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Jours tranquilles à Paris

9 décembre 2017

LUI Magazine

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9 décembre 2017

Election Miss France 2018 c'est dans une semaine...

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9 décembre 2017

Entretien : « En rendant hommage à Johnny Hallyday, Emmanuel Macron montre qu’il a entendu l’émotion publique »

Par Patrick Garcia, Historien, professeur à l’université de Cergy-Pontoise / Institut d’histoire du temps présent

Dans une tribune au « Monde », l’historien Patrick Garcia estime que le président franchit un nouveau pas dans l’élargissement du périmètre des cérémonies nationales, un rituel républicain qui ne cesse de se réinventer.

Emmanuel Macron va rendre successivement hommage à deux personnalités aussi différentes que l’académicien, écrivain, éditorialiste Jean d’Ormesson et le chanteur emblématique de la génération « yéyé » devenu, au fil des années une figure tutélaire de la chanson française, Johnny Hallyday.

Même si la première cérémonie participe de la catégorie éprouvée des hommages nationaux et la seconde d’une catégorie qui vient juste d’être créée – l’hommage populaire –, leur proximité, alors même que la différence de profil entre ces individus est très grande, en dit long tant sur les sensibilités contemporaines que sur la façon dont l’actuel président de la République conçoit sa fonction.

Rappelons qu’en vertu de la Constitution de la Ve République, ce n’est plus le Parlement qui décide des hommages nationaux mais le président – et lui seul. Cette caractéristique est commune à tous ces événements – hommage national aux Invalides, obsèques nationales, transfert au Panthéon, deuil national.

Hormis l’hommage populaire, tous appartiennent depuis longtemps à la panoplie des rituels républicains. Toutefois, force est de constater qu’il y a une profonde évolution tant dans l’identité des individus honorés que dans la fréquence des cérémonies.

La tradition, l’hommage aux militaires tombés au combat

Identité des personnes d’abord. C’est aux morts pour la France et donc aux militaires tombés au combat que sont traditionnellement dévolus les hommages qui se déroulent le plus souvent dans la cour des Invalides – édifice qui fait office de panthéon militaire.

Cette caractéristique s’est cependant atténuée avec les hommages rendus à de grands résistants parfois devenus hommes politiques, comme Jacques Chaban-Delmas, puis à des hommes politiques nés trop tard pour avoir pu l’être, comme Philippe Séguin ou Michel Rocard. Dans le même temps, le rituel s’est ouvert aux policiers et aux pompiers morts en service sans que les cérémonies aient forcément lieu aux Invalides.

Mais la principale évolution est bien sûr, à la suite de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, l’extension de ce cérémonial aux victimes civiles. En créant pour Johnny Hallyday la catégorie d’hommage populaire, Emmanuel Macron franchit un nouveau pas et montre la grande plasticité d’un rituel républicain qui ne cesse de se réinventer.

LA PRINCIPALE ÉVOLUTION EST BIEN SÛR, À LA SUITE DE L’ATTENTAT CONTRE LA RÉDACTION DE « CHARLIE HEBDO », L’EXTENSION DE CE CÉRÉMONIAL AUX VICTIMES CIVILES

L’hommage national se rapproche alors de cet autre rituel que sont les obsèques nationales, qui n’ont jamais été l’apanage des militaires et qui peuvent presque être considérées comme des panthéonisations inabouties : Paul Valéry, Léon Blum, Joséphine Baker, l’abbé Pierre… L’évolution des rituels de manifestation de la reconnaissance de la nation ne concerne pas seulement ceux qui sont honorés mais aussi le rythme avec lequel l’Etat a recours à ceux-ci.

En effet, la Ve République, depuis les années 1990 pour le Panthéon et depuis les années 2000 pour les hommages nationaux, multiplie cérémonies et commémorations plus qu’aucune autre avant elle. Ainsi Emmanuel Macron, sans parler des cérémonies commémoratives, a déjà présidé quatre hommages nationaux (Fred Moore, ancien compagnon de la Libération, Simone Veil, Jean d’Ormesson et Johnny Hallyday).

