Au Théâtre Michel...
La volonté de Didier Caron, auteur de #FausseNote, est de " tenir les spectateurs en haleine tout au long de la pièce " et de " créer une intrigue puissante avec deux personnages sans jamais tomber dans le bavardage " . . . . . #FausseNote #TheatreMichel #ChristopheMalavoy #TomNovembre #Theatre #Paris #Drame
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Jean Paul Gaultier
Portrait du grand couturier français Jean Paul Gaultier prépare pour novembre 2018 une revue retraçant sa vie et parcours dans la mode aux Folies Bergères.
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Notre Dame de Paris
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Critique : « Jeune femme » : sur le chemin de l’émancipation
Par Mathieu Macheret - Le monde
Caméra d’or à Cannes, le premier long-métrage de Léonor Serraille est porté par son héroïne, la comédienne Laetitia Dosch.
L’AVIS DU « MONDE » - A VOIR
Tout commence sur un coup de tête : celui que Paula (Laetitia Dosch) envoie à tout rompre contre la porte trop stoïque d’un appartement clos, avant de s’écrouler au sol. Elle en conservera tout au long du film la marque en haut du front, une petite virgule de sang séché qui signale d’emblée la fêlure de cette héroïne extravagante. Arrive ensuite sa confession face caméra (en fait, face à un médecin), qui nous place dans un rapport frontal à sa démence, légère, à sa colère, immense, mais surtout à sa détresse, celle d’une femme qui vient de se faire jeter à la rue par son compagnon, un photographe qui lui doit pourtant sa célébrité.
Le monde s’effondre autour de Paula, et sa parole, furibonde, décousue, semble chercher à combler les gouffres insondables qui s’ouvrent sous ses pieds. Avec une telle prise sur son hystérie performative qu’on craint d’abord que le film ne s’y voue entièrement, comme une photocopie du cinéma de John Cassavetes. Il n’en sera heureusement rien, et l’on mesurera sans doute la beauté de Jeune femme à la distance parcourue par son héroïne ; comme elle, le film n’aura cessé de se déplacer et s’achève très loin de son point de départ.
Ce premier long-métrage de Léonor Serraille, récompensé en mai à Cannes par la Caméra d’or, réactive avec un engagement remarquable l’art du portrait, ici celui d’une trentenaire à la dérive, lâchée dans un Paris hostile, sans autre ressource que son émotivité débordante et sa capacité à se réinventer. Le film s’inscrit ainsi pleinement dans la tradition d’un cinéma de personnage, à l’écriture fine et fluide, faisant corps avec la singularité excentrique et imprévisible de sa protagoniste. S’il touche juste, c’est parce que cette singularité ne vaut pas pour elle-même, mais sert avant tout de rampe de lancement vers les autres.
Figures du Paris d’aujourd’hui
Paula roule donc d’hôtel miteux en chambre de bonne, sillonne les rames de métro comme les arcanes d’un centre commercial. Sur son chemin, elle croise une lesbienne qui la prend pour une autre, une mère célibataire, une petite fille boudeuse, un vigile diplômé en sciences économiques… Autant de figures du Paris contemporain, qui dessinent un rapport complexe au travail, à l’argent, à la confiance, au lien social. Leonor Serraille filme l’errance de son héroïne comme une série de migrations, d’un abri à l’autre, d’un quartier à l’autre, d’intérieurs en extérieur, du centre à la périphérie.
Elle s’intéresse surtout à sa marche (grâce à un bel usage des travellings filés), car Paula est avant tout une passante, qui se définit par son déplacement constant. Tour à tour vendeuse dans un « bar à culottes », adepte du baby-sitting, fausse étudiante et amoureuse éconduite, elle n’est jamais là où on l’attend. Cette dérive sociale, qui passe aussi par des phases plus âpres (la solitude, le désœuvrement, la faim), remonte presque logiquement à sa source, en la personne d’une mère (Nathalie Richard) dont le dédain affiché signale une fêlure originelle.
LA RÉALISATRICE RÉACTIVE AVEC UN ENGAGEMENT REMARQUABLE L’ART DU PORTRAIT
Pour donner vie à cette héroïne hors normes, Léonor Serraille reste ombilicalement vissée à son interprète, l’extraordinaire Laetitia Dosch, filmée avec une déférente admiration. Dosch incarne ici un personnage incroyablement mobile et, pour ainsi dire, protéiforme. L’actrice fait feu de tout bois, s’empare de tout un fatras d’ustensiles et d’accessoires – rouleau de papier toilette, pot de Nutella, prospectus, fausses moustaches – pour faire et défaire son personnage, figurer et défigurer Paula, au risque parfois de la monstruosité, du ridicule, du grotesque.
Cette prise de risque fait tout le prix d’une prestation qui transcende certaines facilités du scénario (l’orchestration d’un choix entre deux hommes, l’un photographe blanc, bourgeois et dominateur, l’autre vigile noir, modeste et authentique).
Un déclassement assumé
Si le parcours de Paula est bien celui d’une émancipation, celle-ci passe par ce transformisme, ce sens du déguisement, qui la voit endosser une série de costumes et de maquillages (tenue de vendeuse avec bandeau rose, tenue de soirée échancrée pour vernissage) pour mieux changer de peau.
Le plus étonnant étant que cette émancipation ne se traduit pas, pour une fois, par une ascension sociale (l’habituel conte de fées de la fiction féminine rance), mais par un déclassement bel et bien assumé. Paula dévale les échelons, de la muse des beaux quartiers à la vendeuse en centre commercial. Et c’est sur ce chemin qu’elle conquiert les vertus de l’anonymat : la possibilité offerte à chacun de pouvoir devenir n’importe qui.
Film français de Léonor Serraille. Avec Laetitia Dosch, Nathalie Richard (1 h 37). Sur le web : www.shellac-altern.org, www.facebook.com/toma.shellac