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Jours tranquilles à Paris

20 mars 2019

"Once Upon A Time"

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20 mars 2019

Extrait d'un shooting

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20 mars 2019

En Algérie, l’armée cherche à se poser en arbitre

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Par Frédéric Bobin, Tunis, correspondant

Le chef d’état-major de l’armée algérienne, Gaïd Salah, ménage la protestation anti-Bouteflika afin de jouer un rôle dans la sortie de crise.

Si un verbe officiel est décortiqué, pesé au trébuchet, baromètre d’une possible issue à la crise algérienne, c’est bien le sien. Non celui du président Abdelaziz Bouteflika, à peine audible depuis qu’il est lui-même devenu invisible, éloigné de la scène par la maladie. Mais celui du général de corps d’armée Gaïd Salah, patron de l’Armée nationale populaire (ANP), puissant acteur – sinon omnipotent – du jeu politique depuis l’indépendance de 1962.

Et chacun de quêter un indice dans l’exégèse. L’armée soutiendra-t-elle jusqu’au bout le chef de l’Etat dans sa volonté de proroger son mandat (le quatrième) au-delà de son expiration légale le 28 avril ? M. Bouteflika a réitéré, lundi 18 mars, son souhait de rester à son poste jusqu’à un nouveau scrutin présidentiel renvoyé à une date non précisée. Ou l’ANP basculera-t-elle du côté des millions d’Algériens qui ont défilé le 15 mars – ainsi que chaque vendredi depuis trois semaines – pour demander, non plus seulement le retrait de la candidature de M. Bouteflika à un cinquième mandat (obtenu), mais son départ du pouvoir sans délai ainsi que la fin du « système » ? De la réponse à la question dépend l’avenir d’une révolution démocratique au visage inédit et, au-delà, la stabilité du géant d’Afrique du Nord.

Que dit donc Gaïd Salah ? Un mélange de formules convenues, puisées dans la rhétorique traditionnelle de l’« armée du peuple », et de discrets signaux témoignant d’un attentisme plus que prudent, a priori éloigné de la ligne répressive que certains avaient initialement pu redouter. Si évolution il y a eu, elle est plutôt dans le sens de la dédramatisation, une posture qui a semblé s’ajuster au fil des jours à la popularité croissante de la cause des protestataires.

« Stratégie de désamorçage »

Ainsi le 26 février, quatre jours après le début du mouvement, le chef de l’ANP se montrait menaçant. Il dénonce alors les « appels anonymes douteux » visant à pousser « les égarés vers des issues incertaines et dangereuses ». Le 5 mars, il poursuit dans l’alarmisme en mettant en garde contre le « retour aux douloureuses années de braise ».

Il faudra attendre la nouvelle démonstration de force des manifestants, le 8 mars, pour que le ton change. Deux jours après cet acte III de la mobilisation, Gaïd Salah déclare que « l’Algérie est fière de son peuple, et l’armée aussi ».

Lundi 18 mars, il a joué encore davantage de l’emphase pour louer – non plus seulement dans l’absolu mais « dans les circonstances actuelles » – le « sens du patriotisme » et le « civisme inégalé » du « peuple algérien ». Détail révélateur, il ne prend même plus la peine de citer le président Bouteflika.

Est-ce à dire que l’ANP est train de prendre ses distances avec le chef de l’Etat et son clan ? Vu l’opacité du système de pouvoir algérien, la prudence s’impose.

Si modération il y a, souligne le chercheur en sciences politiques Kamal Cheklat, il s’agit avant tout d’une « stratégie de désamorçage ». « Il s’agit de répondre à certaines revendications mais sans changer le système », poursuit-il. Or ce « système », ancré dans la position prééminente de l’armée, remonte à la genèse même de l’indépendance. L’armée de libération nationale (ALN), devenue ensuite ANP, a créé l’Etat algérien, un acte fondateur source d’une tutelle dont le pays ne s’est pas encore vraiment affranchi.

Rééquilibrage entre civils et militaires

Il y a quelque ironie de voir la crise actuelle réinstaller l’armée dans une position d’arbitre, renforçant ainsi de facto son jeu, alors que M. Bouteflika s’enorgueillissait d’avoir rééquilibré les relations entre civils et militaires.

