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Jours tranquilles à Paris

12 novembre 2016

L'Amérique sans concession du photographe Andres Serrano exposée à Paris

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Montage de 3 photos d'Andres Serrano : Little Yankee Miss, Trump, White Nigger 

Par Culturebox (avec AFP) @Culturebox

Connu pour ses oeuvres antireligieuses ou ses photos "trash" sur la torture, Andres Serrano présente à Paris sa vision de l'Amérique, avec des portraits moins polémiques mais toujours intenses de sans-abri, de Donald Trump et de membres du Ku Klux Klan.

En 2011, deux photographies de l'Américain avaient été détruites à coups de marteau à Avignon, au lendemain de manifestations de mouvements catholiques. Objet du scandale: "Piss Christ", l'une des images, qui représentait un crucifix immergé dans de l'urine.

"C'est ma croix", a confié à l'AFP Andres Serrano, de passage à Paris pour inaugurer l'exposition qui lui est consacrée à la Maison européenne de la photographie (MEP) à partir de mercredi. "Beaucoup de gens ne me connaissent qu'à travers ça. C'est une oeuvre réalisée pourtant il y a près de trente ans", insiste l'artiste de 66 ans qui lui préfère ses portraits de sans-abri, comme "René" (l'affiche de l'exposition) ou celui d'un "maquereau bling bling", avec dents et chaîne en or qui brillent.

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JB Pimp America  © Andres Serrano Courtesy Galerie Nathalie Obadia Paris/ Bruxelles

"Il y a un mélange d'individuel et de symbolique" dans ces portraits, explique celui dont l'oeuvre, hantée par la religion, le sexe, la mort et la violence, évoque souvent la peinture classique et baroque.

Pour la Collection Lambert en Avignon, un musée d'art contemporain qui détient plus de 200 photographies de l'artiste new-yorkais, il faut aller chercher ses influences "vers les grands maîtres du passé dont il ne retient que la face la plus sombre (on pense à Titien et Delacroix, Le Tintoret, Vélasquez mais aussi Goya, El Greco, Zurbaran, Géricault ou Courbet)".

Ses oeuvres les plus polémiques viennent d'être présentées à Bruxelles lors d'une grande rétrospective. A Paris, la MEP a fait le pari inverse, préférant s'attarder sur la dimension humaniste de Serrano.

Des portraits façon studio de sans-abri

L'exposition s'articule en premier lieu autour des portraits de sans-abri, que Serrano préfère qualifier de "nomades", "résidents" ou "habitants". Pris dans le métro ou dans la rue, ces photographies au cadrage serré montrent des visages fermés, accentués par les ombres, à la dimension picturale évidente.

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Sleeze (Residents of New York), 2014 © © Andres Serrano, courtesy Galerie Nathalie Obadia Paris/Bruxelles

Seuls leurs bonnets ou leurs tenues, souvent trop grandes et très couvrantes, laissent deviner la situation de ces modèles, sans domicile fixe. "L'idée était que la plupart des gens, à un moment de leur vie, se rendent dans un studio pour se faire tirer le portrait. Les sans-abri ne le peuvent pas, donc j'ai fait venir le studio à eux", explique l'artiste latino, qui a commencé ce travail dans les années 90 à New York, avant de le reprendre en 2014-2015.

Parmi les personnalités américaines... Donald Trump

Dans une autre série, il livre des portraits hauts en couleur de personnalités américaines. Le rappeur Snoop Dogg y côtoie l'actrice Chloé Sévigny et un certain Donald Trump. "J'étais en avance sur mon temps, je l'ai choisi pour représenter l'Amérique" dès 2004, bien avant qu'il ne manifeste ses ambitions politiques. Ces portraits ont été réalisés sur plusieurs années dans la foulée de l'attaque du 11 septembre 2001. 

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Donald Trump (America), 2001-2004 © © Andres Serrano Courtesy Galerie Nathalie Obadia Paris/ Bruxelles

Volontiers dérangeant, Serrano montre encore une autre facette de l'Amérique avec des membres du Ku Klux Klan, prenant la pose, cagoulés. Une façon pour lui d'explorer les frontières entre bien et mal, acceptable et l'inacceptable.

"J'ai toujours dit que mon oeuvre était ouverte à l'interprétation. Ce n'est pas quelque chose que je peux contrôler ou que je veux contrôler", souligne l'artiste dans la présentation de l'exposition.

