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Jours tranquilles à Paris
3 septembre 2016

Handicap International - save the date

Handicap International organise chaque année depuis 1995 la Pyramide de chaussures dans plusieurs villes françaises pour mobiliser les citoyens contre les mines et les bombes à sous-munitions, et contre l’utilisation des armes explosives en zones peuplées. Prochaine édition le samedi 24 septembre 2016 : rejoignez le combat !

22ème édition de la Pyramide de chaussures organisée par Handicap International le 24 septembre 2016 pour dire NON aux bombardements des civilsRetenez bien cette date : samedi 24 septembre 2016. Ce jour-là se tiendront les 22e Pyramides de chaussures dans plusieurs villes françaises. Handicap International invite les citoyens de toute la France à venir dire NON au bombardement des civils. Si les Pyramides étaient jusqu’ici centrées sur les mines et les bombes à sous-munitions (BASM), nous proposons cette année de mobiliser plus largement contre l’utilisation d’armes explosives en zones peuplées. La protection des civils des conséquences des conflits a toujours été l’objectif de l’action militante de l’organisation.

Les 22e Pyramides seront donc l’occasion de poursuivre et d’élargir notre combat pour soulever publiquement l’injustice et les traumatismes subis par les victimes civiles tuées, blessées et mutilées par des armes explosives*.

L'association vous donne donc rendez-vous dans plusieurs villes françaises (voir la carte ci-dessous) pour continuer à faire avancer le combat contre ces armes inhumaines ! Vous avez aussi l'occasion de faire en sorte que votre voix compte en signant la pétition en ligne.

Vingt ans de combat et de mobilisation citoyenne contre les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions ont contribué à recueillir plus de 2 millions de signatures de pétition pour faire pression sur les États et obtenir l’interdiction de ces armes qui tuent ou mutilent des innocents. Grâce à la mobilisation citoyenne, deux traités d'interdiction ont été obtenus : le Traité d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel, en 1997, et le Traité d'Oslo interdisant les bombes à sous-munitions, en 2008.

Mais le combat n’est pas fini !

http://www.handicap-international.fr/pyramide-chaussures

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31 août 2016

Outre-Rhin, les jeunes mamans risquent d'être contraintes d'avouer une infidélité...

Le ministre allemand de la Justice, Heiko Mass, a en effet annoncé qu'une loi allait être adoptée en ce sens. En vertu de ce texte, qui doit être examiné demain en conseil des ministres, avant d'être soumis au Parlement, un homme contestant sa paternité pourra contraindre sa partenaire à dévoiler le nom du ou des amants fréquentés au moment de la conception d'un enfant, et ainsi établir qui est le père biologique. « Nous voulons assurer davantage de droits et de moyens de recours légaux aux faux pères », a expliqué le ministre. Les époux trompés pourront alors exiger un remboursement des frais d'entretien de l'enfant auprès de son géniteur sur une période allant jusqu'à deux ans. Il n'a pas été précisé quelle sanction viserait une femme refusant de révéler l'identité du père biologique de son enfant.

2 août 2016

Le burger préféré de Barack Obama ! - Five Guys

30 juillet 2016

Naturisme

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nu03Plage naturiste de Kerminihy - Erdeven

 

30 juillet 2016

... et c'est tant mieux !

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30 juillet 2016

"Viens petite fille dans mon comic strip...." Serge Gainsbourg - Victoria est une camgirl ! définition...

29 juillet 2016

Grand chassé-croisé des juillettistes et des aoûtiens ce week-end !

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28 juillet 2016

La contre-histoire (illustrée) du godemichet

La prochaine fois que tu as un rapport sexuel avec un gode, sache que tu tiens entre tes mains moites un morceau d'Histoire inconnue de l'humanité. Tour à tour chanteur à succès en Grèce, ennemi intime du Christ, maquisard libertin, révolutionnaire féministe ou encore entrepreneur dans les nouvelles technologies, le godemichet a eu de multiples vies qu'il nous fallait absolument révéler.

