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Jours tranquilles à Paris

18 septembre 2019

Edward Snowden « aimerait beaucoup » qu’Emmanuel Macron lui accorde l’asile

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Le lanceur d’alerte, qui réside en Russie, a réitéré lundi matin son souhait d’être accueilli par la France. Il assure avoir demandé en vain l’asile à Paris dès 2013, sous la présidence de François Hollande.

Edward Snowden s’exprime par liaison vidéo depuis la Russie lors d’une table ronde sur le thème « Améliorer la protection des lanceurs d’alerte », le 15 mars 2019 au Conseil de l’Europe, à Strasbourg. FREDERICK FLORIN / AFP
Le lanceur d’alerte Edward Snowden, réfugié en Russie après avoir dénoncé le système de surveillance massive des services secrets américains en 2013, « aimerait beaucoup » que le président français, Emmanuel Macron, lui accorde le droit d’asile, a-t-il déclaré dans une interview à France Inter enregistrée vendredi 13 septembre et diffusée lundi matin.

« On ne veut pas que la France devienne comme ces pays que vous n’aimez pas. Le plus triste dans toute cette histoire, c’est que le seul endroit où un lanceur d’alerte américain a la possibilité de parler, ce n’est pas en Europe, mais c’est ici [en Russie] », déclare l’ancien espion américain.

Lire le portrait : Edward Snowden, informaticien surdoué et patriote américain déçu
Dans cet entretien, Edward Snowden rappelle avoir demandé en vain l’asile en France dès 2013, sous la présidence de François Hollande. « Evidemment, j’aimerais beaucoup que monsieur Macron m’accorde le droit d’asile », ajoute-t-il, tout en précisant :

« Ce n’est pas seulement la France qui est en question, c’est le monde occidental, c’est le système dans lequel on vit. Protéger les lanceurs d’alerte, ça n’a rien d’hostile. Accueillir quelqu’un comme moi, ce n’est pas attaquer les Etats-Unis. »
M. Snowden a demandé leur protection à plus de vingt pays, dont la France et l’Allemagne, qui ont tous refusé pour une raison ou une autre.

« C’est quelqu’un qui a rendu service à l’humanité »

Dimanche, la ministre de la justice, Nicole Belloubet, a affirmé être « pour » que la France accorde l’asile politique au lanceur d’alerte sur le plateau du « Grand Jury » RTL-Le Figaro-LCI. De son côté, l’Elysée a fait savoir à RTL qu’il s’agissait d’une prise de position personnelle.

L’eurodéputée La République en marche Nathalie Loiseau s’est également dite favorable à l’accueil par la France de M. Snowden : « C’est quelqu’un qui a rendu service à l’humanité, quelqu’un qui nous a montré, preuves à l’appui, qu’il y avait un système de surveillance extraordinairement vaste, travaillant avec des entreprises qui acceptaient de donner leurs données dans le dos [des] utilisateurs », a-t-elle déclaré sur France Inter lundi, avant de lancer : « Merci Edward Snowden ! »

« Je serais très heureuse qu’il soit en Europe », a-t-elle ajouté, tout en soulignant qu’aujourd’hui, « aucun pays européen n’a donné l’asile à Snowden. On est en décalage complet par rapport aux valeurs qu’on porte ».

« Notre pays doit honorer ceux qui combattent pour lui », a réagi dans un communiqué le député européen Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), qui avait demandé dès 2013 que l’asile soit accordé à Edward Snowden et a assuré le lanceur d’alerte de son « soutien » dans cette démarche.

Employé de l’agence américaine de renseignement NSA devenu lanceur d’alerte, Edward Snowden avait révélé en 2013 l’existence d’un système de surveillance mondiale des communications et d’internet. Il s’est réfugié en 2013 en Russie et a vu son permis de séjour renouvelé jusqu’en 2020. Les Etats-Unis l’ont inculpé pour espionnage et vols de secrets d’Etat. Il sortira le 17 septembre ses mémoires, publiées simultanément dans une vingtaine de pays dont les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Brésil ou encore Taïwan.

