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Jours tranquilles à Paris

12 avril 2020

Les mots de la pandémie : “distanciation sociale”

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Confinés et inquiets, nous cherchons à trouver un sens à la crise actuelle, notamment en créant dans toutes les langues des mots qui nous manquent et qui nous unissent. Premier épisode de notre série sur le vocabulaire de la crise du coronavirus.

La langue va trop vite, plus encore en temps de crise. Il est probablement trop tard pour corriger ce qui peut être considéré comme une mauvaise traduction de l’anglais “social distancing”. À Courrier international comme dans l’ensemble de la presse francophone, il a fallu s’approprier rapidement toute une nouvelle terminologie, fraîchement inventée ou issue de domaines spécialisés méconnus du grand public.

Un terme de spécialistes

L’expression “social distancing” en anglais est récente. Comme le relève cet article du San Diego Union-Tribune traduit par nos soins, “il y a quelques mois […] les seules personnes qui employaient régulièrement l’expression ‘distanciation sociale’ aux États-Unis étaient épidémiologistes”. Le dictionnaire Merriam-Webster date le premier emploi de 2003, mais de la première occurrence à l’adoption par un grand nombre de locuteurs, il faut du temps. À l’échelle linguistique, dix-sept ans en arrière, c’est hier.

Pour preuve, les anglophones eux-mêmes ont eu besoin d’explications dernièrement, et les médias les y ont aidés, comme la BBC avec cette vidéo ou le New York Times avec ces questions-réponses. L’OMS, qui employait déjà le terme, en français comme en anglais, dans ses préconisations de 2009 face à l’épidémie de grippe H1N1, a suggéré dernièrement l’emploi de l’expression “physical distancing”, “distanciation, éloignement physique”. En effet, les relations sociales peuvent (et doivent) quant à elle être maintenues, notamment grâce aux nouvelles technologies – ou tout simplement d’un balcon à l’autre.

Dictionnaire de référence en français, le Grand Robert ne donne au mot “distanciation” que des sens figurés, le premier relevant même du vocabulaire théâtral (attitude de l’auteur “prenant ses distances” avec son personnage ; attitude du spectateur prenant ses distances avec l’action dramatique). Si la situation est à certains égards dramatique, elle n’a cependant rien d’une fiction !

Les langues ont leurs raisons…

On le voit donc, il ne s’agit pas à proprement parler de “distanciation”, et elle n’est pas “sociale”. Aussi aurait-il été plus juste, sans doute, de parler de l’instauration d’un “éloignement physique”, ou d’une “distance sanitaire”, comme le soulignaient nos confrères correcteurs du Monde. Mais l’usage est roi, et les langues ont leurs raisons. En témoigne aussi l’étonnante absence, dans le vocabulaire de la crise actuelle, de l’expression “cordon sanitaire”, qui aurait par exemple permis de décrire le lockdown des villes chinoises : attestée dès 1821 selon le Grand Robert, elle désigne précisément la fermeture d’une région pour enrayer une contagion.

Le traducteur peut déplorer – et il s’en prive rarement ! – que le français verse dans le calque, l’anglicisme facile… ou bien se réjouir de l’adaptabilité et de l’inventivité dont il sait faire preuve. D’ailleurs beaucoup d’autres langues ont pris le même chemin. C’est notamment le cas des langues latines comme l’espagnol et le portugais (distanciamiento social), ainsi que l’italien (distanziamento sociale). Le russe a lui aussi repris tel quel le terme, tout juste adapté pour permettre sa prononciation : социальное дистанцирование (sotsial’noye distantsirovaniye). Du côté des langues germaniques, aussi, c’est sozialer Abstand en allemand, sociale afstand en néerlandais et social afstand en danois.

_________________

Les langues sont à nous et nous nous emparons des mots pour rire de la situation, dénoncer certains comportements et inventer de nouveaux liens. Certaines innovations sombreront dans l’oubli dès la crise passée, mais d’autres intégreront peut-être notre vocabulaire courant.

La pandémie est mondiale, son vocabulaire aussi. Courrier et son Bureau des trads vous invitent à un tour du monde des expressions en lien avec le Covid-19. Suivez les traducteurs et traductrices de Courrier sur Twitter (@bureaudestrads) et sur Instagram (@bureaudestraductions).

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12 avril 2020

Roy Stuart

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12 avril 2020

Chronique - Confinés en couple : cultiver le désir malgré la promiscuité

Par Maïa Mazaurette

La chroniqueuse de « La Matinale », Maïa Mazaurette, nous livre quelques conseils pour mieux se retrouver en prenant quelque distance.