Quand il arrive au pouvoir en 1999, adoubé par les « décideurs » (selon le mot convenu) militaires ayant mené la guerre aux groupes islamistes armés lors de la « décennie noire », M. Bouteflika affirme d’emblée qu’il n’est pas une « marionnette » et qu’il n’entend pas être un « trois quarts de président ». La détérioration de l’image de l’ANP, qui avait tiré sur la foule lors du premier « printemps » démocratique de 1988 puis joué un rôle controversé lors de la guerre anti-insurrectionnelle des années 1990, lui facilite la tâche.

A partir de 2004, début de son deuxième mandat, le chef de l’Etat conforte son assise, mettant à profit le départ à la retraite de la génération des « décideurs ». L’ANP accepte d’autant mieux ce recalibrage de la relation avec les civils que la charte sur la « réconciliation nationale » interdit d’évoquer les dossiers litigieux de la « décennie noire ».

En outre, le contexte post-11 Septembre, qui lui ouvre de nouvelles perspectives de coopération antiterroriste internationale, redore quelque peu son blason aux yeux des capitales occidentales tandis que la rente pétrolière en plein essor finance sa modernisation. Sur la période 2013-2017, l’Algérie se hisse au septième rang mondial des importateurs d’équipements militaires et le budget de l’armée s’élève à 5,7 % du produit intérieur brut (PIB), un taux parmi les plus élevés de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

La « normalisation » de la relation entre civils et militaires va franchir un nouveau seuil en 2015 quand la présidence de Bouteflika s’emploie à réduire la Direction du renseignement et de la sécurité (DRS), les tout puissants services secrets de l’armée, véritable Etat dans l’Etat. A l’automne, le général Mohamed Médiène, dit « Toufik », qui a régné sur le renseignement militaire – et donc politique – pendant un quart de siècle, est poussé à la retraite. Et début 2016, le DRS est dissous pour laisser place à une nouvelle entité, le Département de surveillance et de sécurité (DSS), placé sous la tutelle de la présidence.

Tout au long de l’année 2018, la purge s’approfondit dans l’armée et la gendarmerie – ainsi que dans la police – dans la foulée de la découverte au large d’Oran d’un cargo empli de 700 kg de cocaïne, prétexte à une épuration sans précédent dans l’Algérie indépendante.

« Ligne rouge »

Le général Gaïd Salah, nommé à la tête de l’ANP en 2004, supervise ce vaste remaniement de l’appareil sécuritaire. Toutefois, le recalibrage du lien entre l’armée et les civils ne signifie nullement qu’elle perd la main. « L’ANP reste la gardienne du temple des valeurs nationales, souligne Flavien Bourrat, chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (Irsem). Elle se place désormais en retrait mais avec, en filigrane, l’idée qu’elle se réinvestirait dans le politique si le pouvoir franchissait la ligne rouge. »

Cette « ligne rouge », c’est la relation avec le Maroc et les visées de l’islamisme sur l’Etat. Ou éventuellement l’aggravation d’une crise de succession déjà bien engagée en coulisses avant qu’elle n’éclate au grand jour il y a trois semaines.

« La latence de la crise rend possible la réactualisation des prétentions tutélaires des hauts gradés, qui sont régulièrement évoqués comme des recours par les hommes politiques, y compris par des opposants », écrit le chercheur Thomas Serres dans son ouvrage L’Algérie face à la catastrophe suspendue (IRMC-Karthala, 2019).

Là se noue le paradoxe de la crise actuelle où la protestation appelle à « dégager le système » tout en cherchant à accommoder l’armée, pourtant pilier du même système. « Armée et peuple, frères » scandent nombre de manifestants. « La contradiction s’explique par le souci des manifestants de se protéger, de ne pas être pris en otage, décrypte Amel Boubekeur, chercheuse à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Et évidemment, l’armée est très heureuse que ce tabou algérien continue de fonctionner. »

Le « tabou algérien », c’est l’absence de justice transitionnelle sur la « décennie noire ». « Il n’y a pas eu de contre-récit à la mythologie selon laquelle l’armée protège le peuple », ajoute Amel Boubekeur. Le général Gaïd Salah sait donc parfaitement quelle corde il touche quand il proclame que l’« armée est fière du peuple ». Il y a là l’esquisse d’une sortie de crise autant que le germe d’un futur malentendu.

