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Jours tranquilles à Paris

9 octobre 2018

Jacques Brel

Jacques Brel nous quittait il y a quarante ans. Homme passionné, à la fois joyeux et grave, sa musique est une source inépuisable d'émotions et ses interprétations sont des moments de vérité. Quand il chante Le plat pays, l'un des plus beaux succès de son répertoire, toute une série d'évocations, faites de paysages, de traditions et d'atmosphères, nous viennent à l'esprit...

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Jacques Brel, né le 8 avril 1929 à Schaerbeek et mort le 9 octobre 1978 à Bobigny, est un auteur-compositeur-interprète, poète, acteur et réalisateur belge. Considéré comme l'un des plus grands interprètes de la chanson française, Jacques Brel, au sommet de sa popularité, abandonne le tour de chant en 1966. Bien qu'il enregistre encore quelques disques et monte à la scène L'Homme de la Mancha, il se consacre alors au cinéma, pour lequel il tourne en tant qu'acteur une dizaine de films, dont deux qu'il écrit et réalise, Franz et Le Far West (retenu dans la sélection officielle au Festival de Cannes de 1973).

Avec plus de 25 millions d'albums vendus à l'international, Brel représente une icône de la chanson française. Bien que ses chansons soient enregistrées pour la plupart en français, il devient, à son époque, une source d'inspiration pour bon nombre d'auteurs-interprètes anglophones comme David Bowie, Mort Shuman, Alex Harvey, Leonard Cohen, Marc Almond et Rod McKuen. Plusieurs de ses chansons sont également traduites en anglais aux États-Unis et notamment chantées par Ray Charles, Judy Collins, John Denver, le Kingston Trio, Nina Simone, Frank Sinatra, Scott Walker, et Andy Williams.

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9 octobre 2018

The Blacktape Project

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9 octobre 2018

CINEMA : La vie (séparée), mode d’emploi

Par Laurent Carpentier - Le Monde

Les comédiens Romane Bohringer et Philippe Rebbot sont les mêmes à la ville que dans leur film, « L’Amour flou », dans les salles mercredi : drôles et profonds.

RENCONTRE

On a sonné à la porte et on s’est retrouvé dans le film. Sur le plateau, c’est-à-dire dans leur appartement, ou plutôt dans leurs appartements, avec les comédiens, c’est-à-dire avec eux. Parce que – et c’est tout le sujet de leur film, L’Amour flou – Romane Bohringer et Philippe Rebbot, après s’être aimés éperdument et avoir donné naissance à deux enfants, ont perdu, comme cela arrive si souvent, « le sens de ce pourquoi ils s’aimaient ».

Mais devant le vide absolu de la promesse d’une séparation, après trois ans de cohabitation triste, ils ont décidé de tenter un truc : emménager dans deux petits logements communicants, et les enfants au milieu.

Montreuil (Seine-Saint-Denis). Philippe Rebbot a répondu à l’interphone et a ouvert la porte. Bêtement on s’est trompé et, empruntant le deuxième escalier, on est arrivé chez elle. Romane Bohringer sortait de la douche. Il nous a hélé depuis l’autre bout, on a traversé et il a préparé un café dans sa cuisine à lui, pendant qu’elle s’habillait fissa dans sa salle de bains à elle.

« Feel good movie »

Sur la table, un bouquet de fleurs, un large cendrier et un bordel de bouquins qui débordent des rayonnages tapissant les murs. Parmi eux, un récit de Charles Bukowski : Shakespeare n’a jamais fait ça. Philippe Rebbot y est tombé ce matin sur une phrase qu’il veut nous lire : « Cette fille aimait tout ce qui m’ennuyait, et tout ce que j’aimais l’ennuyait. Nous étions le couple parfait : ce qui sauvait notre relation, c’était cette distance à la fois tolérable et intolérable entre nous. On se retrouvait chaque jour – et chaque nuit – sans avoir rien résolu et avec zéro chance de résoudre quoi que ce soit. La perfection. »

Romane Bohringer a cette voix grave, presque rauque, qui rappelle son père, Richard : « Le projet de nouvel appartement a agi comme une sorte de pansement sur la séparation. Toute cette perspective de se quitter, de faire nos cartons, d’un seul coup, c’est devenu joyeux. »

