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Jours tranquilles à Paris
29 mai 2020

La une de Libération ce matin

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29 mai 2020

Guy Bedos

"Je vis une sorte de Vaudeville entre la vie et la mort depuis l'âge de 12 ans". Depuis ses adieux au one-man-show fin 2013 sur la scène de l'Olympia, Guy Bedos, décédé ce jeudi 28 mai, se confiait régulièrement sur son rapport décomplexé à la mort et sa façon d'envisager sa disparition.

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Mort de Guy Bedos, “le roi de la scène”. Ainsi Le Soir décrit-il l’humoriste, décédé jeudi 28 mai à 85 ans. “Un artiste engagé, qui pratiquait le rire de résistance. Inconsolable et gai, il était l’héritier de la commedia dell’arte et du stand-up américain. Il rejoint Desproges et Devos au firmament des artistes du rire”, poursuit le quotidien belge, rappelant que cet “homme de gauche” était né à Alger dans une famille d’extrême droite. Ami de très longue date de Jean-Paul Belmondo, il a aussi fait du cinéma, travaillant avec Marcel Carné, Jean Renoir, Claude Berri et bien sûr Yves Robert, dans Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis. Deux films coécrits, rappelle Le Soir, par Jean-Loup Dabadie, disparu dimanche.

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28 mai 2020

GIRLS! GIRLS! GIRLS! est un nouveau livre édité par Ghislain Pascal et publié par teNeues et Mendo.

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Il célèbre la forme féminine avec des légendes photographiques, des noms contemporains et des photographes montantes. Tous les profits de vente du livre vont à la Lady Garden Foundation.

“GIRLS! GIRLS! GIRLS! a été conçu pour la première fois après l’ouverture de notre galerie à la mémoire du légendaire photographe britannique Bob Carlos Clarke, que je représentais avant sa mort prématurée. Nous avons commencé à thématiser bon nombre de nos expositions et puisque nous avions beaucoup de photographes qui ont photographié des nus féminins, Girls! Les filles! Les filles! est né. Cela est maintenant devenu une plate-forme internationale.

En tant que galerie, nous avons toujours pensé qu’il était important de redonner à la société, j’ai donc pensé qu’il était juste de donner touts les droits d’auteurs de ce livre à la Lady Garden Foundation, co-fondée par mon incroyable partenaire commerciale Tamara Beckwith Veroni, après la mort de sa mère bien-aimée Paula. En si peu de temps, elle et ses co-fondateurs ont collecté une quantité incroyable d’argent et de sensibilisation dans la lutte contre le cancer gynécologique.”

—Ghislain Pascal

Éditeur de GIRLS! GIRLS! GIRLS! et co-fondateur de The Little Black Gallery

Disponible en juin dans toutes les bonnes librairies ou en précommande dès maintenant sur thelittleblackgallery.com

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28 mai 2020

«Plutôt mourir du Covid que de la faim»

Par Clyde Marlo-Plumauzille , historienne, chargée de recherches au CNRS — pour Libération

Les émeutes de la faim, qui semblaient appartenir au passé, ressurgissent avec la pandémie, et on sait toute la charge politique dont elles sont porteuses.

«Plutôt mourir du coronavirus que de la faim» (Liban, l’Orient-le Jour, 31 mars) ; «La faim nous tuera avant le coronavirus» (Angola, le Monde, 16 avril) ; «Ici, on a plus peur de mourir de faim que du coronavirus !» (Mayotte, Charlie Hebdo, 6 avril) ; «Nous mourrons de faim» (Chili, El Mostrador, 18 mai). Des pays riches, comme des pays pauvres, de l’Amérique latine à la péninsule indo-pakistanaise en passant par l’Europe et l’Afrique, résonne la clameur des forçats de la faim dont les rangs ne cessent de s’étoffer sous l’effet de la crise du coronavirus. Partout, les associations d’aide alimentaire se retrouvent confrontées à une demande croissante. Les Restos du cœur, qui font face notamment à l’afflux des étudiants et des travailleurs pauvres, évoquent pour la France une multiplication «par deux ou par trois» du nombre de bénéficiaires.

Selon une projection du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU du 21 avril, le nombre de personnes au bord de la famine ne cesse d’augmenter et risque même de doubler, passant de 135 millions à 265 millions d’ici à la fin 2020 (1). Pour David Beasley, directeur du PAM, la conclusion à en tirer est sans nuance : «Nous sommes au bord d’une pandémie de la faim.»

