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Jours tranquilles à Paris
18 février 2017

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18 février 2017

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14 février 2017

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9 février 2017

La dérobade des jeunes Japonais « sans genre »

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Par Philippe Pons, Tokyo

Ni « drag-queens » ni éphèbes androgynes, les « genderless danshi », de jeunes hommes travestis en femme, ne veulent pas tant devenir filles que s’affranchir des normes liées à l’identité sexuelle.

LETTRE DE TOKYO

Deux jeunes Japonaises emmitouflées en raison des frimas de l’hiver, joliment maquillées, chevelure au vent pour l’une, bonnet cachant des boucles blondes pour l’autre, font du lèche-vitrines en se tenant par la main.

Quoi de plus naturel à Harajuku, quartier de la mode à Tokyo, prisé de la jeunesse. « Couple de femmes » ? Eclat de rire. « Non pas du tout, c’est ma copine ! » Donc, « la » blonde bouclée est un garçon… Elle est lui. Lui est elle… Difficile de distinguer.

Un cosplay, mascarade des ados nippons cherchant à donner vie aux personnages des mangas ? Non. Une nouvelle mode : « genderless danshi », les « garçons (danshi) sans-genre ». Une mini-culture qui fait fureur chez une minorité de jeunes Japonais qui se maquillent, se teignent les cheveux de toutes les couleurs, portent des vêtements de style féminin et prennent des poses de filles minaudant sur leurs selfies. A deux pas, la boutique Ding de leur styliste préféré, Yoji Kondo, présente ses créations.

Les plus célèbres genderless danshi lancent des modes, font de la promotion des marques de vêtements, sont omniprésents sur les réseaux sociaux et adulés des filles. Même la très conventionnelle chaîne de télévision nationale NHK leur a consacré un reportage en 2016.

Transgresser la structure binaire homme/femme

Takashi Marutomo est l’agent d’une quarantaine de modèles genderless danshi, dont le plus célèbre, Toman Sasaki (24 ans). Il a épinglé le phénomène apparu d’abord en Corée du Sud avec les vedettes de la K Pop et il a forgé l’expression japonaise.

« Les premiers sont apparus en 2014 sur les réseaux sociaux, explique-t-il. Le genre, très normé au Japon, est devenu secondaire pour ces jeunes garçons : ils cherchent ce qui leur plaît sans se soucier de ce qui est masculin ou féminin. Ils ne veulent pas devenir fille mais être beau. Une aspiration qu’ils partagent avec les filles qui, elles aussi, cherchent à plaire et se disent si tel genderless danshi réussit à s’embellir, je le peux aussi. C’est pourquoi ils suscitent un tel engouement chez elles. »

Les genderless danshi cherchent à transgresser la structure binaire homme/femme. Leur look et leur préférence sexuelle ne se recoupent pas. Ils se construisent une apparence en fonction de leurs goûts ; et, sur le plan sexuel, ils peuvent être hétéro, homo, bi… ou indifférents.

Frêle silhouette toute de noire vêtue, portant des chaussures à plateforme, tour à tour rieur ou romantique, Toman Sasaki se prépare dans sa loge à un spectacle qu’il donnera avec son groupe pop XOX (« kiss hug kiss », « bisou câlin bisou ») pour la Saint-Valentin, la fête des amoureux, très populaire au Japon.

Il se dit hétérosexuel sans exclure qu’un jour il puisse tomber amoureux d’un homme… « Ce que je recherche, c’est la beauté et plaire aux femmes comme aux hommes, poursuit-il. Adolescent, je ne m’aimais pas mais, plutôt que de rester complexé, j’ai décidé de m’embellir en me maquillant. Je ne vois pas pourquoi le maquillage et les parures seraient réservés aux filles. » Pourquoi la vogue des genderless danshi ? Toman Sasaki rit et reconnaît que lui-même ne comprend pas. Il ne conteste pas l’appellation mais n’en fait pas un étendard.