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L'âge d'or

Depuis la profondeur des âges préhistoriques, il est attesté que le genre humain s'est donnée du plaisir avec des bouts de bois et des cailloux. Mais c'est bel et bien dans la Grèce antique que le godemichet archaïque s'épanouit pour de vrai. Bienveillant envers ce jouet à fort potentiel, le génie grec perfectionne son aspect rudimentaire et le nomme «olisbos», merveille de technique signifiant dans la langue d'Aristote «pénis en cuir» ou «chanteur chauve ami de Florent Pagny», selon son degré de dyslexie. Avec ou sans ceinture, rembourré de laine, de plume et frotté à l'huile d'olive, l'olisbos est ce qui se fait de mieux en matière de texture. Et il est vivement conseillé de s'équiper de cet accessoire dernier cri lors des immenses teufs gratuites et en plein air en l'honneur de Dionysos (dieu alcoolique moitié chèvre-moitié Depardieu) qui font fureur dans Athènes et sa banlieue proche.

L'olisbos-mania fait ainsi prospérer tout un artisanat, vivre des familles, permet à des enfants pauvres d'aller à l'école... Mieux, il assure une certaine égalité devant l'orgasme puisqu'il est admis socialement que les deux sexes puissent avoir du plaisir avec lui. Notons d'ailleurs que d'après Suidas (historien grec du Xème siècle), ce sont les clubs lesbiens de la région de Milet (sud-ouest de la Turquie actuelle) qui ont le plus recours à ses services.

Bref, tout va pour le mieux dans la carrière d'olisbos. Après la Grèce antique, il réussit à renouveler sa fanbase à Rome, comme en témoignent des poteries sur lesquelles des orgies sont légendées en latin : «C'est pas marqué dans les livres, que le plus important à vivre, est de vivre au jour le jour. Le temps, c'est de l'Amour.»

Traversée du désert

Malheureusement, la venue de Christ sur Terre vient mettre un sérieux coup d'arrêt à cette success story. En effet, Jésus, qui ne parle que de péché originel, d'apocalypse et de chasteté, rencontre progressivement son public... Et avec son nouveau courant appelé «christianisme», plus question de masturbation ou de teufs en plein air.

Notre ami olisbos devenu hérétique doit rentrer dans la clandestinité et changer de nom. Ainsi au Moyen Âge, apogée du christianisme, olisbos prend le blaze de «gaude mihi». De nombreux experts se sont penchés pendant des décennies sur l'origine de cette appellation étrange et il semble que la plus con soit la suivante : dans les couvents de l'époque, les nonnes lubriques s'ennuient ferme et trouvent un peu de distraction en s'enfonçant ce qu'elles ont sous la main (légumes du jardin, crosse d'évêque, crucifix...). Mais il faut être scred'. Du coup, les nonnes lubriques utilisent le mot de code «Gaude mihi Domine», qui est le début d'un psaume en latin qui signifie «Réjouis-moi Seigneur» pour qualifier tout objet oblong adéquat au bonheur. Le «gaude mihi» devient successivement à la Renaissance «godemichi», «godemicy», «godemichou» pour finalement s'appeler «godemiché». En Italie, il prend le nom de «diletto» (plaisir), que les Londoniens prononcent «dildo». Fabriqué en ivoire, en métal précieux ou en verre, le godemichet est un gitan pimpé pour toute aristocrate en mal de sensations fortes. D'un caractère rancunier, notre héros n'a cependant jamais vraiment digéré sa mise à l'écart par le Christ. C'est donc très logiquement qu'il contribue durant le siècle des Lumières au travail de sape des valeurs conservatrices en étant l'un des symboles du libertinage. Sade, personnalité très lubrique, l'utilise d'ailleurs à maintes reprises dans ses romans pour teenagers. On se souviendra pour mémoire de ce célèbre passage de La Philosophie dans le Boudoir où son héroïne Eugénie affublée d'un gros gode-ceinture entreprend allégrement un camarade de jeu, ce dernier s'écriant : «Merveille, la petite friponne m'encule comme un homme !». On n'arrête jamais une révolution en marche. Jamais.   

Les médecins-tapins

Au XIXème siècle, les médecins ne se font pas assez de fric et ont alors l'idée de créer une hype sur une maladie qui ne s'appliquerait qu'aux femmes : l'hystérie. Les médecins voient alors des femmes hystériques partout, et le seul moyen de les traiter est de leur masser le sexe contre de l'argent, ce qui transforme les médecins en médecin-tapin. Si la plupart utilisent leurs mains, d'autres médecins-tapins remettent au goût du jour le coup du gode en le rendant thérapeutique. Problème : ces pratiques maintes fois répétées causent un nombre incalculable de fractures du poignet au sein du corps médical. Solution : pour éviter ces fractures, il suffit d'avoir recours à la modernité et de croire en la puissance de la technologie. C'est ainsi que le tapin américain Georges Taylor crée en 1869 «the manipulator», sorte de Robocop-godemichet fonctionnant à la vapeur. Mais la postérité retient surtout le nom du tapin Mortimer Granville, qui dépose en 1880 son fameux vibromasseur électro-mécanique, digne ancêtre des vibromasseur actuels.

