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Jours tranquilles à Paris
22 novembre 2017

Festival de Cannes 2018

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En 2018, pour sa 71e édition, le Festival de Cannes aura lieu du mardi 8 au samedi 19 mai. Il commencera un jour plus tôt mais aura une durée identique aux années précédentes.

L’ouverture aura donc lieu le mardi 8 mai en soirée et la remise des prix le samedi 19 mai.

« Après l’édition-anniversaire de 2018, le Festival ouvre une nouvelle période de son histoire, déclare Pierre Lescure, son Président. Nous entendons renouveler le plus possible nos principes d’organisation, tout en continuant à interroger le cinéma de notre époque et à accompagner ses bouleversements. » [...]

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22 novembre 2017

Je ne vois pas, je n'entends pas, je ne parle pas...

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22 novembre 2017

La lettre politique de Laurent Joffrin : Emmanuel Bonaparte

Joue-la comme le Premier consul. Décidément, parmi toutes les références historiques qu’on cherche à imputer au président de la République – De Gaulle, Giscard, Jeanne d’Arc, Clemenceau ou Mendès – une figure tutélaire s’impose : celle de Bonaparte. Un caractère impérieux, aux limites de l’autoritarisme, une énergie juvénile, un goût du management expéditif, un activisme législatif et réformateur d’homme pressé : les premiers mois du parcours macronien rappellent irrésistiblement, mutatis mutandis, ceux du jeune consul qui s’est emparé du pouvoir après le 18 Brumaire. Cela se voit jusque dans les détails anecdotiques. Comme Bonaparte, Macron dort peu, travaille sans cesse, s’exprime d’une voix flûtée et coupante, décide de tout et notamment de la désignation du chef de son pa rti, Christophe Castaner, ratifiée à la hussarde par l’assemblée des grognards et des marie-louise d’En marche (autre référence : Bonaparte et son armée gagnaient les batailles en marchant…). Il pousse même la ressemblance jusqu’à vivre avec une épouse plus âgée que lui, comme le jeune général, avant de partir en Italie, avait épousé Joséphine, de plusieurs années son aînée, à la grande surprise de ses contemporains et même de l’intéressée.

Sur le fond, surtout, les points communs se multiplient. Bonaparte gouvernait au centre («ni talon rouge, ni bonnet rouge», c’est-à-dire ni jacobin ni aristocrate), imposait ses arbitrages au forceps («il faut imposer au peuple, disait-il, le gouvernement qu’il souhaite»), mettant en œuvre une politique du juste milieu appuyée sur le long travail préparatoire effectué par des commis de haute volée sous le Directoire (Roederer, Talleyrand, Cambacérès…). Emmanuel Macron cherche lui aussi le point d’équilibre entre étatisme et libéralisme, en s’appuyant sur les multiples travaux technocratiques mûris au sein de l’administration ou dans les commissions auxquelles il a participé du temps de Sarkozy et Hollande, notamment sous la houlette de Jacques Attali. Comme Bonaparte, il les fait mettre en œuvre par des techniciens confirmés (Blanquer, Pénicaud, Buzyn, etc.). On peut même arguer que son action internationale, ell e aussi intense et spectaculaire, accompagnée d’une communication efficace, est la transposition pacifique de la gloire européenne acquise par le Premier consul sur les champs de bataille. Le Consulat fut une ère de réforme autoritaire mais souvent avisée, dont beaucoup de réalisations ont survécu plus de deux siècles, jusqu’à aujourd’hui. On voit mal Macron rééditer cet exploit historique. Parlera-t-on des «cars Macron» dans deux siècles ?