« Les Japonaises se détournent du macho »

Les genderless danshi ne sont ni des « drag-queens » échevelées, ni des éphèbes androgynes ; ils refusent d’ailleurs d’être qualifiés d’« efféminés ». « Ils introduisent une fluidité dans le genre en refusant de se conformer à l’image de l’homme et de la femme normée par la société »,estime Junko Mitsuhashi, professeure assistante à l’université Meiji, spécialiste des questions de genre et elle-même transgenre.

« Depuis les années 1980, les jeunes Japonais sont en quête d’une identité indépendante du monde du travail où se forgeait la personnalité de leur père. Mes étudiants me disent qu’ils envient les filles pour leur façon libre d’exprimer leur individualité, par le biais de leur apparence », explique Junki Mitsuhashi.

Embryonnaire déplacement du marqueur de la masculinité ? « Le phénomène des genderless danshireste marginal mais, ce qui est sûr, c’est que les Japonaises se détournent du macho », poursuit Junko Mitsuhashi.

« Dans le genderless danshi, la masculinité ne se renie pas : porter des atours féminins ne signifie pas qu’on veut forcément attirer les hommes. Le cross-dressing bénéficie au Japon d’une certaine tolérance et s’inscrit dans une longue tradition, rappelle Junko Mitsuhashi. Du kabuki, où des hommes interprètent des rôles de femmes, à la troupe théâtrale moderne Takarazuka où c’est le contraire : des femmes jouent des hommes. »

Dérobade de jeunes garçons qui cherchent à se soustraire aux normes imposées par la société, le phénomène genderless danshi n’est sans doute qu’une mode. Mais parfois, une mode en dit long sur les questionnements d’une société.

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8 février 2017

No comment !

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8 février 2017

Ce sont encore les SOLDES... jusqu'au 21 février

soldes

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7 février 2017

Passer à table ? Non, merci

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CONSOMMATION Selon une étude que nous révélons, près d’un Français sur trois prend ses repas ailleurs que sur une table de salle à manger ou de cuisine.

Par   Christine Mateus

« Tu ne quittes pas la table avant d’avoir fini ton assiette ! » Qu’est-ce que vous avez pu l’entendre cette phrase lorsque vous étiez enfant ! Qu’est-ce que vous avez pu maudire cette promesse parentale qui disait : « Tu resteras scotché à ta chaise le temps que les adultes aient fini le dîner. » Tout cela est en train de changer. Aujourd’hui, 32 % des Français n’en peuvent plus de ce rituel immuable et zappent volontiers le coutumier repas à table.

Ce résultat émane d’une étude sur notre relation aux repas et nos nouveaux modes de consommation* de l’institut YouGov que nous révélons. Où mangeons-nous alors, si la mission de ce meuble est réduite à accueillir les vases de fleurs ? Eh bien, la petite table basse du salon a pris du galon et se charge, pour 8 % d’entre nous, de réceptionner les plats.

Attention, un changement d’espace qui ne veut pas forcément dire « plateau télé ». Une habitude d’ailleurs bien installée dans le Nord-Est et le Sud-Est, et en particulier chez les retraités et les inactifs.

Le canapé aussi accueille vos petits plats, voire le lit ! Oui, 1 % de Français téméraires mangent sous la couette et ne craignent pas de se gratter toute la nuit, présence de miettes oblige… Ce pourcentage d’originaux monte même à 9 % dans la région parisienne. Sans grande surprise, ce sont les étudiants qui ont lancé cette tendance.

Qui sont ces mangeurs hors norme ? « Le profil va de l’addict aux écrans au jeune couple. On est, pour ce dernier cas, dans une sorte de complicité amoureuse. On est dans le partage. Cette habitude est encore très marginale mais vraiment émergente », décrypte Jean-Pierre Corbeau, professeur émérite en sociologie de l’alimentation à l’université François-Rabelais de Tours (Indre-et-Loire).

