VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER POSTSOVIETIQUE : « Une femme douce »
Sergei Loznitsa, ingénieur ukrainien devenu cinéaste soviétique (il a étudié au VGIK moscovite) au moment de l’éclatement de l’URSS, s’acharne à disséquer ce corps malade qui ne veut pas mourir, l’empire soviétique. Après l’avoir longtemps fait sur le mode du documentaire, il est passé à la fiction en 2010. Présenté à Cannes en mai, Une femme douce suit le trajet dantesque d’une femme qui tente de retrouver son mari, disparu dans les méandres du système carcéral russe.
Mal accueilli à Cannes, ce film empli de colère, souvent monocorde, se suivra d’un œil plus bienveillant si l’on a vu les documentaires qui l’ont inspiré, réédités en ce moment par les éditions Potemkine. La salle d’attente emplie de voyageurs endormis qui désespèrent d’arriver à leur destination, les passagers à l’arrêt d’une ligne de bus qui font le bilan dérisoire d’une journée passée à esquiver les pièges d’un système absurde, Loznitsa ne les a pas inventés, il les a simplement fait passer du réel à l’imaginaire. Thomas Sotinel
Film franco-allemand de Sergei Loznitsa. Avec Vasilina Makovtseva, Marina Kleshcheva, Lia Akhedzhakova (2 h 23).
Exposition photographique à Concarneau
Le photographe René Métairie, primé à plusieurs reprises pendant ses 60 ans de carrière, a sélectionné 70 clichés, exposés jusqu'à dimanche à Concarneau (29), sur le site du festival des Filets Bleus, quai d'Aiguillon.
Deux ans après avoir pris sa retraite, le photographe, originaire de Mauron, fera son retour au festival des Filets Bleus, à Concarneau. L'occasion, surtout, d'admirer la Cornouaille depuis l'oeil expert du photographe. En 60 ans d'exercice, René Métairie ressort de ses archives 5.000 photos, toutes soigneusement classées et rangées chez lui. Pour appuyer sa sélection de 70 clichés phares, le choix a été rapide : « Des tirages qui ont déjà figuré, pour une bonne partie, tr+ois mois dans une exposition au Musée national, à Paris ». Ses portraits coups de coeur, ses clichés du paysage de Cornouaille, en long, en large, en travers, du port de Concarneau aux communes avoisinantes : Trégunc, Pont-l'Abbé, jusqu'à Scaër, le lieu où il décide d'établir ses quartiers. L'endroit où il fonde sa famille.
Dans le bureau de Gorbatchev
« Les chevaux souriants » lui mettent le pied à l'étrier du métier de photographe, en été 1965. « C'est par une chaude journée que je me suis rendu chez Manu, un paysan connu à Trégunc (29). On racontait alors qu'il baignait ses chevaux dans l'eau de mer et qu'après, sur le sable, il faisait ouvrir la bouche ». Il est là au bon endroit, au bon moment : les chevaux lui décrochent leur plus beau sourire. « On aurait dit qu'ils se fendaient vraiment la poire ! ». Alors simple ouvrier au studio photo de Pierre Le Grand, à Concarneau, il se fait remarquer par la presse, à 22 ans : passé à la télévision, dans Paris Match, le journal anglais The Sun ou le magazine allemand Stern, son cliché aurait même été vu, à l'époque, selon le photographe, dans le bureau de Gorbatchev.
Six ans plus tard, en 1971, il se met à son compte, dans son atelier à Scaër. Durant sa carrière, il reçoit une dizaine de prix : Figaro, O.R.T.F... Une médaille lui a été remise par Jean d'Ormesson. Lors d'autres cérémonies, il côtoie Jack Lang. En 2015, l'année de sa retraite, il reçoit le premier prix européen de photographie en Allemagne, aux côtés de 400 concurrents étrangers. Une belle manière de finir sa carrière.
Corée du Nord. Trump salue la décision de Kim Jong-Un
Le président américain Donald Trump a salué, hier, la décision « sage et raisonnée » du leader nord-coréen Kim Jong-Un qui a annoncé qu'il mettait sur pause le projet de tir de missiles près du territoire américain de Guam. « L'alternative aurait été à la fois catastrophique et inacceptable ! », a-t-il ajouté. La tension s'est fortement accrue sur la péninsule coréenne, ces dernières semaines, après les tests réussis de deux missiles balistiques intercontinentaux nord-coréens capables, selon les experts, de frapper la côte ouest des États-Unis.
Bientôt au Théâtre Edouard VII
"LA VRAIE VIE" de Fabrice Roger-Lacan (mise en scène Bernard MURAT) À partir du 5 septembre 2017 au Théâtre Edouard VII ! #monsieurtheatre pic.twitter.com/jRdcSzDvzu
— Monsieurtheatre.com (@MsieurTheatre) 17 avril 2017