Réaffirmation d’une identité française

Pourquoi une telle inflation ? La multiplication des cérémonies se situe à la confluence de deux mouvements. L’un provient de l’Etat lui-même et prend sa source dans les années Mitterrand. Il s’agit alors, après les mandats de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing, de redéployer le rituel républicain tout en faisant progresser l’intégration européenne ; de produire une liturgie adaptée aux sensibilités contemporaines qui réaffirme symboliquement la République et incidemment la personne du chef de l’Etat.

Ainsi la réaffirmation et l’essor du rituel républicain sont liés à la montée de la thématique identitaire qui se développe depuis les années 1980 en lien avec les défis de la globalisation/mondialisation, aux interrogations sur ce que nous sommes aujourd’hui, au devenir et au sens de la France. Cela est vrai aussi pour les cérémonies systématiques en l’honneur des militaires tombés dans des opérations extérieures que beaucoup de Français ignorent.

CES CÉRÉMONIES CONTREBALANCENT LES GESTES DE RECONNAISSANCE CONCERNANT LES ÉPISODES « SOMBRES » DU PASSÉ NATIONAL

Ces cérémonies de réaffirmation de la France, dont les registres sont très différents – de l’exemplarité à l’affectif –, contrebalancent les gestes de reconnaissance concernant les épisodes « sombres » du passé national qui se sont imposés aux autorités françaises depuis les années 1990. C’est ainsi que la création de la cérémonie commémorative de la Rafle du Vél’ d’Hiv en 1993 suivie, en 1995, par la reconnaissance de la responsabilité de la France dans les agissements de Vichy, sont des étapes essentielles de l’essor de ces gestes étatiques.

Les choix du président Macron participent de cette réorganisation symbolique et mémorielle qui conjugue reconnaissance – ainsi de l’existence d’un fascisme français avant 1940 lors de son discours au Vél’ d’Hiv du 17 juillet 2017 –, et réaffirmation d’une identité française – « Jean d’Ormesson c’est l’esprit français » – qui peut se décliner dans un registre affectif – « On a tous en nous quelque chose de Johnny Hallyday ». N’a-t-on pas l’un pour dire l’autre ?

L’empathie devient un devoir régalien

L’autre mouvement est l’importance prise par l’émotion, dont la gestion empathique devient un devoir régalien. Certes il ne s’agit pas d’une nouveauté absolue. Depuis Georges Pompidou au moins, les chefs d’Etat font part de leur tristesse et de la reconnaissance du pays quand décède une figure populaire – par exemple un artiste.

Mais, avant Nicolas Sarkozy qui assiste à la messe célébrée pour Henri Salvador, ils ne sont guère présents lors de la cérémonie funéraire. Ainsi, lors des obsèques nationales de Joséphine Baker, et bien que celle-ci soit une héroïne de la Résistance, ni Valéry Giscard d’Estaing ni aucune figure majeure du gouvernement n’est présent en l’église de la Madeleine.

En décidant de l’hommage à Johnny Hallyday et en y prenant la parole – ce qui sera une première pour un président de la République –, Emmanuel Macron montre qu’il a entendu l’émotion publique, qu’il lui permet de se manifester dans l’un des lieux les plus prestigieux de Paris et qu’il lui confère par sa présence la plus grande signification. Il témoigne, comme il l’a fait en répondant positivement aux demandes de porter Simone Veil au Panthéon, qu’il est un président à l’écoute des Français et en particulier de la France « populaire », participant pleinement de leurs peines.

Ainsi en rendant hommage à Jean d’Ormesson, expression d’une certaine France un brin surannée mais réputée spirituelle et en composant la formule d’hommage populaire pour Johnny Hallyday, célébré lui aussi comme un visage de la France, personnages qui sont en même temps tous les deux des figures de l’ordre et de la légitimité, Emmanuel Macron entend faire fructifier son capital symbolique.

9 décembre 2017

Le Procope

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Photos : J. Snap

http://www.procope.com/

9 décembre 2017

Ces spécialistes de la santé mentale qui diagnostiquent Donald Trump

Par Frédéric Joignot - Le Monde

La personnalité du président inquiète des psychiatres et des psychologues. Ils en font part publiquement, en dépit des questions éthiques que posent leurs propos.