Allons-nous vers la fin du repas à la française, c’est-à-dire mené autour d’une table avec des convives ? Une pratique sociale qui, rappelons-le, a été inscrite en 2010 sur la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. « Non, rassure l’expert. Ces tendances sont tout à fait compatibles avec le modèle français. » Et de préciser : « Ce qui s’estompe, c’est le protocole de la table traditionnelle, le rituel avec la fourchette à gauche, le couteau à droite. On ne veut plus être prisonnier de cet espace. Ce besoin de liberté revient beaucoup dans les verbatims de l’étude. On ne veut plus être contraint. Toutefois, on ne déambule pas pour autant en mangeant. Le Français continue à être sédentaire, il s’assied toujours pour manger, mais autour d’une table basse, sur un canapé ou un lit. Ce qui devient nomade, ce sont les plats. »

Florence, une trentenaire parisienne, confirme. « Depuis que j’ai déménagé, en juillet, je n’utilise plus la table pour mes repas mais le bar qui sépare la cuisine du salon. Je trouve cela plus convivial. Sauf si j’ai beaucoup de monde à la maison bien sûr. » La table de la salle à manger, ou de la cuisine, n’est donc pas condamnée à prendre la poussière.

  • Etude réalisée du 13 au 16 janvier pour la société de livraison de repas Allo Resto auprès d’un échantillon de 1 002 personnes âgées de 18 ans et plus.
6 février 2017

Journée internationale contre les mutilations génitales féminines - aujourd'hui

Le 6 février, c’est la journée internationale contre les mutilations génitales féminines et l’occasion de dénoncer cette pratique aux conséquences dramatiques sur les jeunes filles et les femmes.

http://www.un.org/fr/events/femalegenitalmutilationday/background.shtml

http://www.humanium.org/fr/mutilations-genitales/

mutilations sexuelles

28 janvier 2017

Nouvel An chinois . Rendez-vous dès samedi 28 janvier dans le Marais, avec un départ à 14h de la place de République

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25 janvier 2017

L’entre-soi social confirmé par le big data

Source : LE MONDE 

Par David Larousserie

L’existence d’un club des ­riches, possédant la plupart des richesses et pratiquant l’entre-soi, n’est pas un fantasme. Si ce fait n’est pas nouveau pour les sociologues, la manière dont il vient d’être (re) démontré par des informaticiens est assez vertigineuse.

Un groupe de chercheurs français (Inria, ENS Lyon, CNRS) et ­argentins de l’université de Buenos Aires et de l’entreprise GranData Labs a eu accès, légalement, à des données rares et sensibles en provenance du Mexique : des millions d’informations de téléphones portables ainsi que des relevés de cartes de crédit. De quoi construire un réseau économico-social gigantesque. Et donc vérifier, pour la première fois à cette échelle, la stratification en classes sociales et les interactions entre ces dernières, comme ils l’expliquent dans la revue Interface de la Royal Society, parue le 14 décembre.

Données analysées

Plus précisément, les chercheurs ont analysé deux fichiers. L’un contenant les connections mobiles et SMS d’utilisateurs (dates, ­durées, identifiants anonymes des connectés et localisation de l’antenne mais pas le contenu des ­conversations). L’autre listant les transactions bancaires de 6 millions de personnes, ainsi que leur âge et sexe. 992 000 personnes, connectées par 1,9 million de liens sur plusieurs mois, sont présentes dans les deux bases et ont permis l’étude, bordée par différentes précautions : fichiers anonymes autorisés par les autorités bancaires mexicaines et interdiction de les diffuser autrement que sous une forme « agrégée » dans les ­articles de recherche.

80 % DE LA RICHESSE EST DÉTENUE PAR 20 % DE LA POPULATION

Avec le second corpus, les chercheurs ont d’abord (re) trouvé des lois comme celle dite de Pareto, ­selon laquelle, grosso modo, 80 % de la richesse est détenue par 20 % de la population. Dans le cas mexicain, les chiffres sont de 73 et 27. A noter que la « richesse » se mesure ici par la somme des dépenses, dont les chercheurs ont vérifié qu’elle était corrélée aux ­revenus. Incidemment, ayant accès au taux d’endettement par les cartes de crédit, les chercheurs ont aussi établi une loi de Pareto sur les dettes : 19 % de la population est responsable de 81 % de l’endettement total.