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18 septembre 2019

Exposition - Galerie Fait et Cause 58 rue Quincampoix 75004 Paris 4e

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"FILETS OBSCURS"
photographies : Pierre Gleizes

du 18.9.2019 au 26.10.2019

Neuf semaines de reportage sur la surpêche industrielle en Afrique de l'Ouest à bord de l’Esperanza de Greenpeace...

Missionné, en tant que photographe, par l’organisation internationale de défense de l’environnement Greenpeace, j’ai suivi en 2017 sa campagne « Espoir » en Afrique de l'Ouest. Un périple hauturier entre Cap-Vert, Sierra Leone, Mauritanie, Sénégal, Guinée-Bissau et Guinée Conakry.
Les pays précités ne disposant pas des moyens nécessaires, les espaces marins que nous avons sillonnés sont rarement surveillés. Pour ce faire, Greenpeace a mis à la disposition d’une dizaine d'inspecteurs des pêches mandatés par leurs gouvernements, un dispositif logistique pour leur permettre de contrôler les navires présents dans les ZEE (Zones Economiques Exclusives) qui s'étendent sur 320 km au large des côtes des états souverains. Un hélicoptère permettait de mieux localiser les navires dispersés sur d'immenses territoires et une fois les bateaux repérés, nous les abordions en canots pneumatiques après nous en être rapprochés avec l'Esperanza.

Dans ce contexte, j'ai participé, en tant que photographe-observateur, à tous les vols effectués, soit 21 patrouilles aériennes et j'ai accompagné les inspecteurs à bord de 37 chalutiers de toutes nationalités pour photographier les procédures de contrôles.
Onze bâtiments ont été arraisonnés en flagrant délit d’infractions graves et renvoyés au port, soit 30 % de contrevenants aux codes des pêches, un taux alarmant qui confirme les suspicions de pillage des ressources sur fond de corruption décomplexée.
Les industriels de la pêche disposent aujourd'hui des moyens suffisants pour vider les océans. Partout, les tricheurs sont à l'affût pour mieux servir leurs intérêts à court terme, quitte à voler les ressources halieutiques de populations qui figurent parmi les plus pauvres au monde et à anéantir leur mode de pêche artisanale.

Sur les ponts, nous avons entendu la clameur de l'interminable agonie de milliers d'animaux marins arrachés à leur biotope avec une violence mécanique inouïe... Nous avons assisté à l'immense gaspillage des poissons « morts pour rien », ces prises dites « accessoires », non commercialisables sur les marchés visés qui sont rejetées à la mer.
Cette maltraitance animale et environnementale s’inscrit – comme si cela ne suffisait pas – dans un contexte d’exploitation humaine et où les poissons ne sont pas les seuls menacés... Sur de nombreux bateaux, nous avons rencontré des équipages travaillant dans des conditions d'hygiène et de sécurité indignes de notre siècle.

Lors de cet intense reportage, j'ai eu le privilège de vivre des moments de proximité exceptionnelle avec un monde peu connu, car généralement inaccessible derrière l'horizon. J'ose espérer que mes photos en rendent compte... Pierre Gleizes

18 septembre 2019

Comment les opérateurs de trottinettes veulent séduire la mairie de Paris

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Le vote de la loi définitif de la loi Mobilités cette semaine lance le coup d’envoi de la procédure d’appel d’offre pour choisir les opérateurs de trottinettes en libre-service qui resteront à Paris. La concurrence fait rage pour être le mieux placé.
Il n’en restera plus que deux. Ou trois. Sur les douze qu’a compté la capitale, au début de l’année 2019, certains ont déjà quitté la compétition. Mais pour la demi-douzaine d’opérateurs de trottinettes électriques toujours en activité à Paris, la lutte n’en est que plus intense. Du long marathon pour conquérir des clients, depuis le 22 juin 2018 et l’implantation de Lime, la course entre cet automne dans sa phase finale.