Suite à ces avancées déterminantes, le godemichet comprend qu'il vaut mieux que le Christ, car d'une simple réplique de phallus servant à pénétrer, il peut désormais stimuler par vibration d'autres zones stratégiques. L'air de rien, il libère ainsi les femmes du diktat de la pénétration vaginale et leur offre l'autonomie de l'orgasme clitoridien, une reconquête sexuelle essentielle pour se défaire des dogmes du patriarcat.

Avec cette évolution, le godemichet-vibromasseur-mutant démultiplie le nombre de ses groupies et renoue enfin avec le succès : au XXème siècle, ses ventes par correspondance explosent, les réunions tupperware aussi.   

Être tourné vers l'avenir

2000 ans après la naissance de Christ, la victoire du godemichet sur sa destinée de clando est presque totale. Celui-ci a su se diversifier et conquérir de nouveaux marchés, notamment grâce à ses différentes déclinaisons appelées sex-toys. Signe évident qu'il est un nouveau riche (il pèse actuellement 22 milliards de dollars dans le monde), le godemichet a des goûts esthétiques complexes : qu'il soit violet criard ou rose fluo, en silicone ou en PVC, clignotant comme un OVNI ou recouvert de léopard, le godemichet développe sa propre vision du beau en presque toute circonstance. Marque des grands, il ne s'endort jamais sur ses lauriers et tente toujours de relever de nouveaux défis, parce que selon lui, «la vie, c'est une aventure». Prochain challenge en cours : devenir le maître incontesté d'Internet en trustant toutes les rubriques WTF, LOL, insolites et sexo des sites en mal d'imagination et de clics. Pour mener à bien cette opération capitaliste, notre ami n'hésite pas à mettre de côté sa classe légendaire et génère du trafic avec des titres un peu racoleurs comme «Mon dieu, un godemichet alien qui pond des œufs !», «Un godemichet survole une conférence de presse en Russie !» ou encore «Un petit garçon tombe sur l'énorme godemichet de sa maman !». Avec cette tactique imparable, les spécialistes estiment que d'ici une dizaine d'années, Internet ne sera plus qu'une grosse blague sur les sextoys. Le godemichet aura alors définitivement conquis le monde.

Ce qu'il faut retenir de cette contre-histoire

Ce voyage dans le monde merveilleux du godemichet touche à sa fin. Grâce à lui, nous avons fait connaissance avec des personnages sympathiques comme les bienveillants Grecs, les nonnes lubriques, les médecins-tapins et les sites internet en manque d'inspiration... mais nous avons surtout appris grâce à notre héros que face à l'adversité du christianisme, il ne faut jamais baisser les bras. Et que les révolutionnaires devenus riches ont souvent des goûts esthétiques complexes.

Un article paru dans La Chose, revue pop-porn

Par Michael Petkov-Kleiner

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25 juillet 2016

La France gagnée par la folie Pokémon

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LA CHASSE est officiellement ouverte. Disponible en téléchargement gratuit depuis hier matin, après un lancement en France repoussé de plusieurs jours « par respect » après l'attentat de Nice, le jeu sur smartphones (Apple et Android) Pokémon Go entraîne déjà une véritable fièvre chez ses adeptes. Les plus accros avaient déjà, par des moyens détournés, réussi à se procurer le jeu qui utilise la géolocalisation et la technique de la réalité augmentée pour afficher sur l'écran d'un smartphone des images virtuelles de petits monstres à traquer et débusquer dans d'innombrables endroits... comme s'ils étaient présents dans la réalité captée par l'objectif de l'appareil.