LE SEXE SELON MAÏA

17 % des Français confinés en couple souffrent plus que d’habitude d’un manque d’intimité. 41 % ont vu augmenter leur nervosité, leur stress ou leur anxiété. 11 % se disputent du matin au soir sur la question des tâches ménagères (qui secoue, dans des proportions moindres, la moitié des foyers). S’il fallait résumer la situation décrite par l’enquête IFOP/Consolab publiée mercredi, le rêve d’un cocon conjugal coupé du reste du monde (« toi et moi sur une île déserte, bébé ») traverse une chaotique phase de retour au réel. Non seulement nous ne sommes pas faits pour la captivité, mais nous pouvons encore moins nous reproduire en captivité.

La distance, instrument-clé du désir, se trouve au cœur de nos préoccupations sociales… et intimes. Nos habitudes sont bousculées, mais aussi notre logique : à force d’être là tout le temps, on devient transparent. A force de se parler, on ne s’écoute plus. Le confinement soude certaines unions, en disloque d’autres. Si vous faites l’expérience de ces paradoxes et autres ascenseurs émotionnels, tout est normal ! Voici quelques conseils pour prendre de la distance et pour vous rapprocher. Pour vivre ensemble et séparés.

Pour se rapprocher :

- Inutile de faire comme si la situation était normale : communiquez au sujet du virus, de votre trouille, des réserves de flageolets, etc. Est-ce peu ou prou la même conversation tous les jours ? Oui. Est-ce que ça fait du bien ? Oui, quand même. Essayez d’écouter sincèrement votre co-confiné/e, sans pianoter sur votre smartphone.

- Recevoir le désir de l’autre est infiniment plus facile quand on estime mériter cette attention. Essayez d’accomplir au moins une chose dans la journée qui vous apportera de la fierté : d’abord pour tirer votre ego de son éventuelle léthargie, mais aussi parce que le sexe est plus ou moins consciemment considéré comme une récompense. Passer la serpillière, prendre un cours de peinture sur galet (oui, nous en sommes au point « peinture sur galet » du confinement) : peu importe, tant que vous terminez la journée avec un minimum d’autosatisfaction.

- L’exemple de la serpillière n’est pas choisi au hasard : les femmes souffrent actuellement d’un surcroît de charge mentale, or la charge mentale est l’ennemie du désir. Au minimum, faites le lit et rangez la chambre, afin de préserver l’espace dédié à la sexualité.

- N’oubliez pas que le sexe inclut la tendresse : un câlin pour consoler, un baiser pour se rappeler qu’on s’aime, des caresses pour rassurer (hormonalement, les humains ont besoin de toucher et d’être touchés).

- Si vous avez du mal à trouver un juste milieu entre « érotiser le quotidien » et « traîner en jogging », planifiez vos moments de séduction. Vous pouvez organiser des petits rendez-vous : sieste crapuleuse le mardi, « sortie au restaurant » le vendredi soir (la cuisine, mais avec une nappe)…

Pour reprendre de la distance :

- Première et plus importante remarque : ne confondez pas présence et disponibilité. Votre partenaire peut parfaitement se trouver physiquement dans la chambre, et mentalement au royaume des mathématiques, en train de résoudre une équation à trois inconnues. Idéalement, nous devrions temporairement appliquer les mêmes règles à la maison que dans les transports en commun : si une personne regarde ailleurs, porte des écouteurs, bouquine ou tape frénétiquement sur sa tablette, ne l’interrompez pas. La disponibilité se manifestera par un regard, un sourire, une parole, un geste.

- Vous pouvez également verbaliser les plages horaires d’indisponibilité : « de 9 heures à midi, je travaille ».

- La disponibilité physique n’induit évidemment pas une disponibilité érotique (comme 365 jours non confinés par an).

- Quand elle survient, la disponibilité érotique n’est pas forcément tournée vers le ou la partenaire de confinement : la majorité des personnes vivant en couple se masturbent. Ou du moins, se masturbaient. Parmi vous, certaines et certaines souffrent de la disparition de ces parenthèses. D’autres se soulagent discrètement, dans l’urgence, en ayant l’impression de vivre sous surveillance. Rappelons donc qu’on peut partager les masturbations… ou pas. Etablissez des plages horaires pendant lesquelles vous n’interagissez pas, ou respectez des no-go zones (« je prends la chambre pendant deux heures »).