On pensait les «émeutes de la faim» révolues, appartenant très largement aux siècles qui nous précédaient. Elles avaient été ainsi une des formes principales du répertoire de la colère des sociétés européennes confrontées à la transformation et à la marchandisation de leur agriculture du XVIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle sous l’effet de la révolution industrielle. Elles avaient également pu éclore en Russie, à l’occasion des grandes manifestations de février 1917 à Saint-Pétersbourg et à Moscou, qui aboutiront au renversement du régime tsariste. Dans le courant des années 60-70, elles s’étaient déplacées dans les pays du Sud anciennement colonisés sous l’effet de l’explosion démographique et de la multiplication des conflits armés. En 2008, ou en 2011 à l’occasion des «printemps arabes», elles avaient encore fait l’actualité, sans pour autant qu’on s’en souvienne.

Ces derniers mois pourtant, au Liban, au Chili ou encore au Venezuela, des mouvements de contestation éclatent dans les quartiers populaires et les banlieues des grandes villes. En Seine-Saint-Denis, le préfet les redoute (Canard enchaîné, 22 avril). Hommes et femmes se retrouvent à braver les couvre-feux et les mesures de confinement pour réclamer un simple droit, celui de manger (2).

Passées comme présentes, ces émeutes demeurent les «formes élémentaires de la protestation» (Laurent Mucchielli) et la faim, toujours, se politise. C’est pour restituer cette part politique des contestations populaires d’Ancien Régime que l’historien britannique E. P. Thompson avait ainsi formulé l’expression d’«économie morale» (3). Dans son sillage, l’anthropologue James C. Scott avait quant à lui évoqué une «éthique de la subsistance» pour analyser les luttes et les arts de la résistance paysanne dans l’Asie du Sud-Est des années 60 (4).

Si les formulations et les horizons d’attente de ces mobilisations sont en fonction de l’époque dans lesquelles elles se produisent, reste que, à travers le temps, elles partagent en commun d’interroger ce qui doit faire société et ce qui constitue une vie vivable. Aujourd’hui, elles s’invitent à nouveau dans le débat public, mais peinent toujours à être reconnues pour la charge politique dont elles sont porteuses, à savoir la défense d’une sécurité d’existence de toutes et tous. Les stratégies politiques et sanitaires mises en place continuent de faire largement l’impasse sur ces problématiques, préférant débloquer tout au plus quelques aides ponctuelles. Les élites économiques, quant à elles, déjà affairées à reprendre le contrôle du «monde d’après», entendent poursuivre une logique marchande néolibérale dont la volonté de croissance s’appuie sur la décimation des biens sociaux les plus élémentaires. Cette surdité est criminelle, et, pendant ce temps, de plus en plus d’hommes et de femmes se retrouvent à devoir «choisir entre mourir de faim ou mourir du coronavirus» (Belgique, la Libre, 18 mars).

(1) https://insight.wfp.org/wfp-chief-warns-of-hunger-pandemic-as-global-food-crises-report-launched-3ee3edb38e47.

(2) Revue de presse de Caroline Broué et Roxane Poulain, «la Faim plus dangereuse que le coronavirus», 1er mai, France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus/la-faim-plus-dangereuse-que-le-coronavirus.

(3) «The Moral Economy of the English Crowd in the Eighteenth Century», Past and Present, 1971.

(4) The Moral Economy of the Peasant. Rebellion and Subsistence in Southeast Asia, 1976.

28 mai 2020

Au Musée Rodin (dans les jardins)

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28 mai 2020

A Hongkong, la démonstration de force de dissuasion de la police

Par Anne-Sophie Labadie — Libération

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Riot police detain a group of people during a protest in the Causeway Bay district of Hong Kong on May 27, 2020, as the city's legislature debates over a law that bans insulting China's national anthem. - Hong Kong police placed a dragnet around the financial hub's legislature on May 27 and fired pepper-ball rounds in the commercial district as they tried to stamp out protests against a bill banning insults to China's national anthem. (Photo by ISAAC LAWRENCE / AFP) ()

Un vaste dispositif antiémeute a poussé les manifestants prodémocratie, qui voulaient perturber mercredi l’examen d’un texte de loi criminalisant l’offense à l’hymne chinois, à réévaluer leur stratégie.

Les protestataires espéraient prendre le Parlement local. Ce devait être un coup de panache pour relancer la contestation antirégime dans la rue. Il s’agissait aussi de perturber l’examen du texte de loi imposé par Pékin et qui criminalisera toute offense à l’hymne national chinois. Des appels à la grève et au boycott des cours avaient été lancés «pour lutter tant qu’il est encore temps». Mais les opposants n’ont pas eu l’ombre d’une chance d’appliquer ce slogan : les abords du conseil législatif (LegCo) ont pris mercredi des airs d’Etat policier.

«Ligne rouge».