Campagne de séduction

Le vote définitif à l’Assemblée Nationale de la loi d’orientation des mobilités (Lom) donne à partir de cette semaine un arsenal juridique aux municipalités, mairie de Paris en tête, pour encadrer le business de Bird, VOI et consorts. Anticipant la sélection de trois opérateurs au maximum, si l’on en croit les positions de la mairie de Paris, tous livrent depuis début juillet une campagne de séduction acharnée auprès de la municipalité. Et des médias.

Pas une semaine sans communiqué, depuis la conférence de presse d’Anne Hidalgo le 6 juillet, et les arrêtés municipaux réglementant pour la première fois une activité anarchique. Le californien Bird a annoncé l’installation de son centre européen dans la capitale, soit 1000 salariés en CDI. L’américain Lime a lui créé une "patrouille urbaine".

"50 salariés [CDI et intérimaires, sans connaitre la proportion de chaque catégorie, ndlr] travaillent pour déplacer les trottinettes mal garées, nous explique Arthur-Louis Jacquier, directeur général de Lime France. Cela a un impact visuel très fort".

VOI travaille lui aussi au recrutement interne, ce qui va conduire à terme le suédois à doubler ses effectifs en France, passant de 40 à 80, voir 90 personnes.

Ce volet social est complexe mais crucial, tant la profession des "juicers", ces particuliers chargés contre une infime rémunération de recharger les trottinettes, ont créé la polémique.

"Nous avons des enjeux sur la réglementation quant au travail de nuit, et le week-end, précise Lucas Bornert, directeur général de VOI France. Le but est de passer toute la gestion des trottinettes en interne".

Or, cette gestion en interne permet de marquer des points sur deux autres tableaux. Tout d'abord, disposer de ses propres équipes doit éviter de voir les trottinettes finir à la fourrière, car elles stationnent n’importe où sur les trottoirs. Lime négocie actuellement avec la mairie pour pouvoir en récupérer plusieurs centaines mises en fourrière depuis début juillet. L’américain a confirmé des informations du Canard Enchaîné, parues il y a quelques jours: il doit encore régler près de 200.000 euros à la fourrière.

"On fait le nécessaire à la source pour que les trottinettes soient bien stationnées là où elles le doivent et donc ne finissent pas en fourrière", précise ainsi Lucas Bornert, de VOI. Une stratégie aussi adoptée par les plus gros opérateurs comme Lime ou Bird.

Des trottinettes plus "durables"
Bird a, comme d’autres, investi dans de nouvelles trottinettes conçues maison, afin en particulier dépasser les 28 jours de durée de vie recensés par une étude américaine il y a un an. Durer passe aussi par des investissements de structure.

"Nous travaillons avec 100% d’énergie verte pour nos entrepôts, nos trottinettes avec une durée de vie rallongée, avec 200 mécaniciens pour les réparer, les entretenir, recense Arthur-Louis Jacquier, de Lime. 95% des pièces sont réutilisées."

Volets social, environnemental, sécuritaire (assurances, distribution de casques, partenariat avec des auto-écoles), les opérateurs investissent dans tous les domaines critiqués depuis leur développement rapide. Autant d’investissements qui se chiffrent en millions d’euros. Une perte sèche pour les sociétés qui ne seront pas choisies. Mais un défi aussi pour Anne Hidalgo.

"C’est une mairie de gauche, elle doit prendre en compte les approches écologiste et sociale", analyse Grégoire Hénin, vice-président de la fédération des professionnels de la micro-mobilité. La mairie de Paris a fait parvenir à tous les opérateurs un gros questionnaire pour mieux comprendre leurs besoins, contraintes et business-model.