Et comme, autour d’eux, cela questionnait et faisait rire, elle a eu l’idée d’en faire un film : une autofiction, un « feel good movie », une comédie du non-remariage. « J’aime ça, moi, les comédies sentimentales tendres et drôles. Je me voyais dans un personnage à la Bridget Jones. » Il rigole : « Moi, je croyais faire un DVD pour les mômes. »

Tandem

Achat de l’appartement en novembre 2016, début de tournage en janvier 2017, avec autour d’eux – directeur de la photographie, ingénieur du son, perchman – la même équipe qui les a vus se tomber dans les bras une douzaine d’années plus tôt sur le plateau de la série de Benoît Cohen Nos enfants chéris (2007).

Avec le recul, le titre ferait sourire Lacan. Car, disent-ils, ce qui les lie, c’est « eux » : Rose, 10 ans, et Raoul, 7 ans. « Une semaine sans les voir, sans les toucher, im-po-ssi-ble », déclame-t-il, en faisant des moulinets avec ses bras : « J’ai dit à ma fille : tu ne sortiras pas de la baraque avant 35 ans. »

amour flou

Dans leur tandem, ils ont distribué les rôles : il est le poète, l’homme des formules à l’emporte-pièce, des pensées en vrac dont il gonfle ses carnets. Elle est l’intellectuelle « hypersynthétique », qui mène les projets au bout. « Elle est une bouffeuse de vie, un tank, moi, je suis le petit soldat qui marche derrière le tank », affirme-t-il. Et de glousser : « Elle est l’intelligence, je suis la beauté. »

Drôle de faux couple

« La névrose de Philippe, c’est ce sentiment d’illégitimité inouïe qui le ronge, dit-elle. Cette fragilité, c’est ce que j’aime le plus chez lui, et c’est ce qui m’a le plus décontenancée. » La comédienne – qui joue du 4 octobre au 2 décembre un texte d’Annie Ernaux, L’Occupation, au Théâtre de l’Œuvre, à Paris – pose la main sur le bras de son ex devenu son coloc. Jaillissement d’icelui : « Enlève ta main, vieux pédé ! » L’humour toujours, qui sourd de partout, comme un torrent, joyeux et mélancolique : « J’aime cette fille ! »

Drôle de faux couple qui continue à partir en vacances ensemble. « A quatre. Ça pourrait même être à six… Quand, à un moment, Romane a eu un gars dans sa vie, ça ne m’a pas gêné, au contraire, je le trouvais sympa, raconte le comédien : de toute façon, un mec que Romane aime ne peut être que sympa. Moi, après Romane, je ne ferai plus que des hôtesses de l’air qui font du long-courrier », dit-il en fredonnant, clope au bec, la chanson de Pierre Vassiliu, Dans ma maison d’amour.

Elle sourit : « J’ai toujours peur qu’il embrouille, qu’il digresse… Moi, je suis classico-classique. J’adore le couple, la vie à deux. La maternité était pour moi un Graal absolu, j’ai cherché le père de mes enfants. Je l’ai trouvé avec Philippe. Politiquement, intellectuellement, il y a peu de monde qui m’intéresse autant que lui. »

Un chant d’amour

La vérité, c’est qu’ils auraient du mal à se passer l’un de l’autre. « Heureusement que je ne flotte pas tout seul », dit Rebbot. Il allume une nouvelle cigarette : « C’est un film qui ment par omission. On n’y a pas mis nos cavaliers noirs… Mes moments de solitude… » Elle soupire en écho : « Ça me rassure que Philippe soit là. »

Entre eux se tisse un chant d’amour, alors que d’une même voix ils jurent ne plus pouvoir s’aimer, qu’entre eux au moins ça, c’est réglé. Regards croisés comme pour guetter une approbation. L’amour ?