L’année dernière, le 12 juin, des manifestants avaient mis en scène un accident sur l’autoroute urbaine longeant le Parlement pour stopper la circulation et permettre à d’autres protestataires d’envahir la chaussée et d’encercler le bâtiment législatif. Ils avaient ainsi empêché l’examen du texte de loi autorisant les extraditions vers la Chine, déclencheur de la révolte populaire inédite dans la région chinoise semi-autonome. Pour éviter un tel fiasco, certains députés de la majorité pro-Pékin n’ont pas hésité à passer la nuit dans le LegCo, afin de s’assurer que le Parlement adapte dans la législation locale le texte introduit fin 2017 par Pékin dans l’annexe III de la mini-Constitution locale. Le gouvernement central avait alors argué que les sifflets lors d’un match de foot contre la Marche des volontaires, l’hymne chinois, «défiaient la ligne rouge du principe "un pays, deux systèmes"». Les autorités locales justifient la nécessité d’adopter un tel texte après la profanation du drapeau chinois et autres actes de vandalisme de l’emblème national par des manifestants en 2019.

Pour les opposants, ce texte est un affront supplémentaire, alors que le Parlement national chinois doit voter jeudi une résolution ouvrant la voie à une loi antitrahison à Hongkong. Le texte doit encore être élaboré par le comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, mais Pékin a d’ores et déjà prévenu qu’il sanctionnerait les actes et actions de sécession, de subversion et de terrorisme.

En prévision de manifestations, des milliers de policiers étaient déployés mercredi sur des kilomètres à la ronde autour d’un LegCo barricadé. L’ambiance était tendue dans le quartier des affaires d’Admiralty, qui abrite aussi le siège du gouvernement. Sur les trottoirs, des enfilades d’uniformes kaki, doigt sur la gâchette d’armes estampillées «moins létales», des fouilles, des contrôles d’identité y compris de journalistes. Devant une telle démonstration de force, les manifestants ont réévalué leur stratégie. «Les risques sont trop importants, beaucoup pensent qu’il n’est pas sage d’y aller», témoignait un jeune protestataire sur l’application Telegram.

Les manifestants se sont donc rabattus sur les quartiers de Central et Causeway Bay. Des heures durant, des slogans prodémocratie voire proindépendance ont retenti sporadiquement dans diverses rues de l’île de Hongkong, ponctués de charges policières qui ont à peine perturbé le ronron du centre financier. A la mi-journée, la police tirait une salve de gaz poivre à quelques centaines de mètres de l’emblématique siège de la banque HSBC. En fin d’après-midi, on dénombrait plus de 300 arrestations dans divers quartiers.

«Le Parti communiste chinois manœuvre pour contourner la Constitution locale et exploite la loi de sécurité pour tuer les libertés à Hongkong, accuse une jeune manifestante sous couvert d’anonymat. Avec un système judiciaire relativement indépendant et la protection des droits de l’homme, Hongkong fournit un havre de sécurité pour les militants de Chine continentale.» Mais une fois la loi appliquée, vraisemblablement avant les législatives du 6 septembre, «la définition de la liberté changera à jamais, comme "arbeit macht frei". On pourra manger et travailler, mais vivre en ayant des idées sera désormais dangereux à Hongkong», conclut-elle.

«Bénéfique».

Sur les marchés, l’incertitude provoque aussi des remous. Après la plus importante baisse depuis 2015 vendredi, la Bourse enregistrait mercredi un afflux sans précédent d’argent de Chine continentale. La situation devait rester volatile à l’approche d’une riposte imminente et «très forte» promise par Donald Trump, pour qui la quatrième place boursière mondiale est devenue un terrain d’affrontement avec Pékin. Selon le président américain, la loi concoctée par Pékin nuira au statut international de Hongkong, lié à l’Etat de droit garanti par le principe «un pays, deux systèmes». Et mercredi, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a déclaré que Hongkong, ne jouissant plus de l’autonomie promise, ne pouvait continuer à bénéficier de privilèges commerciaux avec les Etats-Unis. Un argument balayé par les autorités locales. «Améliorer le système légal et renforcer les mécanismes de sauvegarde de la sécurité nationale sont bénéfiques au développement économique […] et au maintien de la prospérité et la stabilité de Hongkong», a rétorqué mercredi le secrétaire à la Justice, John Lee.

28 mai 2020

Le Parisien de ce 28 mai 2020

le parisien 28 mai

28 mai 2020

Chiharu Shiota – Inner Universe

Célèbre pour ses installations monumentales en fils tressés, l’artiste japonaise Chiharu Shiota questionne depuis des années la notion de limite et de surface. La galerie Templon présente deux installations in situ et une série de nouvelles sculptures explorant l’« Univers intérieur » (Inner Universe).

Du 30 mai au 25 juillet 2020, Galerie Templon, 28, rue du Grenier-Saint-Lazare, 75003 Paris, www.templon.com

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28 mai 2020

Ah ! La MER...

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28 mai 2020

Extrait d'un shooting - photos : Jacques Snap

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