Erdeven - Au camping, on joue à la pétanque tout nu
Au camping de la Pinède près d’Erdeven (Morbihan), novices et habitués goûtent aux joies du naturisme. Plus qu’un loisir, c’est pour eux un réel mode de vie.
Reportage
Il est 16 h 30, les campeurs se réunissent autour de l’allée centrale pour la pétanque quotidienne. Une petite routine vacancière du camping de la Pinède à Belz (Morbihan). Si pour braver le temps frisquet, les enfants et les campeurs frileux se sont rhabillés, Jean-Luc, Jean-Claude et Laurent ne portent, eux, qu’une paire de tongs. Car contrairement à ailleurs,« ici, on joue à la pétanque tout nu » raconte Jean-Luc.
« Oui aux tétons ! »
Et pour cause : on est ici au camping du Club naturiste de Bretagne Sud. Avec cinq hectares de terrain, une centaine d’emplacements et autant d’habitués, la Pinède est l’un des rares campings naturistes de l’Ouest. Loin des grands centres du sud de la France, la Pinède cultive une ambiance familiale, authentique et bon enfant.« Il a ouvert en 1971, c’était les débuts du naturisme, se remémore Jean-Claude,on nous faisait la guerre à Kerminihy » , plage nudiste à Erdeven. Jusqu’à ce qu’un projet de centrale nucléaire sur la dune voisine n’éclipse ces querelles et ne fédère nudistes et habitants du coin.« Les gens criaient non aux neutrons, oui aux tétons ! » s’amuse-t-il. Depuis, les naturistes coulent des vacances heureuses au camping de la Pinède, où les autorités locales sont conviées à l’ouverture de la saison. Il raconte :« on fait un pot avec les policiers, pompiers, élus, voisins …Habillés bien sûr ! » Pratiquer le naturisme sous le crachin breton, une folie ?« On fait comme tout le monde, quand il fait froid, on se rhabille » sourit JeanClaude, à qui l’on a visiblement déjà posé la question.« Vous savez, ma femme vient toujours ici avec deux valises pleines de vêtements ! » Cela fait 41 ans que Jean-Claude fréquente la Pinède. Alors qu’il a 19 ans, il débarque par hasard sur une plage naturiste et comprend« que personne ne se regarde ». Aujourd’hui, à soixante ans passés, Jean-Claude dirige l’association qui gère le camping et ne s’imagine pas passer ses vacances autrement.
Oublier ses complexes
Vivre tout nu, c’est choisir un état de bien-être, où chacun respecte les corps et les complexes. Pour Brigitte, habituée du camping avec son mari hollandais Henk,« le naturisme c’est une hygiène de vie : on n’a rien à cacher alors forcément on a davantage confiance, on est plus solidaires ». Elle s’étonne de voir que les Français sont encore si timides,« alors qu’en Allemagne et aux Pays-Bas, tout le monde a testé au moins une fois ». Malheureusement,« les gens associent parfois nudisme et échangisme. Au contraire, tout comportement immoral est formellement condamné » rappelle-t-elle. À rebours des clichés, le naturisme aujourd’hui est de plus en plus accepté. Même si les jeunes sont moins nombreux à le pratiquer,« ça se démocratise » estime Laurent. Il se remémore les histoires de jeunes gens venant pour la première fois, finalement convaincus pour la vie ; ou de couples plantant la tente par hasard« et qui ne sont jamais repartis ! » Car le naturisme,« l’essayer c’est l’adopter » s’amuse Jean-Claude.
Juliette NICOLAS - Ouest France
Nota Bene : La Bretagne compte au total quatre campings et vingt-deux plages naturistes.
Fête des Langoustines à Locmiquélic
Etel - Voitures anciennes. Elles sortent ce dimanche
Depuis le printemps, à l'initiative de la jeune association de collectionneurs et amateurs de véhicules anciens et d'exception, un rassemblement amical a été mis en place le deuxième dimanche du mois, sur l'esplanade entre le canot de sauvetage et le plan d'eau.
Rendez-vous des collectionneurs
Ce rendez-vous accueille des collectionneurs de tous clubs ou indépendants. Il permet d'admirer des véhicules de tous types : des populaires d'autrefois, cabriolets anglais ou belles américaines en passant par les sportives d'exceptions, même récentes. Un pique-nique en bord de ria prolongera la rencontre.
Pratique : Rassemblement dimanche 13 vers 11 h sur l'esplanade à côté de l'abri du canot de sauvetage. Accès gratuit.
Reportage photographique : J. Snap
Erdeven - Parc de Keravéon. Fête bretonne ce dimanche
Coiffes de dentelles, tabliers brodés, binious, danses traditionnelles et repas champêtre : dimanche, l'âme du pays sera en fête dans la clairière du parc du château de Keravéon. Cette année, la fête bretonne accueillera le cercle des Danserion Bro Plenuer (Ploemel) et leurs sonneurs. La fête débutera à 14 h 30 par le défilé depuis le bourg vers le parc du château où ils feront leur entrée par le porche monumental du XVIIIesiècle. Pour ce défilé, les groupes seront accompagnés par les chevaux de la Garde Républicaine de la brigade équestre. À l'arrivée sur le terrain, après une présentation, cercle et sonneurs se produiront sur le podium et sur le terrain, entre les différentes animations (jeux et stands, crêpes, frites, grillades) avant le tirage de la tombola (18 h 30) et le repas campagnard (19 h), avec andouille chaude au menu. Entrée libre.
Ste Anne d'Auray - Ce soir, dernier rendez-vous pour le son et lumière
Depuis plus d’une semaine, le spectacle « 1625… Le mystère de sainte Anne » est un succès. Plus de 3 000 spectateurs ont assisté à cette reconstitution historique, jouée par 180 acteurs.
Le rendez-vous
Vendredi soir a affiché complet et, désormais, les comédiens s’apprêtent à donner, ce dimanche soir, la dernière représentation.« Nous avons accueilli vendredi des paroissiens de Saint-Louis de Lorient, venus en bus spécialement affrété pour l’occasion. Avant la représentation, ils ont eu une visite guidée de la basilique, avec l’histoire d’Yvon Nicolazic », indique Patrick Geindre, le responsable communication du spectacle. Le son et lumière attire les familles.« Ce spectacle est une véritable transmission de l’histoire aux jeunes générations, mais aussi aux vacanciers français et étrangers. »
Pas une goutte de pluie
Ce dimanche, à 22 h, le metteur en scène, le père Frédéric Fagot, lancera l’ultime représentation. Les 25 tableaux seront joués une dernière fois, pour le plus grand plaisir des spectateurs mais aussi des acteurs, qui dérouleront, un brin nostalgique, l’histoire d’Yvon Nicolazic, paysan témoin des apparitions de sainte Anne. D’autant plus, suivant les dires des organisateurs, sainte Anne a bien été présente.« La météo a été bien capricieuse toute la semaine, mais jamais il n’a plu durant l’un de nos spectacles. Sainte Anne nous protège », conclut Patrick Geindre.
A 22 h, à Pont-er-Groah (derrière la basilique). Tarifs : 15 €, 7 € pour les moins de 12 ans.