Mais qui peut nier qu’il y a là un parfum de bonapartisme ? On lira à cet égard le bon petit livre de Jean-Dominique Merchet, longtemps journaliste à Libération et spécialiste reconnu des questions militaires, Macron Bonaparte (Stock). Le Consulat menait à l’Empire. Fort heureusement, la Constitution interdit qu’il en soit ainsi dans les années qui viennent. Mais l’installation d’un pouvoir, sans partage ou presque, autour du jeune président pourrait y faire penser. Les républicains doivent donc exercer une vigilance constante, quand bien même, ou surtout si, l’entreprise était couronnée de succès. Dans son fameux dictionnaire, Pierre Larousse, républicain de forte conviction, avait résumé de manière lapidaire la césure entre le général de la Révolution et l’Empereur despotique qui régna dix ans sur la France, en rédigeant ainsi l’article «Bonaparte» : «Général français, né à Ajaccio en 1769, mort le 18 B rumaire 1799 au château de Saint-Cloud.» Prudence, donc…

Laurent Joffrin - Libération

22 novembre 2017

Illuminations des Champs Elysées

Le 22 novembre, l’illumination des Champs-Elysées a été inaugurée par Anne Hidalgo, Maire de Paris, Jeanne d’Hauteserre, Maire du 8e arrondissement, et l’actrice Lily Rose Depp.Durant 7 semaines, la plus belle avenue du monde sera éclairée tous les soirs de 17h à 2h00 du matin. 

22 novembre 2017

Vu sur Internet - j'aime bien

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22 novembre 2017

Etienne Daho entre tourbillons musicaux et existentiels

Par Stéphane Davet - Le Monde

Onzième album du Rennais, « Blitz », rythmé d’audaces psychédéliques, vibre des tourments du monde.

Icône pop, Etienne Daho est aussi un enfant du rock. On avait tendance à l’oublier, tant, pendant des années, le chanteur a fui les œillères du purisme électrique pour modeler un style se moquant des frontières.

C’est pourtant bien un orage de basse contondante, guitare distordue et roulements de batterie tribale qui tournoie dans Les Filles du canyon, en introduction de Blitz, envoûtant onzième album peuplé d’audaces psychédéliques renouvelant radicalement le répertoire de cet éternel jeune homme, âgé aujourd’hui de 61 ans.

Début septembre, un slow moelleusement givré, Les Flocons de l’été, premier single tiré de l’album, lançait sur une fausse piste en rappelant le délicieux engourdissement d’un classique comme Des heures hindoues (1988). La chanson n’en évoquait pas moins, de façon cryptée, un moment de la vie du chanteur, sans doute décisif pour l’énergie imprégnant son nouveau disque.

Exaltations de fan

Car ce « Tout est blanc/Etouffé/Faux-semblant/Allongé/C’est l’hiver en été » se souvient d’un été 2013, passé dans un lit d’hôpital, après avoir frôlé la mort pour cause de péritonite mal détectée. Remis sur pied, le Dorian Gray de la pop française avait plus que jamais besoin d’affirmer la vitalité d’un talent régulièrement aiguisé par la remise en question.

Comme souvent, le déclic de sa régénération est venu de ses exaltations de fan. Début 2016, celui qui partage sa vie entre Montmartre et un pied à terre londonien dans le quartier d’Earls Court, s’est ainsi enthousiasmé pour un trio, Unloved, dont le premier album, Guilty of Love, n’avait pourtant pas dépassé une audience très confidentielle.

« Ce disque m’a retourné le cerveau », confiait-il au printemps (magazine M du 23 juin 2017) à propos des musiques produites par le réalisateur nord-irlandais David Holmes et le couple californien formé par la chanteuse Jade Vincent et le multi-instrumentiste Keefus Ciancia.

Enthousiasmante fraîcheur

Electrisé par ces mélanges brassant échos des girls groups des années 1960, guitares vénéneuses du Velvet, mur du son spectorien, méandres sombres du trip-hop et élan épique des musiques de film, Daho a invité Unloved à participer à l’album, le temps de deux morceaux : la ballade finale de Nocturne et l’hypnotique kaléidoscope de The Deep End.