Puis ils ont défini un découpage en classes « sociales » (au sens de leur « richesse »), en neuf groupes, de manière à ce que chaque groupe dépense au total autant (et donc avec un nombre différent de personnes). Les plus riches sont environ 20 000 (pour plus de 3 500 dollars de dépenses mensuelles par individu) quand les plus pauvres sont au nombre de 370 000 (avec moins de 200 dollars de dépenses).

Sur cette « roue de la fortune », la population, d’environ un million de personnes, est divisée en neuf groupes de « richesse » totale équivalente (la richesse est mesurée par les dépenses). La classe la plus pauvre est en orange foncé (370 000 personnes), la plus riche en violet (20 000 personnes). Les liens entre elles correspondent à des interactions téléphoniques (appels ou SMS). Leur largeur à la base est déterminée en comparant les interactions réelles avec des interactions tirées au hasard par les chercheurs. Les riches ont 2,3 fois plus de liens entre eux que de manière aléatoire. Les plus gros « liens » sont intra-classe, et plus l’écart de richesse est grand, plus le nombre de liens se raréfie. Infographie à retrouver sur http://perso.ens-lyon.fr/yannick.leo/chord/Chord/Gradient/LeMonde/

Force des liens

Restait alors à connecter les deux fichiers pour déterminer les interactions entre classes de revenus. Puis à estimer la force de ces liens, ce qui est fait par un test statistique comparant les interactions réelles avec des interactions tirées au hasard par les informaticiens.

PLUS LA DISTANCE ENTRE CLASSES AUGMENTE, PLUS LES LIENS ENTRE ELLES SE RARÉFIENT

Le club des riches est ainsi 2,3 fois plus connecté en son sein que de ­manière aléatoire. Quand les plus défavorisés ne le sont que 1,7 fois. La couche supérieure est en fait la plus liée de toutes. L’« homophilie sociale » domine et plus la distance entre classes augmente, plus les liens se raréfient.

La preuve par la statistique

« C’est comme un enchantement pour nous. Depuis trente ans que nous travaillons sur les classes dominantes, nos ­enquêtes de terrain l’avaient montré, mais ce résultat statistique a du poids dans nos sociétés du “chiffre” », salue Monique Pinçon-Charlot, sociologue à la retraite du CNRS, coauteure avec son mari, ­Michel, de Sociologie de la bourgeoisie, récemment réédité (La Découverte).

« Apporter une preuve différente d’un savoir est utile. Il faut encourager cette interdisciplinarité entre les sciences humaines et sociales et l’informatique », estime Dominique Cardon, professeur à Sciences Po et qui était dans le jury de thèse de Yannick Leo, d’où a été tiré ce travail.

Un de ses confrères, Loïc Wacquant, professeur à l’université de Californie, est moins enthousiaste : « Cet article retrouve des ­résultats élémentaires des études de stratification : le capital (économique et culturel) va au capital. Il ne faut pas se laisser aspirer par ­l’effet de mode du big data. Ce n’est pas parce qu’on établit des corrélations statistiques sur des millions d’individus qu’on a découvert quelque chose. »

« Nous quantifions pour la première fois cette stratification. On voit que le réseau social dit aussi qui l’on est », précise Eric Fleury, professeur à l’ENS de Lyon et coauteur de cette publication.

Limites de l’exercice

Plus intrusive encore, dans une présentation à la conférence ­Asonam en août à San Francisco, l’équipe a plongé dans le détail des achats par carte bancaire. Elle a (re) découvert que la classe supérieure dépense plus en billets d’avion et séjours à l’hôtel que la plus pauvre, qui achète surtout nourriture et essence. La classe moyenne est celle qui dépense le plus pour l’éducation. Ils ont aussi déterminé quel sexe et quelle classe d’âge achète le plus de bijoux, de boissons, de voyages…

LA PUISSANCE DES STATISTIQUES SUR DE TELS FICHIERS RESTE IMPRESSIONNANTE

Malgré des limites (représentativité du Mexique, réduction des interactions sociales aux mobiles…), la puissance des statistiques sur de tels fichiers impressionne. Elle rappelle la vigilance nécessaire sur l’utilisation de telles informations à l’heure de la fuite de données par des piratages et de la constitution d’immenses fichiers personnels par des méthodes opaques de suivi des internautes.

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