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Un engouement mondial

Avec la mise à disposition gratuite de l'application, téléchargée plus de 50 millions de fois dans le monde sur les seuls smartphones Android, ce sont des dizaines de milliers de dresseurs de Pokémon qui se sont mis en chasse depuis hier matin. On en a croisé dans les nombreux parcs parisiens, notamment sur le Champ-de-Mars ou dans des forêts franciliennes. Mais aussi, par grappes de trois ou quatre, les yeux rivés sur leurs écrans, déambulant dans le bois de Vincennes où ont été signalés des Pokémon réputés rares. Le phénomène est tel que l'hôpital universitaire de Lille (Nord) a publié sur Twitter un message au ton humoristique signalant l'absence de « PikaCHRU et compères dans les bâtiments du CHRU », faisant référence à Pikachu, le plus célèbre des Pokémon. Un message à but préventif pour éviter que des chasseurs de bestioles virtuelles viennent perturber les patients.

A l'étranger, la Pokémon-mania a déjà provoqué quelques débordements. Deux touristes japonais ont été retrouvés en train de chasser à pied dans l'un des tunnels routiers les plus dangereux de Barcelone. Deux jeunes ont également été arrêtés à Madrid pour s'être introduits dans le quartier général de la Guardia Civil, la police militaire.

Surfant sur la nostalgie, le jeu est surtout pratiqué par des ados et de jeunes adultes ayant passé des heures à jouer à Pokémon dans leur enfance. Une population désormais ciblée par certaines marques. McDonald's incite ainsi les joueurs à venir dans ses restaurants pour y installer virtuellement des « Pokéstops », des zones où les joueurs peuvent obtenir gratuitement les précieuses « Pokéballs » indispensables à la capture des monstrueuses bébêtes. Source : Le Parisien

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24 juillet 2016

Le bikini a soixante-dix ans et n’a pas grandi

Lancé en juillet 1946, le tout petit maillot de bain n’a connu le succès que dans les années 1970. L’historienne Ghislaine Rayer raconte l’étonnant destin de cet « ovni du vestiaire féminin » (1) .

Ghislaine Rayer, historienne du balnéaire et de la lingerie.

On date précisément la naissance du bikini ?

Oui. C’est une création de Louis Réard. Et il est présenté le 5 juillet 1946, à la piscine Molitor, à Paris.

Les maillots deux pièces existaient depuis les années 1930. Quelle est la différence ?

Un bikini, c’est une toute petite culotte avec un haut. Il découvre le nombril, ce qui était jusqu’ici tabou. Ce premier bikini, avec une culotte tenue par deux liens sur les hanches, c’était très osé à l’époque. Louis Réard va ensuite l’assagir. Il faudra attendre vingt ans pour que le bikini revienne à cette version initiale.

Qui est Louis Réard ?

Quelqu’un qui avait mille défauts et cent mille qualités. Il était issu d’une famille de tailleurs. Il a été brièvement styliste automobile puis s’est installé à Paris dans les années 1930 en se spécialisant dans le balnéaire. Il sentait que la rigidité des codes allait bouger. Le bronzage devenait à la mode. Plutôt que d’enlever les bretelles et retrousser le maillot, pourquoi ne pas en faire un plus petit ?

Depuis quand le bronzage est-il à la mode ?

À partir de 1925, les Années folles, la mode de la garçonne. On a dit que Coco Chanel a lancé cette mode du bronzage, mais elle existait déjà en Italie, notamment à Venise. C’était une mode de l’élite. Le bronzage ne devient pas populaire avant les années 1950.

Réard est le seul à vouloir réduire le maillot ?

Jacques Heim, qui était également un couturier réputé à l’époque, sort la même année un maillot appelé « Atome »… le plus petit élément alors connu. On n’a pas retrouvé d’images de ce maillot. Qui était a priori plus couvrant.

Pourquoi ce nom de bikini ?

Une référence aux essais atomiques américains sur l’atoll de Bikini – atoll des îles Marshall, situées dans l’océan Pacifique, en Océanie –, très médiatisés. Tout comme la fascination pour les îles, comme Hawaï. Réard avait une particularité, il déposait plein de noms. Le jour où il dépose Bikini, le 16 juin 1946, il avait également déposé Hawaï, Soleil d’Hawaï et d’autres noms très ridicules… Il a sans doute choisi Bikini en réaction à l’Atome de Heim.

Le premier bikini n’a pas eu de succès ?