"Dans le choix qu’elle va faire, la mairie doit faire attention, elle a été échaudée par les difficultés des vélos en libre partage, poursuit Grégoire Hénin. Elle ne peut pas se permettre de miser sur un acteur qui n’ait pas la puissance financière pour savoir développer une flotte importante."

Aujourd’hui, entre 15 et 20.000 trottinettes électriques sont disponibles en libre-service dans Paris. Une fois la procédure de désignation achevée, les opérateurs espèrent en proposer beaucoup plus. De quoi rembourser les investissements, et surtout générer des profits dans un cadre réglementaire beaucoup plus strict. Et clair.

"Il y a 130.000 places de stationnement pour les voitures en surface à Paris. Chacune peut contenir une dizaine de trottinettes, vous imaginez le potentiel de développement?", confie Kenneth Schlenker, responsable Bird France. Paris semble bien confirmer son statut de laboratoire de la mobilité en Europe. Le choix de la mairie doit tomber d’ici le début de l’année prochaine.

Pauline Ducamp

18 septembre 2019

Clara Morgane

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18 septembre 2019

Anna Johanssen

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18 septembre 2019

L’histoire des deux sculptures géantes installées en cachette à Paris

Les Parisiens ont eu une jolie surprise en se réveillant ce lundi matin. L’artiste toulousain James Colomina a installé, sans autorisation, deux sculptures grandeur nature dans la capitale.

Deux sculptures installées en quelques heures
Après sa “Petite Observatrice”, statue d’une fillette en masque de plongée qui orne la façade d’une école du 20e, l’artiste James Colomina investit de nouveau la capitale. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’artiste toulousain a installé, sans l’autorisation des mairies concernées, deux sculptures grandeur nature.

Assis sur l’un des piliers du Pont Mirabeau (15e/16e), un enfant à bonnet d’âne semble regarder les flots de la Seine, tandis qu’un homme à fleur surplombe le socle nu de la place de l’île de Sein (14e). Ces deux sculptures de résine rouge ont été installées “sauvagement” en quelques heures seulement.

L’artiste s’explique au Parisien : “Généralement c’est bien accepté par les mairies concernées (…) effectivement je ne fais pas la démarche de demander l’autorisation, mais parce que souvent il y a un refus de principe, ou qu’alors cela demande des délais et des démarches…“.

Malgré le caractère non-autorisé de l’opération, l’installation s’est déroulé sans encombre, comme le raconte James Colomina : “On a fait comme si nous étions des employés de la ville, l’air de rien et de façon très sérieuse“.

Reste à savoir combien de temps ces statues rouges vif à taille humaine resteront dans la capitale !

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18 septembre 2019

Shibari

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18 septembre 2019

Coucou c’est Macron… et vice-versa

S’il y a bien une constance chez le chef de l’Etat, c’est d’être le roi des coucous. À la manière de ces oiseaux opportunistes qui squattent le nid d’autres espèces pour y poser leurs œufs. François Hollande le premier s’est fait plumer par son ancien secrétaire général adjoint à l’Elysée. Puis cela a été au tour de la droite de se faire siphonner en règle par le nouveau chef de l’Etat, à peine installé à l’Elysée. Normal, puisque c’était là - une fois la gauche de gouvernement laminée - qu’il pouvait désormais faire son marché. Deux ans plus tard, l’opération démolition de la droite continue. Après une rentrée plutôt soucieuse de rééquilibrer sa gauche (la PMA, le revirement sur les retraites, les incantations écologiques), le chef de l’Etat, passé lundi soir à l’offensive sur le thème de l’immigration, chasse clairement à droite, dont les terres restent politiquement très giboyeuses dans la perspective de 2022. Pas besoin d’être grand clerc pour deviner que, d’ici cette échéance, il compte occuper le terrain sur les sujets régaliens de la sécurité, de l’ordre public et de l’immigration. Une façon de se reconnecter avec les classes populaires qui avaient nourri le mouvement des Gilets jaunes. Pas question d’être un « parti bourgeois », a-t-il martelé devant les parlementaires de sa majorité. Pas question surtout… de laisser le moindre oxygène aux pauvres Républicains. Le président marcheur reste fidèle à sa stratégie d’enjamber LR pour préparer un nouveau duel avec Marine Le Pen. Plus que jamais, Macron ou la campagne permanente… Le Parisien