Quatre ans après le voluptueux apaisement de son précédent album, Les Chansons de l’innocence retrouvée, le chanteur a surtout retenu de cette rencontre une radicalité noctambule et sonique qui l’a aussi fait renouer avec de vieilles passions. Première idole rock de l’ancien Rennais, le guitariste anglais Syd Barrett (1946-2006), fondateur du Pink Floyd, a ainsi ressurgi dans la vie de Daho pour nourrir tourbillons musicaux et existentiels.

Reparti sur les traces londoniennes de ce musicien qui avait arrêté brutalement sa carrière en 1972, à 26 ans, à la suite de graves troubles mentaux amplifiés par l’usage des drogues, le fan fétichiste s’est aperçu que ce dernier avait habité à deux pas de son appartement d’Earls Court. Sympathisant avec l’ex-colocataire de Barrett, le peintre post-moderniste Duggie Fields (qu’on entend dans le premier titre de Blitz), Daho est allé jusqu’à écrire trois de ses nouvelles chansons – Chambre 29, Les Cordages de la nuit et Voodoo Voodoo – dans l’ancienne chambre de ce pionnier esquinté du psychédélisme.

IL DÉTOURNE LES FRAGMEN­TATIONS VERTIGINEUSES DE BARRETT ET D’AUTRES CITATIONS DE SON PANTHÉON ROCK

Là où tant d’autres se contentent de recycler leurs fantasmes sur le mode du pastiche, Etienne Daho métamorphose ces références avec une enthousiasmante fraîcheur. Avec la complicité du réalisateur Fabien Waltmann, déjà artisan des textures électroniques de l’album Eden (1996), il détourne les fragmen­tations vertigineuses de Barrett et d’autres citations de son Panthéon rock : l’orgue Farfisa des Seeds dans Les Cordages de la nuit, les riffs engourdis de Jesus and Mary Chain dans Les Filles du canyon, le gimmick vocal de Time of the Season, des Zombies, dans Chambre 29, une architecture à tiroirs digne des Beach Boys dans Après le Blitz…

Emprunts au passé et trouvailles d’aujourd’hui se frottent ainsi les uns aux autres, dans un ordonnancement pop du chaos, comme pour mieux évoquer l’instabilité ambiante.

Si, depuis l’album Le Condamné à mort (2010), son adaptation de l’œuvre de Jean Genet, interprétée avec Jeanne Moreau, l’écriture de l’auteur de Week-end à Rome semble plus attirée par l’abstraction, nombre des textes de Blitz vibrent des tourments du monde et de l’imminence de guerre.

Drame intime

Malgré les fous de dieu, les menaces et les attentats, sa voix à l’éternelle douceur appelle à la résistance. En évoquant celle des années 1940 dans Hôtel des infidèles, l’un des trois titres composés et coproduits (de manière plus classiquement mélancolique que le reste de l’album) avec le vieux complice Jean-Louis Piérot, dont les arrangements de cordes font particulièrement merveille dans L’Etincelle.

En résistant aussi aujourd’hui. « Nous danserons dessous les bombes, derniers adieux à l’autre monde/Dans un ultime bras d’honneur, sans les médailles et sans les fleurs », chante-t-il dans Après le Blitz. Avant de fredonner, fidèle à lui-même : « Nous resterons légers face au danger, légers face au danger. » Une légèreté qu’il s’efforce aussi de garder face au drame intime de la disparition d’une sœur chérie, honorée dans Le Jardin, la chanson la plus sensuelle et euphorique de l’album.

EMPRUNTS AU PASSÉ ET TROUVAILLES D’AUJOURD’HUI SE FROTTENT AINSI LES UNS AUX AUTRES

La réussite de cette nouvelle étape donnera envie de replonger dans le parcours d’un dandy à l’impeccable longévité. L’actualité nous en donne l’occasion, avec la sortie de l’édition réactualisée de Daho (Flammarion), de Christophe Conte (372 pages, 19,90 euros), excellente biographie nourrie d’entretiens avec l’artiste et ses proches, mais aussi avec un joli livre de photos souvenirs, Avant la vague – Daho 78-81 (RVB Books) de Pierre-René Worms et Sylvie Coma (162 pages, 34 euros), saisissant l’apprenti chanteur de la fin des années 1970 jusqu’à l’enregistrement de son premier album.