« Une forme de reconnaissance, un truc qui vient de l’enfance, la part manquante de soi », dit-elle. « Il suffit de regarder les photos de nous gamins, on voit qu’on arrive du même endroit. Physiquement, c’est hallucinant. Elle a de grosses lunettes, elle louche. Moi aussi. Pas compliqué à voir que ce sont des enfances de grande solitude, un peu délicates. Romane dit de nous “la revanche des moches”. C’est vrai. On trimballe les mêmes mélancolies, même si on y répond différemment. » Lui, dépressif avoué sous le masque du clown. Elle, toujours en action.

Ils passent leur temps à se couper la parole. Deux bavards impénitents, deux pensées qui s’entrechoquent, s’enlacent et s’affrontent.

« On est capables de se foutre sur la gueule », prévient-il.

« Tu ne vas pas ?

– … Angoulême !

– Ah oui, le festival [du film francophone] d’Angoulême, le mois dernier, on reçoit le Prix du public… Et monsieur, bourré, pieds nus, est perdu dans la ville.

– Je n’étais pas bourré, j’avais rencontré des gens…

– Et moi, je dois m’occuper des enfants… Bénéfice : le film nous oblige à réévaluer les choses… Non, le projet n’était pas un prétexte à se remettre ensemble. Mais il nous a fait entrer dans notre propre légende », analyse-t-elle en désignant sur le mur l’affiche où trônent John Cassavetes et Gena Rowlands, ce couple mythique dont son père lui rebattait les oreilles lorsqu’elle était petite. « Au fond, ça nous a apporté une autre manière d’être ensemble. On a retrouvé notre complicité.  

Lady, le basset et l’un des personnages principaux de L’Amour flou, jappe en traînant sa bedaine. Rose débarque pour dire qu’on a sonné à la porte de l’autre appartement. On est dans le film.

« L’Amour flou », film français de Romane Bohringer et Philippe Rebbot. Avec Romane Bohringer, Philippe Rebbot, Reda Kateb (1 h 37).

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9 octobre 2018

Extrait d'un shooting

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9 octobre 2018

Dans la rue...

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9 octobre 2018

Première mobilisation syndicale de la rentrée contre la politique sociale de Macron

Lycéens, étudiants, salariés et retraités sont appelés à faire grève et battre le pavé ce mardi dans toute la France.

Lycéens, étudiants, salariés et retraités sont appelés ce mardi 9 octobre à faire grève et manifester dans toute la France, pour la première fois depuis la rentrée, afin de protester contre la « destruction du modèle social » du gouvernement. La CGT, FO, Solidaires, l’UNEF, la FIDL et l’UNL sont derrière cet appel interprofessionnel, lancé fin août.

Pour ces organisations, « cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relève d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale », « fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis ».

Il ne devrait pas y avoir de perturbations dans les transports en commun, la direction de la SNCF tablant sur un impact « quasi nul », quand la RATP prévoit un trafic « normal ».

Prudence sur l’ampleur du mouvement

Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, et Pascal Pavageau, son homologue de FO, vont marcher côte à côte à Paris. Mais, les syndicats restent prudents quant à l’ampleur du mouvement.

M. Martinez prévient d’ores et déjà que le « succès » de la manifestation « ne se résumera pas au nombre de manifestants ». Même prudence à FO, Pascal Pavageau n’attendant « rien du tout en termes de nombre », mais « un mouvement significatif ».

Toutefois, les centrales espèrent d’autres mobilisations, afin de peser sur les négociations ou réformes sociales en préparation, comme celles des retraites ou de l’assurance chômage.

Les jeunes battront aussi le pavé pour protester contre le fait que des lycéens « soient laissés sur le banc de touche à cause de la sélection Parcoursup », se retrouvant ainsi « sans solution d’inscription ».

Cette date du 9 octobre avait préalablement été choisie par des organisations de retraités pour dénoncer la revalorisation de leurs pensions, jugée trop faible, une mesure qui touchera des personnes déjà mises à contribution l’année dernière avec l’augmentation de la CSG.

Des syndicats divisés

Près d’une centaine de manifestations sont prévues en France, dès mardi matin, à Lyon, Nice, Marseille, Tours, Rennes ou à Bayonne. A Paris, le cortège partira à 14 heures de Montparnasse, direction porte d’Italie.