18 septembre 2019

Concorde Art Gallery - actuellement

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18 septembre 2019

Portrait de la jeune fille en feu - Céline Sciamma

La relation d'une peintre et sa muse se charge de désir et interroge ke regard qe l'une porte sur l'autre autant que le nôtre sur elles.
Portrait de la jeune fille en feu est de ces films qui ne se laissent pas appréhender facilement, qui se refusent d’abord à la séduction, qui font preuve de timidité, qui exigent du spectateur un premier pas vers eux. Mais une fois ce petit effort consenti, il sort de sa réserve, et se montre d’une générosité sans limite. “Prenez le temps de le regarder”, intime la professeure à ses élèves dès la toute première phrase du film, ô combien programmatique (un peu trop), et le film saura en retour vous regarder, c’est-à-dire vous toucher en plein cœur.

Le quatrième long métrage de Céline Sciamma est ainsi complètement à l’image de son héroïne, la jeune Héloïse (Adèle Haenel) qui, promise par sa mère à un gentilhomme milanais attendant de recevoir un portrait d’elle avant de confirmer l’union – le Tinder du XVIIIe siècle était, il faut l’avouer, un peu plus lent qu’aujourd’hui –, se dérobe autant qu’elle peut. Jusqu’à l’arrivée d’une véritable regardante : Marianne (Noémie Merlant), peintre tout aussi jeune, dépêchée par la mère d’Héloïse afin d’exécuter le portrait mais, en secret, pour ne pas brusquer sa fille et gâcher définitivement l'accord.

Le désir finit par déborder le champ

Marianne va donc, dans une première partie volontairement corsetée, s’employer à regarder Héloïse, pour pouvoir, croit-elle, la faire sienne, capter son âme en cachette et la fixer sur la toile. Mais c’est un échec. Et une première leçon : il n’est de portrait véritable qu’à double sens. Il faut que l’artiste accepte de s’ouvrir entièrement à sa muse, il faut qu’il y ait une circulation du regard pour que celui-ci soit vrai.

Cela vaut pour Marianne vis-à-vis d’Héloïse – Noémie Merlant, merveilleuse révélation du film, et Adèle Haenel, qui n’en finit pas d’impressionner –, mais aussi, donc, pour Céline Sciamma vis-à-vis de ses comédiennes. Et le spectateur, de l’autre côté de la toile, la grande, n’est pas dupe : dès lors que la peintre s’engage dans une relation, non seulement amoureuse mais surtout horizontale avec son modèle, acceptant d’elle la critique, et même la contre-représentation, dans une scène très forte évoquant Titanic, le film, lui, décolle.

Ce n’est pas tant qu’il se lâche : il reste jusqu’au bout d’une rigueur absolue, faisant dialoguer ses plans par un montage quasi mathématique. Mais, miracle, ses coupes un peu sèches soudain se gorgent de désir, le désir qui s’instaure entre les deux femmes et qui finit par déborder du champ. Et lorsque cette égalité à deux est atteinte, pourquoi ne pas l’étendre à d’autres, demande Sciamma ? Son Portrait de la jeune fille en feu, déjà très beau, gagne alors une dimension supplémentaire lorsque Marianne et Héloïse, de relativement haute extrace, font entrer dans leur danse une servante enceinte (Luána Bajrami) qui souhaite avorter. La représentation se double ainsi d’action, l’esthétique, d’éthique. Et l’image créée par la cinéaste (et sa chef-

Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, avec Adèle Haenel, Noémie Merlant, Lou Anna Bajrami (Fr., 2019, 1 h 59)

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