Dans la foulée de Blitz, la figure tutélaire de plusieurs générations d’artistes sera aussi l’ordonnateur d’une exposition baptisée « Daho l’aime pop », prévue du 5 décembre au 29 avril 2018 à la Philharmonie de Paris (catalogue édité par Gallimard), pour laquelle le chanteur a choisi et commenté 200 photos, dont une trentaine de portraits qu’il a lui-même tirés, pour conter une histoire subjective de la musique française des années 1950 à aujourd’hui.

« Blitz », 1 CD Virgin/universal

22 novembre 2017

Le Mont Saint Michel

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22 novembre 2017

56 Morbihan naturellement...

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22 novembre 2017

Clope à l'écran : Agnès Buzyn allume le cinéma français - Article de Laurent Joffrin

Les ministres de la Santé successifs – ou successives – devraient poser une limite à leurs bienfaisantes campagnes contre la maladie : la limite du ridicule. Agnès Buzyn, fort bonne ministre au demeurant, suivant la comique proposition d’une sénatrice socialiste, envisage d’interdire la cigarette dans les films produits par le cinéma français. Comme dirait le Canard Enchaîné corrigé par une écriture inclusive, le «mur du çon·ne» n’est pas loin d’être franchi. Outre qu’il existe en France une institution, désagréable aux pouvoirs mais indispensable au citoyen, la liberté de création, on doit remarquer que les scénaristes, les producteurs, les metteurs en scène ont aussi pour fonction de donner de la réalité sociale ou humaine une représentation certes stylisée mais aussi crédible. A la différence des professeurs, des moralistes ou des prêtres, ils ne sont pas chargés de l’édification du public. Il se trouve que beaucoup de gens fument. C’est éminemment regrettable mais c’est un fait. Interdire de le montrer, c’est confondre esthétique et morale, c’est ériger le politiquement correct, ou le sanitairement correct, en règle de narration.

Imaginons que l’on poursuive dans cette voie : il faudrait dans ce cas le faire avec une certaine cohérence. La cigarette tue à petit feu, nous en sommes d’accord ; sa représentation à l’écran pourrait influer sur les comportements, admettons. Mais que dire dans ce cas de la torture, du massacre à la tronçonneuse, des meurtres de la mafia, des tueries diverses et variées complaisamment mises à l’écran par tant de producteurs et dont on peut penser qu’ils influent tout autant sur le comportement des spectateurs ? Si l’on interdit les cigarettes à l’écran, faut-il autoriser la description, souvent obsessionnelle et minutieuse, de l’assassinat, de la folie guerrière, du meurtre en série, du massacre de masse et même du génocide ? Faut-il, en somme, ressusciter le défunt code Hays qui réglementait naguère à Hollywood, de manière pointilleuse, la représentation du sexe et de la violence ? Non que tout soit permis : le cinéma, comme t oute expression publique, doit se garder de l’incitation au meurtre ou du racisme. Mais la cigarette ? Que deviendront Bogart, Bacall, le Samouraï de Melville, Gainsbourg et ses gauloises, Sherlock Holmes ou Maigret et leur pipe légendaire, qui tous fumaient comme des pompiers, comme des cheminées, comme des bolcheviks ? Au placard ? Il est un moment où l’excès de vertu se retourne contre la vertu elle-même. Rousseau, pour des raisons analogues, considérait que le théâtre était par essence immoral, parce qu’il faisait, même involontairement, l’apologie des passions mauvaises. Fort heureusement, il n’a pas été suivi. Alors Agnès Buzyn… Laurent Joffrin

21 novembre 2017

Extrait d'un shooting - le prisonnier

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