- Certains conjoints se sentent rejetés par l’existence même d’une sexualité solitaire, surtout quand la masturbation s’accompagne de pornographie (« je ne te suffis pas ? »). D’autres voudraient participer (« moi aussi j’ai envie, ne peut-on pas se rendre service mutuellement ? »). Ces réactions sont compréhensibles… et pourtant, la masturbation n’est pas interchangeable avec n’importe quel autre type de rapport sexuel. Il existe des fantasmes, des gestes, qu’on s’autorise seulement en solitaire. Cette solitude peut d’ailleurs constituer l’objectif même de la masturbation – une petite escapade, un temps pour soi. A ce titre, proposer une interaction sexuelle à une personne ayant envie de se masturber, c’est exactement comme proposer un marteau à quelqu’un qui a besoin d’un tournevis : c’est la même boîte à outils, sur un malentendu ça peut fonctionner, mais un marteau ne remplira jamais vraiment la fonction d’un tournevis.

- Vous avez signé pour un couple, pas pour une codétention, encore moins pour une greffe : si vous ne pouvez pas demander une demi-heure ou trois heures d’absolue tranquillité sans blesser votre partenaire, il est temps d’avoir une conversation sérieuse sur l’intimité… ou sur la peur de l’abandon.

- Ne prenez pas des ajustements temporaires pour des rejets permanents, et évitez de culpabiliser votre partenaire dès qu’il ou elle pose des limites. Il y aura une vie après le virus.

- Respectez plus que jamais la pudeur de votre moitié, qui n’a pas toujours envie d’un public pendant sa séance de crossfit ou son masque au concombre : n’entrez pas dans la salle de bain sans frapper, laissez l’autre se retrancher dans le salon pour transpirer, etc.

- Hors des questions purement sexuelles, nos monogamies aussi ont besoin de respirer ! Au risque d’enfoncer une porte ouverte, rappelons que le couple contemporain ressemble au plus bizarre des couteaux suisses, avec des partenaires endossant dans la même journée les rôles d’âme sœur, de confident, d’amant, de co-parent, de psy, de cuisinier, de conseiller financier… Ça faisait déjà beaucoup avant le confinement. Cette fois, il va falloir lâcher du lest ! Si vous avez besoin de discuter, appelez vos amis (et votre mamie).

- Afin de préserver votre santé mentale, compartimentez autant que possible vos activités : faites les courses séparément, travaillez dans des pièces différentes, organisez un décalage horaire à domicile (si vous êtes du matin et l’autre du soir)… et surtout, programmez des apéros virtuels chacun de votre côté. Car au risque de mettre les pieds dans le plat : sans doute avez-vous « quelques » raisons de vous plaindre de votre partenaire ? Mieux vaut relâcher la pression entre copains. D’autant que ces derniers vivent certainement des situations similaires.

- Si possible, consommez des médias différents : regardez d’autres films, lisez d’autres livres ou d’autres magazines, écoutez d’autres radios (avec des écouteurs, pour vous retrancher dans votre tête)… sinon, vous n’aurez rien à vous raconter le soir.

- Essayez de changer votre regard sur votre partenaire en posant des questions inhabituelles. Essayez de changer le regard de votre partenaire sur vous, en vous habillant ou coiffant de manière différente. Essayez de changer votre routine, en cuisinant un plat nouveau…

Enfin ! Se couper de l’autre, pour mieux se retrouver soi-même, est une chose. Mais au moment de retrouver l’autre, encore faut-il pouvoir se couper du reste du monde. Plus que jamais, sexuellement, vous aurez besoin d’ennui. Parce que l’ennui rend disponible. Et parce que la libido, cette grande fragile, n’aime pas la concurrence. N’oubliez donc pas de préserver des espaces sans réseaux sociaux, ni flux d’information, ni boulot, ni tâches domestiques. Alors certes, faire le vide lors d’une période déjà vacante peut paraître bizarre. Mais nous n’en sommes plus à un paradoxe près, n’est-ce pas ?

12 avril 2020

Coronavirus

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12 avril 2020

Macron contesté...

macron contesté

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12 avril 2020

Le Journal du Dimanche du 12 avril

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12 avril 2020

Synthèse - Coronavirus dans le monde : un dimanche pascal inédit

lapins

Depuis son apparition en Chine, l’épidémie de Covid-19 a fait au moins 107 064 morts dans le monde, dont plus de 20 000 aux Etats-Unis.