Mais les syndicats montrent leur division, la FSU, traditionnelle alliée de la CGT, n’appelant pas à manifester, pas plus que la CFDT, la CFE-CGC ou la CFTC.

« Le côté “on se réunit fin août et on fait une mobilisation [en] octobre contre la politique du gouvernement”, ce n’est pas notre conception de l’utilité du syndicalisme et de son efficacité », a taclé début septembre Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.

La division s’explique aussi par les élections professionnelles de la fin de l’année dans la fonction publique, où la CFDT espère ravir la première place à la CGT, un exploit déjà atteint dans le privé en 2017.

8 octobre 2018

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8 octobre 2018

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8 octobre 2018

Macron face à l’équation compliquée du remaniement post-Collomb

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Par Cédric Pietralunga - Le Monde

Les échanges ont été intenses ce week-end. Le président serait décidé à se séparer de ministres et la reconfiguration du gouvernement pourrait être d’ampleur.

Le remplacement de Nicolas Hulot au ministère de la transition écologique et solidaire avait pris une semaine. Celui de Gérard Collomb, Place Beauvau, ne devrait pas être plus rapide.

Tout au long du week-end, les échanges ont été intenses entre l’Elysée et Matignon, afin de trouver une issue politique à la démission du ministre de l’intérieur, intervenue mardi 2 octobre après plusieurs semaines de tensions avec le chef de l’Etat. Mais le dénouement pourrait encore se faire attendre un peu, tant l’exercice ressemble à un casse-tête pour l’exécutif.

Si le départ de l’ancien animateur d’« Ushuaia » n’avait donné lieu qu’à un toilettage du gouvernement, avec son remplacement par François de Rugy et l’arrivée de Roxana Maracineanu à la place de Laura Flessel au ministère des sports, celui de l’ex-maire de Lyon devrait entraîner des mouvements de plus grande ampleur.

En chute libre dans les sondages, Emmanuel Macron ne peut plus se contenter d’un remaniement technique. « Il faut donner un sens politique à la séquence si l’on veut espérer en sortir par le haut », reconnaît un parlementaire de la majorité.

Macron voudrait se séparer de plusieurs ministres

Résultat : la reconfiguration de l’équipe gouvernementale devrait être « d’ampleur », reconnaît-on à l’Elysée. Alors qu’Emmanuel Macron avait jusqu’ici toujours refusé de parler de « maillons faibles » au sein de son gouvernement, il serait cette fois décidé à se séparer de plusieurs d’entre eux, conscient que son casting initial n’avait pas donné entière satisfaction.

Les noms de Françoise Nyssen (culture), de Jacques Mézard (cohésion des territoires), de Nicole Belloubet (justice) ou de Stéphane Travert (agriculture et alimentation) sont régulièrement cités. Mais s’ils semblent affaiblis, leur sort n’a pas encore été officiellement tranché. « Il y a aujourd’hui une équipe de ministres qui sont au travail et qui n’ont pas démérité », a plaidé François de Rugy, dimanche 7 octobre sur RTL.

D’autres ministres pourraient au contraire changer de portefeuille ou voir leur périmètre élargi. Les noms les plus évoqués dans cette catégorie sont ceux des poids lourds du gouvernement, comme Jean-Yves Le Drian (affaires étrangères), Bruno Le Maire (économie et finances), Christophe Castaner (relations avec le Parlement) ou Florence Parly (défense).

Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès de Jacques Mézard, l’un des chouchous du président, pourrait également prendre du galon. Mais l’exécutif doit aussi prendre garde, en pleine discussion budgétaire, à ne pas trop bouleverser les affectations. « Nous avons besoin au banc de ministres qui connaissent les sujets », met en garde Amélie de Montchalin, députée (La République en marche, LRM) de l’Essonne.

La saison 2 de la société civile

Parmi les nouveaux entrants, plusieurs noms sont cités mais rien ne semble encore acté. « Tout ce que vous entendez relève de la rumeur, rien n’est stabilisé à ce stade », confiait l’entourage d’Emmanuel Macron dimanche. De fait, seuls quatre hommes sont dans le secret des discussions : le chef de l’Etat, son premier ministre Edouard Philippe, le secrétaire général de la présidence de la République, Alexis Kohler, et le directeur de cabinet du premier ministre, Benoît Ribadeau-Dumas. Les « boucles » de la messagerie cryptée Telegram de la Macronie ont beau chauffer jour et nuit, les autres doivent souvent se contenter de bribes. « Je n’ai aucune info, c’est vrai ! », se désolait, dimanche, un ministre pourtant bien en cour.

