gratuit, cinq écrans géants seront installés côté pair, sur « la plus belle avenue du monde », rendue piétonne pour l’occasion.

Si vous avez l’intention d’assister aux festivités depuis le début, enfilez un manteau par-dessus votre costume de soirée. Dès 21 heures, des images liées à Paris et aux Jeux olympiques — la ville est candidate à l’organisation des JO en 2024 — seront diffusées sur les écrans. A 23 h 30, une animation visuelle de 10 minutes, à base de jeux d’optique, sera projetée sur l’Arc de Triomphe.

« Bienvenue » en 23 langues

Puis, roulement de tambours, à 23 h 40, le spectacle conçu et réalisé par Les Petits Français en mettra plein la vue des spectateurs. Le mot « bienvenue » traduit en 23 langues, s’inscrira sur la façade de l’Arc de Triomphe, sur laquelle 200 dessins d’enfants des centres de loisirs parisiens seront également projetés. Une manière poétique de raconter l’évolution de la capitale jusqu’en 2024. Huit tableaux se succéderont. Dans le dernier, les initiés repéreront sans peine des clins d’œil aux nations qui ont organisé les JO depuis l’an 2000.

En fond sonore, une bande musicale spécialement composée pour l’occasion et émaillée de deux standards de variété : « Mon manège à moi » d’Édith Piaf et « D.A.N.C.E » de Justice. De quoi faire danser toutes les générations. Dix secondes avant la fin de 2016, le compte à rebours invitera la foule à marquer les secondes, avant qu’un grand geste pyrotechnique illumine le ciel de Paris. Fin de la fête à 0 h 3…

Juste le temps de rentrer chez vous pour une bonne nuit de sommeil réparatrice et retour sur les Champs : à partir de 14 heures, dimanche, une quinzaine de fanfares venues du monde entier accompagne un défilé de chars colorés. La Grande parade de Paris réunira une centaine d’artistes, qui défileront en rythme. Entrez dans la danse !

Où : sur les Champs-Élysées à Paris (VIII  e). Spectacle au niveau de l’Arc de Triomphe, parade de la place de la Concorde à l’avenue George-V.  Quand : spectacle demain à 23 h 30, parade dimanche à partir de 14 heures.  Combien : gratuit.

30 décembre 2016

Clap de fin POUR LA FESSÉE

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FAMILLE - Le Parlement vient d’interdire les châtiments corporels, auxquels ont recours 85 % des parents. L’objectif est de provoquer une prise de conscience.

Par   Christine Mateus

Sommes-nous des Folcoche en puissance ? Non, bien sûr, aucun parent n’ira s’identifier à ce symbole de la mère maltraitante que fut celle d’Hervé Bazin, férocement décrite dans « Vipère au poing ». Toutefois, nous sommes nombreux à trouver acceptable, voire utile, sinon nécessaire, de corriger son enfant lorsqu’il n’obéit pas ou fait une bêtise. Ces claques, ces fessées, tous ces châtiments corporels mais aussi les mots blessants, les humiliations sont désormais interdits par la loi Egalité et Citoyenneté.

Le Parlement vient d’adopter en cette toute fin d’année l’article qui exclut du Code civil ces violences dites « éducatives ordinaires » (VEO) dans le cadre de l’exercice de l’autorité parentale. Et c’est applicable, maintenant ! Que les 85 % de parents utilisant ces méthodes se le disent. Qu’est-ce qu’on risque si on le fait ? Rien. La mesure est symbolique, mais jugée comme « un outil indispensable à la prévention de la maltraitance des enfants », avait déclaré la ministre des Familles, Laurence Rossignol. L’objectif est donc de favoriser une prise de conscience.

Par trois fois, dont la dernière en mars 2015, le Conseil de l’Europe avait rappelé l’Hexagone à l’ordre à ce sujet, considérant qu’il violait l’article 17 de la charte européenne des droits sociaux, qui précise que les Etats doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ». C’est désormais chose faite.

« Cette loi pourra enfin nous permettre de nous attaquer aux racines de la violence, car c’est bien dans l’enfance que les coups et les humiliations nous enseignent qu’il est légitime de s’en prendre à plus faible que soi et d’utiliser la violence pour résoudre les conflits », insistent conjointement l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo), Stop VEO et la Fondation pour l’enfance. En la matière, la France est loin d’être pionnière. La Suède a été le premier pays à bannir la fessée, en 1979. Depuis, 50 autres dans le monde, dont 30 en Europe, lui ont emboîté le pas. Sans que cela entraîne une faillite éducative, bien au contraire. Selon les trois associations on y constate même « une baisse de la délinquance, des suicides, de la consommation d’alcool et de drogue, de la violence faite aux femmes, des placements en foyer, des agressions ».

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28 décembre 2016

Il y a urgence... Nantes. L'Uritrottoir pour « civiliser les pipis » en ville

toilettes

Satisfaire une envie pressante tout en faisant du compost : conçu par une agence de design nantaise, l'« Uritrottoir », mi-pissotière de rue mi-jardinière, s'installe début janvier à Paris et au printemps à Nantes dans des lieux à risques d'épanchements urinaires, sauvages et nauséabonds.

« Les pipis partout, les mercredis, jeudis, vendredis et samedis soir, sont une problématique majeure des centres-villes. Et les services de propreté de la ville passent un temps fou à les nettoyer, avec des produits et des détergents agressifs et une quantité d'eau importante », souligne Laurent Lebot, l'un des cogérants de l'agence Faltazi.

Déjà conceptrice d'un urinoir sec champêtre à destination des festivals, qui se présentait sous la forme d'un entonnoir, l'agence nantaise a imaginé une mini-vespasienne citadine « écologique et économique » pour « civiliser les pipis » sauvages de rue, retrace-t-il.