Exposition Andres Serrano, jusqu'au 29 janvier à la Maison européenne de la photographie à Paris

Exposition "Torture" d'Andres Serrano à la galerie Nathalie Obadia, jusqu'au 30 décembre 2016   

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12 novembre 2016

Marseille by night

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12 novembre 2016

Donald Trump

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12 novembre 2016

CR Fashion Book - CR= Carine Roitfeld

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12 novembre 2016

PARIS MATCH - Donald Trump

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12 novembre 2016

Vu sur internet - Bellissima

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12 novembre 2016

Bataclan et autres lieux : Les commémorations placées sous haute sécurité

Au Bataclan (XIe), la cérémonie est prévue demain à 11 heures.

Le dévoilement de plaques commémoratives, la lecture des noms des victimes et des minutes de silence sur chacun des lieux touchés par les attaques… Comme l’ont souhaité les associations de victimes, les cérémonies d’hommages programmées demain matin dans les X  eet XI  e arrondissements seront marquées par une grande sobriété.

Après une première cérémonie à 9 heures au Stade de France où les attaques avaient commencé, le Président de la République et la maire de Paris se rendront successivement sur tous les sites parisiens frappés par les commandos terroristes (  voir l’infographie). Pour des raisons de sécurité, d’importantes restrictions de circulation seront mises en place autour de ces lieux.

Dans le X  e arrondissement, la circulation et le stationnement seront interdits dès 7 heures du matin dans un large périmètre autour du canal Saint-Martin.

Dans le XI  e, où les cérémonies s’achèveront par un rassemblement et un lâcher de ballons à 12 h 30 devant la mairie d’arrondissement, la circulation ne sera pas coupée. Le stationnement de tout type de véhicules sera en revanche interdit sur une large portion de l’avenue Parmentier, dès cet après-midi.

Les véhicules (motos comprises) garés à l’intérieur des périmètres de sécurité seront retirés par la police. Les rues fermées à la circulation resteront ouvertes aux piétons. Mais les autorités recommandent aux personnes qui les emprunteront demain matin de prévoir une pièce d’identité et de ne pas se munir de sacs ou d’objets volumineux. B.H.

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« Sting, cela a du sens » 

« Sting est aussi quelqu'un d'engagé dans la vie », explique Jules Frutos. « Une nuit tragique » ne doit pas faire oublier « des dizaines d'années » de fêtes et de musique, assure Jules Frutos, codirecteur du Bataclan, qui rouvre aujourd'hui pour un concert de Sting, un an après la tuerie jihadiste. Étiez-vous certain que le Bataclan rouvrirait ses portes ? Non, il y a eu un moment de trouble... Je n'ai pas fait ce métier pendant 35-40 ans pour vivre un tel événement. Et puis, après quelques semaines, c'était limpide : il fallait continuer et ne pas rester, après une horreur pareille, sur un mausolée, un tombeau ou je ne sais quoi... On se devait de tout reconstruire. Faire des travaux à l'identique était une évidence, une volonté et une certitude. C'est important de ne pas avoir changé la salle, son passé, c'est pour cela que les gens l'ont aimée. Une nuit tragique ne doit pas prendre le dessus sur des dizaines d'années de fêtes et de musique. J'avais fondamentalement besoin que quelque chose se passe avant le 13 (novembre). Démarrer l'ouverture du Bataclan avec des cérémonies et après de la musique, ça ne m'allait pas du tout. Comment votre choix s'est-il porté sur Sting ? J'ai commencé à l'approcher, il y a déjà un moment. Lorsqu'il est venu à Paris (début septembre, ndlr), une journaliste s'est entretenue avec lui, il lui a fait part d'un désir de venir chanter au Bataclan. Je l'ai appelé et ça s'est fait très rapidement. Il y a une vraie motivation de sa part. C'est une condition sine qua non. Sting est aussi quelqu'un d'engagé dans la vie. Sa venue est un peu la mayonnaise qu'il nous fallait, cela a du sens. Plus qu'un concert avec plusieurs artistes... Ça, c'est quelque chose que je n'ai pas du tout envisagé. Le Bataclan, ce n'est pas ça, ce n'est pas l'Olympia, le palais des Congrès, c'est une salle qui a eu plusieurs vies, où la programmation n'a jamais été dans ce type de clichés. Comment avez-vous établi le contact avec les artistes français ? Sont-ils plus frileux ? Regardez la programmation et le nombre d'artistes français (environ un cinquième des concerts à venir, ndlr). Ce n'est pas parce qu'on ne les a pas contactés. Mais, pour eux, c'est plus compliqué : on est à Paris, ça se passe dans une salle parisienne, je respecte tout cela. Je respecte aussi ce que dit Francis Cabrel (« chanter au Bataclan, c'est au-dessus de mes forces », ndlr). Je comprends. Mais d'autres y seront : un artiste comme Vianney devait faire plusieurs concerts à la Cigale, et il en a supprimé un pour venir au Bataclan. Pour Damien Saez, c'était une évidence, il s'est préparé exprès pour ça. Les artistes internationaux, ce n'est pas tout à fait la même chose, il y a la distance. Source : Le Télégramme