Seule certitude, Emmanuel Macron devrait à nouveau puiser dans la société civile pour constituer son nouvel exécutif. Selon Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, c’est même la raison pour laquelle l’opération s’étire en longueur.

« On prend des gens compétents et donc on prend aussi des gens qui sont issus de la société civile. Cela nécessite un examen de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », a-t-il déclaré sur France Inter dimanche, avant d’ajouter : « Quand je regarde l’état dans lequel on a récupéré le pays avec des professionnels de la politique qui l’ont dirigé depuis trente ans, je préfère qu’on ait parfois des experts et qu’on prenne le temps. On assume ! »

Prendre garde aux équilibres politiques

Emmanuel Macron n’a pas vraiment le choix non plus. Malgré sa victoire en 2017, le chef de l’Etat n’a pas réussi à rallier à lui de grandes figures de la politique. Le président du MoDem François Bayrou est hors-jeu pour cause de démêlés judiciaires, l’ancien premier ministre Manuel Valls vient de partir pour Barcelone, l’ex-maire de Paris Bertrand Delanoë répète qu’il a passé l’âge, l’ancien chef du gouvernement Jean-Pierre Raffarin garde de la distance…

« On manque de profondeur sur le banc de touche », reconnaît un parlementaire de la majorité, qui s’inquiète du peu de poids politique des éventuels arrivants alors que c’est l’un des principaux travers du gouvernement actuel.

Pour composer son nouveau gouvernement, Emmanuel Macron doit également prendre garde aux équilibres politiques, même si l’expression est bannie en Macronie.

Après les critiques exprimées par François Bayrou cet été, une place plus grande devrait notamment être faite au Modem, le parti allié de LRM. Le score obtenu par Marc Fesneau, le député centriste de Loir-et-Cher, lors de l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale le 12 septembre – il avait obtenu 86 voix alors que le Modem ne dispose que de 46 élus –, avait sonné comme un coup de semonce pour l’exécutif.

Incarner la politique sociale

Le président de la République doit également ménager les radicaux de gauche, qui conservent de l’influence, notamment au Sénat. La réforme des institutions s’annonce difficile et leurs voix pourraient compter en cas d’opposition frontale du parti Les Républicains et notamment de Gérard Larcher, le président du Sénat. Selon différentes sources, c’est l’une des raisons pour lesquelles le sort réservé à Jacques Mézard, qui fut président du groupe RDSE au Sénat, ne serait pas tranché.

De la même façon, M. Macron pourrait être tenté de rallier à lui de nouveaux socialistes, pour incarner la politique sociale qu’il veut mettre en avant lors de la deuxième partie de son mandat. « Je ne l’avais pas vue avec cette acuité-là au moment où j’ai été élu, mais la lutte contre la pauvreté est au cœur de la transformation économique et sociale que je suis en train de conduire », a confié au Monde le chef de l’Etat à son retour des Antilles, le 30 septembre. Difficile, avec une telle ambition, de ne promouvoir que des figures venues de la droite ou qui ne seraient pas identifiées comme progressistes par l’opinion publique.

Enfin, dernier casse-tête, le président de la République doit faire attention à ne pas affaiblir son mouvement LRM en cas de promotion de Christophe Castaner, l’actuel délégué général du parti présidentiel. Déjà, le simple fait que le nom de l’ancien socialiste circule fait grincer des dents parmi les marcheurs.

« Le mouvement est à l’arrêt, tout a été décalé », s’exaspère un cadre de LRM. Mais il ne devrait pas y avoir de vacance du pouvoir en cas de départ. Un conseil national du mouvement a été convoqué pour le 21 octobre et son ordre du jour pourrait être modifié si besoin, afin de permettre l’élection d’un nouveau patron du parti.

8 octobre 2018

Gérard Collomb

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