20 mars 2019

Maurizio Cattelan

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20 mars 2019

Fontaines au Rond point des Champs Elysées

fontaines

fontaines rond point

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20 mars 2019

Pulsions, envies, désirs : avons-nous vraiment besoin de sexe ?

Par Maïa Mazaurette - Le Monde

Parler de besoin, c’est ajouter une charge sexuelle à toutes celles que nous ressentons déjà si lourdement (prendre l’initiative…), estime la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette. Analysant les mots qui acculent, elle appelle à faire baisser la pression, individuelle et sociale.

LE SEXE SELON MAÏA

« J’ai envie de sexe » : la phrase est simple, les implications sont compliquées. A-t-on envie d’un soulagement physique, d’une aventure, d’une distraction, de tendresse, de fusion avec son partenaire, d’oublier ses soucis, de se sentir désirable ? Nos sexualités contemporaines font office de couteau suisse émotionnel : c’est une chance, mais cette diversité d’approches nous rend parfois insensibles aux nuances de notre désir.

Les choses se complexifient encore quand on essaie de faire de l’appétit sexuel un dénominateur commun : « tout le monde a envie de sexe ». Eh bien, pas vraiment. A ma gauche, les asexuels et les personnes souffrant de trouble de l’excitation sexuelle. A ma droite, les victimes de compulsion sexuelle, d’hypersexualité, de syndrome d’excitation génitale persistante ou même de priapisme. Et au milieu, une norme jamais réellement définie.

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Le désir, plus que jamais, fait désordre – face à lui, aux autres, aux normes, nous sommes inégaux. Parfois même notre corps nous échappe : comme l’explique l’éducatrice sexuelle Emily Nagoski, il peut exister une discordance entre ce qu’expriment nos organes génitaux, ce dont nous avons conscience et ce dont nous avons intellectuellement envie. Les femmes ont tendance à connaître plus souvent cet état de déconnexion haut/bas : déjà, parce que le positionnement anatomique de leur sexe n’autorise pas de feedback visuel, ensuite, parce que le désir féminin est traditionnellement réprimé, et que cette répression est intériorisée. On devient littéralement sourde à soi-même… mais sans masturbation.

Alors que nous parlons du désir sexuel comme d’un flux à peu près stable, la majorité d’entre nous passera par des phases où elle n’aura pas envie de sexe, pas conscience d’avoir envie de sexe, n’aura aucune envie de se reproduire, aura du désir pour quelqu’un sans que les parties génitales soient concernées, ou aura des érections (du pénis, du clitoris, des seins) de manière apparemment arbitraire.

Pas de désir, et tout s’écroule

Tout chaotique qu’il soit, ce désir est pourtant socialement marqué. Longtemps considéré comme mauvais, il a été récemment réhabilité par notre culture. Et instrumentalisé. Un corps désirant est un corps qui fonctionne, dans un couple qui fonctionne. Pas de désir, et tout s’écroule. Ce qui nous pousse vers l’obligation de résultat : les « winners » ont une libido solide mais pas envahissante, qui s’exprime avec élégance, et qui est payée de retour. Tout manquement vous propulsera dans le deuxième cercle de l’enfer de Dante, réservé aux pécheurs charnels (cela dit, vous y serez en excellente compagnie avec Pâris, Cléopâtre et Tristan).

Cette injonction se traduit par la manière dont nous parlons du désir. Certains mots relativisent, d’autres naturalisent, d’autres nous mettent sous pression. Et parce que le sexe est politique, parce qu’il existe une économie du désir, tous n’impliquent pas le même projet de vie en société.

S’il paraît complètement naturel de parler de pulsion sexuelle, rappelons que Freud l’a empruntée au monde de la technologie (du latin pulsio, « action de repousser »). Ce mot évoque l’instinct animal, sauvage, incontrôlable : c’est celui qui est employé pour légitimer la persistance des viols et de la traite humaine. La même logique naturalisante s’exprime quand on parle de crime passionnel ou de panique homosexuelle : « c’est pas moi, c’est la pulsion. »

Le besoin induit pour sa part une nécessité. Selon notre bon vieux dictionnaire, être dans le besoin, c’est faire face à un manque permanent et intolérable. L’idée de pression physique apparaît quand il est question de « faire ses besoins ». Voici donc encore un choix de vocabulaire qui dramatise les enjeux, et dans le cas d’abus, peut transformer des coupables en victimes.