12 novembre 2016

David Bellemere - photographe

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12 novembre 2016

Leonard Cohen. Poète de l'éternel

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Amoureux des mots comme Bob Dylan, Patti Smith ou Jim Morrison, Leonard Cohen a marqué la scène musicale de ces 50 dernières années avec des tubes repris par de nombreux interprètes, tel « Hallelujah ». Après David Bowie et Prince, c'est un autre monument de la scène musicale qui disparaît. Chanteur poète au timbre rauque reconnaissable entre mille, l'artiste canadien Leonard Cohen, qui vient de s'éteindre à l'âge de 82 ans, lègue au public une oeuvre magistrale : 14 albums et, gravés dans leurs sillons, trois fois plus de tubes repris par des interprètes du monde entier. Son dernier opus, « You want it darker », était sorti il y a à peine trois semaines. Comme un testament. Leonard Cohen, dont la spiritualité a guidé toute l'existence, y interroge, dans un murmure grave caractéristique, sa relation avec Dieu, telle une mise en scène prémonitoire de son dernier voyage. « Hineni, hineni/Je suis prêt, mon Dieu, me voici, je quitte la table », y chante, en hébreu (il était juif pratiquant), le compositeur des inoubliables « Suzanne », « So long Marianne » (1967) et « Hallelujah » (1984), qui ont bercé des générations entières. Légende mélancolique Leonard Cohen avait consacré ses années d'étudiant à la poésie, mais cette dernière ne pouvait suffire à le faire vivre. Au milieu des années 60, et après s'être aussi essayé au roman, il se lance donc dans une carrière d'auteur-compositeur. Très vite, la jeunesse post-soixantuitarde s'identifie à ses ballades noires, empreintes de mélancolie. Pendant près d'un demi-siècle, l'homme au chapeau feutre noir et costume impeccable n'aura de cesse d'exprimer, avec élégance toujours, sa déprime, son spiritualisme et ses idées de justice sociale. « Leonard Cohen était un musicien sans égal, dont l'oeuvre époustouflante et originale a touché des générations de fans et d'artistes », a écrit hier sa maison de disques, Sony Music. « Son extraordinaire talent a eu un impact profond sur un nombre incalculable de chanteurs et de compositeurs, et sur la culture en général », a, pour sa part, commenté l'Académie des Grammys qui, en 2010, lui avait remis un prix spécial pour l'ensemble de sa carrière. L'émotion suscitée, jeudi, par l'annonce de sa mort, survenue lundi, est si grande qu'à Montréal, la ville natale du chanteur, les drapeaux ont été mis en berne. Devant son domicile, les fans se sont spontanément rassemblés, allumant des bougies et entonnant ses succès : « Bird on the wire » (1969), immortalisée par Johnny Cash ou Joe Cocker, « The Partisan », « Seems so long ago, Nancy », et, bien sûr, l'envoûtant « Hallelujah », rendu tardivement illustre par la version de Jeff Buckley en 1994, et repris récemment par M. Pokora. Au cours des années 90, Leonard Cohen s'était retiré de la scène. Réfugié dans le bouddhisme, il avait poussé le mysticisme jusqu'à devenir moine zen en 1996. Dépouillé par son impresario, c'est plus créatif que jamais qu'il était revenu, quelques années plus tard, livrant en 2012 un douzième album, salué par la critique et une nouvelle génération de mélomanes. « Je te suivrai bientôt » Celui dont même les plus grands chanteurs d'opéra ont rarement atteint le timbre grave et incroyablement bas semblait toutefois affaibli depuis la disparition, en juillet dernier, de sa muse, Marianne Ihlen. « Je pense que je te suivrai bientôt », écrivait-il, anéanti, juste après son décès. Son agent a annoncé qu'une cérémonie d'hommage à Leonard Cohen sera organisée à Los Angeles (États-Unis), la ville où il vivait, « à une date ultérieure ». Article de  VALÉRIE CUDENNEC-RIOU

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12 novembre 2016

Extrait d'un shooting - portrait

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