Il a quand même enfoncé un clou médiatique. En 1948, L’Oréal sort une huile solaire de protection, Ambre solaire, et crée le personnage de Suzy (incarné par la starlette Suzy Bastide), une fille bronzée en bikini. Une image que l’on verra partout. Mais le bikini tel qu’on le porte actuellement n’a vraiment eu droit de cité sur les plages familiales qu’au début des années 1970.

Les Français ont inventé le bikini, mais les États-Unis ont un rôle essentiel dans l’évolution du maillot de bain ?

Pour tout ce qui est évolution technique ou pratique, les États-Unis ont toujours eu une longueur d’avance. Le lastex (latex recouvert de coton ou laine), par exemple, créé dans les années 1930. Mais pour le stylisme, l’avantage était français.

Brigitte Bardot va populariser le bikini ?

Le médiatiser surtout. Les célèbres photos de Brigitte Bardot, en 1953, sur la plage du Carlton pendant le festival de Cannes, vont faire le tour du monde. Cependant, contrairement à ce que l’on croit, Bardot n’a jamais porté de bikini en vichy rose.

Une seule Miss Monde a défilé en bikini ?

En 1951, le concours a été gagné par la Suédoise Kerstin Haajansson. Mais cela a été un choc. Certains pays ont trouvé cela indécent, et refusé de voir leurs miss en bikini.

Le bikini a parfois été interdit ?

Il était proscrit sur les plages françaises de l’Atlantique. En Italie, en Espagne, en Belgique. En Allemagne aussi, curieusement, alors qu’il y avait ce culte du corps.

Pourtant, le village espagnol de Benidorm doit tout au bikini ?

C’est une histoire étonnante. C’était un petit village de pêcheurs. En 1952, le maire est allé en scooter à Madrid demander une dérogation à Franco. Il l’a bizarrement obtenu, même si l’épouse du général était farouchement contre le bikini. C’est comme cela que cette plage est devenue célèbre, et que Benidorm est devenue une ville de 70 000 habitants, fréquentée par des millions de touristes.

Quel est l’impact du tube de Dalida, Itsy Bitsy Bikini, en 1960 ?

À l’époque, le bikini se voit sur les plages chics, dans les nombreux concours de miss ou dans les publicités. Pas sur les plages populaires. Cette chanson est le reflet de ce qu’il se passe. Les jeunes filles voulaient acheter des bikinis, comme les starlettes, mais l’environnement familial et l’éducation faisaient qu’elles ne pouvaient pas le porter.

Les films « de plage » américains des années 1960 mettent le bikini à l’honneur…

Ils participent à la fascination pour la Californie, avec l’explosion de groupes comme les Beach Boys. Néanmoins, l’une des images les plus frappantes de l’époque est celle d’Ursula Andress dans James Bond 007 contre D rNo (1963). C’était la première fois que l’on voyait à l’écran une femme en bikini, qui était indépendante et pas seulement un faire-valoir du mâle.

En Europe, il faut attendre l’après-1968 pour que le bikini se démocratise ?

Oui, mais le bikini évolue à cette époque. Avec le haut triangle, qui n’a plus le côté sexy du soutien-gorge à balconnet. On part sur une idée plus sportive, plus indépendante, mais moins sexy de la femme.

Le monokini n’est pas le topless, dites-vous ?

C’est très différent. Le monokini est un maillot à bretelles qui laisse la poitrine apparente. Le styliste autrichien Rudy Gerneich sort ce maillot en 1964, mais c’est une provocation. Il sera vite oublié.

Le trikini est encore plus ancien ?

Dans les années 1930, il était une façon de dénuder la peau tout en respectant les codes, puisque c’est un maillot une pièce avec des trous partout. C’est très joli quand on est bien faite mais les traces de bronzage ne sont pas… possibles. C’est plutôt un maillot de soirée.

Finalement, le bikini a très peu évolué depuis sa création ?

C’est un ovni dans le vestiaire féminin. Depuis les années 1970, il n’a pas évolué d’un pouce. Seules les matières ont changé. Elles sèchent plus vite, elles peuvent laisser passer les rayons du soleil. Ces évolutions ne se voient pas à l’œil… nu.

Recueilli par Philippe RICHARD.

(1)   Bikini, la légende, Ghislaine Rayer et Patrice Gallupeau, Michel Lafon, 192 pages, 29 €. •Exposition « Molitor fête les 70 ans du Bikini ». Piscine Molitor à Paris, jusqu’au 30 août.

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