Sans processions, ni services religieux traditionnels : plus de 2 milliards de chrétiens vont vivre un week-end pascal inédit. Pour la fête la plus importante de la tradition chrétienne, la commémoration de la résurrection du Christ, selon ces religions, c’est sur écran que les fidèles suivront les messes pascales d’un pape François confiné.

A Jérusalem, pour la première fois en plus d’un siècle, le Saint-Sépulcre où le Christ a été enterré, selon la tradition chrétienne, est fermé au public durant tout le week-end.

Le pays le plus touché reste les Etats-Unis

Depuis son apparition en Chine en décembre, l’épidémie de Covid-19 a fait au moins 107 064 morts dans le monde.

Les Etats-Unis recensent samedi soir 1 920 nouveaux décès dus au coronavirus au cours des dernières 24 heures, ce qui constitue un léger ralentissement par rapport à la veille, selon un décompte de l’Université Johns Hopkins. Au total, dans le pays, l’épidémie a causé 20 506 décès au total, le bilan le plus lourd pour un pays dans le monde, selon les chiffres recueillis par cette université de médecine basée à Baltimore (est). Le maire de New York, Bill de Blasio, a annoncé que les écoles publiques de la ville resteront fermées jusqu’à la fin de l’année scolaire. Cela « aidera clairement à sauver des vies », a-t-il dit. Autre mauvaise nouvelle : plus de 10 % des 4 800 membres d’équipage du porte-avions américain Theodore Roosevelt ont été testés positifs, rapporte un porte-parole de la marine américaine.

Plus tôt dans la journée, l’Italie frôlait les 20 000 morts, selon un comptage de l’Agence France-Presse (AFP). Lors d’une conférence de presse, le commissaire extraordinaire du gouvernement italien pour le coronavirus, Domenico Arcuri, a expliqué que « 2,5 millions de tests seront distribués dans les régions la semaine prochaine ».

En outre, les bilans de la pandémie se sont aggravés en France (plus de 13 800 morts) et au Royaume-Uni, où un millier de personnes ont succombé en une journée (près de 10 000 morts), dont un enfant de 11 ans.

Le nombre des décès causés par la pandémie a également triplé en huit jours en Belgique avec 3 019 morts enregistrés.

Le Brésil a officiellement dépassé la barre des mille morts, dont six premiers décès dans des favelas.

Le confinement prolongé

Le confinement a été prolongé en Irlande, comme en Italie jusqu’à début mai. En Argentine, il est maintenu jusqu’au 26 avril ; quand le Venezuela prolonge de 30 jours l’« état d’alerte » et le confinement quasi-total. Et la Turquie, qui déplore aussi un millier de morts, a confiné 31 villes pendant tout le week-end, plongeant la mégapole Istanbul dans un silence inédit.

Au moment où certains pays européens se préparent à la sortie du confinement, dans le sillage de la Chine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné qu’une levée trop rapide des restrictions « pourrait entraîner une résurgence mortelle » de la pandémie.

L’OMS a également averti la Biélorussie que l’épidémie connaissait une « hausse rapide » du nombre de cas sur son territoire. Il existe « des preuves de l’augmentation rapide du nombre de cas » en Biélorussie, a indiqué le docteur Patrick O’Connor du bureau européen de l’OMS, en mission dans le pays de 9,5 millions d’habitants, un des rares pays d’Europe à n’avoir pas ordonné de confinement.

Quant au continent africain, où près de 13 000 cas de Covid-19 et de 700 morts ont été enregistrés selon les chiffres officiels, « le virus se répand au-delà des grandes villes », s’est inquiétée la cheffe de l’OMS pour le continent, la docteure Matshidiso Moeti, disant craindre « un nouveau front ».

Le port du masque s’étend

Les autorités du Niger ont, elles, rendu le port du masque obligatoire à Niamey, la capitale, alors que le gouvernement a prolongé l’isolement de la ville du reste du pays ainsi que le couvre-feu (19 heures à 6 heures du matin) et l’état d’urgence. Le port du masque est obligatoire au Benin, au Maroc ou encore à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Les Bulgares devront aussi se couvrir le nez et la bouche dès dimanche, selon un décret publié samedi, le gouvernement craignant une recrudescence des infections au Covid-19 à l’occasion des fêtes de Pâques.