La libido est un terme psychanalytique entré dans le vocabulaire courant. Elle désigne l’énergie sexuelle globale au sein de laquelle la pulsion existe. Aujourd’hui, elle communique plutôt le niveau d’excitation moyen chez un individu (pour le dire vite, entre la pulsion et la libido existe la même différence qu’entre un pénis en érection et un pénis au repos).

Le désir traduit l’aspiration profonde vers l’autre, à laquelle est censée répondre le plaisir sexuel (si possible). Nous sommes là dans le monde de l’attente, du souhait. Le champ du désir est relationnel. Il s’étire de la tendresse à la violence.

Si l’envie semble interchangeable avec le désir, elle a longtemps eu mauvaise réputation : l’invidia latine, c’est la malveillance, la jalousie, une certaine hostilité. Cette version traditionnellement égoïste du désir s’est adoucie dans son acception moderne : plus sympathique, plus légère.

Alors, pulsion ou désir ? Elan venu de nos entrailles, ou de la contemplation de l’être aimé ? Rappelons physiologiquement ce qui se produit quand nos « pulsions » sont contrariées : rien. Du tout. Certaines communautés d’abstinents volontaires seraient même ravies de nous expliquer que conserver son énergie sexuelle (comme dans le taoïsme) augmente nos capacités physiques, booste notre concentration, rehausse le goût des spaghettis et rend notre poil brillant (je les crois sur parole).

Bien sûr, on peut ressentir de la frustration, mais une fois encore, attention à en délimiter les contours. On peut être frustré de contempler un milliardaire se pavaner sur son yacht, mais on n’a pas besoin de yacht. Et on n’a pas besoin de sexe. Quand votre partenaire vous attire au lit, c’est toujours un luxe !

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Intentions bienveillantes, résultats dangereux

Parler de besoin, c’est ajouter une charge sexuelle à celles qui existent déjà – se rendre désirable, prendre l’initiative, renouveler son répertoire, etc. C’est permettre à certains masculinistes (ou manipulateurs) de pleurnicher sur l’ardeur de leurs « pulsions », pour mieux arracher par pitié des rapports sexuels. Pire encore : c’est ajouter de l’eau au moulin de ceux qui associent les crimes sexuels dans l’Eglise et le vœu de chasteté des prêtres (lesquels tirent par ailleurs une légitimité morale de leur continence, puisque contrôler ses « besoins », c’est montrer qu’on est au-dessus des basses considérations charnelles : ainsi, parler du désir sexuel comme d’une émotion irrépressible, c’est donner un pouvoir parfaitement aberrant à ceux qui parviennent à le réprimer).

Même logique quand on emploie le terme de « misère sexuelle » (voir notre chronique) : nos intentions peuvent être bienveillantes, mais elles aboutissent à un résultat dangereux. En effet, si nous sommes incomplets sans sexe, nous pouvons menacer l’intégrité des autres pour récupérer la nôtre. Cette tolérance à l’idée de pulsion sexuelle révèle en outre de curieuses normes à géométrie variable : les affamés n’auraient pas le droit de voler de la nourriture, mais les frustrés seraient partiellement excusés s’ils harcelaient, agressaient ou violaient ?

Même dans la Déclaration des droits sexuels publiée par la World Association for Sexual Health, il n’est nulle part écrit que nous ayons des besoins ou des pulsions. Il est donc plus que temps de réparer notre langage. Le besoin est purement physique et personnel, l’envie est tournée vers l’autre. Si vous avez des besoins, masturbez-vous. Si vous avez des envies, proposez gentiment. Avec ce petit déhanché du bassin qui vous flatte.

19 mars 2019

Viktoria Modesta - bientôt au Crazy Horse

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19 mars 2019

Emmanuel Macron

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19 mars 2019

Donald Trump - Jair Bolsonaro

19 mars 2019

Ce soir - 19 mars

printemps

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