« Symptômes d’instabilité mentale », « folie des grandeurs, impulsivité, hypersensibilité aux refus et aux critiques », « apparente incapacité à distinguer l’imaginaire de la réalité » : le 29 novembre  2016, les psychiatres Nanette Gartrell (université Stanford), Dee Mosbacher (université de Californie) ­et Judith Herman (Harvard) envoyaient une lettre ouverte à Barack Obama dans laquelle elles s’inquiétaient de l’état mental de Donald Trump, tout juste élu. Elles recommandaient « fortement » de le soumettre à « une évaluation neuropsychiatrique poussée » avant qu’il entre en fonctions.

Depuis, de nombreux journalistes s’interrogent aussi régulièrement sur l’état mental de « l’homme le plus puissant du monde », craignant le pire à chaque crise internationale. Le 14 novembre, les fact checkers du Washington Post relevaient ainsi que Donald Trump avait fait 1 628 déclarations « fausses ou trompeuses » depuis le début de son mandat, affirmant souvent par ailleurs le contraire de ce qu’il soutenait mordicus avant. Le journal parle d’un « menteur chronique », pathologique.

Maggie Haberman, correspondante à la Maison Blanche pour le New York Times, le décrit dans un article paru le 28 novembre comme vivant dans un perpétuel déni de réalité, incapable de reconnaître ses torts, « prompt » à inventer des « versions alternatives » des événements, « à tenter de créer et de vendre sa propre version de la réalité », développant « des théories de la conspiration n’ayant aucun fondement ».

Vaste polémique

Dans un billet publié le 28 février sur le site Psychology Today, deux docteurs en psychologie, Rosemary Sword et Philip Zimbardo, affirmaient retrouver chez Donald Trump les symptômes flagrants d’une « personnalité narcissique » aux « comportements offensants » : « condescendance », « exagération grossière », « mensonge », « intimidation », « jalousie », « manque de compassion », vision du monde « moi contre eux », « vantardise » compensant une ­« estime de soi fragile ». L’article a été lu un million de fois.

Le même mois, le Dr John Gartner, enseignant la psychiatrie à l’université John-Hopkins, spécialiste des personnalités borderline, lançait sur Change.org une pétition, et incitait les professionnels de santé à la signer, demandant que Donald Trump soit démis au nom de l’article 4 du 25e amendement de la Constitution des Etats-Unis : le président doit être remplacé s’il s’avère « incapable de s’acquitter des pouvoirs et des devoirs de sa charge ». Elle a recueilli à ce jour 68 435 signatures.

Cette pétition a suscité une vaste polémique : ­bafoue-t-elle l’éthique médicale ? Aux Etats-Unis, la ­« règle Gold­water » de l’American Psychiatric Association interdit aux psychiatres de donner un avis professionnel sur une personnalité s’ils ne l’ont pas examinée personnellement. En 1964, le sénateur Barry Goldwater, jugé inapte à être président par plusieurs psychiatres, avait porté plainte contre eux et il avait gagné.

Mais concernant Donald Trump, beaucoup de médecins estiment qu’il est de leur « responsabilité éthique » d’« alerter » le public. Certains ont lancé le mouvement Duty To Warn (« devoir d’alerter », Adutytowarn.org), où ils ne proposent pas d’analyse psychiatrique du président mais décryptent sa « dangerosité » – comme ­ils le feraient pour toute personne qu’ils verraient comme un « danger public ».

« Sociopathe »

Pour préciser cette « dangerosité », vingt-sept spécialistes de la santé mentale ont publié en octobre The Dangerous Case of Donald Trump (ed. Thomas Dunne, non traduit). Rosemary K.M. Sword et Philip Zimbardo, s’appuyant sur les tweets et les déclarations du président, voient en lui un « hédonisme du présent extrême et débridé » : il sur­réagit à l’événement comme un « junkie à l’adrénaline » sans penser aux conséquences de ses actes. Il se conduit de façon « infantile » en multipliant les mensonges, les « remarques immatures sur le sexe » ou la taille de son ­pénis, manifestant un besoin perpétuel d’attention.

Lance Dodes, ancien professeur à Harvard, estime pour sa part qu’un homme puissant qui ment, triche, trompe, arnaque, manipule et n’a cure de ceux qu’il blesse n’est pas seulement cynique et immoral, il souffre d’insuffisance d’humanité et d’un manque ­d’empathie : il s’agit d’un « sociopathe ».