Des aides financières

Afin « d’éviter qu’une deuxième vague mortelle ne touche le Royaume-Uni », le gouvernement britannique a annoncé donner 200 millions de livres (227,6 millions d’euros) supplémentaires aux pays en développement. Cette aide sera reversée à diverses organisations britanniques ou internationales, a précisé le ministère du développement international dans son communiqué : 130 millions de livres (148 millions d’euros) iront ainsi à l’ONU, dont 65 millions à l’OMS et 50 millions à la Croix-Rouge internationale. Cela porte à 744 millions de livres (847 millions d’euros) la contribution britannique à la lutte globale contre le coronavirus, le pays ayant déjà apporté entre autres 250 millions de livres (285 millions d’euros) au Cepi, l’organisme chargé de développer un vaccin contre Covid-19.

Au Canada, la Chambre des communes a adopté un programme de subvention des salaires, présenté comme la plus vaste mesure économique du pays depuis la seconde guerre mondiale, pour aider les entreprises et leurs employés à traverser la crise provoquée par le coronavirus. Le montant de ce programme est évalué à 73 milliards de dollars (47 milliards d’euros).

Le tournoi WTA de Montréal 2020 annulé

Le tournoi WTA de Montréal, initialement programmé entre le 10 et 16 août, n’aura finalement pas lieu cette année et sera reporté en 2021, ont annoncé samedi les responsables du circuit féminin de tennis. Le tournoi était menacé depuis la décision du gouvernement de Québec de suspendre tous les événements sportifs et culturels jusqu’au 31 août.

12 avril 2020

Miss Tic

misstic28

12 avril 2020

Fiction - Et si le coronavirus avait débarqué en 1990, quand nous n’avions ni Internet ni smartphones ?

RTBF (BRUXELLES)

S’il y a bien une chose qui rend le confinement moins pénible, ce sont les nombreux moyens de communiquer avec nos proches qu’offrent Internet, les smartphones et les réseaux sociaux. La RTBF s’est demandé de quoi cette étrange situation aurait eu l’air, si elle s’était produite trente ans plus tôt.

“Imaginez un monde frappé par un virus inconnu et qui doit y faire face sans Internet, ni smartphone. Sans infos en continu, ni réseaux sociaux.” Ainsi commence l’exercice de fiction auquel s’est livré le journaliste Karim Fadoul sur le site de l’audiovisuel public belge francophone.

Depuis ce mercredi 14 mars 1990, la Belgique est officiellement entrée en confinement. La conférence de presse organisée lundi au Centre international de presse par le Premier ministre Wilfried Martens a annoncé la couleur : pour contrer l’épidémie, le pays tout entier doit être à l’arrêt.”

Face à lui, les journalistes des différentes chaînes de télévision “ainsi que les représentants de la presse écrite se bousculent. C’est déjà mal parti !”

Margaret Thatcher en quarantaine

On sait peu de chose sur la maladie – baptisée Covid-89 car elle est apparue l’année précédente – sinon qu’elle vient de Chine. Pour le reste, difficile d’obtenir des informations de ce pays “refermé” sur lui-même, poursuit l’article, surtout depuis “les récents événements de la place Tian’anmen”.

Le virus s’est ensuite répandu sur le Vieux Continent, entraînant d’innombrables bouleversements et reports. Ainsi, la réunification de l’Allemagne – le mur de Berlin est tombé cinq mois plus tôt – est repoussée. La Première ministre britannique Margaret Thatcher, atteinte du Covid-89, est en quarantaine. Quant à la tenue de la Coupe du monde de football, prévue à l’été en Italie, elle est plus que jamais compromise.

Pour maintenir le contact, la population a certes accès au téléphone, mais comme la régie refuse, par mesure de précaution, d’installer de nouvelles lignes, de longues files d’attente se forment devant les 18 000 cabines téléphoniques, dont le temps d’utilisation est limité. Et où des mesures sanitaires s’imposent, souligne la RTBF :

Cornets, touches, tablettes, vitres, poignées de porte, couvertures des bottins : chaque cabine doit être lavée avec un produit d’entretien matin et soir.”

Des frontières déjà fermées

Pour s’informer, il a fallu renforcer le service de télétexte – “En dehors de la télévision, des flashs en radio et des journaux distribués en kiosque le matin, c’est la seule manière d’être au courant des dernières actualités en temps réel”, rapporte encore l’article, soulignant qu’en France, “les citoyens peuvent compter sur le minitel” et le lancement de 3615 CORONAVIRUS, tout juste annoncé par le Premier ministre Michel Rocard.

Quant à la frontière franco-belge, “personne ne passe”. Mais ça n’est pas un grand changement, conclut la RTBF : “les accords de Schengen, permettant la libre circulation des personnes en Europe, ont été signés en 1985”, mais ne sont pas encore entrés en application.

12 avril 2020

Nobuyoshi Araki

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