Composé de deux bacs en aluminium, l'un rempli de paille ou de sciure de bois, l'autre de fleurs, l'Uritrottoir « est l'association de deux déchets, l'urine et la paille. Le mélange de carbone et d'azote donne du fumier qui, une fois composté, sera utilisé comme engrais pour l'horticulture », décrit son associé, Victor Massip.

Premiers modèles gare de Lyon

La SNCF et la ville de Nantes ont déjà passé commande, et deux premiers modèles expérimentaux seront installés tout début janvier aux abords de la gare de Lyon à Paris, puis trois au printemps dans des « rues à pipi » de la cité des ducs de Bretagne, sur des sites qui doivent encore être définis par la municipalité, en concertation avec les riverains.

Des toilettes connectées

Ces toilettes sèches de rue seront par ailleurs connectées, la présence de capteurs permettant de contrôler à distance le niveau d'urine dans la caisse et éviter ainsi tout débordement, tout en épargnant aux prestataires chargés de la collecte de l'urine des déplacements inutiles si les bacs ne sont pas pleins.

Version XXL pour 600 pipis

« On va solutionner le pipi sauvage mais, derrière, il y a une dimension écologique. Le type qui a une envie pressante et qui cherchait un recoin pour ses petites commissions, maintenant va uriner utile », se réjouit Laurent Lebot. L'Uritrottoir existe en « version XXL pour 600 pipis », haute de 1,20  m, en version « 300  pipis », ou encore en format triangulaire adapté aux recoins, selon ses concepteurs.

18 décembre 2016

Miss France 2017

#missfrance #missfrance2017 félicitations à miss Guyane ! 👑✨🇫🇷

Une photo publiée par 🇫🇷 Compte d'informations 👑✨🎽💐💕 (@missfrance_infos_news) le 17 Déc. 2016 à 16h30 PST

18 décembre 2016

Miss France 2017 : La Guyane en or !

q2-ANIMATION

 Montpellier (Hérault), hier.Il est un peu plus de minuit et quart. Miss Guyane a été couronnée Miss France. Elle est entouréede Sylvie Tellier (à gauche)et de Miss France 2016.

ÉLECTION Pour la première fois dans l’histoire du concours, Miss Guyane a été couronnée hier soir en direct sur TF 1. Miss France 2017 a 18 ans et se nomme Alicia Aylies

Par   Marie Pousselavec Ronan Tésorière

Les trente plus belles femmes de France », annonce la voix off en préambule. Devant des arbres de Noël, sur fond de Coldplay, les trente candidates encadrées par des danseurs, dont un lointain sosie de M.Pokora teint en blond, se lancent dans une chorégraphie à la Bollywood, sur la scène de l’Arena de Montpellier. Un cocktail improbable, mais les repères arrivent. L’indéboulonnable Jean-Pierre Foucault, dont le bronzage ferait pâlir d’envie Donald Trump, est toujours là. Sylvie Tellier aussi. « Beauté, élégance et glamour », promettent-ils en chœur. Arielle Dombasle et sa robe ultra-moulante, couleur sac à sapin, vend « des moments de pure féerie ». C’est parti pour les présentations. Une litanie vidéos où chaque Miss se présente en faisant de la balançoire au-dessus d’images de sa région. Autant de moments interminables pendant lesquels les candidates enchaînent les confessions intimes : des parents atteints de graves maladies, une victime de harcèlement moral, la perte d’une amie ou encore pourquoi l’une d’elles est devenue végétarienne…

Parmi le jury, Amir, auréolé de son succès depuis son excellente place à l’Eurovision, observe méthodiquement. La caméra l’immortalise, béat. Il est 21 h 50, et c’est la première coupure pub. « Allez c’est parti pour vingt minutes », s’amusent les internautes. Car en 2016, la soirée se déguste aussi sur les réseaux sociaux. Retour plateau avec un tableau dans lequel les Miss dansent dans une ambiance « Reine des neiges ». Et c’est la première chute. Violente. Miss Mayotte, qui devait composer avec une entorse depuis l’après-midi, s’effondre sur scène. Un « classique » qui ne lui portera pas chance car elle sera éliminée au premier tour.

Magie de Noël

La bande musicale tente tout et surtout n’importe quoi : on passe de « Pourvu qu’elles soient douces » de Mylène Farmer à « Papa Pingouin ». Puis Jean-Pierre annonce « des lutines en maillot de bain ». Amir arbore toujours le visage d’un gourmand devant la vitrine d’une pâtisserie. Miss Centre-Val de Loire lui répond en lui dessinant un cœur avec les doigts. Et après un serre-tête orné de bonhommes en pain d’épice, les Miss se coiffent de boules de Noël. « Il y a tellement de beauté. Je suis émerveillé, on ne s’ennuie pas une seconde », confie, à 22 h 30, Amir. On avait bien remarqué. 22 h 38. Iris Mittenaere, la Miss France 2016, appelle les douze demi-finalistes après avoir aussi fait un cœur avec ses doigts. Un signe décidément très à la mode.

A l’écran apparaît un montage avec des flammes pour le classique défilé en deux pièces. Et le medley est toujours aussi déconcertant : de Stromae et David Bowie en passant par Brigitte Bardot. Les cinq finalistes défilent un peu avant minuit, avec des ailes dans le dos formées avec des guirlandes lumineuses.

Dans la dernière ligne droite, les membres du jury posent des questions aux dernières candidates en lice. Arielle Dombales écorche le nom d’Amir et l’appelle Emir, les réseaux gloussent. Finalement, Alicia Aylies, Miss Guyane, en pleurs, reçoit la couronne. Une première pour ce département d’Outre-Mer. C’est la magie de Noël !

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