La troisième partie du livre analyse les effets psycho­logiques de la présidence Trump sur les Américains. ­Jennifer Panning évoque un « syndrome post-électoral » : beaucoup de gens s’inquiètent et s’efforcent de trouver « normal » ce qui leur semble « anormal » dans cette présidence. Elizabeth Mika et Harper West s’intéressent au « triangle toxique » qui s’établit entre un dirigeant narcissique arrogant, ses partisans et la société : cela renforce l’agressivité entre les gens, fait reculer la tolérance et la responsabilité et facilite une « déshumanisation ».

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9 décembre 2017

Araki

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9 décembre 2017

Environnement

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9 décembre 2017

Extrait d'un shooting sociétal

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8 décembre 2017

Macron et les deux France

L'édito de Charles de Saint Sauveur

En 24 heures, la France aura donc rendu hommage à deux de ses plus éminentes figures culturelles, qui semblent à première vue aux antipodes l’un de l’autre. D’un côté, l’écrivain bien né, dont l’enfance a eu pour cadre un château ; de l’autre, le rocker qui a grandi sans père et sans argent. D’Ormesson et ses jolies manières d’aristocrate éclairé ; Johnny, sa sueur et ses déhanchés. La particule et le prénom, le mondain et le fêtard, l’Académicien et le Dieu des stades… On pourrait continuer longtemps comme ça, à les opposer, mais on se tromperait. Car ces deux monuments de notre patrimoine rassemblent à eux deux ce qui façonne l’identité française depuis Rabelais : l’élitisme et le populaire. Emmanuel Macron, qui prône le « retour au récit national », a justement là l’occasion de parler de ces deux France qu’on jugerait dissemblables, de les réconcilier. Un jour avec le gratin des belles lettres françaises, le lendemain aux côtés des bikers. Et par là même, de se défaire en partie de cette étiquette de président des « riches » et des « villes » qui lui a collé si vite à la peau. Le Parisien

résumé

8 décembre 2017

La lettre politique de Laurent Joffrin

Héros français ?

On en fait un peu trop, non ? Non pas les fans à l’authentique émotion, chaleureux et sincères dans leur affliction, non pas cette France populaire dont la ferveur intime respect et tendresse, non pas cette unanimité rockeuse et nostalgique qui réunit pour une fois un pays qui cultive trop souvent, sur un mode un peu maso, ses propres déchirures. Il y a une France de Johnny qu’il faut mesurer et accompagner, comme nous le faisons ce week-end dans Libération, pour qu’elle s’exprime, pour que son chagrin bien réel soit partagé. Mais le Président, les pouvoirs de l’Etat, la République ? La dernière fois qu’on a convoqué une telle pompe, c’était pour Victor Hugo. Quelle que soit l’admiration qu’on peut éprouver pour l’interprète, la considération pour le showman infatigable qui a chanté la bande-son de trois ou quatre générations, on descend tout de même, à un siècle et demi de distance, une sacrée marche !

«Un héros français», dit Emmanuel Macron. Un héros privé, à coup sûr, qui brûle sa vie jusqu’à la dernière minute pour sa musique, qui tombe et se relève sans cesse, qui lutte avec courage – comme tant de Français – contre l’ultime maladie. Mais un héros national ? Imitateur de génie qui suscite les sosies mais qui en est un lui-même, caméléon de grand talent, maître de la scène, moins original dans la création, viveur qui dépense son argent sans compter, sauf quand il s’agissait d’acquitter l’impôt, dont il avait une conception exotique. Un chanteur généreux qui parle à tout le monde mais qui s’engage d’un seul côté, pour Chirac ou pour Sarkozy, qui est «né dans la rue» mais qu’on honore à la Madeleine, do nt se moquait pourtant son ami Dutronc dans un vieux tube. Johnny, qui avait un certain humour, a préféré reposer loin de Paris, à Saint-Barth, sous les cocotiers. Peut-être voulait-il éviter, plus lucide qu’on ne croit devant ces solennités officielles qui ne lui ressemblent guère, qu’on l’expédie directement au Panthéon… Laurent Joffrin

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